Le Coeur, ce cerveau négligé

Par Ghinos Lepage et Gervais Saint-Laurent

Pour vivre «un corps sain dans un esprit sain», il doit y avoir une libre communication
entre les trois aspects de notre être global; le mental, l’émotionnel et l’esprit. Ce livre démontre justement les liens qui existent entre nos trois cerveaux : le cérébral (la tête), l’intestinal (le ventre), et le coeur (lié à notre pouvoir de transformation). Nous accordons une très grande importance à notre cerveau cérébral, ce conscient maître du résonnement, alors que nous en accordons beaucoup moins à notre cerveau intestinal, ce subconscient qui enregistre et emmagasine tout notre vécu émotionnel. Nous croyons de prime abord que ce dernier est le grand délaissé dans cette affaire, mais il n’en est rien. Le coeur, notre supraconscient, est le grand négligé. Malheureusement, malgré son immense pouvoir de transformation, le coeur est trop souvent réprimé, et cela, simplement parce qu’on ignore qu’il est la clé qui permet de rétablir l’équilibre et l’harmonie entre notre tête qui assimile et notre ventre qui élimine. Le coeur est le passage obligé pour rétablir une bonne harmonie en notre corps et notre esprit. Il est l’esprit qui porte en lui un énorme pouvoir de libération, de transmutation et enfin, de guérison.

Ce livre est complémentaire au livre audio Harmonisation des deux cerveaux, paru en 2017. Vous trouverez à travers son contenu différentes informations pertinentes et quelques faits vécus afin de vous amener à faire la connaissance des trois aspects de notre être global, et ainsi, prendre conscience de l’impact que ceux-ci peuvent avoir sur notre vie.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 13 juil. 2018
• ISBN: 9782897864675

Aperçu du livre

I

NTRODUCTION

Lorsque Ghinos et moi avons appris que notre système digestif fonctionnait neurochimiquement comme un deuxième cerveau avec son propre réseau neuronal, et qu’il réagissait et communiquait l’information pertinente au cerveau cérébral à travers le nerf vague, nous avons pris conscience à quel point il était important d’établir et de maintenir une saine et continuelle communication entre ces deux cerveaux. La maxime (un corps sain dans un esprit sain) nous rappelle à quel point la bonne santé de notre corps physique passe par trois aspects de notre être : le mental, l’émotionnel et l’esprit.

Ceci nous a incités à créer un livre audio intitulé Harmonisation des deux cerveaux, démontrant l’importance de vivre en harmonie entre nos deux cerveaux. Cet outil explique comment y parvenir par une saine alimentation, une bonne hygiène de vie, mais aussi avec l’aide de deux méditations guidées qui permettent de libérer les émotions négatives mémorisées dans notre cerveau intestinal. Sur le deuxième CD, nous avons inclus des exercices de respiration consciente ainsi que des exercices de gymnastique des deux cerveaux, afin de faciliter et susciter l’harmonie entre vos deux cerveaux.

Faisant suite à cet ouvrage et quelques commentaires que nous avons reçus de certains de nos lecteurs, nous nous sommes rendu compte que ce qui était acquis de notre part ne l’était pas de tous. Nous avions négligé de parler d’un facteur essentiel à la procuration d’un bon échange, d’un bon équilibre et d’une saine harmonie entre ces deux cerveaux. Cet agent essentiel est lié au pouvoir de transformation de notre CŒUR, ce grand créateur aux pouvoirs libérateurs. Eh oui, notre cœur est ce cerveau négligé qui nous permet d’accueillir, de transcender et de libérer toutes les émotions et les croyances négatives enregistrées dans notre vie. Le cœur, ce troisième cerveau, n’a peut-être que 40 000 neurones comparativement aux 100 millions de neurones de notre intestin et aux 100 milliards de neurones de notre cerveau cérébral, mais le champ électromagnétique du cœur est 5 000 fois plus intense que celui de notre cerveau cérébral, celui-là même à qui nous accordons pratiquement toute notre importance.

Le champ magnétique de notre cœur peut s’étendre jusqu’à quatre mètres autour de notre corps, dépendamment des émotions que nous vivons et dans l’état de bien-être dans lequel nous nous trouvons. Le grand pouvoir que nous avons de choisir, de libérer et de transformer nous vient du cœur. Il est le grand modérateur et conciliateur, et le père créateur à l’origine de nos deux autres cerveaux : cérébral et intestinal.

À l’aide de ce livre, nous voulons démontrer certains des grands pouvoirs de transformation et de libération qui résident en notre cœur. Pour ce faire, nous vous présentons une petite allégorie, un peu sarcastique, mais très explicite, dans le but de mettre en images les possibles dualités que nous pouvons vivre intérieurement lorsque le cœur est négligé.

I

L ÉTAIT UNE FOIS UNE DUALITÉ INTÉRIEURE…

— Hé ! Ducon, veux-tu bien me dire ce que tu fais là-haut ?

— Qu’est-ce que tu veux encore, toi, le Subtil ?

— Comment ça, ce que je veux ?

— Ça fait neuf messages que je t’envoie et Monsieur ne daigne pas me répondre. Et maintenant, Monsieur Ducon me demande ce que je veux. Ce n’est pas parce que tu te trouves au sommet qu’il faut que tu fasses la forte tête, tu sais.

— Blablabla, toujours à se plaindre, celui-là.

— Eh bien ! Mon petit Monsieur, tu sauras que si je n’étais pas là pour digérer et éliminer tout ce que tu m’envoies, ne serait-ce que durant une seule journée, tu deviendrais conscient du rôle que j’ai à jouer ici-bas, et tu serais peut-être un peu plus à mon écoute, Ducon.

— C’est ça, c’est ça, ce n’est pas nouveau ton petit pleurnichage, le Subtil.

— Il est vrai que ce n’est pas nouveau, mais si tu étais plus souvent à mon écoute, cela irait beaucoup mieux pour tout le monde. Penses-tu vraiment que je me plains par plaisir, Ducon ? Est-ce que tu sais tout le travail que j’ai à accomplir, moi, le système digestif ? Et quand je dis « moi », je parle en fait de nous : les glandes salivaires, l’estomac, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas, l’intestin grêle, le gros intestin et sans oublier l’anus. Cette dernière étape est non la moindre, car sans elle tu aurais raison de faire la grosse tête, elle serait pleine de merde.

— C’est bon, c’est bon ! Qu’est-ce que tu attends de moi,