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Devenir qui je suis: UN VOYAGE AU CŒUR DE L’ÊTRE
Devenir qui je suis: UN VOYAGE AU CŒUR DE L’ÊTRE
Devenir qui je suis: UN VOYAGE AU CŒUR DE L’ÊTRE
Livre électronique208 pages20 heures

Devenir qui je suis: UN VOYAGE AU CŒUR DE L’ÊTRE

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À propos de ce livre électronique

Devenir qui je suis, c’est devenir le soi qui nous habite et agir en conséquence. C’est un projet qui dépasse largement notre capacité de vivre en société, capacité qui trop souvent mobilise toutes nos ressources. Comme l’a écrit Simone de Beauvoir, «on ne naît pas femme, on le devient». Cette affirmation met en évidence qu’à la naissance, tout est possible, car c’est l’environnement qui bâtit un être humain. Or, sans la connaissance de soi, nous sommes plus ou moins condamnés à réagir aux événements de la vie. C’est pourquoi il est impératif de sortir de nos habitudes, d’oser faire les choses autrement, afin d’élargir notre façon d’appréhender le monde et ainsi de percevoir, avec encore plus d’acuité, la beauté du monde.

Devenir qui je suis réfère au travail d’introspection de la personne qui va vers soi et qui agit en résonnance avec son for intérieur. Ce parcours est unique. Il ne peut être ni appris, ni transmis. La rencontre avec le qui je suis nous amène à réaliser notre mission individuelle, celle de répondre à ce qui nous «met en joie», et à réaliser notre mission commune, celle de faire fondre les barrières qui nous séparent les uns des autres. De plus, sans la connaissance de soi, aucun « amour accompli» entre deux personnes n’est possible. C’est le seul amour capable de dépasser l’attraction et le sentiment et le seul qui permet d’atteindre la plénitude.

Devenir qui je suis, c’est trouver la sagesse de vivre ici et maintenant. C’est l’art d’habiter l’éternité.
LangueFrançais
Date de sortie22 mai 2021
ISBN9782925117322
Devenir qui je suis: UN VOYAGE AU CŒUR DE L’ÊTRE
Auteur

Colombe Cliche

Détentrice d’un baccalauréat en journalisme et information, Colombe Cliche a exercé plusieurs fonctions dans le domaine des communications, dont plus de vingt ans comme gestionnaire dans des administrations publiques. Concurremment à son parcours professionnel, elle a exploré d’autres chemins plus personnels, pour mieux se connaître et pour envisager la vie de façon plus créative. Après avoir revisité son passé avec conscience, elle parcourt maintenant la vie avec plus d’aisance.

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    Aperçu du livre

    Devenir qui je suis - Colombe Cliche

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    À Marielle Bernier,

    la psychologue qui m’a donné l’occasion

    de grandir en honorant ma singularité.

    Remerciements

    Merci à toutes les personnes que j’ai croisées sur mon chemin. Il n’y a pas de petites rencontres, puisqu’un seul regard peut faire toute la différence. Je remercie également tous mes amis du règne animal, végétal et minéral qui me nourrissent et m’accompagnent tous les jours de ma vie.

    Merci tout particulièrement à mon premier lecteur, mon ami Louis Gauthier, pour ses précieux conseils, et à mon second, mon fils Simon, pour son indéfectible accompagnement et pour la révision linguistique de ce livre.

    Préambule

    À nos enfants, les miens et les vôtres

    Le monde peut très bien s’occuper de lui-même.

    Il a son propre agenda et sa propre intelligence,

    de loin supérieure à la nôtre.

    L’Univers a besoin de vous pour connaître

    un point de vue que vous seul pouvez lui apporter.

    Il a besoin de vous pour goûter votre vérité,

    pour voir à travers vos yeux.

    Trouvez votre point de vue. Il est unique et merveilleux.

    Écoutez celui des autres, mais ne vous y attardez pas.

    Tout se joue en vous.

    – Pierre Morency, Les masques tombent

    Je n’ai pas de grande vérité à partager, sinon celle de vous suggérer d’oser être vous-même. Pas nécessairement ce que l’on attend de vous, mais ce que vous ressentez au plus profond de vous. Suivez cette voie ! C’est la vôtre. Et en ce domaine, il n’y a aucune exception. Ce qui ne veut pas dire de cesser de vivre dans le monde, au contraire : vivez pleinement dans le monde, apportez-lui votre étincelle, car elle est unique. Je ne parle pas de votre personnalité, même si elle vous sera fort utile pour réaliser vos projets, mais de votre capacité à laisser transparaître, à travers elle, l’amour qui vous habite .

    Mettez de la magie dans votre vie ! Sortez de vos habitudes ! Pour cela, il s’agit parfois de faire autre chose, parfois de faire la même chose autrement. Par exemple, quand vous marchez seul, le plus souvent, le dialogue intérieur remplit tout l’espace disponible. Ce faisant, vous êtes soit dans le passé, soit dans le futur. Or, la seule façon d’habiter le présent est de porter toute votre attention aux êtres qui sont là, végétaux, animaux ou minéraux et de ressentir tout au fond de vous le lien qui vous unit à eux. Car en faisant partie du Tout, tout devient vivant et inattendu, donc magique. Ayez la sagesse de vivre ici et maintenant ! Cette sagesse est l’instinct de l’éternité.

    Ce livre est mon histoire, celle du lien que j’entretiens avec l’Univers. À vous de trouver et de partager votre point de vue, car il est unique.

    Se connaître

    soi-même

    La connaissance de soi est le commencement de la sagesse,

    et la sagesse est toujours seule ;

    on ne peut pas l’acquérir,

    ni par des livres ni en citant quelqu’un.

    La sagesse doit être découverte par chacun.

    Elle n’est pas le résultat du savoir.

    Le savoir et la sagesse ne vont pas ensemble.

    La sagesse vient avec la maturité de la connaissance de soi.

    – Krishnamurti, Renaître chaque jour

    Avant d’atteindre la maturité, l’être qui arrive au monde doit cumuler une multitude d’informations et d’expériences afin de pouvoir fonctionner. C’est la nécessaire première étape de notre vie d’humain, celle où l’on bâtit sa personnalité. C’est la période du conditionnement, celle de la programmation. Se juxtaposent à cet héritage les émotions, les peurs et les doutes, sans compter les multiples frustrations et les nombreux plaisirs que nous tentons soit de fuir, soit de reproduire. En prendre conscience peut nous permettre d’atteindre un meilleur équilibre. Cependant, ce n’est pas suffisant pour accéder à la véritable connaissance de soi, au « qui je suis ». En effet, j’estime que la sagesse ne s’atteint que lorsque l’on cesse de s’identifier à sa personnalité. C’est la capacité de se « voir aller », sans dénigrement ni complaisance, car l’un des buts de l’expérience humaine est de communier avec ce qui nous entoure. Or, je crois que la meilleure façon d’y arriver est de faire fondre toutes les barrières qui existent entre soi et le reste de l’Univers. C’est aussi la manière la plus sûre de sortir du cercle vicieux dans lequel se trouve l’humanité. Celle qui, malgré des développements techniques impressionnants, n’arrive pas à résoudre les conflits qui séparent les humains les uns des autres. C’est pourquoi vivre en harmonie avec soi-même est pour moi une exigence, puisque cela m’apparaît la seule façon de changer le monde ; d’où l’importance de se connaître, commencement de la sagesse.

    Après de longs détours, c’est le chemin que j’ai choisi d’emprunter. Ce livre présente mon point de vue, celui que la vie m’a donné l’occasion d’expérimenter.

    LA PROGRAMMATION

    L’empreinte de la société

    Que je le veuille ou non, ma personnalité a été forgée par une multitude d’éducateurs. Les premiers et les plus viscéralement incrustés en moi sont mes parents. D’abord, parce que leur première tâche a été de me transmettre certains enseignements afin que, parvenue à l’âge adulte, je puisse prendre ma place dans le monde. Comme tous les parents, ils m’ont volontairement programmée en me transférant des connaissances et en m’inculquant leurs valeurs. En parallèle, ils m’ont involontairement programmée par leur façon d’être : ma mère par sa « présence absente » et mon père par son « absence absente ». L’une étant là physiquement, mais trop souvent absente à elle-même et aux autres ; l’autre étant souvent absent physiquement, et la plupart du temps émotionnellement.

    Grâce à cette programmation volontaire et nécessaire par des adultes généralement bienveillants, je suis arrivée à l’âge de la majorité avec un bagage intellectuel appréciable. Détentrice d’un diplôme universitaire, j’ai pu jouer divers rôles dans l’univers des communications, d’abord comme professionnelle, ensuite comme gestionnaire. Cette partie de moi avait appris ses devoirs et ses leçons et savait comment fonctionner dans le monde extérieur en gagnant bien sa vie.

    À ce premier rôle sur le plan social, s’en est ajouté un deuxième, celui de mère. Fonction que j’ai assumée en endossant celui d’éducatrice pour mes enfants, avec comme bagage, tout ce que j’avais capté consciemment et inconsciemment. Quant à mon troisième rôle, celui de compagne, j’ai été tellement inconsciente et répétitive dans ma façon d’entretenir ce genre de relations, que je me suis littéralement empoisonné l’existence et que, dans une certaine mesure, j’ai empoisonné celle de mes proches. Cette faille de plus en plus persistante et récurrente, quel que soit le compagnon avec lequel je partageais ma vie, m’a amenée, à force de souffrir et de n’y rien comprendre, à consulter une psychologue. Évidemment, j’étais loin d’avoir pris conscience qu’en moi vivait une « petite fille ». Celle qui de temps en temps sortait de ses gonds, sous les traits de l’adulte dont j’avais l’air, blessée soi-disant par le comportement des autres. J’étais jalouse parce que mon chum faisait de l’œil à une autre, j’étais en colère parce que quelqu’un me contredisait, et ainsi de suite.

    Dans la quarantaine, gestionnaire en communication, mère de trois enfants, amoureuse d’un homme en amour avec deux femmes à la fois, je n’étais pas très heureuse de mon sort. Pourtant, j’aurais pu me réjouir d’être l’une de ces deux femmes. Mais ce n’était pas le cas, car j’étais en manque d’un amour exclusif, pour ne pas dire fusionnel. Malgré un sentiment de quasi-rejet de la part de mon partenaire, j’ai été d’abord incapable de le quitter, sous peine de mort affective. Le genre de mort que je connaissais bien et que, sans trop le réaliser, je m’imposais à moi-même. C’était, en effet, à tort que je consentais autant de pouvoir à un amoureux. J’ai dû marcher longtemps dans le noir avant de mettre un peu de lumière sur ce genre de situation. Je suis donc arrivée à l’âge de la majorité en ignorant mes véritables besoins, avec une soif infinie d’être aimée. Une adulte qui, en intégrant l’attitude parentale, était devenue ultra performante dans la sphère publique. Ceci grâce à mon père, qui m’a encouragée à poursuivre des études universitaires, mais absente à elle-même dans la sphère privée, celle où j’ai reproduit l’attitude de ma mère. Par ailleurs, j’ai été longtemps incapable de voir que certaines de mes réactions étaient celles de l’enfant intérieur que l’adulte que j’étais devenue reproduisait. Sans cette connaissance, je continuais à être la victime de cette programmation en étant en partie déconnectée de mon for intérieur, donc plus ou moins consciente du « qui je suis ».

    Avant d’entreprendre un travail systématique d’introspection, j’ai flirté avec diverses approches en matière de croissance personnelle. Lesquelles m’ont permis de voir jusqu’à quel point l’être humain a des capacités inexplorées, en dehors du monde ordinaire dit du réel (celui de nos cinq sens). Par contre, plusieurs approches dites spirituelles ou ésotériques ont en commun le fait que, trop souvent, leurs représentants prétendent savoir, à notre place, ce qu’une personne doit faire pour grandir. En effet, rares sont ceux qui parlent de la nécessité pour chaque individu d’aller chercher en lui-même les réponses aux questions comme « qui suis-je ? » ou « quel est le sens de ma vie sur Terre ? ».

    Le genre de « gourou » qui joue le rôle de relayeur d’une religion ou d’une pratique spirituelle, qui demande au disciple une ouverture de « non-sachant » faisant confiance au « sachant », est à fuir. En effet, quand la transmission de la vérité du sachant est le but de l’exercice, le discernement du disciple est non seulement inutile, mais souventes fois considéré comme nuisible. En fait, la remise en question des enseignements ou des pratiques transmises par ce genre de prêtre, de gourou ou de maître est généralement exclue. Ainsi, la capacité pour le disciple de se servir de toutes ses facultés, que ce soit de l’intuition ou du raisonnement, est accessoire. Ces gourous manient, avec une rare efficacité, l’art de programmer, même si certains d’entre eux parlent de « déprogrammation ». Déprogrammer qui et pourquoi au juste ? Déprogrammer pour devenir une terre fertile à leur programmation ? Évidemment, ces gourous ont été principalement formés ou initiés pour instruire leurs adeptes, ce qu’ils font avec d’autant plus de ferveur qu’ils croient détenir la vérité. Certains d’entre eux sont également des enjôleurs, pour ne pas dire d’habiles manipulateurs.

    L’influence de la religion

    Mes racines sont catholiques. À cet égard, j’ai eu la chance d’être une enfant de la Révolution tranquille. J’ai donc pu, en très bas âge, me questionner sur l’enseignement catholique et abandonner assez rapidement toute pratique religieuse. J’étais pourtant « bien partie » dans l’art d’être une bonne fille dévouée et généreuse. Ainsi, à l’âge de cinq ans, j’avais pris la décision de donner aux enfants pauvres, pour Noël, mon nouveau service de vaisselle. Je me souviens comme si c’était hier, de la bataille intérieure que j’ai vécue, entre donner mon vieux set de vaisselle ou donner celui que j’avais reçu à mon anniversaire, quatre mois plus tôt. Il était si beau, avec ses couverts et ses ustensiles argentés, le tout bien rangé dans sa boîte d’origine. Une fois bien décidée et heureuse du geste que je m’apprêtais à poser, j’ai dû confronter les « es-tu certaine ? » venant de ma mère qui me mettait en garde. À savoir qu’elle n’allait pas le remplacer si jamais je regrettais de l’avoir donné. Devant ma détermination, elle a été tout de même émue et fière du geste que je m’apprêtais à poser.

    Arrivée à l’école, j’ai été surprise des dons des autres enfants, petites voitures bancales, vieilles poupées et jouets brisés ou du moins usagés. Et encore plus surprise du désarroi de l’enseignante devant un don qui lui semblait démesuré. Avec le recul, je constate qu’« objectivement », c’est probablement l’un des actes les plus généreux que j’ai posés de ma vie. Mais peut-être était-il celui d’une petite fille programmée à s’occuper non pas d’elle-même, mais d’abord d’aider sa mère à prendre soin de ses frères et sœur. Générosité de cœur ou geste programmé ? Avec le recul, j’imagine que c’était un peu des deux, puisque même si j’avais l’habitude de m’oublier, je me souviens clairement d’être allée en dedans de moi pour prendre cette décision. Cette expérience m’a mise en face d’adultes qui prêchaient l’importance de donner aux autres, mais qui avaient de la difficulté à apprécier ce qui avait tout l’air d’un vrai don du cœur.

    Comme catholique, j’allais à la messe puisque papa et maman m’y amenaient. Et quand à l’école, lors d’un tour de table, mon institutrice nous a demandé, à nous ses élèves : « Pourquoi allez-vous à la messe ? », j’ai tout bonnement répondu : « Pour faire comme les autres ». Ma réponse a grandement étonné cette institutrice qui tentait de me faire comprendre que c’était le geste à poser pour aller au ciel. À chacune de mes questions, il y avait une réponse toute faite. À la question 33 de mon petit catéchisme gris : « Où est Dieu ? », la réponse était : « Dieu est partout ». Mais s’il est partout, pourquoi faut-il absolument aller à la messe le dimanche sous peine de pécher ? Rien pour satisfaire ma soif de comprendre, et surtout celle d’apprendre. De déception en déception, ne comprenant pas pourquoi les filles ne pouvaient pas devenir des prêtres, et qu’on pouvait acheter son ciel en allant à la messe les neuf premiers vendredis du mois d’affilée, j’ai donc divorcé de l’église. Aussi facilement que l’adolescente que j’étais rejetait les opinions parentales. Une adolescente habitée par le désir de rencontrer le prince charmant qui la débarrasserait pour toujours du joug parental. C’est ainsi que je me suis mariée à 22 ans, après avoir mis au monde un fils.

    Pourtant, je sais bien que sur le fond, l’évangile est porteur de valeurs avec lesquelles je suis complètement en accord, mais qui malheureusement, ne sont pratiquées qu’avec parcimonie. Qui a compris que lorsqu’on vous gifle, l’attitude juste est de tendre l’autre joue ? Ne sommes-nous pas toujours dans la logique du « œil pour œil, dent pour dent » ? Logique ancrée depuis des milliers d’années, logique qui sous-tend toutes les guerres, que ce soit pour des motifs de conquête, de défense du territoire ou de celui d’endoctriner. Ou même de tuer, tous ceux qui ne pratiquent pas la religion considérée comme la seule valable. C’est pourquoi j’ai été si émue, dans la foulée de la tuerie de novembre 2015 à Paris, par les propos d’un homme qui y avait perdu sa femme : « Je ne vous ferai pas le cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché, pourtant, ma réponse à la haine par la colère serait de céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens d’un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité… Perdu », a dit Antoine Leiris, père d’un bambin de 17 mois. Cette lettre ouverte porte avec éloquence la face lumineuse de l’humanité.

    De même, j’ai trouvé charmant et très touchant le geste posé par la communauté juive ultraorthodoxe d’Outremont durant la pandémie de la COVID-19. Celui de livrer des pâtisseries maison à leurs voisins non juifs pour les remercier de leur permettre de prier à l’extérieur. Cela a permis à leurs voisins de constater qu’ils aimaient leur musique et leur

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