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Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner
Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner
Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner
Livre électronique208 pages2 heures

Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner

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À propos de ce livre électronique

Docteur en gérontologie sociale, l’auteur aborde la question du soin relationnel prodigué par les soignants à l’adulte âgé vivant chez lui ou en maison de soins de longue durée.
Il propose aux soignants, quels qu’ils soient, un guide psycho-gérontologique qui les éclaire et les soutient dans leur travail quotidien et qui se résume par cette recommandation fondamentale : accompagne l’autre pas à pas et reconnais-le dans sa dignité par la qualité de ta présence.
Il croit que l’amour de soi et de l’autre est la première compétence pour intervenir authentiquement auprès du malade.
Enfin, la présence devient thérapeutique pour quiconque croit dans l’inaltérable potentiel de la personne humaine.
LangueFrançais
Date de sortie31 oct. 2014
ISBN9782897210854
Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner
Auteur

Valois Robichaud

Valois Robichaud s’intéresse à la condition de l’homme et de la femme d’aujourd’hui. Ayant réfléchi à l’ensemble des âges de la vie, de même qu’aux enjeux de la retraite, cet auteur et conférencier invite ses lecteurs à se pencher sur la question de la dignité de la personne en fin de vie. Le malade, en effet, est le maître d’œuvre et l’acteur principal de son existence avec sa dimension de foi ou de spiritualité. Docteur de l’Université des sciences de l’Homme de Grenoble, spécialisé en psycho- gérontologie, Valois Robichaud pratique la relation d’aide par l’ANDCMD, en Acadie du Nouveau-Brunswick.

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    Aperçu du livre

    Soigner, c'est aimer l'autre et l'accompagner - Valois Robichaud

    cover.jpg

    M O N T R É A L

    VALOIS ROBICHAUD

    AUTRES OUVRAGES

    DE VALOIS ROBICHAUD

    AUX ÉDITIONS DU CRAM

    Accueillir les besoins psychiques de l’adulte vieillissant

    Cueillir mes petits bonheurs au quotidien

    Et si on enseignait l’espoir ?

    La peur de vieillir, un pas vers l’euthanasie

    Vivre la retraite avec sérénité,

    un temps pour la rencontre de soi

    Les Éditions du CRAM

    1030, rue Cherrier, bureau 205

    Montréal (Québec) Canada H2L 1H9

    Téléphone : 514 598-8547

    Télécopie : 514 598-8788

    www.editionscram.com

    Conception graphique

    Alain Cournoyer

    II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition.

    La reproduction de cette publication, par quelque

    procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.

    Dépôt légal – 3e trimestre 2014

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    Copyright 2014 © Les Éditions du CRAM

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt

    pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada

    par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et

    Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Robichaud, Valois

    Soigner, c’est aimer l’autre et l’accompagner

    (Psychologie)

    Comprend des références bibliographiques.

    ISBN

    Imprimé 978-2-89721-083-0

    PDF 978-2-89721-084-7

    EPUB 978-2-89721-085-4

    1. Personnes âgées - Soins à domicile - Québec (Province) - Aspect psychologique. 2. Aidantes naturelles - Québec (Province) - Attitudes. I. Titre. II. Collection : Collection Psychologie (Éditions du CRAM).

    HV1475.Q8R62 2014 362.6’309714 C2014-942094-3

    Imprimé au Canada

    Remerciements

    Je remercie Anne Doucet et Mara Robichaud, infirmières, pour leur sensibilité et leur âme au travail. J’exprime ma profonde reconnaissance pour la générosité et l’investissement personnel de Sylvie Power Paulin, infirmière et professeure.

    J’exprime aussi ma reconnaissance à Jacques Fortier, de Thetford Mines, Québec, pour le travail de relecture et de révision et à Olivier Sylvain Tine, informaticien de Montréal.

    En page couverture, photo de Thérèse Lacourse, atteinte de SLA (sclérose latérale amyotrophique) et du bébé Pénélope. Elles ont toute ma gratitude.

    Préface

    L’accompagnement des personnes vieillissantes et vieillies est délicat et complexe. L’auteur, à juste titre, mentionne en premier la nécessité d’une relation d’amour, celle qui se vit de personne à personne, chaque fois différente. Mais cela ne suffit pas ! Valois Léon Robichaud, grâce à une expérience au long cours, couronnée d’une réflexion toujours renouvelée, apporte dans cet ouvrage les éléments nécessaires et indispensables au profit des personnes âgées et de leurs accompagnants. Il contribue à fournir des éléments qui habituellement sont communiqués au moment des formations initiales ou en cours d’emploi ! Or, les membres de la famille, ou de très jeunes soignants n’ayant pu bénéficier de formations adéquates trouveront dans cet ouvrage les connaissances utiles pour la tâche qu’elles ont à accomplir.

    Personnellement, je n’ai jamais vu un écrit tel que celui qu’il nous est donné à lire. D’abord, il convient d’indiquer globalement que le maximum de situations vécues a été recensé. Puis, pour chacune d’elles, l’auteur donne les explications permettant de les comprendre, soit grâce à une description détaillée, soit avec les connaissances nécessaires ; ainsi pour l’abord d’une pathologie telle que celle de la maladie d’Alzheimer avec son historique. Une fois cette connaissance acquise, elle se trouve éclairée par des mises en situation variées agrémentées de témoignages. Ces derniers fournissent des exemples qui concourent à donner une chaleur humaine et qui, en outre, induisent des questionnements que chacun peut exprimer. Et, pour compléter ces divers apports, une bibliographie restreinte est fournie, dont la publication se situe, en majorité dans les trente dernières années et dont les auteurs représentent le ou les spécialistes du sujet traité.

    Ainsi, la lecture de toutes ces données, s’articulant entre elles, rend plus aisées à la fois l’abord des situations et la manière possible de les résoudre. Pour chacune d’entre elles est retenu le vécu de la personne soignée et celui de l’accompagnant. En effet, la relation réalisée met en évidence les différentes façons du ressenti, voire de l’émotion suscitée.

    Pour moi, cet ouvrage, ainsi rédigé, peut amplement contribuer à développer le savoir de chacun avec la satisfaction d’avoir donné le meilleur de soi-même ! On aura compris que j’incite les familles et l’accompagnant professionnel à avoir recours à un tel ouvrage qui ne nécessite pas une lecture suivie et accaparant, puisqu’il est possible ou loisible d’aller directement à ce qui pose problème.

    Cet ouvrage devrait recueillir l’assentiment général, augurant d’un succès important dans le domaine de la gérontologie.

    Hélène Reboul, professeure émérite à l’Université Lumière Lyon 2, spécialiste de la psychosociologie gérontologique en France.

    Introduction

    L’entrée dans le XXIe siècle voit apparaître une société où, ici comme ailleurs, les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé.

    Or, tôt ou tard, viennent avec l’âge ces difficultés à se mouvoir, ces ralentissements pour agir, bouger, avancer, voir, entendre, parler et réfléchir, comme si le temps avait fait son œuvre et que rien ne se remplacera, que nous allons vers notre propre fin, que notre voyage terrestre est arrivé à la dernière escale, la mort. Dans ces « derniers » temps, l’être humain a besoin d’être accompagné par une présence attentive et aimante. Cet accompagnement se passe à domicile ou en maison de soins de longue durée.

    Pour une majorité de la population, le vieillissement est synonyme d’appréhensions, de peurs ; ces dernières génèrent des attitudes qui, à mon avis, sont des reculs aux plans humain et civilisationnel.

    J’ai entendu cette expression tout dernièrement : « Il vaudrait mieux, à leur demande, euthanasier les personnes dont la dignité est déjà perdue d’avance ! »

    La dignité, dans ce cas, est mesurée selon les critères suivants : la beauté, la forme, la mobilité, la liberté de faire et de dire, de se mouvoir, de se laver et de manger seul. Le concept de dignité découle de critères hérités de nos modèles post-modernes et néo-libéraux : ne pas « perdre l’idée ou la tête », ne pas être atteint par la maladie d’Alzheimer – ou d’autres maladies dégénératives –, ne pas subir d’accidents cardio-vasculaires.

    La dignité est ramenée au rang de l’utilitarisme et au sens de la vie : être alité n’a pas de sens pour l’homme debout et civilisé. Elle est rabaissée au niveau de l’apparence, des fonctions du corps où la décrépitude, la faiblesse, l’absence de la parole, de la vue et de l’ouïe n’ont pas leur place. Nous avons peur de la mort, peur de ne pas savoir comment parler à quelqu’un qui approche de la fin de sa vie ; nous ne pouvons pas tolérer la déchéance physique ou psychique, n’ayant pas appris à voir au-delà de l’apparence, de l’enveloppe corporelle. En effet, l’école, la culture occidentale et la science n’ayant pu nous montrer comment vivre les situations de vulnérabilité, notre cerveau droit et notre monde intérieur demeurent encore sous-développés.

    La première dignité d’un être humain se vit dans sa relation avec un autre être humain, quelle que soit sa condition. Celui-ci a une valeur inestimable. Nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute que soigner, c’est accompagner l’autre dans la dignité, par le geste, le regard, le silence, la parole donnée, même si cela nous semble parfois à sens unique. Soigner, ce n’est pas dispenser des soins, mesurer leur impact, leur résultat mais plutôt s’occuper de l’autre avec attention et gratuité, comme je souhaiterais que l’on fît pour moi. Pour cette infirmière d’expérience que je connais, soigner se résumait à ces mots : combler, dorloter, entourer, materner, pouponner ; en même temps, elle se donnait comme devoir de cultiver, d’entretenir, de nourrir la relation en prenant le temps de regarder l’autre, de lire les signes non verbaux émanant du visage¹ de son patient.

    Le vieillissement se présente sous différentes facettes, comme les maladies chroniques et pathologiques : démence, accidents cardio-vasculaires, diabète, paralysies partielles avec leur lot de conséquences. J’observe toutefois que de plus en plus de personnes vieillissent en santé et arriveront au terme du marathon, avec une fin tout à fait naturelle, comme l’athlète recevant sa médaille olympique.

    De l’église providence nous sommes passés à l’État providence, et nous assistons maintenant à la sécularisation et à la privatisation des services. De plus en plus, les familles sont appelées à être responsables de leurs membres quand la situation de santé de l’un d’entre eux nécessite aide et assistance. Les gouvernements ont besoin que la population soit de plus en plus responsable de sa propre santé ; on ne peut plus se fier à quiconque (les structures externes, les institutions) pour se maintenir en santé. Les budgets gouvernementaux ne pourront pas tenir le coup.

    Nous vivons un retour à la base en tant qu’êtres humains, car nous sommes invités à prendre soin de nos semblables en humanité. Nous ne pouvons plus remettre cette tâche aux institutions religieuses ou à l’État. Désormais, nous sommes conviés à développer un tout nouveau paradigme d’humanisation des soins en bâtissant de nouvelles solidarités et en adhérant à un nouveau contrat social.

    Ces adultes avancés en âge ont besoin de protection et de soins² au jour le jour pour maintenir leur autonomie physique et psychique ; les soignants naturels, les préposés en soins gériatriques, les infirmières et tout autre soignant venant du monde médical deviennent alors des partenaires indispensables pour que leur vie soit vécue en qualité, avec confort et dignité.

    Je pense aussi qu’il ne faut pas agir à la place de l’autre, mais plutôt lui laisser le plus d’autonomie possible pour gérer sa vie, ses décisions, ses actions, ses comportements : voilà le véritable chemin de la dignité et du bonheur. Vouloir en faire trop pour l’autre, c’est lui envoyer le message subtil qu’il n’en est plus capable, c’est l’infantiliser, le diminuer et ne plus croire qu’il peut se laver seul, manger seul, et dormir sans la présence de quelqu’un. L’important est de sécuriser l’autre, l’un des besoins de base de la personne.

    Que ce soit à domicile, dans une résidence de long séjour ou encore à l’hôpital, le soin ou l’acte de soigner s’enracine dans une disponibilité intérieure et s’exprime dans des valeurs, des attitudes, des gestes harmonieux et un profond respect de l’autre.

    J’écris cet ouvrage avec simplicité afin que son contenu soit facile à comprendre. Je pense à tous ces étudiants en médecine, en sciences infirmières ou gériatriques qui veulent un petit outil de référence. Je souhaite aussi que mes propos puissent servir de guide pour les familles et le personnel soignant. J’ai choisi des thèmes d’actualité, présentés sous forme de tableaux. Des exemples concrets, empruntés au quotidien, viennent éclairer les interventions théoriques.

    Cet ouvrage se veut une référence et un outil pour les soignants dans leurs activités quotidiennes. Le soignant s’attache aux résidants avec lesquels il est en relation et, chaque jour, il vit le processus de deuil à la suite du décès ou de l’hospitalisation de l’un d’entre eux. Si pour certains la vie s’achève naturellement, pour d’autres, c’est dans des circonstances souffrantes ou angoissantes qu’ils quitteront les leurs.

    Les soignants proviennent de différents milieux et cultures, avec des scolarités et des formations diversifiées. Ce sont les qualités humaines qui, au départ, donneront aux soins leur qualité thérapeutique. La technique et le savoir seuls ne suffisent pas. Soigner, c’est avant tout accompagner l’autre. Soigner, c’est l’élan du cœur avec tout le savoir médical ; c’est également être un avec l’autre. C’est à cette aventure que sont conviés mes lecteurs et lectrices afin de vivre plus de bonheur et de satisfaction au jour le jour.

    Le soignant a sa part de souffrances, de défis, et il cherche à se maintenir en équilibre ; il est appelé à s’aimer assez pour se choisir, se connaître, se protéger, s’occuper de lui-même s’il veut demeurer dans la profession de soignant.

    Voici ce qu’une infirmière³ d’expérience nous partage. Elle présente de façon synthétique ce que je développerai en 40 tableaux pour vous : le soin passe d’abord par la relation à l’autre avec empathie et amour.

    « La personne malade parle, se confie lorsque le soignant démontre par sa gestuelle, son non verbal qu’il est attentif aux signaux

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