our lui, c’était l’odeur des madeleines. Pour moi, celle du chlore. Lors d’une séance d’hypnose qui devait me permettre de terrasser une fâcheuse tendance au, la praticienne m’a invité à me rendre mentalement dans un endroit calme qui m’inspirait la sérénité. Il pouvait s’agir d’une plage de sable, d’un recoin de la stratosphère ou d’une hutte dans la jungle, si cela m’enchantait. Instinctivement, et sans GPS, mon cerveau m’a conduit dans une petite maison du Midi, au cœur d’un lotissement de constructions récentes aux murs en crépi rosé. J’ai rouvert le portail, vu le saule pleureur, les plants de fraises et de framboises, le cabanon où je rendais visite à Jean-Louis, fidèle acolyte imaginaire. Les margelles de la piscine dont je connaissais chaque mouvement et cette odeur de deux mois d’été, pour les vacances.
