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Éternelles déesses: L’ordonnance secrète assurant éclat, vitalité et bien-être
Éternelles déesses: L’ordonnance secrète assurant éclat, vitalité et bien-être
Éternelles déesses: L’ordonnance secrète assurant éclat, vitalité et bien-être
Livre électronique581 pages32 heures

Éternelles déesses: L’ordonnance secrète assurant éclat, vitalité et bien-être

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À propos de ce livre électronique

Quel âge avez-vous ? Quel âge avez-vous l’impression d’avoir ? Nous sommes programmées pour nous attendre au déclin inévitable de notre santé, de notre apparence, de nos relations sexuelles et même du plaisir que nous prenons à vivre; pourtant, les centenaires représentent le segment le plus en hausse dans la population. Et si en réalité nous ne faisions que laisser nos pensées quant au «nombre» de nos années nous pousser vers la vieillesse? Comme nos vies pourraient être différentes si nous renoncions à notre obsession pour les chiffres pour la remplacer par une philosophie d’intemporalité ou de vie hors du temps. C’est ce que fait l’auteure et médecin visionnaire Christiane Northrup.
LangueFrançais
Date de sortie21 juin 2016
ISBN9782897672461
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    Aperçu du livre

    Éternelles déesses - Christiane Northrup

    Introduction

    Une de mes amies que je connais depuis une vingtaine d’années m’a dit un jour : « Tu es un vrai mystère. Tu n’es pas jeune, tu n’es pas vieille. Je ne sais pas diable ce que tu es. Tu n’es pas comme les autres. Reste ainsi, ça marche ! »

    — Tosha Silver, auteure de Outrageous Openness

    J e me suis rendue récemment dans un magasin d’articles de sport pour faire ajuster les fixations de mes bottines de ski, et le vendeur, de toute évidence plus jeune que moi, m’a demandé mon âge. Apparemment, après un certain âge, on présume que vos fixations doivent pouvoir se défaire rapidement puisque votre équilibre n’est plus ce qu’il était et que vous tombez plus facilement. Je suis active physiquement, plus que dans mes jeunes années, et comme je danse régulièrement le tango argentin, mon équilibre est très bon. J’ai répondu au vendeur, qui cherchait à déterminer par une formule comment ajuster mes fixations : « Mettez-les simplement à 40 ». Je fais la même chose lorsque j’utilise des appareils d’exercice. Je n’ai pas besoin que l’escalier d’exercice soit aux petits soins avec moi, comme si j’étais une vieille dame frêle, susceptible de se blesser si le programme lui en demande un peu plus. Si jamais je ne me sens pas bien, j’arrêterai l’appareil et je modifierai les réglages. Je ne me laisse pas gagner par la gêne ou la honte parce qu’il faut que je passe à un réglage inférieur. De plus, je ne laisse personne d’autre étiqueter l’image qu’il se fait de moi par des chiffres tels que « 40 », « 50 », « 60 ».

    Lorsqu’on vous demande votre âge, vous en souvenez-vous seulement ? Ou est-ce tellement sans importance pour vous que vous l’oubliez, à moins qu’un anniversaire « marquant » se profile ? L’âge n’est qu’un chiffre, et vivre sans âge veut dire ne pas souscrire à l’idée qu’un chiffre détermine tout, de votre état de santé à votre charme, en passant par votre valeur. Vous pouvez être plus jeune à 60 ans que vous l’étiez à 30  ans, parce que vous avez changé votre attitude et votre façon de vivre. Vivre sans âge consiste à défier les règles de ce qu’est censé signifier avoir tel ou tel âge. Il s’agit tout simplement de ne jamais « vieillir », c’est-à-dire de ne jamais avoir le sentiment que vos meilleures années sont derrière vous et que ce sera la dégringolade à partir de maintenant.

    Permettez-moi de faire une mise au point ici : nous commençons à vieillir dès notre naissance. Cependant, dans notre culture, nous n’utilisons pas le mot « vieillissement » avant d’arriver à 50 ans environ, et la plupart le voient comme un synonyme de « dégénérescence ». À dire vrai, en termes d’âge, certains individus dans la vingtaine ou même plus jeunes montrent déjà des signes de « vieillissement » : détérioration de la masse musculaire, glycémie instable et perte d’équilibre. En même temps, d’autres, devenus septuagénaires, sont l’image même de la santé. Selon Joan Vernikos, chercheure scientifique et autrefois directrice de la division des sciences de la vie à la NASA, qui a préparé John Glenn à retourner dans l’espace à 77 ans, le vieillissement n’est rien de plus qu’une forme lente d’apesanteur. C’est ce qui se passe dans votre corps lorsque vous n’avez plus envie de bouger de votre siège, que vous ne menez plus une vie active et que vous ne ressentez plus l’attraction de la gravité terrestre. Vieillir ne mène pas nécessairement à un déclin inévitable de la santé ou à un lent glissement vers l’obsolescence culturelle.

    Cet ouvrage parle de vie intemporelle ou de vivre hors du temps : c’est ce qui vous arrive quand vous faites corps avec votre vie sans avoir peur de décliner — ou de perdre vos moyens. Il y a longtemps que nous sommes dus pour changer le paradigme entourant nos croyances sur le vieillissement. Les centenaires représentent aujourd’hui le segment de la population dont le nombre augmente le plus rapidement aux États-Unis (au rythme de 75 000 personnes par année¹). On compte en ce moment à peu près 53 000 centenaires aux États-Unis et d’ici 2050, il y en aura 600 000. Vous avez bien lu : dans deux générations, dix fois plus d’Américains auront dépassé les 100 ans. Ce n’est qu’un des éléments de l’histoire planétaire de l’augmentation de la longévité humaine. Si la longévité vous intéresse, je suis certaine qu’en même temps, vous ne voulez pas passer les dernières années de votre vie à être malade et à vous sentir « vieille ». Vous pouvez changer votre avenir dès aujourd’hui en adoptant une nouvelle perspective intemporelle qui vous aidera à vous épanouir tant physiquement, émotionnellement, mentalement que spirituellement.

    Le vieillissement est l’occasion qui vous est offerte d’accroître votre valeur et votre compétence, à mesure que les circuits neuraux de votre hippocampe et de votre cerveau se multiplient, tissant dans votre cerveau et votre corps la sagesse d’une vie bien vécue, vous permettant ainsi de ne plus craindre de décevoir les autres et d’être imparfaite. Vivre hors du temps, c’est vivre avec courage. Cela veut dire ne pas se laisser distraire par les drames futiles de la vie, car vous avez assez d’expérience pour faire la différence entre ce qui est futile et ce qui devrait faire partie de vos priorités. Cela veut aussi dire avoir une nouvelle relation face au temps, qui fait que vous cessez de le craindre ou d’essayer de le distancer. Dans un sondage récent, lorsqu’on a demandé à des personnes de plus de 100 ans ce qu’elles ressentaient devant le fait d’avoir cumulé un siècle, les trois réponses les plus fréquentes étaient « bénie », « heureuse » et « étonnée » — étonnée parce que lorsque vous vivez dans l’intemporel, vous ne pensez pas à votre âge, quel qu’il soit².

    L’âme n’a pas d’âge : c’est une expression de la force féminine divine et créatrice de l’univers. La tradition a associé le féminin sacré à l’obscurité, au corps, au mystère, à la fertilité, au réceptacle et à la soupe ­primordiale — la matrice, là où toute vie commence et est nourrie. Chaque femme est une déesse sans âge, une expression dans la forme du féminin sacré. Hélas, nous l’oublions souvent, bombardées que nous le sommes par les messages d’une culture obnubilée par l’âge. Nous devons devenir plus conscientes des messages négatifs que notre culture véhicule sur le vieillissement et nous efforcer de les rejeter consciemment.

    Mario E. Martinez, psychologue, neuroscientifique clinicien et fondateur du Biocognitive Science Institute, a écrit sur les attentes culturelles ou ce qu’il appelle les « portails culturels » que nous intégrons — par exemple, avoir 30 ans, 50 ans ou 65 ans. Le Dr Martinez dit que vous devriez toujours refuser les réductions consenties à l’âge d’or, parce que cette déduction ne fait que renforcer la fausse croyance que vous ­vieillissez et devenez plus fragile, que vous ne pouvez pas travailler et qu’il faut que d’autres prennent soin de vous³. Mon frère a récemment vérifié la véracité de cette assertion, quand il a décidé d’accepter une réduction sur un billet d’avion afin d’économiser 25 $. Une fois à l’aéroport, il a été obligé de faire la queue une deuxième fois pour prouver qu’il faisait bel et bien partie de l’âge d’or. Il a dit qu’il a fini par se sentir comme un citoyen de seconde zone, ce qui ne valait certainement pas une économie de 25 $.

    On a reproché à ma mère, qui a près de 90 ans, de ne pas s’être inscrite à un régime public d’assurance médicaments. Elle ne voyait pas l’utilité de le faire puisqu’elle ne prend pas de médicaments et n’a pas l’intention de le faire. Voulez-vous passer votre 65e anniversaire à penser aux maux et maladies que vous risquez d’avoir pour pouvoir ­choisir le régime d’assurance médicaments qui vous conviendra le mieux ? Pourquoi devriez-vous adopter cette norme culturelle ? C’est probablement parce qu’au XIXe siècle, on a choisi 65 ans comme âge de la retraite pour les individus qui se qualifiaient pour une rente d’État, car c’était alors l’espérance de vie moyenne. Depuis ce temps, les statistiques et les graphiques actuariels ont fixé l’âge de la retraite autour de 65 ans avec un écart de plus ou moins 5 ans, mais l’espérance de vie après 65 ans est à présent de 24 ans ! Alors, pourquoi continuer de penser qu’on décline à partir de 65 ans ? Ou 75 ans, ou 85 ans, ou n’importe quel âge ?

    Si vous ne pensez pas à l’âge que vous avez en ce moment, alors un anniversaire important, la maladie d’une amie ou d’une parente de votre âge, ou un bouleversement dans votre vie, pourraient vous faire réfléchir à la façon de changer votre mode de vie afin de vieillir sans décliner. Beaucoup de femmes téléphonent à mon émission de radio pour que je les conseille parce qu’elles viennent subitement de développer un trouble auto-immun, une condition précancéreuse ou cancéreuse, ou des allergies. Mais si ce n’est pas un grave problème de santé qui les déroute, alors c’est une rupture, la perte de leur emploi ou d’une illusion. Elles me disent parfois qu’elles viennent de se rendre compte que leur mari les trompe, ou que leur fils ou leur fille d’âge universitaire souffre d’une maladie mentale ou est alcoolique ou toxicomane. Parfois, pour attirer notre attention, notre âme doit faire appel à des stratagèmes souvent redoutables.

    Bien entendu, « le retour d’âge », comme on appelait autrefois la ménopause, est une période de transformation naturelle dans la vie d’une femme. Nous sommes censées recommencer notre vie à partir du marqueur biologique que constitue notre dernière menstruation. Notre corps le sait, même si notre esprit n’est pas au courant. Quand je pratiquais encore activement la médecine, des professionnelles brillantes venaient me consulter pour un test de grossesse et s’exclamaient, lorsque je leur disais que le résultat était positif : « Je n’arrive pas à y croire. Comment ça se fait ? » Croyez-moi, elles connaissaient bien les moyens de contraception et le cycle de fertilité de l’organisme. Elles étaient simplement dans le déni d’un désir inconscient de vivre un changement radical — un désir qui leur avait fait négliger les contraceptifs. C’est beaucoup plus facile si nous sommes conscientes de notre désir de donner naissance à quelque chose de neuf et nous rappeler qu’il y a de nombreux moyens de le faire sans tomber enceinte encore une fois.

    Lorsqu’elles entrent en périménopause, ce passage menant à la ménopause qui dure généralement de 6 à 12 ans, bon nombre de femmes s’aperçoivent qu’elles ne sont plus disposées à mettre leurs rêves de côté et à vivre en fonction des désirs de leur entourage. Vous avez peut-être le sentiment très fort que vous devriez changer de carrière, déménager ailleurs, mettre un terme à une relation ou explorer votre sexualité d’une nouvelle manière. Soyez attentive à cette aspiration. Vos sucs créatifs affluent ! La force de vie vous traverse. La vie nouvelle dont vous accouchez doit inclure votre propre vie.

    Sinon, vous n’êtes peut-être pas encore consciente du désir de ­changer. Le changement naturel d’orientation que les femmes vivent peut souvent se produire à l’improviste — exactement comme la périménopause. Une femme à qui j’ai parlé m’a confié que sa première bouffée de chaleur avait été tellement intense et inattendue qu’elle a morigéné son mari de lui avoir servi un café avec de la caféine au lieu d’un décaféiné — elle pensait que c’était ce qui avait provoqué cette sensation. Elle est restée bouche bée de stupéfaction quand il lui a répondu : « Tu as peut-être une bouffée de chaleur. Tu as à peu près l’âge, non ? » Les femmes ne pensent pas fréquemment à la périménopause jusqu’à ce qu’elles y soient, ou qu’une amie ou une sœur à peu près de leur âge y arrive. Est-ce que j’ai déjà l’âge ?, se demandent-elles. Vraiment ? Puis : Qu’est-ce que ça signifie pour moi ? Qu’est-ce que je vais créer dans le prochain chapitre de ma vie ? En quoi suis-je en train de me transformer ?

    Vous êtes en train de vous transformer en une déesse puissante, affriolante, fertile et sans âge que vous étiez censée être — une expression de la divine force de vie féminine, libérée des attentes culturelles qui vous maintiennent dans la petitesse, la prudence excessive et la crainte de déranger tout le monde. Vous êtes sur le point de découvrir votre véritable déesse sans âge, qui a de multiples façons d’exprimer sa créativité, de jouir des plaisirs de la vie, de se sentir bien dans sa peau et de redécouvrir sa sexualité, que ce soit en entamant une nouvelle relation ou un nouveau projet, ou en adoptant une nouvelle façon de vivre.

    Cet ouvrage s’adresse aux femmes de tous âges qui aiment leur vie actuelle et sont impatientes de voir comment la vie peut être encore meilleure. Je ne voulais pas écrire un livre sur la santé des femmes qui leur ferait craindre la vieillesse et leur expliquerait comment se préparer à toutes ces choses terribles susceptibles de leur arriver : du cancer du sein en passant par les maladies de cœur et de l’utérus. Je ne voulais pas découper le corps féminin en morceaux et dire aux femmes de mettre 10 conseils en pratique pour s’assurer que telle « pièce » ne se disloque pas ou que leur organisme ne se détraque pas. Je suis bien au-delà de cette approche de la santé. Si vous voulez des conseils sur les moyens à prendre pour avoir des seins en santé, nourrir votre organisme d’aliments sains et d’avoir l’air fabuleuse année après année, vous trouverez tout cela dans ce livre. Cependant, vous y trouverez aussi des idées qui exigeront que vous renonciez aux mythes sur les femmes et les relations que nous avons entre nous, avec notre corps et avec la Terre — mythes que les femmes ont assimilés et qui les font vieillir.

    En fait, ce livre a été écrit pour vous aider à sortir du vieux paradigme pour entrer dans le nouveau. Il s’efforce de souligner tout ce qui peut bien aller dans votre corps et comment incarner l’équilibre et la santé, quel que soit votre état de santé et de bien-être actuels — même si vous avez déjà une maladie chronique. Peu importe votre diagnostic, l’approche présentée dans ce livre peut contribuer à votre guérison. Le chapitre 1 déboulonne les mythes sur le vieillissement et vous aide à comprendre ce que veut dire être sans âge et être une déesse. La réalité est que notre corps n’est pas séparé de nos pensées ou de nos émotions. Il n’est pas séparé de la planète Terre, notre Mère, ou du ciel et des étoiles. En le comprenant, vous verrez pourquoi il est si important de vous défaire des croyances et des sentiments toxiques qui vous empêchent d’être en santé et bien dans votre peau. Étant donné que la première chose que vous pouvez faire pour votre santé est de vivre dans la joie en vous offrant un plaisir durable, le chapitre 2 se consacrera alors à ce sujet.

    Dans les chapitres 3 et 4, je vous offre un point de vue très différent sur les préoccupations habituelles des femmes face à leur corps et à leur santé physique au moment de la ménopause et de la postménopause. Dans le chapitre 5, vous apprendrez comme faire pour vous libérer des vieilles émotions susceptibles de mener à la maladie, soit le chagrin, la colère et la honte. Le chapitre 6 vous aidera à vous réapproprier votre sexualité — votre nature d’Aphrodite — pour cesser de penser que vous n’êtes pas sexy juste parce que vous n’avez plus le corps svelte d’une jeune femme de 22 ans. Dans le chapitre 7, vous continuerez de vous libérer des émotions toxiques en vous délestant de la honte et du perfectionnisme qui sabotent la relation que vous avez avec vous-même et avec les personnes importantes de votre vie. Le chapitre 8 propose d’établir une nouvelle relation avec la nourriture et avec votre corps en faisant la paix avec votre « ventre ». Le chapitre 9 vous invite à bouger avec joie au lieu de vous obliger à « faire de l’exercice ». Dans le chapitre 10, il est question de voir votre véritable beauté et de la parer avec assurance au cas où vous souhaiteriez changer d’apparence. Dans le chapitre 11, vous trouverez des conseils pour apprendre à écouter votre sagesse de déesse, ainsi que les signaux de votre détecteur de sottises, parfaitement calibré. Vous apprendrez aussi comment établir une nouvelle relation avec la Terre et ses habitants en entrant pleinement dans votre nature de déesse sans âge. Enfin, dans le chapitre 12, vous aurez un modèle pratique pour appliquer les idées de ce livre, grâce à un programme de 14 jours pour la déesse sans âge, suivi d’une liste de ressources utiles pour nourrir votre déesse intérieure.

    Donc, vous voilà rendue à la croisée des chemins, où vous devez prendre une décision quant à ce que sera votre vie dans les années à venir. Le fait que vous êtes en train de lire ces lignes est bien la preuve que la divine déesse en vous aimerait que vous lui laissiez maintenant prendre les rênes. Je le dis avec beaucoup d’assurance parce que j’ai vécu assez longtemps pour savoir qu’il n’y a pas de coïncidences uniquement dues au hasard. Si vous ne pensiez pas sérieusement changer votre approche de la vie, vous ne seriez pas en train de me lire en ce moment.

    Alors, allez-vous vieillir avec enthousiasme ou vous détériorer avec l’âge ? Vous rangerez-vous du côté du vieux paradigme, à savoir qu’il faut dompter son corps pour obtenir de lui qu’il se conduise correctement ? Continuerez-vous de faire passer les besoins des autres avant les vôtres et de vous nourrir d’aliments raffinés, de sucre, de caféine, d’anxiété et de votre simple volonté ? Ou bien, quitterez-vous la voie menant à la maladie, à la fragilité et à une qualité de vie diminuée, pour entreprendre de vivre courageusement, comme si vous en aviez vraiment l’intention ?

    Le vieillissement n’est pas une chose à craindre. Ce livre n’est pas un ouvrage pour lutter contre le vieillissement afin de vous armer dans la guerre contre les années — de toute façon, la métaphore guerrière ne convient pas. Chaque fois que vous condamnez quelque chose, vous lui donnez du pouvoir. Au lieu de craindre le vieillissement et d’y résister, invoquez le principe magique selon lequel le simple fait de nommer une chose suffit à vous conférer du pouvoir — non pas sur cette chose mais avec elle, comme le dit l’auteure Starhawk. Vous pouvez alors devenir une force neutralisante. Vous pouvez alors vivre votre vieillissement autrement. Ainsi, vous ne serez plus vieille et vous ne serez plus jeune. Vous serez « différente des autres » : une déesse sans âge.

    Chapitre 1

    Les déesses sont sans âge

    Nous ne sommes pas partisans d’une longue vie. Nous sommes partisans d’une vie joyeuse et lorsque vous êtes dans la joie, d’ordinaire la longévité s’ensuit. Nous ne mesurons pas la réussite d’une vie à sa durée ; nous la mesurons à sa joie.

    — Abraham

    M a mère a près de 90 ans et elle aime toujours conduire. Elle sillonne encore sa propriété sur son tracteur à gazon au moins une fois par semaine, sans faire d’accrocs à l’aménagement paysager de son terrain de trois quarts d’acre. Au volant de sa fourgonnette de camping, elle a déjà manœuvré dans les rues de Boston afin de me rejoindre pour le dîner. Elle a aussi conduit cette même fourgonnette il y a quelques étés, quand elle est partie en voyage à travers les États-Unis avec son amie Anne, qui était un peu plus âgée qu’elle (et qui est décédée récemment à 91 ans). Elles voulaient voir les séquoias géants. Elles n’ont pas eu peur de s’arrêter dans un terrain de camping pour la nuit. Je préfère laisser à d’autres la tâche de tondre la pelouse et de circuler dans le tohu-bohu des villes, mais je sais que lorsque j’aurai l’âge de ma mère, je serai aussi active qu’elle. Maman et moi sommes différentes sous bien des aspects, mais elle n’en reste pas moins mon modèle pour ce qui est de vivre pleinement avec un sentiment de joie et d’aventure. C’est d’elle que j’ai appris l’importance de faire de l’exercice et de prendre soin de mon corps, pour que je puisse passer mon âge d’or à faire ce que j’aime au lieu de réagir à un problème de santé après l’autre. Pour citer Esther Hicks et Abraham, ma devise pour les années qui me restent est « le bonheur, la santé, puis la mort ¹ ». Vous n’êtes donc pas condamnée à passer vos derniers mois avec une canule à oxygène dans le nez. Vous pouvez réécrire ce scénario !

    En tant que médecin et éducatrice en santé, je sais que vous ­pouvez minimiser la possibilité de maladie dégénérative et de vieillissement ­prématuré en faisant des choix judicieux dans votre mode de vie. Vous n’êtes pas obligée de vivre la santé comme si c’était un répit passager. C’est votre droit de naissance. Vous pouvez sortir de cet état d’hyper vigilance et cesser de craindre que votre corps soit sur le point de vous trahir d’une minute à l’autre. À la place, vous pouvez vous réapproprier une relation naturelle et harmonieuse avec votre corps et faire l’expérience du plaisir, de la joie et d’un bien-être comme une réalité de tous les jours. Vous vivrez alors une vie sans âge avec la vitalité d’une déesse, et votre corps et votre esprit le reflèteront.

    Vieillissement cellulaire, régénération cellulaire

    Bien que la plupart des gens ne s’en rendent pas compte, l’organisme est constamment en train de se réinventer. Les cellules mêmes se régénèrent régulièrement. Les vieilles cellules meurent pour laisser la place à de nouvelles. De tous vos organes, votre épiderme est celui qui se refait le plus rapidement, mais ils se régénèrent tous. Vous n’avez pas le même corps que vous aviez il y a seulement quelques années. Toutes vos cellules ont été remplacées.

    En un sens, nous avons une « durée de conservation ». Les télomères, ces structures aux extrémités de nos chromosomes qui rappellent les mèches des bâtons de dynamite, raccourcissent au moment de la division cellulaire. Quand la mèche est rendue trop courte, les cellules ne reçoivent plus le message de se reproduire et meurent. Néanmoins, les télomères ne sont pas obligés de raccourcir aussi rapidement. La recherche montre qu’une enzyme, la télomérase, les répare et les rallonge légèrement, ce qui offre la promesse que nous avons vraiment le pouvoir de renverser le vieillissement en améliorant notre capacité à réparer et à allonger nos télomères². La méditation consciente, l’exercice et le fait de penser autrement, sont des avenues prometteuses pour ralentir le processus du vieillissement³. Les études par des chercheurs comme Richard Davidson de l’université du Wisconsin montrent que les pratiques de la pleine conscience « recâblent » le cerveau, en renforçant l’immunité⁴ et en améliorant la capacité à gérer le stress et les émotions⁵. Par ailleurs, une étude longitudinale récente, faite sur une période de huit ans auprès de personnes de plus de 50 ans, a montré que vous pouvez diviser par sept votre risque de développer une maladie chronique en faisant aussi peu qu’une heure par semaine d’exercice modéré. Faire de l’exercice « modéré » peut vouloir dire aussi peu qu’une heure par semaine consacrée à la danse, à laver votre voiture ou à marcher. Même les personnes qui étaient sédentaires jusqu’à leur participation à cette étude ont obtenu des résultats semblables à celles qui faisaient déjà de l’exercice⁶. Donc, si vous voulez de nouvelles cellules dynamiques dans votre organisme, nourrissez-les en faisant de bons choix pour votre façon de vivre, ce qui implique également de maintenir une attitude positive à votre égard, à l’égard de votre bien-être et de votre valeur.

    C’est la dégénérescence cellulaire qui est à l’origine des changements physiques que nous associons au vieillissement : allant des rides aux petits maux et malaises. La détérioration physique se produit en grande partie à cause d’une accumulation de toxines qui entraîne la détérioration et les dommages cellulaires, ainsi que la dégénérescence tissulaire et organique. L’effet de cette accumulation toxique sur le corps est exacerbé par l’apparition de fascias « densifiés », c’est-à-dire de tissu cicatriciel consécutif à un stress physique, émotionnel et mental (j’y reviendrai plus loin). Par ailleurs, comme je l’ai mentionné dans l’introduction, le fait de passer trop de temps assis et couché accélère le processus de ­vieillissement. C’est pourquoi vous devez bouger et sentir l’attraction de la gravité terrestre en marchant, en poussant, en tirant et en bougeant. Une raison qui explique l’importance vitale du mouvement est que vos fluides corporels peuvent plus facilement véhiculer les toxines jusqu’aux organes qui s’en chargent, si vous n’êtes pas assise à longueur de journée. En fait, l’incontinence urinaire est exacerbée par une trop longue station assise (tout comme la dysfonction érectile, ce qui explique pourquoi les hommes doivent bouger, eux aussi). Si les toxines de l’organisme ne sont pas traitées, alors la dégénérescence cellulaire s’ensuivra.

    Il y a dans notre nourriture et notre environnement des toxines que nous devrions éviter le plus possible, mais bon nombre de celles qui contribuent au vieillissement sont produites par notre organisme. Les hormones de stress, comme le cortisol et l’adrénaline, devraient servir à l’organisme en cas de menace immédiate à sa sécurité physique. Elles nous apportent une énergie rapide qui nous permet de déplacer des montagnes et d’affronter les combats de notre vie. Lorsque les taux de ces hormones sont chroniquement élevés à cause d’un stress physique et émotionnel incessant, elles provoquent l’inflammation des cellules, qui est la principale cause de toutes les maladies chroniques et dégénératives, y compris le cancer.

    Un de mes amis a eu une défaillance et je l’ai emmené à l’urgence où je suis restée avec lui des heures pendant que médecins et infirmières le traitaient et lui faisaient passer des examens. Ses analyses sanguines étaient toutes normales ; et après de longues heures anxiogènes à l’urgence, on l’a renvoyé chez lui avec des analgésiques. Le lendemain matin, j’avais pris plus d’un kilo. Mon corps faisait de la rétention d’eau, contribuant ainsi au processus inflammatoire qui s’efforçait de réduire la quantité de cortisol et d’adrénaline dans mon organisme après le stress de la veille. Avec le temps, les facteurs de stress émotionnels et physiques, comme un sommeil de piètre qualité, peuvent être assez puissants pour nous faire prendre du poids et le garder, ralentissant par le fait même notre métabolisme. En un sens, beaucoup de femmes portent le poids du monde dans leur corps en absorbant par empathie le stress émotionnel de leur entourage, comme Colette Baron-Reid l’a souligné dans son livre Weight Loss for People Who Feel Too Much (2013).

    Le stress oxydatif est un autre processus qui, avec le temps, sème la pagaille dans nos organismes. Les radicaux libres, sous-produits du métabolisme intracellulaire, sont des molécules auxquelles il manque des électrons ; ils voyagent donc à travers l’organisme pour trouver des cellules auxquelles dérober ces électrons manquants. Ils endommagent ces cellules et celles-ci partent à leur tour en quête d’électrons qui leur redonneront leur stabilité. Si votre corps n’a pas suffisamment d’antioxydants pour contrecarrer régulièrement les dommages causés par les ­radicaux libres, il finira un jour par ne plus être capable de se restaurer par lui-même.

    Vous exacerbez l’inflammation et le stress oxydatif quand vous vous tournez vers des aliments sucrés pour soulager temporairement l’anxiété, la colère, la tristesse, la douleur et le déplaisir qui vous habitent. Je ne parle pas des fruits frais, qui contiennent des fibres, ainsi qu’une foule de nutriments et d’antioxydants. Vous ne noyez probablement pas vos soucis en vous offrant un plein bol de bleuets fraîchement cueillis. Les sucres que nous consommons quand nous sommes stressées tendent à être très raffinés. Ce sont les sucres des aliments dépourvus des protéines ou des fibres qui ralentiraient leur impact biochimique sur l’organisme. L’énergie rapide du sucre pourra vous rendre euphorique sur le moment, mais la friandise, le petit gâteau ou le verre de vin, peut faire monter votre insuline en flèche, affectant du même coup votre cholestérol LDL (lipoprotéine de faible densité). Visqueux et dégradé, le LDL voyage à travers vos vaisseaux sanguins et exacerbe encore davantage l’inflammation jusqu’à ce qu’il se retrouve collé aux parois de vos vaisseaux, formant des plaques qui entraînent des limitations et finissent par augmenter le risque de maladie d’Alzheimer, de diabète, d’arthrite, de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. De plus, le stress glycémique consécutif à des niveaux, même légèrement élevés de sucre dans le sang, déclenche la sécrétion de composés chimiques inflammatoires, comme les cytokines des cellules immunes, qui endommagent les parois de vos vaisseaux sanguins.

    En excès, la graisse viscérale (abdominale) cause aussi de l’inflammation, ce qui se traduit par le genre de maux et de douleurs qui font que vous avez plutôt envie de vous affaler sur le canapé avec un bol de crème glacée, au lieu de faire votre promenade du soir. L’ingestion de sucres ­raffinés déclenche une réaction bêta-endorphine qui atténue la douleur et la soulage temporairement, mais l’habitude sucre-et-vie-sédentaire crée des cycles vicieux d’inflammation et d’oxydation. La bedaine ronde n’a rien à voir avec l’âge, mais avec la consommation de sucre et l’inflammation, qui ont fini par vous rattraper. C’est le signe que vous devez accoucher d’une nouvelle version de vous-même : une déesse sans âge qui a tellement de plaisir qu’elle n’a pas besoin de succomber à la tentation des piètres plaisirs éphémères du sucre et de l’alcool.

    Bien que les effets vieillissants de la consommation régulière ­d’alcool finissent par devenir visibles, la plus grande partie des dommages se produit plus profondément dans l’organisme. Les voies que le cerveau emprunte pour métaboliser la dopamine — un analgésique naturel qui procure du plaisir —, cessent de fonctionner correctement. Avec le temps, vous commencez à vous sentir moins sobre qu’avant d’avoir pris l’habitude de boire. « Juste un verre » de bière ou de vin améliore un moment votre humeur et votre sentiment de bien-être, mais le cycle reprend ensuite du début. Bon, céder à l’occasion à la tentation du sucre, des douceurs et de l’alcool ne vous tuera pas. En fait, les rituels sains qui procurent du plaisir (comme manger du chocolat fin ou savourer un verre de bon vin) font partie du bien-vivre. Par contre, s’empiffrer machinalement pour soulager la souffrance que vous ne voulez pas ressentir, est une autre paire de manches. Voulez-vous vraiment une douceur, ou une vie plus douce ? Tentez-vous de reprendre vos esprits dans une bouteille de vodka ou voulez-vous trouver l’Esprit ? Vous adonnez-vous à l’automédication afin de refouler des sentiments pénibles, voire « embarrassants » ? Il vaut beaucoup mieux vous détoxiquer de tout cela et vous en libérer pour pouvoir vivre une joie durable, comme une petite fille heureuse !

    La détoxification est formidable. Elle favorise la santé et nous rappelle à quel point il est bon d’évacuer les détritus de notre organisme et de revenir à notre état naturel de bien-être. Cependant, la plupart l’abordent comme une sorte de punition pour avoir été « mauvaise », ce qui est loin d’être une attitude saine. Cette pensée va comme suit : J’ai été « mauvaise » et j’ai mangé trop de sucreries aux Fêtes, alors il faut que je me punisse par une détoxification éprouvante. Vous n’êtes pas obligée de faire une détoxification de quatre jours pour finalement vous retrouver avec une migraine et des symptômes analogues à la grippe. Vous pouvez simplement commencer le processus en revenant à une alimentation plus saine et une vie plus agréable, tout en sachant que vous pourrez peut-être vous sentir un peu incommodée durant quelques jours, pendant que toutes ces toxines sont évacuées de votre organisme. Durant cette période de léger inconfort, vous pouvez anticiper de passer de la sensation d’être ballonnée, souffrante et sans énergie, à un sentiment de dynamisme retrouvé. Oubliez l’idée que la détoxification est une punition, et concentrez-vous plutôt sur le plaisir de prendre soin de vous, d’être à l’écoute de vos besoins et de manger des aliments frais et sains. Pensez à quel point on se sent bien lorsqu’on décide de ranger une penderie encombrée, puis d’apprécier l’espace ainsi libéré et aéré. La même chose se produit dans votre organisme lorsque vous faites sortir tout les détritus.

    Tous les aliments malsains que vous mangez et tous les messages et comportements récurrents qui érodent la santé finiront par laisser des traces, si vous n’admettez pas qu’il est grand temps de prendre soin de vous-même et de vous aimer assez pour renoncer à votre habitude de carburer à l’adrénaline. Vous constaterez alors que vous avez beaucoup plus d’emprise sur votre santé que vous le croyiez. Le médecin et gérontologue Michael F. Roizen a mené une recherche qui montre que vous pouvez améliorer votre qualité de vie et accroître votre longévité en adoptant une attitude positive, ne serait-ce que la simple utilisation de la soie dentaire⁷ ! Certains changements pourront vous sembler difficiles à mettre en œuvre lorsque vous essaierez de cultiver de nouvelles habitudes et d’inscrire de nouvelles activités à votre horaire chargé, mais les récompenses peuvent être extraordinaires.

    Finie, la sénilité

    Tout le monde veut rester en santé toute sa vie. Beaucoup de femmes ne craignent pas seulement de perdre leur santé, leur endurance ou leur beauté, elles craignent aussi la démence, c’est-à-dire la dégénérescence physique de leur cerveau. On dirait que chaque jour apporte un autre rapport effrayant qui conclut que beaucoup d’aînés en bonne santé physique vivent un déclin cognitif ou ont développé la maladie d’Alzheimer. Ce qui est moins souligné, c’est que nous pouvons apporter une foule de changements à notre mode de vie pour protéger la santé de notre cerveau. Beaucoup de recherches sur la démence sont en cours ; mais au lieu d’attendre un traitement, pourquoi ne pas adopter d’entrée de jeu un mode de vie qui la prévient ?

    Ce que nous appelons couramment le stress — mental, physique, émotionnel ou spirituel — crée en réalité des composés chimiques inflammatoires dans le cerveau et le corps, lesquels entraînent la dégradation de la mémoire. Que le stress soit le résultat d’un excès de sucre dans l’alimentation, d’une anxiété chronique ou d’un manque de sommeil, il conduit invariablement à la dégénérescence cellulaire. Heureusement, vous avez la capacité de renverser ce processus. Bien sûr, vous pouvez lire sur les méthodes de « gestion » du stress, mais le simple fait de lire sur la question et d’avoir l’intention de gérer votre stress un jour ne vous sera d’aucune utilité. Vous avez besoin de saines habitudes quotidiennes qui stimulent votre immunité, diminuent vos taux de cortisol et d’inflammation, contribuent à la santé de votre cerveau et vous amènent à incarner le bien-être et la joie. Ces habitudes peuvent inclure de bouger régulièrement, vous lever régulièrement de votre chaise durant la journée, savourer des repas entre amies, danser, respirer profondément, étirer vos fascias (les tissus conjonctifs) par le yoga ou d’autres formes d’exercice, calmer vos émotions et votre activité mentale par la méditation, prendre des suppléments d’antioxydants, ou autre chose. Par ailleurs, une foule d’autres moyens existent pour favoriser la santé du cerveau (j’y reviendrai plus loin).

    S’il vous arrive de chercher pour la énième fois votre téléphone ­cellulaire, je vous en prie, ne dites pas : « Je deviens sénile. » Le déclin cognitif n’est pas un aspect normal du processus de vieillissement. Vous avez probablement l’esprit surchargé à force de jongler avec un trop grand nombre de tâches et de ne pas avoir assez bien dormi (je reviendrai aussi sur ce point plus loin). Les mots sont très puissants. N’essayez pas de vous convaincre que votre cerveau est en train de ramollir uniquement parce que vous avez plus de 40 ans ! Adoptez plutôt un état d’esprit sain et intemporel, et ainsi, vous pourrez programmer vos cellules à être ­également saines et intemporelles.

    mentalité intemporelle

    Les habitudes mentales jouent un rôle crucial dans notre santé et notre longévité. La célèbre étude longitudinale sur le vieillissement et la retraite (OLSAR – Ohio Longitudinal Study of Aging and Retirement) menée dans l’Ohio par la gérontologue et épidémiologiste Becca Levy, Ph. D., a constaté que les personnes qui perçoivent le vieillissement d’un œil positif vivent en moyenne sept ans et demi de plus que celles qui n’ont pas cette croyance. En fait, la perception qu’ont les gens du vieillissement a plus d’impact (qu’il soit positif ou négatif) sur une longévité en santé, qu’un faible taux de cholestérol et une pression sanguine basse (qui accroissent la longévité de quatre ans), ou un faible indice de masse ­corporelle (IMC). Cette perception avait même un effet plus important que le fait de ne pas fumer (ce qui ajoute trois ans à votre vie)⁸.

    Autrement dit, croire aux aspects positifs du vieillissement influe fortement sur votre biologie et donc, sur votre survie. Si cette information était un médicament, il serait contraire à l’éthique de ne pas le prescrire ! Une autre étude a été menée sur des individus de 60 à 90 ans pour déterminer leur « temps de passage », c’est-à-dire le moment où le pied quitte le sol dans le mouvement de marche. Le temps de passage mesure l’équilibre et peut donc détecter la fragilisation progressive d’un individu. Dans le cadre de cette étude, on a d’abord demandé à deux groupes de sujets de marcher pour établir la mesure de base de leur temps de passage. Puis, tout en marchant, les sujets ont été invités à jouer à un jeu d’ordinateur simple, sans savoir que le jeu du premier groupe contenait des messages subliminaux positifs comme « sage », « astucieux » et « accompli », alors que celui du second groupe contenait des messages subliminaux négatifs comme « sénile », « dépendant » et « maladif ». Or, après la séance de jeu, dans le second groupe, le temps de passage avait diminué. Les sujets marchaient comme s’ils étaient réellement « séniles », « dépendants » et « maladifs ». Au contraire, le temps de passage du ­premier groupe avait augmenté. Cette transformation semblait venir uniquement de leurs pensées inconscientes et de l’effet immédiat de celles-ci sur leurs fonctions corporelles⁹.

    Quel poids ont nos attitudes face au vieillissement et au fait de ­vieillir ? Ellen Langer, docteure et professeure à Harvard, raconte dans son ouvrage classique, L’esprit en éveil (1990), comment s’est déroulée l’étude qu’elle a faite sur une cohorte d’hommes septuagénaires et octogénaires. Elle a demandé à un groupe d’hommes de vivre comme s’ils étaient encore dans les années 1950, quand ils étaient dans la force de l’âge — c’est-à-dire regarder des émissions de télé de l’époque, afficher sur les murs des photos d’eux à cet âge, lire des magazines de l’époque, etc. Pour ce qui est du groupe témoin, ils ont aussi été coupés de leur routine habituelle, mais sans rappel de ce qu’avait été la vie dans leur jeunesse. Avant de commencer l’étude, tous ces hommes ont été examinés pour vérifier leur ouïe, leur pression sanguine, leur vision et leur fonction pulmonaire. On les a aussi pris en photo, puis après deux semaines, on a refait les mêmes tests. Les hommes ayant vécu comme lorsqu’ils étaient dans la force de l’âge, avaient l’air en moyenne 10 ans plus jeunes. Leur ouïe, leur vision, leur fonction pulmonaire, ainsi que d’autres fonctions et mesures, s’étaient également radicalement améliorées. Ils se sentaient beaucoup mieux. De plus, lorsqu’ils ont quitté l’endroit où ils avaient vécu durant l’étude, ils ont tous porté eux-mêmes leurs bagages — comme les hommes dynamiques et en santé qu’ils se rappelaient avoir été. En revanche, on n’a noté aucun changement dans le groupe témoin.

    Voici un autre exemple de recherche à l’appui d’une mentalité intemporelle. La célèbre étude longitudinale de l’université du Minnesota sur les religieuses, qui a commencé en 1986 et se poursuit encore aujourd’hui, a étudié des femmes qui avaient choisi le cloître au début de la ­vingtaine, pour déterminer ce qui distinguait celles qui avaient développé la ­maladie d’Alzheimer une fois octogénaires de celles qui avaient conservé une bonne santé cérébrale. Chaque religieuse avait écrit un essai autobiographique en entrant au couvent au début de la vingtaine. Seulement 10 % de celles qui avaient écrit des essais riches en métaphores, en ­descriptions évocatrices, avec une syntaxe plus complexe, ont développé la maladie d’Alzheimer, alors que 80 % de celles qui avaient écrit des essais ordinaires en ont été atteintes. Cette étude suggère donc que la vivacité d’esprit, et le fait de s’investir pleinement dans nos expériences et de mettre à profit notre créativité protège la santé de notre cerveau¹⁰. C’est merveilleux de savoir que nous pouvons avoir une telle emprise sur notre santé et notre bien-être ! Et maintenant, voici une découverte vraiment inattendue qui a été tirée de cette étude : les autopsies ont ­montré que les religieuses qui aimaient la vie et ne montraient aucun signe de démence avaient autant de plaques au cerveau que celles qui étaient moins exubérantes et visiblement démentes de leur vivant. Relisez cette dernière phrase, s’il vous plaît. C’est la preuve qu’un intellect et un esprit sains peuvent exister dans un corps qui est loin d’être parfait. Tel est le pouvoir d’une attitude sans âge.

    Croyances et biologie

    Ce qui est important de savoir concernant votre santé est que la santé de votre corps et de ses organes n’est pas distincte de votre bien-être émotionnel, de vos pensées, de vos influences culturelles et de votre conception spirituelle. Vos pensées et vos croyances sont l’indicateur le plus important de votre état de santé. C’est vraiment une bonne nouvelle, car ainsi vous pouvez maîtriser consciemment vos pensées et vos croyances et, au besoin, les confier au pouvoir guérisseur de l’Esprit (j’y reviendrai en détail plus loin). C’est l’aspect de la santé que la médecine occidentale a toujours négligé, mais croyez-moi, c’est là que se trouve votre véritable pouvoir, sans exception. Vos croyances et vos pensées sont ­configurées dans votre biologie. Elles deviennent vos cellules, vos tissus et vos organes. Il n’y a pas de supplément vitaminique, de régime, de médecine et de programme d’exercices susceptibles de se comparer au pouvoir de vos pensées et de vos croyances. C’est le tout premier endroit où vous devez regarder quand quelque chose va mal dans votre corps.

    Permettez-moi d’être bien claire ici. Si dans votre corps quelque chose s’est transformé en problème de santé, il est fort probable que vous ne connaissez pas consciemment la raison de sa présence. Si vous aviez été consciente du problème ou de l’émotion, cette chose ne se serait pas manifestée physiquement, parce que vous vous en seriez déjà occupé. Je vous prie de ne pas faire fi de cette vérité. Ayez le courage d’entrer profondément en vous et de vous poser les questions suivantes : « Que puis-je apprendre d’une telle situation si je pense à mon mode de vie, à mes pensées et à mes croyances ? Quelle leçon mon âme peut-elle en tirer ? Comment puis-je grandir à partir de ceci ? »

    Les praticiens des médecines ayurvédique et orientale connaissent bien les liens énergétiques entre les différents systèmes organiques, mais de leur côté, les praticiens de la médecine occidentale ont tendance à étudier un seul système isolément. En fait, ce clivage entre le corps et l’esprit est inscrit directement dans le tissu social. Aucun podiatre ­n’étudierait la façon dont vous répartissez votre poids sur vos pieds, tout en vous demandant si vous n’auriez pas de l’anxiété ou des émotions non résolues qui vous rendent triste ou en colère. S’il le faisait, vous seriez probablement sur la défensive ou vous vous sentiriez coupable, ce qui fermerait par le fait même l’accès à ce champ d’investigation. Et pourtant, même si vous avez des problèmes aux mains que vous pouvez associer au manque d’ergonomie de votre poste de travail, ou si vous vous êtes blessée accidentellement à une main, le fait d’entrer en contact avec les émotions que vous avez refoulées et que vous retenez peut-être dans les tissus de votre bras et de votre main, pourra probablement soulager votre douleur et permettre à cette partie de votre corps de guérir par elle-même. Par ailleurs, rappelez-vous que vous ne connaîtrez probablement pas la vraie nature de la leçon avant d’avoir résolu le problème.

    Au fil des ans, les leçons les plus profondes de mon âme — celles qui ont vraiment fait entrer la lumière et, au final, la joie — ont pris plusieurs formes. J’ai déjà eu un gros abcès disséquant au sein, sur la paroi de ma cage thoracique, qui a presque liquéfié la moitié inférieure de mon sein droit, exigeant une chirurgie d’urgence. La leçon était d’apprendre à prendre soin et à m’occuper de moi, tout en essayant d’allaiter un bébé et de travailler 80 heures par semaine. Une autre fois, j’ai développé une tumeur fibrogénique de la grosseur d’un ballon de soccer à l’utérus ; son ablation a nécessité une chirurgie. Cela m’a fait comprendre que j’avais investi mon énergie créatrice dans un emploi sans avenir et une relation qui n’en avait pas non plus. Un jour, j’ai aussi eu une infection rare à la cornée gauche, qui a failli me rendre aveugle. Selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’œil se trouve sur le méridien du foie (un méridien est un canal d’énergie à travers lequel circule la force vitale), lequel est associé à la colère. Le problème s’est manifesté alors que j’étais en train de régler ma colère d’enfant face à ma mère. Ces souvenirs ont remonté tandis que j’écrivais Mother-Daughter Wisdom (2005), si bien qu’un traitement médical dans un grand hôpital ophtalmologiste a échoué. L’infection a disparu seulement une fois que j’ai commencé à prendre de grosses doses de vitamine C, ou comme j’aime le dire, de vitamine See¹. J’étais tellement en colère contre ma mère à cause des souvenirs d’enfance que j’avais refoulés que je ne voyais littéralement « plus clair ».

    Parce que notre corps possède des systèmes interconnectés qui s’équilibrent mutuellement, il n’est pas logique de focaliser sur tel ou tel problème, comme s’il existait dans le vide en dehors de nos émotions, ou de chercher un remède ou une intervention miracle. Nous avons appris à craindre certaines maladies en fonction de notre génétique, mais c’est une façon dépassée de considérer la santé, basée sur une science elle aussi dépassée. Il est indispensable de savoir que notre immunité et notre résilience sont stimulées par des émotions nobles que sont la compassion, l’amour et l’honneur, qui augmentent considérablement notre capacité à combattre les germes et les virus. En outre, la colère justifiée et la défense de nos intérêts sont aussi associées à la santé ! Une fois que vous aurez recouvré votre santé et votre bien-être en constatant que vous avez le pouvoir de ressentir vos émotions et de changer vos pensées, vos croyances et enfin vos actions, vous

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