Marie Claire - France

Le jour où j’ai aimé mon corps

Une jeune fille sur deux ne se sent pas à l’aise avec son corps selon une étude* menée dans quatorze pays, ce qui nuit gravement à leur estime d’elles-mêmes, voire à leur santé quand l’obsession de la minceur conduit aux troubles du comportement alimentaire. Ce n’est pas un scoop : même si notre époque est propice à une meilleure acceptation de soi grâce aux réseaux sociaux, qui ont fait émerger une diversité de corps, de beautés et d’identités (lire aussi notre enquête « Le mouvement body positive a-t-il mis fin à nos complexes ? » page 160), les femmes n’ont jamais cessé d’entretenir un rapport conflictuel et passionnel avec lui, comme le suggèrent les témoignages des six personnalités qui ont accepté de nous raconter leur histoire.

(*) Rapport Dove Global Girls Beauté et Confiance (2017).

«Je n’étais pas une enfant grosse. À 16 ans, mon corps s’est transformé. Et dès qu’on commence à grossir, on se permet de vous dire ce qu’il faut manger, comment rencontrer quelqu’un, car dans l’imaginaire, les grosses personnes ne connaissent jamais l’amour. Ce sont les autres, par leur regard et leurs remarques, qui m’ont fait me sentir grosse. Toutes les femmes de ma famille, au régime en permanence, me disaient: On ne sera jamais dans la norme, jeJ’ai la chance de travailler dans le monde de la nuit peuplé de créatures et dans la communauté LGBT où on est libre d’être qui on a envie d’être. Avec mes grosses fesses, je passe souvent inaperçue. Mais le culte du corps existe dans tous les milieux, le milieu lesbien n’échappe pas à la grossophobie, même si ça bouge grâce aux réseaux sociaux. À 40 ans, je réalise encore mes rêves: Jean Paul Gaultier m’a choisie comme ambassadrice de son dernier parfum. C’est fou d’être une muse.»

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