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Vivre une vie épanouie = Apprendre à aimer. Une vision chrétienne de l'(auto)assistance et de la société à l'ère des algorithmes
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Vivre une vie épanouie = Apprendre à aimer. Une vision chrétienne de l'(auto)assistance et de la société à l'ère des algorithmes
Livre électronique163 pages2 heures

Vivre une vie épanouie = Apprendre à aimer. Une vision chrétienne de l'(auto)assistance et de la société à l'ère des algorithmes

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À propos de ce livre électronique

Dans la société algorithmique d'aujourd'hui, les gens ont de plus en plus l'impression d'être considérés comme de simples numéros au sein de systèmes. Cela est de grande conséquence, également pour la prise en charge des soins à autrui. Car celle-ci trouve son origine dans la philosophie judéo-chrétienne où l'amour occupe une place centrale et, par voie de conséquence, aussi les soins aux personnes. Ensuite est arrivée l'ère humaniste. A présent, la religion des data semble en passe de prendre la relève et postule notamment que les soins de santé peuvent être en grande partie analysés et régulés par le big data. Cette évolution a pour effet de rendre l'(auto)assistance toujours moins personnel, avec le risque de baisser la qualité d’écoute et de regard des personnes qui ont vraiment besoin d’attention.

En raison de leur caractère mesurable, les big data sont principalement tournés vers la dimension biologique et l’aspect comportemental de la dimension psychique. Le modèle biopsychosocial utilisé dans le secteur des soins de santé s’en trouve ainsi réduit par avance. Et la dimension spirituelle est complètement délaissée. Pourtant, il s’agit de l’instance qui donne sens et stabilisation et qui vient compléter le modèle biopsychosocial, de sorte que l'on peut parler de modèle biopsychosocialspirituel (BPSS).

Cet ouvrage aborde du point de vue chrétien la définition optimale de la dimension spirituelle qui influence également les autres dimensions. Le grand commandement de la Bible est l'amour de Dieu et pour Dieu, l'amour du prochain et l'amour de soi. Cet amour peut être compris comme dévouement. L'amour de Dieu s'est exprimé de manière exemplaire à travers la vie, la souffrance et la mort de Jésus-Christ. Il est ressuscité et inspire les hommes par Son Saint-Esprit pour apprendre à aimer. Grâce à Lui, une vie peut être qualifiée d'épanouie, là où la société actuelle pharisaïque à base d’algorithmes et de règles rend les gens vides et insatisfaits.

Margreet de Vries-Schot a déjà publié quatre livres : sa thèse et une version de vulgarisation scientifique de celle-ci et deux livres, qui conviennent aux groupes de discussion, mais aussi à la lecture individuelle.
Elle possède une grande expérience pratique et des connaissances théoriques de base dans les quatre dimensions du modèle biopsychosocialspirituel, en qualité de médecin psychiatre, psychothérapeute, thérapeute relationnel et familial, et théologienne. Elle a travaillé dans diverses organisations en tant que psychiatre (pour enfants et adolescents) et a également occupé des postes de manager, de formatrice, de membre de la direction et de médecin-chef. Ces dernières années, elle a surtout travaillé à son propre cabinet. Depuis près de 30 ans, elle préside le culte de l’Église protestante aux Pays-Bas.

LangueFrançais
Date de sortie5 oct. 2022
ISBN9789083228815
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    Vivre une vie épanouie = Apprendre à aimer. Une vision chrétienne de l'(auto)assistance et de la société à l'ère des algorithmes - Margreet de Vries-Schot

    Introduction

    A Apprendre à aimer

    Aimer et vivre une vie épanouie

    J’ai conçu cet ouvrage comme une feuille de route pour vous guider dans votre quête d’une vie épanouie. Il ne s’agit donc pas de suivre un chemin tout tracé vers un état prédéterminé qui ne requiert plus rien de votre part. Et il n’est pas non plus question de fournir des réponses toutes prêtes. Ici, on cherche plutôt à pointer dans une certaine direction. Cela peut s’avérer utile lorsque nous faisons une parenthèse pour évaluer où nous en sommes dans la vie et savoir si nous suivons le bon chemin. Ou lorsque nous sommes dépassés par des problèmes qui menacent de nous submerger. C’est alors qu’il devient important de réfléchir aux solutions possibles et de savoir où les trouver. Dans le but de surmonter les difficultés et de nous donner les moyens nous permettant de diriger notre vie. Au final, nous ne sommes pas seulement le résultat de vulnérabilités innées et des êtres assujettis à des blessures de notre passé, mais aussi à certaines forces telles que la résilience et la flexibilité.

    Cela se remarque également à l’époque presque surréaliste du coronavirus qui a rapidement plongé le monde dans une pandémie, ce qui ne s’était pas produit depuis la grippe espagnole, il y a un siècle. Partout dans le monde, les sociétés ont dû repenser leur mode de fonctionnement pour éviter une nouvelle et plus ample prolifération du virus.

    Pendant longtemps, l’humanité pensait ne pas avoir besoin de Dieu. Nous voyions notre planète comme un ensemble de ressources mesurables et exploitables à souhait. Ces certitudes peuvent cependant être balayées d’un seul coup par une guerre ou un virus.

    Nous pouvons aussi nous demander pourquoi nous ne nous sentons pas heureux et satisfaits comme nous le souhaiterions alors que nous avons tout ce que semble désirer notre cœur. À notre époque, il y a beaucoup de gens qui éprouvent un sentiment d’insatisfaction alors qu’ils ne connaissent aucun problème majeur. Ils réfléchissent à leur vie en général et se disent : « C’est tout ? ». Autrement dit, ils sont en quête d’une vie épanouie.

    Pourquoi donc aimer et pourquoi devrions-nous apprendre à aimer ? En sommes-nous donc incapables ? C’est du moins ce que nous pourrions nous demander. Ou pensons-nous que l’amour est quelque chose de dépassé ou quelque chose de momentané et nous sentons-nous découragés avant même de commencer ?

    Et comment nous sentons-nous au sein d’une société de plus en plus réglementée ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions que vous pourriez vous poser.

    Nous pouvons nous interroger sur nos origines, sur le sens de la vie et sur la finalité de notre existence dans l’ordre supérieur des choses. Des questions aussi vieilles que le monde, mais auxquelles, à notre époque de surcharge d’informations et de divertissements, nous prenons rarement le temps de réfléchir.

    Ce qui m’a incitée à écrire ce livre, c’est le besoin de déterminer les facteurs permettant de répondre à ce type de questions, car je constate que si on néglige cet aspect de l’existence, une sorte de déséquilibre se crée dans le développement de la personnalité. Ce déséquilibre est perceptible non seulement au niveau de la prise en charge des soins à autrui, mais aussi dans un contexte social, au niveau de la société en tant que telle.

    L’auto-assistance

    Il existe un grand nombre d’ouvrages et de méthodes de l’auto-assistance, sur Internet notamment, qui présentent l’épanouissement de soi comme un objectif réalisable si vous faites suffisamment d’efforts. Il s’agit souvent d’une solution partielle, mais qui est loin d’être négligeable. Distinguer les domaines existentiels qui font partie de notre vie telle qu’elle est peut nous aider dans notre autoréflexion. Nous pouvons ainsi mieux comprendre les différentes facettes qui donnent souvent de la couleur à nos vies dans toutes leurs complexités, mais qui aussi parfois les compliquent. Et également prendre conscience du fait que nous devenons, en tant qu’individus, avec nos particularités, de plus en plus prisonniers du carcan des règles et normes de la société. Celles-ci peuvent d’ailleurs changer si souvent en fonction de résultats d’études ou en réponse aux dysfonctionnements de la société que pour beaucoup de gens, il est devenu impossible d’en tenir l’inventaire et elles ont perdu toute valeur de référence. Il est donc judicieux de réfléchir aux opportunités, mais aussi aux menaces que fait peser la société sur l’équilibre de notre existence.

    Ce livre s’adresse donc aux personnes qui, pour une raison ou pour une autre, s’intéressent à l’aide, y compris l’ auto-assistance, et surtout dans le domaine psychosocial. Ces principes sont également applicables à la somatique et à la pastorale et, plus largement, à l’ensemble de la société. Statistiquement parlant, presque la moitié des Néerlandais souffriront à un moment ou à un autre de leur vie d’une affection psychique.

    Sur une base annuelle, cela signifie qu’à peu près un adulte sur cinq est confronté à un trouble mental, souvent transitoire, qui disparaît tout seul ou grâce à un traitement approprié. En ce sens, cet ouvrage traite également de la prévention.

    Expérience pratique

    De par mon travail de psychiatre-psychothérapeute, je suis souvent amenée à avoir des conversations avec des patients qui se posent, plus ou moins consciemment, ces questions existentielles et qui, en partie à cause de cela, s’enlisent dans leurs relations ou éprouvent des difficultés à faire face aux problèmes liés à leur travail ou à leurs études et à la société. Que leur manque-t-il ?

    J’aimerais explorer cette question avec vous et l’éclairer de mon point de vue de médecin-psychiatre et de théologienne. Si je précise mes domaines d’expertise, c’est parce que je souhaite aborder ce sujet sous l’angle de la biologie/physiologie, de la psychologie, du domaine social et de la spiritualité (chrétienne). En tant que médecin, je connais la dimension biologique ou physique, en tant que psychiatre psychothérapeute, la dimension psychique, en tant que thérapeute relationnelle et familiale la dimension sociale et en tant que théologienne, la dimension spirituelle. En 2006, j’ai obtenu mon doctorat avec ma thèse sur le rapport entre la psychiatrie et la théologie. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus tard. Ce qui m’a toujours fascinée, c’est le déséquilibre dans lequel nous nous trouvons à l’ère post-moderne. Nous vivons avec beaucoup d’attentes pour notre vie et nous sommes souvent prêts à sacrifier énormément pour les combler. Mais que sacrifions-nous au juste, quel est le prix que nous payons ? Et qu’advient-il si, malgré tout, nous ne parvenons pas à réaliser nos objectifs ? Comment continuer ?

    Développement personnel

    J’ai été élevée dans la foi chrétienne et je l’ai faite mienne à travers la prière et la lecture de la Bible. Quand j’étais petite, on me faisait la lecture de la Bible pour les enfants. Dès mon plus jeune âge, j’avais compris que la vie allait être solitaire et triste si Dieu n’existait pas ou s’il refusait d’être là pour moi, comme Il désire être là pour chaque être humain.

    Dans mon enfance, je rêvais d’être spécialiste en médecine tropicale, notamment pour pouvoir aider d’autres enfants qui étaient moins chanceux que moi.

    Après avoir terminé le lycée, j’ai d’abord été exclue de la médecine par tirage au sort. Je me suis alors tournée vers la théologie pour approfondir ma foi. Ces études n’ont pas cessé de me fasciner et je les ai poursuivies, en parallèle avec mes études de médecine, en suivant des cours particuliers le samedi à Utrecht. À deux reprises, j’ai passé plusieurs mois d’été sous les tropiques, dans la région amazonienne et dans ce qui est maintenant devenu le Congo, à travailler, dans une polyclinique et dans un hôpital. J’y ai passé des moments merveilleux et inoubliables. Par la suite, je n’ai plus ressenti de vocation pour retourner y travailler. Mais je continue à être habitée par un fervent engagement envers le travail missionnaire et de développement.

    Après avoir obtenu mon diplôme de médecine, je me suis spécialisée en psychiatrie. Plus tard, en plus d’être psychiatre (pour enfants et adolescents), je suis également devenue psychothérapeute et thérapeute relationnelle et familiale. Comme la foi, ou plutôt Dieu, était et demeure le plus important dans ma vie, je me suis toujours occupée comment l’aide pouvait s’inscrire dans la foi chrétienne. Et aussi, inversement, comment la foi et le sens pouvaient prendre forme au cœur de l’aide, car il s’est avéré à plusieurs reprises que les gens en avaient besoin. Bien qu’en psychiatrie, la religion fasse souvent l’objet de moqueries, je n’ai pas vraiment ressenti de tension entre ces deux domaines. Néanmoins, j’ai toujours éprouvé comme étrange et interprété comme signe avant-coureur le fait d’entendre régulièrement mes patients dire que parmi les sujets abordés par les conversations au sein de l’aide, celui de la foi figure rarement à l’agenda. Après tout, montrer de l’intérêt pour ce qui s’avère important aux yeux d’autrui constitue une attitude fondamentale pour toute personne ayant à cœur de porter secours à autrui. Alors pourquoi n’en irait-il pas de même ici ?

    Organisation et zones de tension

    Ces dernières années, cependant, j’ai remarqué l’existence d’une zone de tension croissante. Pas tant avec les autres intervenants, qui ont généralement vraiment à cœur de venir en aide à leur prochain, mais surtout avec l’organisation de la prise en charge des soins à autrui. L’accent est mis de plus en plus sur les méthodes de traitement et leur normalisation. Il va sans dire que c’est une excellente chose que de voir la panoplie thérapeutique s’enrichir de nouvelles méthodes efficaces, pourvu que celles-ci demeurent considérées pour ce qu’elles sont, un moyen d’aider les gens et non comme un objectif selon lequel les patients devraient être aidés précisément de cette manière-là.

    Le secteur des soins est de plus en plus axé sur les tâches plutôt que sur les personnes. C’est ce qui s’appelle la différenciation des tâches. La principale raison de ce développement semble être une meilleure capacité de gestion de la part du management et des assurances maladie. C’est pourquoi, en tant qu’intervenant dans le domaine de la santé mentale, vous n’êtes généralement autorisé(e) à vous occuper que d’un seul type de maladie, et de plus, uniquement au sein d’une certaine tranche d’âge. C’est parce que je vivais cette situation comme un appauvrissement de ma profession que j’ai décidé, il y a quelques années, de cesser de travailler pour une organisation et de pratiquer mon métier au sein de mon propre cabinet. La formule que j’ai choisie pour ma pratique est la suivante : vivre, c’est apprendre à aimer. Ceci explique le titre de ce livre. Si chaque personne, quels que soient ses défauts et ses faiblesses, recevait de l’amour et transmettait ensuite cette expérience à son prochain, le monde y gagnerait beaucoup. Cependant, de nombreuses personnes qui ont l’impression que leur vie stagne, ne se sentent pas valorisées, ont peur de ne pas compter ou se sentent marginalisées. Si la prise en charge des soins à autrui parvient à leur faire prendre conscience du fait qu’ils ont le droit d’exister et de faire leurs propres choix, en tenant compte des autres, cela éveillera en eux le sentiment que la vie vaut vraiment la peine d’être vécue. Et s’ils arrivent, d’une manière ou d’une autre, à transmettre l’acceptation de soi et l’amour à autrui, cela renforce généralement leur sentiment d’utilité. De plus, s’ils peuvent ainsi éprouver de la gratitude envers Dieu comme source d’amour, cette dimension supplémentaire offre une certaine forme de stabilité.

    Un exemple : dans le passé, si une personne parlait de « production » pour faire référence à l’aide, elle était la cible de regards désapprobateurs et prise en pitié. Aujourd’hui, le terme est devenu neutre. Mais que produisons-nous en tant qu’intervenants de la prise en charge des soins à autrui ? En général, on entend par là le fait de générer des revenus suffisants. C’est important, bien entendu, mais il ne s’agit pas là de l’un des objectifs principaux de la plupart des intervenants. Quand j’entends le mot « production », je pense à un convoyeur. Ou à un atelier automobile, un peu comme si aider

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