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Le marquis Stockman: Mémoires d'un Veilleur
Le marquis Stockman: Mémoires d'un Veilleur
Le marquis Stockman: Mémoires d'un Veilleur
Livre électronique163 pages2 heures

Le marquis Stockman: Mémoires d'un Veilleur

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À propos de ce livre électronique

Il y a quelques années, le marquis Stockman a donné du fil à retordre à Jack et à la section spéciale des Nations Unies. Toustes le pensaient disparu jusqu'à ce qu'il reprenne du service lors d'une soirée qui se voulait festive. Solène, Alex, Jack et toute l'équipe parviendront-iels à l'arrêter et à stopper ses trafics. Que leur réserve cette enquête ? Entre souvenirs et objectivité, iels devront affronter leur plus vieux fantôme.

LangueFrançais
ÉditeurLou Morens
Date de sortie16 janv. 2024
ISBN9782494897342
Le marquis Stockman: Mémoires d'un Veilleur

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    Aperçu du livre

    Le marquis Stockman - Lou Morens

    Prologue

    Mars — mai 1987

    Le Veillorz et l’équipe de Catherine avaient monté une opération d’infiltration pour démanteler le réseau du marquis Stockman. Catherine avait été recrutée comme serveuse dans un restaurant qui servait de couverture pour ses activités. Il s’en servait pour blanchir l’argent de ses trafics. L’auberge, très réputée, était située dans un petit village près de Bruxelles. Le marquis avait fait exécuter une jeune femme Britanéen qui était serveuse et cherchait une remplaçante. Sa réputation disait qu’il aimait les belles femmes qui n’avaient pas froid aux yeux.

    Catherine avait passé deux semaines à se préparer. Ernest Robicheau était un bon ami de Jack et avait enseigné à Catherine tout ce qu’elle devait savoir. À l’époque, il tenait un grand restaurant parisien. Catherine avait une couverture parfaite, tous ses diplômes étaient en règle, les photos de promos avaient été modifiées avec soin par Jenkins et ses références étaient toutes vérifiables. Comme prévu, Stockman ne résista pas au charme d’une belle brune aux yeux bleus qui se présenta à sa table sans y être invitée. Alex avait été réticent à l’idée que son épouse avait émise, mais il savait aussi qu’il était inutile de discuter puisqu’elle avait décidé de prendre le risque. L’opération avait été montée avec soin, Baptiste, Charlie, et l’équipe de Jack, constituée à l’époque d’Amanda, Taïn et Nargesse suivaient tous les faits et gestes de Catherine. Amanda lui avait implanté un communicateur cérébral qui leur permettait de voir ce qu’elle voyait, d’entendre ce qu’elle entendait et de pouvoir lui transmettre des informations directement dans son oreille interne.

    Catherine était entrée dans le restaurant et avait demandé une table. Le restaurant était bondé. Elle avait repéré le marquis sur une table située près de la porte qui menait aux toilettes. Elle connaissait le profil de cet homme, d’origine Britanéen. Alex avait étudié toutes les informations que Jack, le professeur et les Nations Unies avaient pu récolter. Même si le dossier restait mince, il avait eu assez de matière pour faire le profil de cet homme. Toustes les trois avaient fait une affaire personnelle de Stockman. Aucan d’elleux n’avait pu oublier la décision que le Veillorz avait été contraint de prendre pour soulager Ísdís, une petite fille agonisante à cause de la cupidité de personnes telle que celui qui se faisait appeler le marquis Stockman.

    Rien n’avait été laissé au hasard. Le logement que la capitaine occupait à Bruxelles était situé dans une maison transformée en deux appartements. Un placard de la salle de bains menait au sous-sol qui lui-même donnait sur un tunnel qui ramenait deux pâtés de maisons plus loin, dans une maison semblable. Une fois rentrée à son appartement, elle se rendait à la salle de bain, mettait en marche le dispositif permettant de faire croire qu’elle était bien là. Puis elle rejoignait l’autre maison d’où elle se téléportait et rentrait chez elle s’occuper de sa fille. Le téléphone passait par le réseau de la base Cooper. Jack avait installé une annexe de son quartier général dans la deuxième maison pour le temps de l’enquête.

    Catherine s’était dirigée vers les toilettes et avait repéré le garde du corps du marquis, assis à la table adjacente à la sienne, qui surveillait tous les faits et gestes de clients, sauf de ceux qui sortaient des toilettes. Elle était restée quelques instants avant de ressortir et de s’asseoir directement en face du marquis avant même que son garde du corps n’ait eu le temps de réagir.

    — Bonjour, monsieur, je sais que vous cherchez une serveuse, je suis la personne qu’il vous faut !

    Orlando s’était placé derrière elle. Le marquis, d’abord surpris, avait baissé la garde en voyant les beaux yeux bleus de son interlocutrice. Il renvoya son garde du corps. Aucun client ne remarqua quoi que ce soit.

    — Vous ne manquez pas de culot, mademoiselle ! répondit-il un petit sourire aux lèvres.

    Elle sut à cet instant qu’elle avait réussi à capter son attention et qu’elle aurait la place.

    — J’ai vu votre annonce, je n’ai entendu que du bien de ce restaurant et j’ai besoin de ce boulot. La fin justifie les moyens.

    — Qu’est-ce qui vous fait croire que vous répondrez à mes attentes ?

    — J’ai fait une très bonne école d’hôtellerie, je sais prendre des commandes, les servir et faire patienter les clients lorsqu’il y a du retard en cuisine. J’ai de très bonnes références que je peux vous procurer dans l’heure et, par-dessus tout, je suis libre de suite.

    — Si vous avez autant de talents, pourquoi cherchez-vous du travail, ici ? D’autres restaurants plus réputés que ma modeste auberge cherchent du personnel. Leur salaire est bien plus attrayant que ce que je peux vous offrir.

    — J’ai travaillé dans de grands restaurants français, mais je veux venir travailler ici près de Bruxelles. Je connais votre auberge et sa réputation. Je préfère travailler dans une auberge que dans un simple restaurant. Pour faire simple, je veux travailler ici et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour y parvenir. Je vous plais et vous cherchez une serveuse…

    — Vous n’avez pas froid aux yeux et c’est une qualité que j’apprécie. Effectivement, vous me plaisez bien, mais avant d’embaucher quelqu’un je veux savoir d’où il vient et je lui fais passer des tests, ce sera valable pour vous aussi. Comme vous le dîtes vous-même, c’est un établissement de standing, je ne peux pas me permettre de vous embaucher uniquement pour vos beaux yeux et vos références.

    — Je n’en attendais pas moins de vous, monsieur Gianeli. Voici mon CV.

    Stockman le lut avec attention. Il lui posa quelques questions techniques et elle remercia intérieurement Ernest de l’avoir si bien préparée. Qu’elles qu’aient été ses activités annexes, cet homme connaissait parfaitement son travail et tenait son auberge de main de maître.

    — Alors, finissez votre repas et présentez-vous, ce soir, à dix-sept heures. Je vous prends à l’essai pour le reste de la semaine. Ne me décevez pas !

    — N’ayez aucune crainte à ce sujet.

    Le jour où l’assaut fut décidé, Mme Stockman était venue au restaurant avec sa fille. Elle allait pousser la porte lorsqu’un jeune homme, au service du marquis depuis peu, lui ouvrit pour la faire entrer. Il ne la connaissait pas. Il lui offrit un large sourire et un compliment. Peu habituée à ce qu’on la remarque, elle lui sourit en retour. Stockman était dans le fond du restaurant, à sa place habituelle. Il discutait avec l’un de ses fournisseurs. Catherine préparait les tables pour le service du midi. Le marquis recevait régulièrement ses fournisseurs dans le restaurant. Ils étaient toujours présentés comme des commerciaux dans diverses branches de la restauration. Tous étaient courtois et polis et parés de beaux costumes, rien ne les distinguait des vrais représentants de commerce. Le marquis était très discret et parlait toujours à voix basse lorsqu’il négociait les produits. Il prétextait avoir peur de la concurrence. Seulæs quelques privilégiæs pouvaient rester dans le restaurant lorsqu’il recevait. Catherine avait acquis sa confiance et en faisait partie. Cela faisait trois mois qu’elle travaillait pour lui. Il avait enquêté sur elle, l’avait fait suivre et avait conclu qu’il ne craignait rien d’elle. Elle remplissait parfaitement les fonctions qu’il lui avait confiées. Le marquis avait remarqué l’attitude de sa nouvelle recrue et celle de sa femme. Il ne dit rien, continua sa conversation et lorsque son fournisseur prit congé, il rejoignit sa femme et sa fille, après avoir discuté quelques instants avec Orlando qui parut contrarié. Il lui confia l’enfant et emmena sa femme et le jeune homme à la cave. Il ressortit quelques minutes plus tard, suivi de sa femme en pleurs, le visage tuméfié et en sang. Le corps du jeune homme fut retrouvé percé de deux balles après que l’équipe de Baptiste et Charlie ait investi les lieux. Il envoya sa femme se nettoyer le visage et s’occupa de sa fille, comme si de rien n’était. Il la faisait sauter sur ses genoux et lui racontait une histoire de chevaux. Il déjeuna avec elles et elles repartirent avant le service de midi. Ce jour-là, le marquis attendait une livraison de l’un de ses fournisseurs. Il s’agissait de nouveaux produits exotiques qu’il voulait goûter avant de les proposer au menu. Les caisses contenaient non seulement des denrées alimentaires, mais aussi et surtout des objets auxquels il avait l’air de tenir tout particulièrement. Il devait s’agir de pierres aux propriétés extraordinaires et d’une grande beauté. Catherine avait pu cacher des micros dans le restaurant près de la table où il concluait ses affaires. Elle flirtait un peu avec le marquis, lui amenant des collations et le flattant comme il aimait. Une bonne solution pour approcher de la table où il se trouvait sans éveiller de soupçons.

    Orlando n’avait pas été dupe à l’époque et avait fait la relation entre la nouvelle serveuse qui draguait son patron et la descente le jour de la livraison. Il l’avait prise en otage lorsque les forces spéciales étaient entrées. Il avait été étonné qu’ils soient si peu nombreux. Alex était entré par la porte de devant avec Baptiste et une partie de l’équipe, pendant que Jack, Charlie et le reste de l’équipe investissaient les lieux par l’arrière. Il tenait Orlando en joue, mais ne pouvait pas l’atteindre sans blesser Catherine. Elle ne pouvait pas se téléporter sans l’emmener avec elle. Ce fut Baptiste qui disparut pour réapparaître derrière Orlando. Il attrapa par surprise le bras qui tenait l’arme. Une balle se logea dans le plafond. Baptiste tenta d’immobiliser Orlando sans utiliser ses connaissances. Catherine était à terre, il l’avait poussée pour essayer de se dégager de son agresseur. Alex releva son épouse. Baptiste reçut un mauvais coup et tomba à la renverse, Orlando en profita pour viser de nouveau Catherine en l’insultant. Alex lui jeta un regard assassin et tira deux balles. La première arracha trois doigts à Orlando et la deuxième lui fit lâcher son arme.

    Juin 1999

    Solène avait rencontré Jack au mois de mai et Alex avait retrouvé son vieil ami. Depuis sa rencontre avec le Veillorz, Solène était éblouissante, souriante et plus forte que jamais. Alex connaissait bien le charisme de Jack et n’avait aucun mal à comprendre comment elle était tombée sous son charme. Il ressentait de l’admiration pour elle qui était capable de concilier travail, études et vie privée. Elle attendait avec impatience la fin de ses études pour se consacrer uniquement à son travail et à Jack. Elle avait réussi ses examens avec brio, il ne lui restait que le bal de la promo auquel Alex l’avait obligée à assister. Leurs journées n’étaient pas de tout repos depuis qu’iels étaient rentræs de la mission sur l’île, une soirée de détente leur ferait à toustes le plus grand bien. Iels devaient en sus gérer une lieutenante stagiaire particulièrement incompétente et imbue de sa personne. Elle ne supportait pas qu’une personne plus jeune et plus gradée qu’elle lui apprenne son métier et l’évalue. La tension était régulièrement palpable entre les membres de l’équipe et Laptev.

    Le début des vacances scolaires annonçait le repas annuel de l’équipe de Baptiste et Charlie qui se déroulait sous couvert du club de gymnastique. Ils avaient mis ce stratagème en place quelques années plus tôt pour que Solène n’ait pas à fournir d’explication à ses camarades de classe. Son travail aux archives ne lui permettait pas d’expliquer sa force physique et ses absences régulières, par contre plus personne ne lui posa de questions lorsqu’elle leur annonça son appartenance au club.

    Cette année, Baptiste avait organisé le repas annuel au même endroit que celui de la promo de Solène, sur une péniche restaurant. Alex pouvait ainsi la protéger tout en gardant Samantha près de lui. Elle était en vacances et iels profitaient de ces moments privilégiés pour se retrouver. Solène était très proche de Sam et iels passaient beaucoup de temps ensemble. Jack les accompagnait dès qu’il le pouvait.

    Repas de fin d’année

    La soirée s’annonçait plutôt bien pour Solène. Jack l’avait rejointe chez elle, la veille au soir, et iels avaient passé une partie de l’après-midi avec Alex et Samantha. Il avait accepté de troquer son costume du XIXe siècle contre un smoking noir qui lui allait à ravir. Solène avait dû revêtir une robe de soirée dans laquelle elle se sentait mal à l’aise, ainsi que des escarpins. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de tenue, mais sa mère était si heureuse de lui offrir qu’elle n’avait pas eu le cœur de lui refuser ce présent. La jeune

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