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Adolf Hitler: Jugé Par Contumace À Nuremberg
Adolf Hitler: Jugé Par Contumace À Nuremberg
Adolf Hitler: Jugé Par Contumace À Nuremberg
Livre électronique306 pages70 heures

Adolf Hitler: Jugé Par Contumace À Nuremberg

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À propos de ce livre électronique

Juge de carrière, enseignant, écrivain, Jean Sénat Fleury a grandi en Haïti, à Saint-Marc. Il a été tour à tour formateur à l’Académie Nationale de Police (1995-1996) et directeur des Études à l’École de la Magistrature de Pétion-Ville (2000-2004). Auteur de l’ouvrage sur le Procès des Timbres, et de deux autres ouvrages importants Jean-Jacques Dessalines : Paroles d’outre-tombe, et Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs, M. Fleury a immigré aux États-Unis (Boston) en 2007. Il obtint une maîtrise en administration publique et une autre en sciences politiques à l’Université Suffolk. Il devint en 2014 directeur du Caribbean Arts Gallery et d’une organisation de bienfaisance appelée Art-For-Change. Son ouvrage, Adolf Hitler : Jugé Par Contumace à Nuremberg, est un récit avec des faits historiques certes, mais rédigé dans un style romanesque. Ce livre est un ouvrage d’information et de formation; un livre de référence qui doit être lu comme un outil éducatif sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, tout en permettant de mieux appréhender les atrocités du régime nazi au cours des années allant de 1933 à 1945. Par le jeu de la fiction, l’auteur se cache derrière les juges qui ont siégé à Nuremberg pour diriger les débats sur le jugement par défaut d’Adolf Hitler et condamner le dictateur allemand, l’un des plus grands monstres politiques que la planète ait connu.
LangueFrançais
ÉditeurXlibris US
Date de sortie10 nov. 2018
ISBN9781984563217
Adolf Hitler: Jugé Par Contumace À Nuremberg
Auteur

Jean Sénat Fleury

Career judge, teacher, writer, Jean Sénat Fleury was born in Haiti and currently lives in Boston. A former intern at the National School of Magistrates (Paris and Bordeaux), he has held various positions within the Haitian judiciary. He was in turn a trainer at the National Police Academy (1995–1996) and director of studies at the School of Magistrates of Pétion-Ville (2000–2004). Author of the book The Stamp Trial, he wrote several other historical works such as: Jean-Jacques Dessalines: Words from Beyond the Grave, Toussaint Louverture: The Trial of the Slave Trafficking, Adolf Hitler: Trial in Absentia in Nuremberg, The Trial of Osama Bin Laden, Hirohito: Guilty or Innocent: The Trial of the Emperor, and Adolf Hitler and Hirohito: On Trials. Mr. Fleury had emigrated to the United States in 2007. He earned a master’s degree in public administration and a second in political science from Suffolk University. His new book, Japan’s Empire Disaster provides an understanding of the expansionist policy practiced by Japan during the end of the nineteenth and the first period of the twentieth century.

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    Aperçu du livre

    Adolf Hitler - Jean Sénat Fleury

    Copyright © 2018 by JEAN SÉNAT FLEURY.

    Library of Congress Control Number:    2018912973

    ISBN:                  Hardcover                        978-1-9845-6323-1

                                Softcover                           978-1-9845-6322-4

                                eBook                                978-1-9845-6321-7

    All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying, recording, or by any information storage and retrieval system, without permission in writing from the copyright owner.

    This is a work of fiction. Names, characters, places and incidents either are the product of the author’s imagination or are used fictitiously, and any resemblance to any actual persons, living or dead, events, or locales is entirely coincidental.

    The views expressed in this work are solely those of the author and do not necessarily reflect the views of the publisher, and the publisher hereby disclaims any responsibility for them.

    Any people depicted in stock imagery provided by Getty Images are models, and such images are being used for illustrative purposes only.

    Certain stock imagery © Getty Images.

    Rev. date: 11/08/2018

    Xlibris

    1-888-795-4274

    www.Xlibris.com

    787536

    TABLE DES MATIÈRES

    DÉDICACE

    REMERCIEMENTS

    COMMENTAIRE

    PRÉFACE

    AVANT-PROPOS

    LE PROCÈS DE NUREMBERG

    MISE EN CONTEXTE

    RÉFLEXION SUR LE PROCÈS DE NUREMBERG

    HITLER : SON POUVOIR ET SES ACTIONS

    •   La Marche Vers Le Pouvoir

    •   Hitler : Son Avancée Vers La Guerre

    LA SECONDE GUERRE MONDIALE : CONTEXTE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE

    •   La Déchéance

    •   Un Lourd Bilan: La Défaite Des Nazis

    LE TRIBUNAL MILITAIRE INTERNATIONAL DE NUREMBERG

    •   La Création Du Tribunal

    •   La Composition Du Tribunal

    QUELQUES ÉLÉMENTS DU PROCÈS

    •   Nuremberg En Chiffres:

    •   Les Minutes Du Procès

    •   Un Extrait De L’acte D’accusation

    ANALYSE ET CRITIQUES DU PROCÈS

    HITLER : JUGÉ PAR CONTUMACE À NUREMBERG

    L’AUDIENCE

    •   L’ouverture Des Débats

    •   Le Réquisitoire Du Procureur Général

    LA DÉCISION DANS L’ACTION PAR CONTUMACE

    LE RÉQUISITOIRE DU PROCUREUR GÉNÉRAL

    LE VERDICT DE LA COUR

    ANNEXE

    L’INSTRUCTION DE RABOTEAU

    •   Mise En Contexte De Raboteau

    •   Commentaire Sur Raboteau

    •   Raboteau : Communiqué De La Micah

    •   L’ordonnance Du Cabinet D’instruction

    BIBLIOGRAPHIE

    L’AUTEUR

    « Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d›être brûlé immédiatement sur les lieux où j›ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple ».

    — Extrait du testament privé d’Adolf Hitler

    DÉDICACE

    J ’écris ce livre en mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale avec l’espoir que le récit ouvre les yeux de la génération présente et future sur les atrocités de la guerre et conscientise nos leaders à valoriser la paix dans le monde.

    En mémoire d’OSKAR SCHINDLER et de la princesse ALICE DE BATTENBERG de Grèce. La princesse Alice est restée dans Athènes occupée pendant la guerre hébergeant des réfugiés juifs. Pour son action, elle est reconnue comme

    « Juste parmi les Nations » à Yad Vashem. En Europe, plusieurs organisations ont facilité l’émigration des Juifs et des non-Juifs persécutés en tant que Juifs. On peut citer l’Agence juive américaine de distribution conjointe, la HICEM, le Fonds britannique central pour les Juifs allemands, la Reichsvertretung der Deutschen Juden (représentation des Juifs allemands au Reich) qui représente la communauté juive allemande et d’autres groupes non-juifs tels que le Haut-Commissariat de la Société des Nations pour les réfugiés (Juifs et autres) venant d’Allemagne, et l’American Friends Service Commette. Ce livre est écrit en mémoire des 26,973 hommes et femmes – Les Justes parmi les Nations - de 51 pays qui ont été reconnus pour leurs actions de secours à l’endroit des Juifs par l’Autorité de commémoration des martyrs et des héros de l’Holocauste de Yad Vashem en Israël. Ce livre est dédié à tous les hommes et à toutes les femmes qui ont servi dans l’armée de libération et qui ont porté avec courage et détermination la cause de libérer le monde des griffes d’Adolf Hitler.

    — Jean Sénat Fleury

    Mille ans passeront et la culpabilité de l’Allemagne ne sera pas effacée.

    - HANS FRANK, Gouverneur général de la Pologne, avant d’être pendu à Nuremberg

    Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre.

    — GEORGE SANTAYANA

    « Revisiter l’histoire : ce n’est ni le privilège de quelques-uns ou un droit négociable, chichement octroyé ou remis en cause par l’État. C’est d’abord une nécessité. C’est aussi le courant inéluctable apporté par les points de vue évolutifs des générations successives. C’est en même temps une démarche indispensable si l’on entend garder vivante la mémoire des Peuples ».

    Le Procès du Maréchal Pétain

    « Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice ».

    « Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour! J’attends ».

    J’accuse d’Émile Zola

    REMERCIEMENTS

    J e voudrais remercier mon ami Guy Jacques pour le temps consacré à corriger ce livre et d’accepter d’écrire la préface. Un grand merci à mon ami de longue date Jacques Arnaud Démézier qui m’a conseillé et aidé énormément dans les recherches. Jacky a accepté mon invitation pour écrire un commentaire dans l’ouvrage. Je remercie ma femme Joanna Gleason qui m’a encouragé à écrire l’histoire si pertinente et ma fille Jennifer Fleury pour ses suggestions utiles après la lecture du manuscrit. Je tiens à remercier enfin le personnel de Xlibris d’avoir mené à bien le projet de la publication de cet ouvrage.

    COMMENTAIRE

    L e livre, de mon bon ami Jean Sénat Fleury, Adolf Hitler : Jugé Par Contumace À Nuremberg est un classique en matière de droit et de justice internationale. La violation flagrante de droits humains et le non-respect de la liberté individuelle furent abîmés entre 1933 et 1945 avec la folie du dictateur allemand qui prétendait être supérieur à d’autres peuples sur le principe de race. Bien que les vraies raisons des guerres ne soient connues que par leurs auteurs, que pouvons-nous déduire de la Deuxième Guerre mondiale ? Bien avant, je dois rappeler que la retombée de la Première Guerre mondiale a favorisé la bipolarisation de la géopolitique avec l’émergence de la suprématie militaire des États-Unis à l’ouest et la création de l’Union soviétique avec la révolution bolchévique à l’est. Ici, suivant les arguments avancés, certains peuvent dire que cette guerre a permis aux États-Unis de devenir la première puissance militaire du monde. Il en est de même de la Seconde Guerre mondiale qui a quant à elle permis aux États-Unis de devenir la première puissance économique mondiale. Chemin faisant, nous pouvons dire que la question des guerres est un projet d’investissement que ce soit au niveau défensif et oppressif. C’est-à-dire, qu’en faisant la guerre, les nations se défendent par rapport à leur futur tout comme elles oppressent dans le même ordre d’idées. Comme certains d’entre nous n’ont pas accès au temple de Thémis, il nous serait difficile de connaître les vraies raisons de la Seconde Guerre mondiale.

    Cependant, nous avons constaté la persécution systématique d’un groupe ethnique, en l’occurrence les Juifs. Maintenant, en ce qui a trait au jugement de Nuremberg, il ne s’est pas réalisé dans l’intention d’aboutir à une justice sociale en faveur des minorités persécutées par Hitler, mais plutôt afin de clôturer le chapitre de la Seconde Guerre mondiale. Le message à travers ce procès suspicieux était dans le sens que la mission du Führer arrivait à sa fin. Comme dirait l’autre, rendez-moi fou ou sage, comment un régime qui s’était construit sur le principe de privation de jouissances psychologiques, idéologiques et sociales, fut représenté dans le procès de Nuremberg par seulement vingt-quatre accusés ? Il faut comprendre que l’acte de guerre est l’action finale ou l’exécution du projet de guerre. Ceci étant dit, le projet de la guerre est pluridimensionnel ; c’est tout un mécanisme englobant l’apport de plusieurs expertises; tout comme elle doit avoir des contributions financières. Comme l’a si bien mentionné l’auteur, le procès de Nuremberg était biaisé au point qu’il était plutôt une réponse politique que de justice sociale.

    Ainsi, en parcourant l’ouvrage de Monsieur Fleury, j’ai constaté combien l’auteur a bien analysé les faits pour plaider la cause. En inventant le jugement d’Hitler par contumace devant un tribunal pénal à Nuremberg, il a déjoué le plan de ceux qui complotaient derrière les rideaux et qui voulaient faire passer Hitler comme une victime ou un gagnant de la Seconde Guerre mondiale. En effet, si l’enquête devant aboutir au jugement des vingt-quatre hauts gradés nazis ne s’était pas accentuée sur la nécessité de procéder au jugement par contumace d’Hitler vu que son décès légal n’était pas confirmé, il y a lieu d’avancer l’idée que c’était quelque chose de voulu. Par ce fait, les juges de Nuremberg ont fait d’Hitler le grand gagnant de cette guerre. Et ceux qui sont partisans des théories du complot partagent avec moi l’idée qu’il était très plausible que le Führer pouvait bien être déguisé pour siéger à la place de l’un des procureurs du tribunal.

    Mais heureusement, les comploteurs n’ont pas pu tromper la vigilance de l’auteur qui a mis Hitler à sa place, en décidant de le juger pour les crimes et les atrocités des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Étant donné qu’Adolf Hitler n’a pas répondu dans le temps imparti par le tribunal, de ce fait, il est considéré comme un absent et condamné par contumace.

    À tous ceux qui auront l’opportunité de lire ce livre, j’espère qu’ils trouveront une justice même symbolique dans ce procès contre Adolf Hitler ; une décision de condamnation du dictateur qui a été omise au procès de Nuremberg.

    — Jacques A. Démézier,

    Sociologue

    PRÉFACE

    L orsque j’ai reçu le nouveau manuscrit de Monsieur Jean Sénat Fleury, j’étais très loin de m’attendre à me retrouver dans un autre univers que celui auquel il nous a déjà habitué.  Bien sûr, il avait déjà été question de procès dans ses ouvrages, toutefois je dois admettre que dans le présent livre je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver face à celui du personnage controversé qu’est Adolf Hitler. Que celui-ci se soit enlevé la vie ou se soit enfui après la chute du Troisième Reich, peu importe, et on peut toujours spéculer sur son sort, il n’en demeure pas moins que le monde ne s’est pas encore totalement remis de la Seconde Guerre mondiale et de toutes les atrocités qui ont été commises à cette époque.  Il est aussi réellement inconcevable que celui-ci n’ait pas été cité à procès plus tôt, comme l’ont été ses collègues au célèbre procès de Nuremberg.

    Je fus fort étonné et à la fois ravi de constater qu’Hitler allait enfin être jugé pour tous les crimes abominables qui ont été commis sous son égide.  Quelle excellente idée a eu Monsieur Fleury à la suite de l’écriture de son dernier ouvrage. Je tiens sincèrement à féliciter l’auteur pour le travail accompli et pour son apport afin que la mémoire collective n’oublie pas, mais surtout qu’elle réalise et prenne conscience…

    Guy Jacques

    AVANT-PROPOS

    M on ouvrage Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs publié , je continue avec la série de grands procès fictifs avec comme caractère des criminels notoires qui ont échappé à la justice. Ils sont plusieurs dans ma liste : John Wayne Gacy, Charles Manson, Jesse James, Lee Harvey Oswald, Joseph Bonanno, Al Capone, Ted Bundy, John Dillinger, Jack l’Éventreur, Joseph Staline, Vladimir Lénine, Osama bin Laden, Benito Mussolini, Mobutu Sese Seko, Hirohito, Saloth Sar dit Pol Pot et enfin Attila, roi des Huns, dit « le fléau de Dieu ».

    Je passais en revue la liste et j’arrêtai mon choix sur Adolf Hitler, le dictateur qui a dirigé l’Allemagne nazie de 1933 à 1945, et a déclenché la Seconde Guerre mondiale.

    Juger les grands criminels de l’histoire qui ont échappé à la justice, tel est le but de monter une série de procès fictifs au cours desquels les débats contradictoires sont ouverts devant un tribunal inventé et le tout est joué comme si l’audience est réelle. J’ai débuté cette démarche en jugeant Napoléon Bonaparte et plusieurs autres dignitaires de la monarchie et de l’empire français dans l’ouvrage intitulé : Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs. Je continue la série dans l’ouvrage en cours, Adolf Hitler : Jugé par contumace à Nuremberg.

    Juger Hitler par contumace devant le Tribunal militaire de Nuremberg en même temps que les vingt-quatre autres accusés nazis, quels seraient les avantages de ce procès ?

    La disparition d’Adolf Hitler de la scène politique mondiale n’a pas enterré l’idéologie du dictateur allemand qui reste toujours un mythe aux yeux de centaines de milliers de fidèles jusqu’à présent opérant dans le monde. Pour preuve, plus de 80 millions d’exemplaires du livre dans lequel il a publié son message politique Mein Kampf ont été vendus sur le marché. Pas moins 70 millions d’exemplaires l’ont été après la fin du régime nazi et la défaite de l’Allemagne en 1945.

    L’éditeur Fayard a déjà prévu depuis 2016 de publier une version critique de Mein Kampf, accompagnée de commentaires de chercheurs pour mettre en perspective et démontrer les arguments de cette apologie de la violence et du racisme. Une initiative louable certes, mais on devine bien ce qui se cache derrière cette démarche. Gagner des millions avec le nom d’Hitler.

    « La publication de ce livre central dans l’histoire du XXe siècle sera accompagnée d’un appareil critique, établi par un comité scientifique d’historiens », a souligné le communiqué de Fayard en 2016. La dernière édition française de Mein Kampf remonte à 1934, avant la Seconde Guerre mondiale. Selon les estimations de l’institut GFK, près de 25 000 exemplaires de ce livre se sont vendus en 2015. Le groupe Land Bavière fut propriétaire des droits du livre jusqu’en décembre 2015. Une édition critique de Mein Kampf est en cours de publication en Allemagne. C’est la première édition en allemand depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Institut d’histoire contemporaine de Munich (IZT) fut chargé de cette édition critique. L’original  de Mein Kampf a été publié en 1925 en Allemagne. Une version complétée est parue en 1926. Le livre demeure pour l’instant interdit de commercialisation en Allemagne et aux Pays-Bas.

    Juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait donné le droit légal de saisir non seulement les avoirs du dictateur, mais également d’empêcher à des groupes commerciaux d’amasser des millions à travers l’œuvre d’Hitler, particulièrement Mein Kampf entré depuis 2015 dans le domaine public.

    C’est une insulte pour les victimes de la Seconde Guerre mondiale qui a fait plus de 60 millions de morts, et plus particulièrement pour les Juifs qui ont subi les humiliations et les terreurs d’Hitler, d’assister à la diffusion de l’idéologie du dictateur nazi comme dans les années 1933-1945, véhiculée à travers l’ouvrage Mein Kampf.

    Juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait également permis l’ouverture d’un débat public sur les hauts responsables et les hommes d’affaires des territoires occupés qui ont participé et coopéré avec les nazis. En outre, un verdict reconnaissant la culpabilité d’Hitler aurait permis aux Alliés d’avoir un document juridique pour confisquer les avoirs des fonctionnaires et des sociétés qui ont collaboré avec les nazis et utiliser les biens saisis pour rembourser l’humanité des pertes de la guerre. Et le plus important juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait motivé encore plus les recherches pour appréhender un nombre plus élevé de criminels nazis qui ont fui l’Allemagne après la guerre et pourrait empêcher Hitler d’être vu comme un héros par des partisans racistes, des fidèles de l’idéologie nazie, qui pullulent aujourd’hui dans le monde : des fanatiques de l’extrême droite qui représentent un véritable danger pour des minorités, principalement des Noirs et des Juifs.

    Écrit à un moment où des efforts sont réalisés pendant des décades pour traduire en justice tous ceux qui ont été impliqués à un niveau ou à un autre dans le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le livre Adolf Hitler : Jugé par contumace à Nuremberg vient à point nommé pour faire le bilan sur les efforts de la justice pour condamner les anciens nazis, et pour conscientiser les gouvernements comme ceux de l’Ukraine, de la Norvège et de la Suède qui n’ont pas de règlements permettant de juger les anciens criminels de guerre, de voter des législations pour permettre les poursuites contre ceux qui ont collaboré avec les nazis dans les camps d’extermination.  Ces législations faciliteraient également le jugement de ceux qui ont participé indirectement à l’assassinat d’innocents, offrant de nouvelles opportunités de juger des suspects malgré leur âge avancé. Car des milliers de responsables de génocide sont passés à travers les mailles du filet de la justice, effet favorisé par la guerre froide. Une dizaine d’anciens criminels nazis encore libres, sont identifiés en 2016 par le centre Simon-Wiesenthal. Cette organisation qui s’est spécialisée dans la traque des derniers criminels nazis s’est lancée depuis 2002 dans une « Opération Dernière Chance » en vue de les faire condamner par la justice. Le procès d’Adolf Eichmann qui s’est déroulé en 1961 en Israël, et celui de Reinhold Hanning, en 2016 en Allemagne, étaient les derniers à avoir fait avancer quelque peu la prise de conscience de l’importance du génocide et des agissements démoniaques des nazis.

    Inventer le procès d’Hitler, c’est une façon d’honorer la mémoire des millions de victimes décédées sous les ordres du dictateur allemand dans les camps d’extermination (dont un million à Auschwitz-Birkenau), celle d’au moins huit cent mille personnes qui ont péri dans des conditions de misère matérielle et psychologique auxquelles ils avaient été soumis dans les ghettos notamment, et enfin un million trois cent mille autres qui furent assassinés par les commandos Einsatzgruppen et leurs complices, ces groupes d’intervention qui accompagnaient l’armée allemande dans les territoires occupés. Inventer le procès d’Hitler, c’est enfin une façon d’honorer la mémoire des dizaines de millions de victimes, civiles et militaires, qui ont péri pendant la guerre.

    Le procès par contumace d’Adolf Hitler, considéré comme l’un des plus grands criminels de l’histoire, c’est une démarche pour condamner la guerre, et également une décision pour corriger une erreur grave commise lors du jugement des criminels nazis devant le Tribunal militaire international à Nuremberg. D’après mon avis Hitler devait être jugé par contumace lors du procès.  Ce livre est un ouvrage d’information et de formation, un livre de référence qui doit être lu comme un outil éducatif sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre permet à chaque lecteur de mieux appréhender les atrocités du régime nazi au cours des années allant de 1933 à 1945. Par le jeu de la fiction, je me cache derrière le juge qui prend siège à Nuremberg pour diriger les débats et condamner par contumace le dictateur allemand, l’un des plus grands monstres politiques que la planète ait connu.

    LE PROCÈS DE NUREMBERG

    MISE EN CONTEXTE

    CHAPITRE I

    RÉFLEXION SUR LE PROCÈS DE NUREMBERG

    A vec la signature du traité de Versailles, on vivait dans l’illusion d’un monde de paix où la pensée d’une autre guerre mondiale semblait vouloir s’effacer de la mémoire collective pour au moins cent siècles. Pourtant, vingt ans après l’accord de paix signé à Paris, le monde allait assister à la guerre la plus meurtrière de l’histoire avec un décompte de plus de 60 millions de morts ajoutés aux centaines de millions de sans-abris et des villes dévastées sur les continents européen et asiatique. Bien qu’il ne soit pas surprenant que les pays signataires du traité de Versailles étaient partie prenante de la Deuxième Guerre mondiale, on peut toutefois s’étonner que les vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale allaient encore une fois se jouer du monde entier en mettant sur pied rapidement un procès, comme si les vingt-quatre hauts gradés du régime nazi jugés par le Tribunal militaire international de Nuremberg étaient les seuls coupables des crimes et des atrocités de la Deuxième Guerre mondiale.

    L’empressement avec lequel ce procès a eu lieu porte à équivoque, on peut se demander pourquoi ce jugement a pu se tenir sans aucune considération de juger le leader du régime nazi, en l’occurrence Adolf Hitler ? Il est aussi valable de dénoncer le quota des accusés (24), jugés dans un premier temps par le Tribunal militaire international de Nuremberg, et une centaine d’autres jugés par les Américains, toujours à Nuremberg et devant le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient réuni pour juger des crimes commis sur le front du Pacifique. Un nombre qui paraît insignifiant, lorsqu’on sait que le nazisme (1933-1945) a eu plusieurs ramifications, que ce soit au niveau politique, économique ou social. Tout compte fait, l’omission du nom du Führer dans le procès de Nuremberg, sans être convaincu qu’il s’était effectivement suicidé, montre combien le verdict ne visait pas à rendre justice aux millions de victimes de la tyrannie d’Hitler qui préconisait la prédominance de sa race au détriment des autres races dans le monde. La mise sur pied de ce procès rentrait uniquement dans le plan des Alliés pour avoir un document juridique

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