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Adolf Hitler: Hirohito: Les Grands Procès Manqués De L'histoire
Adolf Hitler: Hirohito: Les Grands Procès Manqués De L'histoire
Adolf Hitler: Hirohito: Les Grands Procès Manqués De L'histoire
Livre électronique640 pages8 heures

Adolf Hitler: Hirohito: Les Grands Procès Manqués De L'histoire

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À propos de ce livre électronique

Le Procès de l’Empereur : Hirohito : Coupable ou Innocent est un ouvrage d’information et de formation, un livre de référence qui doit être lu comme un outil éducatif sur la guerre menée par le Japon dans le Sud-Est asiatique et dans le Pacifique. Le livre ouvre le débat sur la responsabilité d’Hirohito dans les crimes commis par son armée durant la Seconde Guerre mondiale et entame un procès posthume contre le monarque japonais devant le Tribunal permanent des peuples pour crimes contre la paix, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.


Juge de carrière, enseignant, écrivain, Jean Sénat Fleury a grandi en Haïti, à Saint-Marc. Il a été tour à tour formateur à l’Académie Nationale de Police (1995-1996) et directeur des Études à l’École de la Magistrature de Pétion-Ville (2000-2004). Auteur de l’ouvrage sur le Procès des Timbres, et de deux autres ouvrages importants Jean-Jacques Dessalines : Paroles d’outre-tombe, et Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs, M. Fleury a immigré aux États-Unis (Boston) en 2007. Il obtint une maîtrise en administration publique et une autre en sciences politiques à l’Université Suffolk. Il devint en 2014 directeur du Caribbean Arts Gallery et d’une organisation de bienfaisance appelée Art-For-Change. Son ouvrage, Adolf Hitler : Jugé Par Contumace à Nuremberg, est un récit avec des faits historiques certes, mais rédigé dans un style romanesque. Ce livre est un ouvrage d’information et de formation; un livre de référence qui doit être lu comme un outil éducatif sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, tout en permettant de mieux appréhender les atrocités du régime nazi au cours des années allant de 1933 à 1945. Par le jeu de la fiction, l’auteur se cache derrière les juges qui ont siégé à Nuremberg pour diriger les débats sur le jugement par défaut d’Adolf Hitler et condamner le dictateur allemand, l’un des plus grands monstres politiques que la planète ait connu.
LangueFrançais
ÉditeurXlibris US
Date de sortie19 déc. 2019
ISBN9781796078763
Adolf Hitler: Hirohito: Les Grands Procès Manqués De L'histoire
Auteur

Jean Sénat Fleury

Career judge, teacher, writer, Jean Sénat Fleury was born in Haiti and currently lives in Boston. A former intern at the National School of Magistrates (Paris and Bordeaux), he has held various positions within the Haitian judiciary. He was in turn a trainer at the National Police Academy (1995–1996) and director of studies at the School of Magistrates of Pétion-Ville (2000–2004). Author of the book The Stamp Trial, he wrote several other historical works such as: Jean-Jacques Dessalines: Words from Beyond the Grave, Toussaint Louverture: The Trial of the Slave Trafficking, Adolf Hitler: Trial in Absentia in Nuremberg, The Trial of Osama Bin Laden, Hirohito: Guilty or Innocent: The Trial of the Emperor, and Adolf Hitler and Hirohito: On Trials. Mr. Fleury had emigrated to the United States in 2007. He earned a master’s degree in public administration and a second in political science from Suffolk University. His new book, Japan’s Empire Disaster provides an understanding of the expansionist policy practiced by Japan during the end of the nineteenth and the first period of the twentieth century.

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    Aperçu du livre

    Adolf Hitler - Jean Sénat Fleury

    NOTE DE L’AUTEUR

    L’inventaire littéraire concernant Hirohito est peu volumineux, contrairement à celui d’Adolf Hitler pour lequel les ouvrages ne manquent pas de relater les crimes odieux des nazis à l’encontre d’une catégorie d’hommes bien déterminée, les Juifs.

    L’histoire a toujours présenté Hitler comme un monstre, un dictateur féroce, responsable de la mort de millions de soldats et de civils pendant la Seconde Guerre mondiale. Par contre, depuis longtemps déjà on nous force à croire en un discours mensonger, à savoir, qu’Hirohito n’a aucune responsabilité dans les crimes de guerre commis par les forces impériales japonaises entre 1937 et 1945 dans le Pacifique. On dit que le pouvoir d’Hirohito était totalement limité par les ministres et les militaires. Il est alors normal qu’il soit absout des crimes de guerre de l’Armée impériale japonaise et de la Marine impériale japonaise au cours de l’ère Shôwa. La Constitution Meiji du 11 février 1889, lui donne certes l’autorité de choisir le premier ministre et les membres du haut-état-major de l’Armée. Cependant, l’empereur au Japon a un pouvoir symbolique. Avant la nouvelle constitution de 1946, il est un dieu vivant, et de ce fait, il ne doit pas se mêler des questions politiques.

    Notre opinion sur la question est bien différente. À nos yeux, Hitler fut un criminel sadique, l’un des plus sanguinaires que l’histoire de l’humanité ait connu. Hirohito, de son côté, était un monarque rusé et pervers. Caché dans l’ombre, il dirigeait les actions des troupes nippones qui ont occupé, pendant la Seconde Guerre mondiale, presque tout l’ensemble des territoires des pays dans le Pacifique et dans le Sud-Est asiatique.

    Ne s’étant jamais fait face au cours leur existence, les deux hommes - Hitler et Hirohito - sont restés dans l’histoire comme deux associés politiques dans le mal. L’idéologie allemande et l’idéologie japonaise sont quelque peu différentes, mais les principes en sont les mêmes : conquérir des territoires en vue d’avoir des matières premières tout en accentuant au besoin un agrandissement territorial. Les désirs d’expansionnisme allemands et japonais sont à l’origine de l’alliance entre les deux pays. L’ambition de dominer l’Europe conduisit Hitler à envahir la majorité des pays européens (Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique, Grèce, Pays-Bas, Yougoslavie, Danemark, France, Norvège, Russie) au nom de la supériorité de la race allemande sur les autres peuples. De son côté, mécontents du traitement accordé à l’empire nippon par les puissances occidentales lors du traité de Versailles et des traités navals de Washington et de Londres, les politiciens japonais ont développé une idéologie fondée sur la supériorité de la race japonaise et son droit de dominer l’Asie.

    Le Japon, mis au banc par les démocraties occidentales, pour avoir attaqué la Mandchourie en 1931, suivie du reste de la Chine en 1937, signe le 27 septembre 1940 le pacte tripartite avec l’Allemagne et l’Italie. Le 7 décembre 1941, les Japonais attaquent la base américaine de Pearl Harbor. Le lendemain 8 décembre, les États-Unis déclarent la guerre au Japon. Le 11 décembre, Hitler, en vertu d’un traité avec le Japon, déclare la guerre aux États-Unis. La guerre mondiale est commencée.

    Classés comme étant les deux grands responsables de la Seconde Guerre mondiale, à côté de Mussolini, Hitler et Hirohito demeurent aux yeux de plusieurs experts et historiens des criminels de guerre. C’est la raison pour laquelle nous avons inventé un jugement fictif contre les deux belligérants. Nous avons jugé Hitler comme criminel de guerre dans l’ouvrage, Adolf Hitler : Jugé par Contumace à Nuremberg, et nous avons fait de même à l’endroit d’Hirohito dans l’ouvrage, Le Procès de l’Empereur, Hirohito, Coupable ou Innocent. Le Führer fut condamné par défaut par un groupe de quatre juges au cours d’un procès fictif à Nuremberg et le monarque japonais fut jugé et condamné à titre posthume par le Tribunal permanent des peuples lors d’une séance publique tenue à Paris.

    La raison qui a motivé la combinaison des deux procès dans cet ouvrage est la suivante: si Hitler et Hirohito avaient décidé d’unir leurs forces pour se partager le monde : l’Allemagne occuperait l’Europe et l’Amérique, le Japon aurait établi son hégémonie sur le continent asiatique et le Pacifique, et finalement l’Italie étendrait sa domination sur l’Afrique et le Moyen-Orient; pourquoi donc ne pas compiler les deux procès, me suis-je dit, l’un consacré à Hitler, et l’autre à Hirohito, et ainsi publier un ouvrage sous le titre, Adolf Hitler et Hirohito : Les Grands Procès Manqués de l’Histoire.

    Dans la série des grands procès manqués de l’histoire, dans l’ouvrage Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs, j’ai jugé Napoléon Bonaparte et plusieurs autres dignitaires de la monarchie et de l’empire français. Dans le livre, Le Procès d’Oussama Ben Laden, j’ai inventé le procès fictif de Ben Laden à New York. Maintenant, je suis heureux d’offrir cette compilation, Adolf Hitler et Hirohito : Les Grands Procès Manqués de l’Histoire au grand public.

    Jean Sénat Fleury

    Copyright © 2020 by Jean Sénat Fleury.

    Library of Congress Control Number:         2019920753

    ISBN:                 Hardcover                        978-1-7960-7878-7

                               Softcover                         978-1-7960-7877-0

                               eBook                             978-1-7960-7876-3

    All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying, recording, or by any information storage and retrieval system, without permission in writing from the copyright owner.

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    Rev. date: 12/19/2019

    Xlibris

    1-888-795-4274

    www.Xlibris.com

    807359

    ADOLF HITLER: JUGÉ PAR

    CONTUMACE À NUREMBERG

    JEAN SÉNAT FLEURY

    TABLE DES MATIÈRES

    AVANT-PROPOS

    Part A: LE PROCÈS DE NUREMBERG MISE EN CONTEXTE

    CHAPITRE I: RÉFLEXION SUR LE PROCÈS DE NUREMBERG

    CHAPITRE II: HITLER: SON POUVOIR ET SES ACTIONS

    1) La Marche Vers Le Pouvoir

    2) Hitler : Son Avancée Vers La Guerre

    CHAPITRE III: LA SECONDE GUERRE MONDIALE

    1) Contexte Politique Et Économique

    2) La Déchéance

    3) Un Lourd Bilan : La Défaite Des Nazis

    CHAPITRE IV: LE TRIBUNAL MILITAIRE INTERNATIONAL DE NUREMBERG

    1) La Création Du Tribunal

    2) La Composition Du Tribunal

    Les Juges

    Les Assesseurs

    Les Procureurs

    Les Avocats

    Les Accusés

    CHAPITRE V QUELQUES ÉLÉMENTS DU PROCÈS

    1) Nuremberg En Chiffres:

    2) Les Minutes Du Procès

    3) Un Extrait De L’acte D’accusation

    CHAPITRE VI: ANALYSE ET CRITIQUES DU PROCÈS

    PART B: HITLER : JUGÉ PAR CONTUMACE À NUREMBERG

    CHAPITRE VII L’AUDIENCE

    1) L’ouverture Des Débats

    2) Le Réquisitoire Du Procureur Général

    CHAPITRE VIII LA DÉCISION DANS L’ACTION PAR CONTUMACE

    CHAPITRE IX LE RÉQUISITOIRE DU PROCUREUR GÉNÉRAL

    CHAPITRE X LE VERDICT DE LA COUR

    BIBLIOGRAPHIE

    « Moi et ma femme choisissons la mort pour échapper à la honte de la déposition ou de la capitulation. Notre désir est d’être brûlé immédiatement sur les lieux où j’ai fourni la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple ».

    — Extrait du testament privé d’Adolf Hitler

    DÉDICACE

    J ’écris ce livre en mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale avec l’espoir que le récit ouvre les yeux de la génération présente et future sur les atrocités de la guerre et conscientise nos leaders à valoriser la paix dans le monde.

    En mémoire d’OSKAR SCHINDLER et de la princesse ALICE DE BATTENBERG de Grèce. La princesse Alice est restée dans Athènes occupée pendant la guerre hébergeant des réfugiés juifs. Pour son action, elle est reconnue comme

    « Juste parmi les Nations » à Yad Vashem. En Europe, plusieurs organisations ont facilité l’émigration des Juifs et des non-Juifs persécutés en tant que Juifs. On peut citer l’Agence juive américaine de distribution conjointe, la HICEM, le Fonds britannique central pour les Juifs allemands, la Reichsvertretung der Deutschen Juden (représentation des Juifs allemands au Reich) qui représente la communauté juive allemande et d’autres groupes non-juifs tels que le Haut-Commissariat de la Société des Nations pour les réfugiés (Juifs et autres) venant d’Allemagne, et l’American Friends Service Commette. Ce livre est écrit en mémoire des 26,973 hommes et femmes – Les Justes parmi les Nations - de 51 pays qui ont été reconnus pour leurs actions de secours à l’endroit des Juifs par l’Autorité de commémoration des martyrs et des héros de l’Holocauste de Yad Vashem en Israël. Ce livre est dédié à tous les hommes et à toutes les femmes qui ont servi dans l’armée de libération et qui ont porté avec courage et détermination la cause de libérer le monde des griffes d’Adolf Hitler.

    — Jean Sénat Fleury

    Mille ans passeront et la culpabilité de l’Allemagne ne sera pas effacée.

    - HANS FRANK, Gouverneur général de la Pologne, avant d’être pendu à Nuremberg

    Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre.

    — GEORGE SANTAYANA

    « Revisiter l’histoire : ce n’est ni le privilège de quelques-uns ou un droit négociable, chichement octroyé ou remis en cause par l’État. C’est d’abord une nécessité. C’est aussi le courant inéluctable apporté par les points de vue évolutifs des générations successives. C’est en même temps une démarche indispensable si l’on entend garder vivante la mémoire des Peuples ».

    Le Procès du Maréchal Pétain

    « Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice ».

    « Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour! J’attends ».

    J’accuse d’Émile Zola

    REMERCIEMENTS

    J e voudrais remercier mon ami Guy Jacques pour le temps consacré à corriger ce livre et d’accepter d’écrire la préface. Un grand merci à mon ami de longue date Jacques Arnaud Démézier qui m’a conseillé et aidé énormément dans les recherches. Jacky a accepté mon invitation pour écrire un commentaire dans l’ouvrage. Je remercie ma femme Joanna Gleason qui m’a encouragé à écrire l’histoire si pertinente et ma fille Jennifer Fleury pour ses suggestions utiles après la lecture du manuscrit. Je tiens à remercier enfin le personnel de Xlibris d’avoir mené à bien le projet de la publication de cet ouvrage.

    COMMENTAIRE

    L e livre, de mon bon ami Jean Sénat Fleury, Adolf Hitler : Jugé Par Contumace À Nuremberg est un classique en matière de droit et de justice internationale. La violation flagrante de droits humains et le non-respect de la liberté individuelle furent abîmés entre 1933 et 1945 avec la folie du dictateur allemand qui prétendait être supérieur à d’autres peuples sur le principe de race. Bien que les vraies raisons des guerres ne soient connues que par leurs auteurs, que pouvons-nous déduire de la Deuxième Guerre mondiale ? Bien avant, je dois rappeler que la retombée de la Première Guerre mondiale a favorisé la bipolarisation de la géopolitique avec l’émergence de la suprématie militaire des États-Unis à l’ouest et la création de l’Union soviétique avec la révolution bolchévique à l’est. Ici, suivant les arguments avancés, certains peuvent dire que cette guerre a permis aux États-Unis de devenir la première puissance militaire du monde. Il en est de même de la Seconde Guerre mondiale qui a quant à elle permis aux États-Unis de devenir la première puissance économique mondiale. Chemin faisant, nous pouvons dire que la question des guerres est un projet d’investissement que ce soit au niveau défensif et oppressif. C’est-à-dire, qu’en faisant la guerre, les nations se défendent par rapport à leur futur tout comme elles oppressent dans le même ordre d’idées. Comme certains d’entre nous n’ont pas accès au temple de Thémis, il nous serait difficile de connaître les vraies raisons de la Seconde Guerre mondiale.

    Cependant, nous avons constaté la persécution systématique d’un groupe ethnique, en l’occurrence les Juifs. Maintenant, en ce qui a trait au jugement de Nuremberg, il ne s’est pas réalisé dans l’intention d’aboutir à une justice sociale en faveur des minorités persécutées par Hitler, mais plutôt afin de clôturer le chapitre de la Seconde Guerre mondiale. Le message à travers ce procès suspicieux était dans le sens que la mission du Führer arrivait à sa fin. Comme dirait l’autre, rendez-moi fou ou sage, comment un régime qui s’était construit sur le principe de privation de jouissances psychologiques, idéologiques et sociales, fut représenté dans le procès de Nuremberg par seulement vingt-quatre accusés ? Il faut comprendre que l’acte de guerre est l’action finale ou l’exécution du projet de guerre. Ceci étant dit, le projet de la guerre est pluridimensionnel ; c’est tout un mécanisme englobant l’apport de plusieurs expertises; tout comme elle doit avoir des contributions financières. Comme l’a si bien mentionné l’auteur, le procès de Nuremberg était biaisé au point qu’il était plutôt une réponse politique que de justice sociale.

    Ainsi, en parcourant l’ouvrage de Monsieur Fleury, j’ai constaté combien l’auteur a bien analysé les faits pour plaider la cause. En inventant le jugement d’Hitler par contumace devant un tribunal pénal à Nuremberg, il a déjoué le plan de ceux qui complotaient derrière les rideaux et qui voulaient faire passer Hitler comme une victime ou un gagnant de la Seconde Guerre mondiale. En effet, si l’enquête devant aboutir au jugement des vingt-quatre hauts gradés nazis ne s’était pas accentuée sur la nécessité de procéder au jugement par contumace d’Hitler vu que son décès légal n’était pas confirmé, il y a lieu d’avancer l’idée que c’était quelque chose de voulu. Par ce fait, les juges de Nuremberg ont fait d’Hitler le grand gagnant de cette guerre. Et ceux qui sont partisans des théories du complot partagent avec moi l’idée qu’il était très plausible que le Führer pouvait bien être déguisé pour siéger à la place de l’un des procureurs du tribunal.

    Mais heureusement, les comploteurs n’ont pas pu tromper la vigilance de l’auteur qui a mis Hitler à sa place, en décidant de le juger pour les crimes et les atrocités des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Étant donné qu’Adolf Hitler n’a pas répondu dans le temps imparti par le tribunal, de ce fait, il est considéré comme un absent et condamné par contumace.

    À tous ceux qui auront l’opportunité de lire ce livre, j’espère qu’ils trouveront une justice même symbolique dans ce procès contre Adolf Hitler ; une décision de condamnation du dictateur qui a été omise au procès de Nuremberg.

    • Jacques A. Démézier,

                Sociologue

    PRÉFACE

    L orsque j’ai reçu le nouveau manuscrit de Monsieur Jean Sénat Fleury, j’étais très loin de m’attendre à me retrouver dans un autre univers que celui auquel il nous a déjà habitué. Bien sûr, il avait déjà été question de procès dans ses ouvrages, toutefois je dois admettre que dans le présent livre je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver face à celui du personnage controversé qu’est Adolf Hitler. Que celui-ci se soit enlevé la vie ou se soit enfui après la chute du Troisième Reich, peu importe, et on peut toujours spéculer sur son sort, il n’en demeure pas moins que le monde ne s’est pas encore totalement remis de la Seconde Guerre mondiale et de toutes les atrocités qui ont été commises à cette époque. Il est aussi réellement inconcevable que celui-ci n’ait pas été cité à procès plus tôt, comme l’ont été ses collègues au célèbre procès de Nuremberg.

    Je fus fort étonné et à la fois ravi de constater qu’Hitler allait enfin être jugé pour tous les crimes abominables qui ont été commis sous son égide. Quelle excellente idée a eu Monsieur Fleury à la suite de l’écriture de son dernier ouvrage. Je tiens sincèrement à féliciter l’auteur pour le travail accompli et pour son apport afin que la mémoire collective n’oublie pas, mais surtout qu’elle réalise et prenne conscience…

    Guy Jacques

    AVANT-PROPOS

    M on ouvrage Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs publié , je continue avec la série de grands procès fictifs avec comme caractère des criminels notoires qui ont échappé à la justice. Ils sont plusieurs dans ma liste : John Wayne Gacy, Charles Manson, Jesse James, Lee Harvey Oswald, Joseph Bonanno, Al Capone, Ted Bundy, John Dillinger, Jack l’Éventreur, Joseph Staline, Vladimir Lénine, Osama bin Laden, Benito Mussolini, Mobutu Sese Seko, Hirohito, Saloth Sar dit Pol Pot et enfin Attila, roi des Huns, dit « le fléau de Dieu ».

    Je passais en revue la liste et j’arrêtai mon choix sur Adolf Hitler, le dictateur qui a dirigé l’Allemagne nazie de 1933 à 1945, et a déclenché la Seconde Guerre mondiale.

    Juger les grands criminels de l’histoire qui ont échappé à la justice, tel est le but de monter une série de procès fictifs au cours desquels les débats contradictoires sont ouverts devant un tribunal inventé et le tout est joué comme si l’audience est réelle. J’ai débuté cette démarche en jugeant Napoléon Bonaparte et plusieurs autres dignitaires de la monarchie et de l’empire français dans l’ouvrage intitulé : Toussaint Louverture : Le Procès de la Traite des Noirs. Je continue la série dans l’ouvrage en cours, Adolf Hitler : Jugé par contumace à Nuremberg.

    Juger Hitler par contumace devant le Tribunal militaire de Nuremberg en même temps que les vingt-quatre autres accusés nazis, quels seraient les avantages de ce procès ?

    La disparition d’Adolf Hitler de la scène politique mondiale n’a pas enterré l’idéologie du dictateur allemand qui reste toujours un mythe aux yeux de centaines de milliers de fidèles jusqu’à présent opérant dans le monde. Pour preuve, plus de 80 millions d’exemplaires du livre dans lequel il a publié son message politique Mein Kampf ont été vendus sur le marché. Pas moins 70 millions d’exemplaires l’ont été après la fin du régime nazi et la défaite de l’Allemagne en 1945.

    L’éditeur Fayard a déjà prévu depuis 2016 de publier une version critique de Mein Kampf, accompagnée de commentaires de chercheurs pour mettre en perspective et démontrer les arguments de cette apologie de la violence et du racisme. Une initiative louable certes, mais on devine bien ce qui se cache derrière cette démarche. Gagner des millions avec le nom d’Hitler.

    « La publication de ce livre central dans l’histoire du XXe siècle sera accompagnée d’un appareil critique, établi par un comité scientifique d’historiens », a souligné le communiqué de Fayard en 2016. La dernière édition française de Mein Kampf remonte à 1934, avant la Seconde Guerre mondiale. Selon les estimations de l’institut GFK, près de 25 000 exemplaires de ce livre se sont vendus en 2015. Le groupe Land Bavière fut propriétaire des droits du livre jusqu’en décembre 2015. Une édition critique de Mein Kampf est en cours de publication en Allemagne. C’est la première édition en allemand depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Institut d’histoire contemporaine de Munich (IZT) fut chargé de cette édition critique. L’original de Mein Kampf a été publié en 1925 en Allemagne. Une version complétée est parue en 1926. Le livre demeure pour l’instant interdit de commercialisation en Allemagne et aux Pays-Bas.

    Juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait donné le droit légal de saisir non seulement les avoirs du dictateur, mais également d’empêcher à des groupes commerciaux d’amasser des millions à travers l’œuvre d’Hitler, particulièrement Mein Kampf entré depuis 2015 dans le domaine public.

    C’est une insulte pour les victimes de la Seconde Guerre mondiale qui a fait plus de 60 millions de morts, et plus particulièrement pour les Juifs qui ont subi les humiliations et les terreurs d’Hitler, d’assister à la diffusion de l’idéologie du dictateur nazi comme dans les années 1933-1945, véhiculée à travers l’ouvrage Mein Kampf.

    Juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait également permis l’ouverture d’un débat public sur les hauts responsables et les hommes d’affaires des territoires occupés qui ont participé et coopéré avec les nazis. En outre, un verdict reconnaissant la culpabilité d’Hitler aurait permis aux Alliés d’avoir un document juridique pour confisquer les avoirs des fonctionnaires et des sociétés qui ont collaboré avec les nazis et utiliser les biens saisis pour rembourser l’humanité des pertes de la guerre. Et le plus important juger Hitler par contumace à Nuremberg aurait motivé encore plus les recherches pour appréhender un nombre plus élevé de criminels nazis qui ont fui l’Allemagne après la guerre et pourrait empêcher Hitler d’être vu comme un héros par des partisans racistes, des fidèles de l’idéologie nazie, qui pullulent aujourd’hui dans le monde : des fanatiques de l’extrême droite qui représentent un véritable danger pour des minorités, principalement des Noirs et des Juifs.

    Écrit à un moment où des efforts sont réalisés pendant des décades pour traduire en justice tous ceux qui ont été impliqués à un niveau ou à un autre dans le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le livre Adolf Hitler : Jugé par contumace à Nuremberg vient à point nommé pour faire le bilan sur les efforts de la justice pour condamner les anciens nazis, et pour conscientiser les gouvernements comme ceux de l’Ukraine, de la Norvège et de la Suède qui n’ont pas de règlements permettant de juger les anciens criminels de guerre, de voter des législations pour permettre les poursuites contre ceux qui ont collaboré avec les nazis dans les camps d’extermination. Ces législations faciliteraient également le jugement de ceux qui ont participé indirectement à l’assassinat d’innocents, offrant de nouvelles opportunités de juger des suspects malgré leur âge avancé. Car des milliers de responsables de génocide sont passés à travers les mailles du filet de la justice, effet favorisé par la guerre froide. Une dizaine d’anciens criminels nazis encore libres, sont identifiés en 2016 par le centre Simon-Wiesenthal. Cette organisation qui s’est spécialisée dans la traque des derniers criminels nazis s’est lancée depuis 2002 dans une « Opération Dernière Chance » en vue de les faire condamner par la justice. Le procès d’Adolf Eichmann qui s’est déroulé en 1961 en Israël, et celui de Reinhold Hanning, en 2016 en Allemagne, étaient les derniers à avoir fait avancer quelque peu la prise de conscience de l’importance du génocide et des agissements démoniaques des nazis.

    Inventer le procès d’Hitler, c’est une façon d’honorer la mémoire des millions de victimes décédées sous les ordres du dictateur allemand dans les camps d’extermination (dont un million à Auschwitz-Birkenau), celle d’au moins huit cent mille personnes qui ont péri dans des conditions de misère matérielle et psychologique auxquelles ils avaient été soumis dans les ghettos notamment, et enfin un million trois cent mille autres qui furent assassinés par les commandos Einsatzgruppen et leurs complices, ces groupes d’intervention qui accompagnaient l’armée allemande dans les territoires occupés. Inventer le procès d’Hitler, c’est enfin une façon d’honorer la mémoire des dizaines de millions de victimes, civiles et militaires, qui ont péri pendant la guerre.

    Le procès par contumace d’Adolf Hitler, considéré comme l’un des plus grands criminels de l’histoire, c’est une démarche pour condamner la guerre, et également une décision pour corriger une erreur grave commise lors du jugement des criminels nazis devant le Tribunal militaire international à Nuremberg. D’après mon avis Hitler devait être jugé par contumace lors du procès. Ce livre est un ouvrage d’information et de formation, un livre de référence qui doit être lu comme un outil éducatif sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre permet à chaque lecteur de mieux appréhender les atrocités du régime nazi au cours des années allant de 1933 à 1945. Par le jeu de la fiction, je me cache derrière le juge qui prend siège à Nuremberg pour diriger les débats et condamner par contumace le dictateur allemand, l’un des plus grands monstres politiques que la planète ait connu.

    LE PROCÈS DE NUREMBERG

    MISE EN CONTEXTE

    CHAPITRE I

    RÉFLEXION SUR LE PROCÈS DE NUREMBERG

    A vec la signature du traité de Versailles, on vivait dans l’illusion d’un monde de paix où la pensée d’une autre guerre mondiale semblait vouloir s’effacer de la mémoire collective pour au moins cent siècles. Pourtant, vingt ans après l’accord de paix signé à Paris, le monde allait assister à la guerre la plus meurtrière de l’histoire avec un décompte de plus de 60 millions de morts ajoutés aux centaines de millions de sans-abris et des villes dévastées sur les continents européen et asiatique. Bien qu’il ne soit pas surprenant que les pays signataires du traité de Versailles étaient partie prenante de la Deuxième Guerre mondiale, on peut toutefois s’étonner que les vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale allaient encore une fois se jouer du monde entier en mettant sur pied rapidement un procès, comme si les vingt-quatre hauts gradés du régime nazi jugés par le Tribunal militaire international de Nuremberg étaient les seuls coupables des crimes et des atrocités de la Deuxième Guerre mondiale.

    L’empressement avec lequel ce procès a eu lieu porte à équivoque, on peut se demander pourquoi ce jugement a pu se tenir sans aucune considération de juger le leader du régime nazi, en l’occurrence Adolf Hitler ? Il est aussi valable de dénoncer le quota des accusés (24), jugés dans un premier temps par le Tribunal militaire international de Nuremberg, et une centaine d’autres jugés par les Américains, toujours à Nuremberg et devant le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient réuni pour juger des crimes commis sur le front du Pacifique. Un nombre qui paraît insignifiant, lorsqu’on sait que le nazisme (1933-1945) a eu plusieurs ramifications, que ce soit au niveau politique, économique ou social. Tout compte fait, l’omission du nom du Führer dans le procès de Nuremberg, sans être convaincu qu’il s’était effectivement suicidé, montre combien le verdict ne visait pas à rendre justice aux millions de victimes de la tyrannie d’Hitler qui préconisait la prédominance de sa race au détriment des autres races dans le monde. La mise sur pied de ce procès rentrait uniquement dans le plan des Alliés pour avoir un document juridique consacrant la victoire des vainqueurs sur les vaincus et trouver un moyen légal pour partager le gâteau.

    C’est dans le souci de dénoncer l’injustice sociale dans le procès de Nuremberg, que cet ouvrage décrit pourquoi il était nécessaire à l’époque de juger Hitler par contumace à Nuremberg. Vu que durant le procès le Führer pouvait bien être encore vivant, et que l’on n’avait aucune preuve scientifique de son suicide pour attester sa mort légale ; ne pas le juger par contumace paraît comme étant quelque chose de voulu. Une décision prise à partir d’une entente politique entre les puissances qui avaient leurs représentants dans la composition du Tribunal militaire international de Nuremberg.

    Cet ouvrage veut corriger les lacunes commises à Nuremberg où le nom d’Hitler ne figure pas dans la liste des accusés. Ainsi, en procédant au jugement fictif par contumace d’Hitler, le but est de montrer combien le jugement initial de Nuremberg empêchait l’humanité de connaître toute la vérité sur les auteurs matériels et intellectuels de la Seconde Guerre mondiale. Un complot fomenté par les puissances économiques, politiques, religieuses et financières cachées derrière Hitler, et qui utilisaient son charisme, et sa nature démoniaque, pour déclencher la guerre et conduire l’humanité au désastre. Ainsi, vu que la retombée immédiate du procès de Nuremberg était d’imposer la loi des vainqueurs sur les vaincus, et non pas de réparer les injustices sociales et les dégâts causés à l’humanité par la folie des nazis, nous ouvrons le premier chapitre du livre sur une mise en contexte de ce procès en véhiculant les avantages d’un procès par contumace d’Adolf Hitler, ce qui aurait permis de saisir les avoirs du dictateur et de poursuivre également ses complices. Pour ce faire, nous procéderons à l’historicité du régime nazi en développant premièrement la marche vers le pouvoir d’Hitler, pour déboucher à son avancée vers la guerre.

    CHAPITRE II

    HITLER: SON POUVOIR ET SES ACTIONS

    LA MARCHE VERS LE POUVOIR

    D urant l’été 1931, un jeune avocat juif allemand du nom de Hans Litten força Hitler à témoigner au tribunal de Berlin. Dans un contre-interrogatoire, Hitler a été contraint pendant trois heures, devant une audience publique, de défendre ses croyances, ses ambitions, ses méthodes et l’essence même du nazisme. Litten déclara à l’époque qu’Hitler est un monstre et arrivé au pouvoir, il imposerait en Allemagne une dictature féroce e t sanglante, et le monde entier souffrirait de ses actions. Mais les avertissements de Litten n’avaient pas été pris au sérieux. Une fois les nazis au pouvoir, il a été arrêté et emprisonné au camp de concentration de Dachau où il s’est finalement suicidé. Au-delà du suicide de Litten, l’autre fait important à retenir est sa prédiction sur Hitler. Comme il a prévu au cours de l’audience à Berlin, avec Hitler comme chancelier d’Allemagne, un monstre est créé…

    En effet, le 30 janvier 1933 à Berlin, l’idéologue et homme d’État allemand Adolf Hitler a pris le pouvoir. Fondateur et figure centrale du nazisme, Hitler instaura une dictature totalitaire impérialiste et raciste désignée sous le nom de Troisième Reich. Dans les années 1920, dans un climat de violence politique, Hitler s’imposa à la tête du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP, le parti nazi), et tenta en 1923 un coup d’État qui échoua. Placé en prison, il rédigea dans sa cellule le livre Mein Kampf dans lequel il exposa ses conceptions racistes et ultranationalistes.

    Sorti de prison, et après que les élections au Reichstag du 31 juillet 1932 eurent comme résultat un accroissement considérable de la puissance du parti nazi, von Papen offrit le poste de vice-chancelier à Hitler qui refusa, il exigea le poste de chancelier. Après le refus d’Hitler du 16 novembre, von Papen donna sa démission et fut remplacé par le général von Schleicher, mais il n’en continua pas moins les démarches en vue de porter Hitler au pouvoir. Von Papen eut, le 4 janvier 1932, une entrevue avec Hitler chez un banquier de Cologne, von Schröder, et assista, ainsi que Göring et quelques autres dirigeants, à une réunion qui se tint le 22 janvier chez von Ribbentrop. Il rencontra également, le 9 janvier 1932, le président von Hindenburg et, à partir du 22 janvier, discuta officiellement avec lui de la formation d’un cabinet avec Hitler comme chancelier. En novembre 1932, un certain nombre de personnalités de l’industrie et de la finance signèrent et adressèrent au président von Hindenburg une pétition lui demandant de confier à Hitler le poste de chancelier. Schacht contribua activement à réunir les signatures qui figuraient au bas de cette pétition. Le 30 janvier 1933, Hitler fut nommé chancelier du Reich par le président von Hindenburg. Sous son régime régna une dictature féroce et brutale : des millions d’individus ont été faits prisonniers puis envoyés dans des camps d’extermination destinés à la répression des opposants politiques (notamment socialistes, communistes et syndicalistes).

    En août 1934, il se faisait plébisciter chef de l’État. Hitler porta alors le double titre de « Führer » et « Chancelier du Reich ». Bien vite, sous son pouvoir, l’Allemagne devint une puissance hégémonique dominée par une politique pangermaniste antisémite revanchiste et belliqueuse. Hitler adopta en 1935 une législation anti-juive et les nazis prirent le contrôle de la société allemande (travailleurs, jeunesse, médias et cinéma, industrie, sciences, etc.). Bien vite le régime va conduire l’Allemagne a déclenché la Seconde Guerre mondiale.

    HITLER : SON AVANCÉE VERS LA GUERRE

    L’Allemagne voulait plus de terres et envahit la Pologne. En raison de l’alliance entre la Grande-Bretagne et la Pologne, le Royaume-Uni déclara la guerre à l’Allemagne. L’alliance entre l’Australie et la Grande-Bretagne signifiait qu’elle était aussi en guerre. La seconde guerre mondiale a commencé.

    L’ambition de dominer l’Europe d’abord et le reste du monde ensuite conduisit Hitler à occuper la majeure partie de l’Europe (Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique, Grèce, Pays-Bas, Yougoslavie, Danemark, France, Norvège, Russie etc.). Après l’occupation de l’Autriche en mars 1938, puis celle de la Tchécoslovaquie le 12 mars 1939, Hitler ordonna l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939. Puis, successivement, il envahit le Danemark et la Norvège (9 avril 1940), le Luxembourg, la Hollande et la Belgique (10 mai 1940), la France (mai-juin 1940), la Yougoslavie (avril 1941), la Grèce (avril-mai 1941) et la Russie (juin 1941). Cette domination a eu comme résultat le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

    CHAPITRE III

    LA SECONDE GUERRE MONDIALE

    CONTEXTE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE

    L a Première Guerre mondiale a pris fin avec la reddition de l’Allemagne qui accepta les conditions définies dans le traité de Versailles de 1919. Le Royaume-Uni, la France, la Belgique, le Japon, les États-Unis se partagèrent les anciennes colonies allemandes et les pays vainqueurs, particulièrement la France, obtinrent le droit à de fortes indemnités de réparations. La France, en plus, obtint la réintégration de l’Alsace et de la Moselle, annexées par Bismarck après la guerre de 1870.

    La Russie est devenue, à l’issue de la révolution bolchévique et de la contre-révolution, l’Union soviétique, tandis que de nouveaux États (Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, Pays baltes) sont créés en Europe centrale, au nom du principe des nationalités, en particulier du fait du démembrement de l’empire austro-hongrois. Les frontières de l’URSS sont également déplacées au profit de la Pologne. En Allemagne, on dénonça le traité de Versailles qui imposait de lourdes indemnités de guerre et la perte de « terres allemandes » comme la Haute-Silésie.

    En Italie, le ressentiment était aussi fort qu’en Allemagne. L’Italie n’obtint pas l’attribution des provinces de l’Istrie, de la Dalmatie et du Trentin qu’elle souhaitait. Au cours des années 1920 et 1930, la France et le Royaume-Uni ne s’entendaient pas sur les indemnités dues par l’Allemagne, et la reconstruction ou le démantèlement des structures industrielles allemandes. Ce conflit conduisit à l’occupation de la région industrielle de la Ruhr, riche en charbon, fer et industrie métallurgique, par les troupes belges et françaises de 1923 à 1925. Cette occupation entraîna rapidement une crise de l’économie allemande, une importante dévalorisation du Mark et un renforcement des politiques de l’extrême droite nationaliste et de l’extrême gauche communiste. Le plan Dawes de 1924 mit fin à cette occupation. Cinq ans plus tard (1929) le monde entra dans la crise économique la plus grave de l’histoire.

    La crise économique de 1929 toucha l’ensemble des économies du monde, et eut de graves conséquences sur les économies fragiles des pays européens à peine sortie de la guerre, particulièrement de l’Allemagne, entraînant dans ce pays lourdement frappé par les séquelles de la Première Guerre mondiale, chômage et récession. Le rapatriement des importants investissements américains en Allemagne plongea ainsi l’économie allemande dans une grave crise. En Allemagne et en Italie, des crises économiques facilitèrent la prise de pouvoir des nationaux-socialistes. Dans Le IIIe Reich, le parti nazi, dirigé par Adolf Hitler, arriva au pouvoir en 1933. Hitler agrandit sa popularité en dénonçant le traité de Versailles, lequel est la revendication générale de tous les Allemands, même les adversaires du national-socialisme, le parti nazi. Hitler et ses partisans fanatiques qui voulaient conquérir des « terres », s’associèrent avec d’autres puissances fascistes (l’Italie, le Japon, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie).

    Dirigé par Benito Mussolini, l’Italie se retira de la Société des Nations et se rapprocha de l’Allemagne nazie. L’Italie devint très vite une dictature où tous les opposants sont exilés ou assassinés. En 1939, l’Italie envahie l’Albanie, dont elle faisait un protectorat italien. En Allemagne, Adolf Hitler prit le pouvoir le 30 janvier 1933. Très vite, il restaura en Allemagne le service militaire généralisé, interdit par le traité de Versailles, remilitarisa la Rhénanie en 1936 et mit en œuvre une politique étrangère agressive. Cette politique destinée à regrouper au sein d’un même État les populations germanophones d’Europe centrale.

    Hitler réalisa ainsi ses projets de conquérir l’Europe en annexant l’Autriche en mars 1938 : c’est l’Anschluss. Après une opération de provocation connue sous le nom d’incident de Gleiwitz, les troupes allemandes envahirent la Pologne, le 1er septembre 1939. Le 3 septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclaraient la guerre à l’Allemagne en vertu d’un traité de février 1921, qui les liait à la Pologne. Le 17 septembre 1939, en application des clauses secrètes du Pacte germano-soviétique, l’Union soviétique envahit à son tour la Pologne par l’est. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale a éclaté.

    L’Europe occupée par les nazis est livrée à la terreur et au pillage. Entre 1938 et 1941, après l’occupation de territoires des principaux pays du continent européen, le seul adversaire de l’Allemagne nazie resta le Royaume-Uni, appuyé par le Commonwealth. Incapable de faire plier les Anglais et après la débâcle à Moscou où l’armée allemande a perdu 700,000 hommes (tués, blessés, ou prisonniers), soit un quart des effectifs dépêchés en Russie, Hitler commença à voir le déclin de son régime. La déclaration de la guerre avec les États-Unis, le 11 décembre 1941, peu après l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre, par le Japon, vint compliquer encore plus la situation. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, plus de 150,000 soldats alliés, sous le commandement du général Dwight D. Eisenhower, débarquèrent en Normandie. Baptisée du nom de code « Overlord » (suzerain en français), cette opération aéronavale demeure la plus gigantesque de l’histoire.

    En Europe, le conflit armé prend fin le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du Troisième Reich. En ce qui concerne le continent asiatique et dans le monde, la Seconde Guerre mondiale s’achève le 2 septembre 1945 par la capitulation sans condition de l’empire du Japon, celle-ci étant la dernière nation de l’Axe à connaître la défaite.

    LA DÉCHÉANCE

    Au printemps de 1945, sentant la défaite approcher, Hitler ne s’est pas contenté de planifier son suicide, mais ordonna également la destruction de son pays, arguant que les troupes alliées, après avoir envahi l’Allemagne, ne laisseraient derrière elles qu’une « terre brulée ». Dans une directive datée du 20 mars 1945, adressée à tous les commandants de la Wehrmacht et à la haute administration du NSDAP, Hitler écrivit : « Toutes les infrastructures de l’armée, de transport, d’information, de l’industrie et de ravitaillement, tout comme les biens matériels se trouvant à l’intérieur du territoire du Reich, que l’ennemi pourrait utiliser de quelque manière que ce soit pour mener son combat immédiatement ou dans un futur proche, doivent être détruites ».

    Albert Speer a convaincu Hitler de ne pas mettre ce plan à exécution. Le 30 mars, Hitler, déjà retranché dans son bunker, a dû accepter à contrecœur de « paralyser » l’industrie au lieu de recourir comme prévu au départ à la tactique de la « terre brulée ». Les derniers jours du dictateur allemand se passèrent à Berlin, au Führer bunker, où il avait établi ses quartiers le 16 janvier 1945. Là, il assista, impuissant, à la prise de la capitale par les forces soviétiques. Des décennies après, les enquêteurs russes ont finalement confirmé la nouvelle du suicide. Le 30 avril 1945, Hitler se tira une balle dans la tempe droite, tandis que son épouse Eva Braun s’empoisonna au cyanure.

    UN LOURD BILAN : LA DÉFAITE DES NAZIS

    Ayant mobilisé plus de 100 millions de combattants provenant de 61 nations et entraîné la mort d’environ 62 millions de personnes, la Seconde Guerre mondiale reste à ce jour le conflit armé le plus meurtrier que l’humanité ait jamais connu. Elle a consacré la victoire des Alliés sur l’Allemagne et les puissances de l’Axe : Italie, Japon, Hongrie, Roumanie et Bulgarie ; en outre elle a débouché sur la signature de l’accord de Londres créant le Tribunal militaire international de Nuremberg avec la mission de juger les nazis.

    CHAPITRE IV

    LE TRIBUNAL MILITAIRE INTERNATIONAL DE NUREMBERG

    LA CRÉATION DU TRIBUNAL

    L e 8 août 1945, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’URSS et le Gouvernement provisoire de la République française ont signé un traité créant et fixant le statut du Tribunal militaire international « compétent pour juger et punir toutes personnes qui, agissant pour le compte des pays européens de l’Axe, auront commis, individuellement ou à titre de membres d’organisations, l’un quelconque des crimes suivants : crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». C’est sur le fondement de ce traité que s’est tenu à Nuremberg, du 14 novembre 1945 au 1 er octobre 1946, le procès intenté par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables politiques et militaires du Troisième Reich et contre 8 organisations nazies (dont l’unité d’élite SS et la Gestapo).

    LA COMPOSITION DU TRIBUNAL

    La Cour fut composée des juges et des procureurs suivants :

    LES JUGES

    1) Henri Donnedieu (Français)

    2) Francis Biddle (Américain)

    3) Lord Justice Lawrence Geoffrey (Anglais)

    4) Général Nikitchenko (Soviétique)

    LES ASSESSEURS

    1) André Falco (Français)

    2) John Parker (Américain)

    3) Sir Norman Birket (Anglais)

    4) Colonel Volchkov (Soviétique)

    LES PROCUREURS

    1) François de Menthon puis Champetier de Ribes (Français)

    2) Robert Jackson (Américain)

    3) Sir David Maxwell-Fyfe puis Sir Hartley Shawcross (Anglais)

    4) Général Rudenko (Soviétique)

    LES AVOCATS

    Chaque accusé a choisi un avocat sur une liste où, en principe, ne figure aucun nazi. Les organisations criminelles ont eu des avocats commis d’office. Quelques noms : Le Dr. Alfred Seidl fut l’avocat de Rudolf Hess et de Hans Frank.

    L’avocat de Bormann était le Dr. Bergold et le Dr. Marx était l’avocat de Streicher. L’avocat de la défense de la SS était le Dr. Babel. Certains étaient des avocats de renom comme l’avocat de Schacht, le Dr. Rudolf Dix, ancien bâtonnier de Berlin, ou Otto Stahmer, avocat réputé de Hambourh qui défendait Göring ou encore Hermann Jahrreis, professeur de droit international.

    LES ACCUSÉS

    Trois absents importants :

    • Adolf Hitler, le « Führer ».

    • Heinrich Himmler, Chef de la SS.

    • Joseph Goebbels, ministre de la Propagande.

    Un total de vingt-quatre accusés et huit organisations furent jugés par le tribunal:

    HERMANN GÖRING (1893-1946)

    Fils d’un haut fonctionnaire colonial, il fut l’un des as de l’aviation durant la Première Guerre mondiale, et abondamment décoré. Désemparé par la défaite, il alla travailler comme pilote commercial en Suède où il épousa la riche comtesse Karin Fock. Revenu en Allemagne, il rencontra Hitler en octobre 1922 et adhéra au parti nazi et devint le chef des SS. Il participa au putsch de Munich (1923) lors duquel il fut blessé. Réfugié en Autriche, il put rentrer grâce à une amnistie et fut élu au Reichstag en 1928. Lié à l’aristocratie et au domaine bancaire, il joua un rôle important dans la conquête légale du pouvoir: il rencontra Hitler et Hindenburg en octobre 1931. Président du Reichstag en août 1932, il usa de son influence sur Hindenburg pour qu’il nomme Hitler chancelier (janvier 1933).

    Il est considéré comme la seconde personnalité du régime nazi placé immédiatement après Hitler. Commandant en chef de la Luftwaffe, plénipotentiaire pour le plan de quatre ans ; il a joui d’une influence considérable auprès d’Hitler qui le tenait au courant de toutes les questions d’ordre militaire et politique importantes. Membre du parti dès 1922, Hitler le plaça à la tête de la SA, organisation destinée à la guerre des rues. Il devint le conseiller, l’agent actif du Führer. Son rôle était de consolider la puissance du parti, et en même temps d’accroître la force militaire de l’Allemagne. Il développa la Gestapo et créa les premiers camps de concentration. En 1934, il transféra la direction à Himmler. En 1936, il devint plénipotentiaire pour le Plan de quatre ans, c’est-à-dire théoriquement et pratiquement le directeur économique du Reich. Il joua dans l’Anschluss de l’Autriche le rôle principal. Il commanda l’armée allemande lors de l’attaque de la Pologne et au cours des guerres d’agressions ultérieures.

    Il participa activement à la préparation et à l’exécution des campagnes de Yougoslavie et de Grèce. Lorsqu’Hitler a pris la décision d’envahir la Norvège et l’Union soviétique, il a participé à cette décision. Il fut l’une des cinq personnalités qui prirent part à la conférence du 5 novembre 1937, dite « Conférence Hossbach ». Il assista à la conférence du 23 mai 1939, au cours de laquelle Hitler allait prendre la décision d’envahir la Pologne. En sa qualité de plénipotentiaire, sous les ordres d’Hitler, il signa un ordre concernant le traitement des travailleurs polonais en Allemagne et le fit appliquer par les instructions qu’il donna au SD, notamment à propos du traitement spécial. Il ordonna d’employer les prisonniers de guerre français et soviétiques dans l’industrie de l’armement. Toujours en qualité de plénipotentiaire, Göring joua un rôle actif dans le pillage des territoires occupés

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