Les Cahiers de Science & Vie

1 Y a-t-il un propre de l’homme ?

Qu’est-ce qui fait l’homme – l’espèce et non l’individu ? Sa filiation divine ont argué de nombreuses religions. Son esprit et sa pensée ont renchéri des philosophes. Sa fibre sociale ont proposé les sociologues. Ses cultures et ses systèmes symboliques ont appuyé les anthropologues… » aussitôt moqué par Diogène, qui glose sur ce poulet déplumé…), mais il n’est pas le seul. De quoi rendre toute synthèse impossible ? Les sciences modernes ont pris le relais et ont tenté à leur tour de circonscrire les traits spécifiques à notre espèce. Avec pour résultat une liste pléthorique de « propres de l’homme » : rire, parole, conscience du soi, de la liberté et de la mort, travail, arts, conception de la culpabilité, capacité à se penser soi-même – ou du moins d’essayer. Problème : la plupart si ce n’est tous ont été retrouvés, à divers degrés, chez des animaux (voir « révolutions animales ») : la bipédie de Platon, qui tourna notre tête vers les étoiles selon le philosophe antique, se retrouve chez nos cousins simiens comme chez le poulet de Diogène. Le rire se reconnaît chez les grands singes. La parole non, pour des raisons physiologiques, mais l’aptitude à communiquer oui : par des cris, des gestes ou encore des lexigrammes (jeux de symboles utilisés en laboratoire).

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