L'Ecclésiaste

Par Ernest Renan

Face à la futilité de nos existences, à la vanité partout présente, il est certes impérieux de respecter les Commandements, mais il faut aussi apprendre à profiter du moment présent.

La traduction d'Ernest Renan est à ce jour l'une des plus belles et des plus limpides de ce texte biblique quelque peu mystérieux écrit deux siècles avant J.C.

• Langue: Français
• Éditeur: FV Éditions
• Date de sortie: 7 déc. 2015
• ISBN: 9782366682564

Ernest Renan

LOUIS CHUDE-SOKEIis a writer, scholar, and director of the African American studies program at Boston University. His writing on the African diaspora and other topics has appeared in national and international venues. He lives in Boston.

Aperçu du livre

hagiographes.

copyright

Copyright © 2012 par FV Éditions

Photographie utilisé pour la couverture :

Renaude Hatsedakis@sxc

ISBN 978-2-36668-256-4

Tous droits réservés

ERNEST RENAN

Éceivain, Historien, Professeur au Collège de France (1823-1892)

Ernest Renan

photographié par A. Salomon (1818-1881)

Rédigé vraisemblablement deux siècle avant Jésus-Christ, L’ecclésiaste est attribué à Cohélet, fils de David et Roi de Jérusalem.

Le thème principal du texte est la vanité, comprise dans une acception qui mérite néanmoins d’être précisée. En effet, le terme ne se réfère pas dans ce contexte à son usage courant actuel, synonyme de prétention et d’orgueil. La vanité doit en réalité être ici entendue comme étant corrélée à ce qui est vain, inutile. Le livre est effectivement quelque peu pessimiste, tout étant futile et rendu fragile par le mort à laquelle personne ne peut échapper. Face au constat de cette fatalité, et c’est d’ailleurs en ce point que réside l’originalité de ce texte biblique, il est certes impérieux de respecter les Commandements, mais il faut aussi apprendre à s’amuser, à profiter du moment présent, et même «prendre du plaisir avec la femme que l’on aime».

Outre le caractère parfois ambigu des écrits de Cohélet dont on comprendra aisément qu’ils peuvent se prêter à des grilles de lectures très différentes, l’intérêt de cette édition réside en dernier lieu dans la traduction érudite d’Ernest Renan qui reste à ce jour l’une des plus belles et des plus limpides.

FVE

L’Ecclésiaste

Un temps pour tout

PAROLES DE COHÉLET

FILS DE DAVID, ROI DE JÉRUSALEM

TRADUIT DE L’HÉBREU PAR ERNEST RENAN, 1882

I

Vanité absolue de toute chose. Le monde est un cercle où les faits se répètent sans résultat ni progrès.

Vanité des vanités, disait Cohélet ; vanité des vanités ; tout est vanité !

Quel profit l'homme retire-t-il des peines qu'il se donne sous le soleil ? Une génération s'en va ; une génération lui succède ; la terre cependant reste à sa place. Le soleil se lève ; le soleil se couche ; puis