En justes noces
6 – RÉSUMÉ : Maurice finit par comprendre que madame Vilniou ne sait pas lire… Loin de se moquer d’elle, il lui promet de lui apprendre. Le fameux soir du dîner arrive enfin. Tout le monde se presse en cuisine. Mais on n’a pas le temps de servir le dessert : Morel vient apporter au comte une dépêche, malgré l’heure tardive. La guerre est déclarée. Voilà qui va changer le cours tranquille de la vie des Boulaincourt. Edmée espère que son mariage en sera annulé. Maurice et Gabriel sont mobilisés dès la première heure. René, plus âgé, attend. Tout le petit monde du bas s’étonne que monsieur Rodolphe ne le soit pas encore. Sera-t-il réformé ? Quant à Berthe, elle pleure tout le temps. René lui a demandé sa main… Or elle ne l’aime pas. (Voir Veillées no 3531 et suivants.)
Euphrasie était bel et bien intervenue auprès du médecin du village pour qu’il « se débrouille pour trouver un motif de réforme » pour son petit-fils.
En préambule de sa lettre au vieux docteur Desvignes, elle lui avait rappelé l’honneur que lui avaient fait les Boulaincourt en lui confiant, depuis trois générations, le suivi médical de la famille. C’était en effet lui qui, entre autres, avait mis au monde Henri, puis Rodolphe et Edmée, et soigné feu le comte. Il était aussi en charge des domestiques, ce qui lui assurait une clientèle régulière. La comtesse douairière insistait sur le fait qu’être « le médecin du château » avait définitivement assis sa réputation dans la contrée. On lui avait toujours réglé, rubis sur l’ongle, de substantiels honoraires, qu’ils concernent les maladies des membres de la famille ou celles du personnel.
De plus, les Boulaincourt n’avaient-ils pas financé, dix ans plus tôt, la construction d’une annexe à son modeste cabinet, où dix lits et un matériel médical des plus modernes pouvaient accueillir les malades les plus gravement atteints ? Une infirmière, elle
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