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Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1)
Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1)
Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1)
Livre électronique275 pages3 heures

Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1)

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À propos de ce livre électronique

Une célèbre portion d’autoroute est riche en affaires de tueurs en série, de meurtres non résolus et de personnes disparues. Le FBI, sachant qu’il doit se charger de ce Triangle des Bermudes mortel, assigne son plus brillant – et imparfait agent – Rylie Wolf pour se plonger tête la première sur cette route pleine de dangers. Rylie va devoir faire appel à sa puissante intuition pour décoder ces affaires et pénétrer dans l’esprit tordu des tueurs – tout en affrontant les démons de son propre passé.

Dans TROUVÉ (UN THRILLER RYLIE WOLF – TOME 1), l’agent du FBI Rylie Wolf n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Mais quand sa tendance à s’obstiner lui cause des ennuis, elle se retrouve assignée à un nouveau poste : une dangereuse portion d’autoroute, qui s’étire à travers plusieurs états et est connue pour ses meurtres ainsi que ses affaires de disparitions non résolus. Rylie, toujours hantée par ce jour où, encore enfant, elle a croisé le chemin d’un meurtrier, ne connaît que trop bien cette zone. C’était un endroit où elle avait espéré ne jamais revenir.

Des victimes sont retrouvées suspendues à des bornes kilométriques, signe distinctif et inquiétant d’un tueur en série.

Rylie et sa nouvelle coéquipière doivent retrouver le tueur, mais le schéma des meurtres est déroutant. Avec le FBI sur le dos, le temps qui s’écoule et la pression qui augmente, Rylie se retrouve entraînée dans une course poursuite avec à un tueur plus dérangé qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

Rylie pourra-t-elle arrêter le meurtrier avant qu’il ne tue encore ?

Ou sera-t-elle la prochaine victime ?

Thriller psychologique complexe plein de rebondissements et d’un suspens palpitant, la série Rylie Wolf va vous faire tomber amoureux.se d’une brillante protagoniste et vous pousser à tourner les pages jusque tard dans la nuit. C’est un livre parfait pour les fans de Robert Dugoni, Rachel Caine, Melinda Leigh ou Mary Burton.

Les tomes 2 et 3 de cette série – PRIS et VU – sont maintenant aussi disponibles.
LangueFrançais
ÉditeurMolly Black
Date de sortie16 juin 2022
ISBN9781094356181
Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1)

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    Aperçu du livre

    Trouvé (Un thriller Rylie Wolf – Tome 1) - Molly Black

    cover.jpg

    TROUVÉ

    Un thriller Rylie Wolf – Tome 1

    M o l l y   B l a c k

    Molly Black

    La jeune auteure Molly Black a écrit la série de thrillers à suspense de MAYA GRAY (FBI), qui comprend six volumes (à ce jour), et celle de RYLIE WOLF (FBI), en trois tomes (pour le moment).

    Lectrice assidue et fan de longue date de romans policiers et de thrillers, Molly apprécie les échos de ses lecteurs/lectrices. N’hésitez donc pas à consulter le site www.mollyblackauthor.com pour en savoir plus et rester en contact.

    Copyright © 2021 par Molly Black. Tous droits réservés. Sauf autorisation en vertu de la loi américaine sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise, quel que soit la forme ou le moyen, ou stockée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation de l’auteur. Ce livre numérique est distribué sous licence pour votre usage personnel uniquement. Ce livre numérique ne peut être revendu ou donné à d’autres personnes. Si vous souhaitez partager ce livre avec une autre personne, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre et que vous ne l’avez pas acheté, ou qu’il n’a pas été acheté pour votre seul usage, veuillez le retourner et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. C'est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organisations, lieux, événements et incidents sont le produit de l’imagination de l’auteur ou sont exploités de manière fictive. Toute ressemblance asvec des personnes réelles, vivantes ou décédées, est entièrement fortuite. Image de la couverture Copyright Lario Tus, utilisée sous licence de Shutterstock.com.

    LIVRES PAR MOLLY BLACK

    UN THRILLER RYLIE WOLF

    TROUVE (LIVRE #1)

    UNE ENQUÊTE DE MAYA GRAY

    LA 1RE FEMME : HOMICIDE (LIVRE #1)

    LA 2E FEMME : INCARCÉRÉ (LIVRE #2)

    LA 3E FEMME : TRAQUÉE (LIVRE #3)

    SOMMAIRE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE UN

    Tout se résumait à ça.

    Trois mois d’enquêtes 24 heures sur 24, des milliers de fausses pistes, des litres et des litres de café… tout cela avec la promesse d’une seule chose : faire tomber ce cruel fils de pute, un homme qui avait terrorisé toute une communauté pendant des mois. Maintenant, il était temps de tenir cette promesse.

    Tapie dans l’obscurité, sous un lampadaire en panne à l’angle d’un quartier délabré des environs de Seattle, Rylie Wolf attendait que sa cible se manifeste. Il était là, dans sa maison, depuis des heures, depuis qu’elle l’avait suivi, lui et son vieux mini van bleu, au retour de son travail à l’école primaire de Beaver Lake. 

    Qu’est-ce qu’il faisait ?

    Instinctivement, elle fouilla dans sa poche et en sortit son téléphone portable, le souleva et glissa un doigt dessus. L’écran resta noir, la batterie était morte.

    Bien sûr. Ça lui arrivait parfois d’être si concentrée sur une affaire que même les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne lui échappaient. Elle avait oublié de brancher son téléphone sur le chargeur de la voiture en chemin.

    Fils de pute.

    Tant pis pour les renforts.

    Au moment où elle décida de s’approcher pour regarder par les fenêtres, la porte du garage se souleva lentement.

    De là où elle se trouvait, elle pouvait seulement voir l’intérieur du garage. Il n’y avait rien de particulier à observer, juste l’arrière du van bleu avec la plaque d’immatriculation de Washington.

    Le starter toussa et s’activa, les feux arrière rouges s’allumèrent, et le véhicule commença lentement à sortir.

    Puis, soudain, il s’arrêta brusquement.

    Rylie plissa les yeux, pour essayer de mieux voir dans l’obscurité. L’unique ampoule du garage éclairait le visage d’un certain Edison Blaze dans le rétroviseur. Il était dur, méchant et laid, le genre de gars qu’on ne voudrait pas croiser dans une ruelle sombre. Mais pour quelle raison l’administration avait-elle jugé bon de le prendre comme gardien d’une école primaire ?

    Si Rylie s’y prenait bien, ils regretteraient bientôt tous cette embauche. Très bientôt. Casier vierge, mon cul. Quelqu’un avait trafiqué ces fichiers, et pas qu’un peu. 

    Elle le regarda bouger dans l’obscurité. Il semblait se débattre avec quelque chose sur le siège arrière.

    Ça n’avait été qu’une apparition rapide. Pas plus. Mais pendant un bref instant, elle avait cru voir la silhouette d’une petite main appuyée contre la vitre latérale.

    Christopher.

    Son monde bascula. Sa tête se mit à tourner, ses yeux se brouillèrent, son souffle s’accéléra. On y était. Ses doigts se serrèrent autour du téléphone inutile et ses articulations serrées autour devinrent blanches. Elle fit un pas chancelant en avant et sa chaussure de sport heurta l’herbe humide et glissante de la pelouse.

    OK. OK. Réfléchis, Rylie. Reste calme. Tu ne peux pas te permettre la moindre erreur.

    Elle porta sa main gauche à sa poche pour s’assurer que ses clés de voiture y étaient toujours. Elle jeta un coup d’œil à son pick up, de l’autre côté de la rue, en se demandant si elle devait s’y précipiter maintenant. C’était son véhicule privé, elle n’avait donc pas de radio pour appeler à l’aide, mais, si elle y parvenait, elle pourrait se lancer à sa poursuite.

    Ou… elle pourrait mettre fin à tout ça. Ici même. Maintenant.

    Entre-temps, alors qu’il était encore à mi-chemin de la sortie du garage, la portière du côté conducteur de la voiture s’ouvrit et la forme imposante d’Edison Blaze surgit.

    Il remonta son jean tombant et rentra dans la maison.

    À cet instant, elle prit sa décision. Elle saisit son Glock semi-automatique, s’avança et s’arrêta à l’arrière de la camionnette avec son arme pointée vers la porte intérieure légèrement ouverte du garage vers la maison. Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre, mais ne vit rien derrière la vitre sombre.

    Lorsqu’il apparut dans l’embrasure de la porte, il ne la vit pas tout de suite, sûrement aveuglé par les phares braqués sur son visage. Il tenait un sac en papier contenant son déjeuner. Il fit quelques pas vers elle, inconscient de sa présence.

    Elle pointa son arme sur son suspect.

    — Plus un geste ! FBI.

    L’homme n’en fit rien. Quelque part, elle savait que ce ne serait pas si facile. Edison Blaze avait été arrêté de nombreuses fois, mais jamais condamné. Il avait toujours su éviter les poursuites.

    Pas cette fois. Elle était déterminée à y veiller.

    Sans hésiter, il sauta dans le mini van, qui recula à nouveau. Elle plongea sur le côté pour éviter de justesse le pare-chocs arrière de la camionnette tandis qu’il passait sous un lampadaire qui l’illumina complètement. Il avait des perles de sueur sur son front et un air sauvage dans les yeux. Des cheveux noirs tombaient en éventail sur son front comme des doigts écartés.

    Elle se releva d’un bond et se dirigea vers son pick up. Elle sauta dedans, appuya sur l’accélérateur et se lança à toute vitesse sur la chaussée à sa poursuite.

    Il était minuit passé, les routes étaient donc vides. Un feu passa au rouge juste au moment où elle arrivait. Elle ralentit, mais ne s’arrêta pas et traversa le carrefour, repérant Blaze qui tournait à droite sur Sammamish Pike, en direction de l’autoroute inter-État 86, la route principale de la région. Est-ce que c’est là qu’il allait ? C’était logique. S’il voulait quitter la ville — quitter le pays — rapidement, c’était le chemin le plus facile. Vers l’ouest, jusqu’à la frontière canadienne. 

    Et si oui, elle connaissait un raccourci.

    Ça payait de vivre ici, dans la banlieue de Seattle, depuis seize ans. D’après ses recherches, elle avait découvert que Blaze était un vagabond. Il avait remonté la côte ouest, du Mexique à la Californie, de l’Oregon à Washington, en laissant derrière lui une série d’enlèvements d’enfants non résolus. Rylie avait fait le lien entre Blaze et un homme au Mexique, qui vendait des enfants à prix d’or à des vendeurs aux enchères qui les utilisaient pour tout un tas de trucs louches. Maintenant, il avait amené son règne de la terreur dans l’État de Washington.

    Et ça se terminera ici, se dit-elle, en appuyant sur l’accélérateur et en prenant la SE 28, la rue juste avant. Ce soir. Parce que je connais ces rues mieux que toi, connard.

    En roulant dans l’obscurité, à une vitesse dangereuse, elle serra les mains autour du volant. Un brouillard fin et vaporeux flottait dans l’air et une bruine légère aspergeait le pare-brise. Les phares illuminaient les corps des insectes ne se doutant de rien, juste avant qu’ils ne soient écrasés par l’avant du pick up, elle accéléra la vitesse des essuie-glaces, qui laissèrent les traces de leurs corps gluants derrière eux, empirant ainsi la visibilité. De chaque côté, il n’y avait que de l’herbe et de grands arbres. Au loin, la ligne de l’autoroute était marquée par un flot continu de feux arrière rouges, se dirigeant vers la frontière canadienne.

    À environ quatre cents mètres de l’autoroute inter-État 86, la rue SE 28 croisait Sammamish. En faisant des efforts pour y voir clair, elle remarqua les phares devant elle, qui descendaient de Sammamish.

    C’était le van. Ça ne pouvait être que ça.

    La camionnette ralentit légèrement pour prendre le virage sur l’autoroute. Elle fonça, avec une idée terrible et imprudente qui lui trottait dans la tête.

    Est-ce que je vais vraiment faire ça ? se demanda-t-elle. Puis elle se posa une autre question. Est-ce que je veux avoir ce salaud, ou pas ?

    La réponse : oui, sans équivoque.

    À cet instant, Edison dut la remarquer, car il commença à accélérer son rythme et ses pneus crissèrent.

    Trop tard.

    Elle percuta l’avant de la camionnette avec une telle violence qu’elle fut projetée en avant, tandis que l’airbag se déclenchait et la propulsait en arrière en la faisant tournoyer. Un klaxon retentit et les os de son cou craquèrent alors qu’elle lâchait le volant et freinait brusquement, en attendant que la voiture finisse sa course en queue de poisson.

    Quand elle s’arrêta enfin, elle ne vit que l’étendue blanche de l’airbag. Elle l’écarta et ignora la douleur dans son dos, puis chercha à tâtons la poignée de la portière et l’ouvrit, avant de se glisser dehors, la main toujours sur son pistolet.

    De l’autre côté de la route, elle aperçut un seul phare, qui brillait sur le terre-plein herbeux. Et des marques sombres de dérapage de pneus sur la route, qui menaient vers l’endroit où le gravier avait été remué. Plus loin, des ornières profondes s’étaient creusées dans la boue, et conduisaient à la camionnette, qui fumait encore légèrement.

    Elle se précipita, arme au poing, mais s’arrêta quand elle fut assez proche pour évaluer la situation. Puis, elle tendit le bras et ouvrit l’arrière coulissant.

    L’obscurité. Ses yeux ne purent s’adapter assez vite. Avant qu’elle ne puisse identifier ce qui se trouvait à l’intérieur, les pneus se mirent à crisser et la camionnette se fit la malle.

    Sans réfléchir, elle se jeta à l’intérieur.

    Elle perdit l’équilibre presque instantanément, et tomba en arrière sur le plancher vide de la fourgonnette. Il était vide, ce qui était logique, puisqu’il s’agissait de son véhicule de travail. Quand elle s’agrippa à quelque chose pour se stabiliser, son arme lui échappa des mains.

    Où est… pensait-elle, en cherchant frénétiquement son arme. Mais elle n’était plus là. Elle avait dû s’envoler par la portière béante de la camionnette. Probablement. Merde. Qu’est-ce que je fais maintenant ?

    Le van bondit de nouveau, et elle trébucha en arrière, manquant de tomber.

    Finalement, elle s’appuya contre la paroi du véhicule. Il n’y avait pas de sièges à l’arrière ni de moquette. Plein d’outils et des trucs que tout gardien était censé avoir encombraient l'espace.

    Mais elle aperçut alors la forme effrayée, recroquevillée derrière la place du conducteur et ses petites mains, qui se cramponnaient désespérément à une sangle au dos du siège. Le petit garçon, Christopher, la bouche bâillonnée, les poignets et les chevilles attachés, s’était fait tout petit derrière le siège, comme s’il essayait de se rendre invisible. La peur dans ses grands yeux était déchirante.

    Elle le savait.

    Elle avait su, dès qu’elle avait interrogé ce type dans la cour de l’école après la disparition, qu’elle était sur une piste. Il avait été si bizarre. Tellement faux. Après dix ans de carrière, elle avait développé un certain flair pour la merde. Elle l’avait senti à un kilomètre avec lui.

    À la vue de ce pauvre gamin, Rylie décida de passer à l’action. La fourgonnette dévalait le terre-plein central et se balançait dans tous les sens. Edison regardait par-dessus son épaule et essayait de la faire tomber, avec un regard sauvage dans les yeux, comme s’il aimait ça.

    — Edison Blaze. Arrêtez le véhicule, cria-t-elle.

    Il gloussa :

    — Je l’arrêterai quand je serai mort, salope. Ou quand tu le seras, toi.

    D’après son regard, elle savait qu’il était sérieux. Frénétiquement, elle regarda autour d’elle. Une boîte à outils s’agitait et glissait d’avant en arrière à chaque mouvement violent du volant. Elle jeta un coup d’œil par le pare-brise avant et vit qu’ils se dirigeaient vers un pont. Il pouvait les faire plonger dans le vide d’un simple coup de volant.

    En haletant, elle plongea sa main à l’intérieur dès que la boîte glissa à nouveau vers elle. Elle serra ses doigts autour d’une clé à molette et se rua en avant, en faisant peser tout le poids de l’outil métallique sur la tempe d’Edison.

    Il lâcha un grognement et perdit le contrôle. La camionnette fit des tonneaux, les freins et les pneus crissèrent. Elle se précipita vers les sièges arrière, saisit le petit garçon dans ses bras et le protégea en l’enveloppant de son corps. Juste à temps, car, une fraction de seconde plus tard, elle sentit son corps basculer dans le vide et tomber en apesanteur durant un instant, avant de s’écraser durement au sol.

    Et ensuite, Dieu merci, le silence.

    Presque immédiatement, elle se mit en action, en ignorant sa vision défaillante et la douleur présente dans presque tous ses membres. Elle lâcha Christopher, en entendant ses cris étouffés, mais il faisait trop sombre pour voir quoi que ce soit d’autre que l’ouverture du van, qui était maintenant au-dessus d’elle et encadrait la voûte étoilée.

    Elle le posa délicatement.

    — Reste ici, chuchota-t-elle. Laisse-moi d’abord vérifier que tout va bien.

    En se tenant au cadre, elle se glissa dehors et se dirigea vers la portière avant du côté passager et l’ouvrit, en espérant y trouver Edison Blaze, assommé ou mort. 

    Mais le siège était vide.

    Il y avait un bruit d’herbe qui bougeait derrière elle. Lentement, elle se retourna pour lui faire face.

    Sa première réaction fut la stupéfaction devant sa carrure vue de près. Les photos ne laissaient jamais transparaître cela. Il mesurait plus d’un mètre quatre-vingt-dix et avait de larges épaules. Il portait un t-shirt noir tendu sur son corps musclé et un jean bleu sale. Du sang coulait le long de sa tempe et le rictus sur son visage indiquait qu’il n’était pas très heureux de son intrusion.

    — Tu es Rylie Wolf, murmura-t-il. N’est-ce pas ? Ce n’est pas comme ça que tu as dit que tu t’appelais ? FBI. C’est toi qui étais à mes trousses, pendant tout ce temps.

    Elle remua sa bouche, ses lèvres s’écartèrent, mais aucun son n’en sortit. Elle ne savait même pas quoi dire.

    Elle fit un seul pas vers lui et un millier de pensées lui traversèrent l’esprit tandis qu’il contractait ses jambes et fonçait sur elle, avec une bouche tordue pleine de dents enchevêtrées, digne d’un extraterrestre. Cette dentition désordonnée était la seule chose qu’elle pouvait voir sous la faible luminosité de la lune avant que son corps ne soit avalé sous une avalanche de muscles, de mouvements flous et d’un étrange grognement guttural de haine et de rage. Il se jeta sur elle, son épaule perça sa poitrine et la propulsa maladroitement en arrière avant de heurter le sol humide.

    Elle sentit quelque chose de pointu s’enfoncer entre ses omoplates une fraction de seconde avant qu’il n’explose et ne s’éparpille de part et d’autre de son corps. Les restes déchiquetés du petit buisson, ou ce que c’était déchirèrent sa chemise et sa peau lors de son assaut.

    Sa vue se troubla et s’assombrit, le noir de la nuit sans fin s’insinua sur les bords, créant une sorte de vision en tunnel. Elle ne voyait plus que lui. II poussa vers l’avant, les bras tendus, une main sur chacune de ses épaules, il entoura sa clavicule et la pressa vers l’arrière, en sollicitant ainsi chacun de ses muscles.

    — Enfin ! grogna-t-il, de son haleine aigre et fétide. Au-dessus de ses yeux étroits et perçants, des lignes nettes de rides frontales se tordaient en d’étranges fossettes de colère. Des pattes d’oie s’étendaient sur les bords de chaque œil, et son large nez s’était plissé en un bout de chair et de cartilage. Il avait une barbe de plus de trois jours qui traversait sa mâchoire et descendait le long de son cou.

    Elle ferma ses paupières. Alors que, malgré tous ses efforts pour l’arrêter, ses mains remontèrent depuis ses épaules et commencèrent à se refermer sur sa gorge, à se rapprocher, et les doigts musclés s’enroulèrent tout autour et se mirent à se serrer lentement.

    Figée. Complètement immobile. La douleur était vive entre ses épaules et le long de son dos, mais ce n’était rien en comparaison avec la brûlure dans ses poumons. Sa force était incroyable, la pression insurmontable.

    Quelque part, le petit Christopher se mit à pleurer.

    Arrête-le. Arrête-le, Rylie. Ce petit garçon a besoin de toi.

    Les doigts de son agresseur se resserrèrent, et son souffle se fit plus court. Elle le fixa durant tout ce temps, en se demandant s’il serait la dernière chose qu’elle verrait, ses yeux bleus plongés dans les siens et elle secoua la tête et ramena ses longs cheveux bouclés sur ses poignets. Son sourire étroit dévoilait des dents jaunes, éclairées par l’unique phare rougeoyant, et la baignait dans une haleine horrible.

    Elle tendit les mains vers lui dans un mouvement de supplication, les doigts écartés et les paumes ouvertes, tremblant pour une quelconque forme de pitié, mais elle pouvait voir à l’expression de son visage qu’il n’en avait aucune. Les doigts se refermèrent encore plus, et il la repoussa encore plus fort.

    Elle entoura son poignet de ses phalanges et à cet instant, il était tellement concentré sur sa victime qu’il ne le remarqua même pas.

    Avec sa main droite bien serrée, elle tira sur son poignet pendant que sa main gauche remontait de sa hanche et frappait sous le même poignet. Dans un mouvement rotatoire, elle arracha son poignet et ses doigts se libérèrent, et s’écartèrent comme un loquet.

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