Delphine de Vigan, strass et grimace
force de Delphine de Vigan tient en trois mots : elle nous atteint. Une architecture narrative parfaitement addictive ; une intrigue très documentée ; une écriture délicate tenant pareillement à distance le pathos et les phrases trop contentes d’elles-mêmes, quitte à risquer d’être âpre ou abrupte ; et puis cette façon de camper ses personnages en travaillant le non-dit et le hors-champ, histoire de laisser des blancs – qui sont autant de surfaces de projection offertes aux lecteurs : renferme tous les attributs qui font le succès de l’écrivaine. Celle qui a droit de cité sur le podium des meilleures ventes aux côtés de Marc Levy et de Guillaume Musso s’interdit pourtant de céder à la facilité de la répétition. Cette fois, [se] selon ses mots, elle a choisi de [s] [lui] elle] : l’univers des enfants influenceurs, ces bambins que des parents se prenant pour des imprésarios ont mis en scène dès qu’ils furent en âge de parler, et qui gagnent des millions sur YouTube en évaluant des marques de jouets, de hamburgers, et on en passe, et des pires.
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