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Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2)
Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2)
Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2)
Livre électronique279 pages3 heures

Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2)

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À propos de ce livre électronique

Le long d’une célèbre portion d’autoroute riche en tueurs en série, de nouvelles victimes apparaissent. Leurs voitures sont poussées hors de la route par un dangereux meurtrier, et leurs corps ont disparu. Quelle folie pousse ce tueur en série ? Et l’agent spécial du FBI Rylie Wolf peut-elle déterminer un schéma et l’attraper avant qu’il ne disparaisse pour de bon ?

Dans PRIS (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2), Rylie est encore hantée par sa rencontre avec un assassin durant son enfance, et essaie d’éviter d’affronter son passé, tout en pourchassant ce nouveau tueur. Lorsque l’affaire l’entraîne dans une spirale sans fin, elle se retrouve obligée de chercher des réponses dans des endroits improbables, et même de se tourner vers des personnes auxquelles elle avait espéré ne jamais reparler.

Mais elle ne peut se confier à sa coéquipière à propos de ce qui s’est passé – et l’heure tourne avant que ce tueur ne frappe encore.

Dans ce jeu du chat et de la souris à l’enjeu important, Rylie peut-elle combattre ses démons et assembler les réponses à temps ?

Ou ses démons vont-ils la pousser à bout ?

Thriller psychologique complexe plein de rebondissements et d’un suspens palpitant, la série Rylie Wolf va vous faire tomber amoureux.se d’une brillante protagoniste et vous pousser à tourner les pages jusque tard dans la nuit. C’est un livre parfait pour les fans de Robert Dugoni, Rachel Caine, Melinda Leigh ou Mary Burton.

Le tome 3 de la série – VU – est aussi disponible.
LangueFrançais
ÉditeurMolly Black
Date de sortie16 juin 2022
ISBN9781094356198
Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2)

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    Aperçu du livre

    Pris (Un thriller Rylie Wolf – Tome 2) - Molly Black

    cover.jpg

    PRIS

    Un thriller Rylie Wolf – Tome 2

    Molly Black

    Molly Black

    L’auteure Molly Black a fait ses débuts avec la série de thrillers à suspense MAYA GRAY FBI (comprenant neuf livres à ce jour), celle de RYLIE WOLF FBI (avec six livres à l’heure actuelle), et celle de TAYLOR SAGE FBI (comportant six livres à ce jour).

    Fan invétérée de romans policiers et de thrillers, Molly adore échanger avec vous. N’hésitez pas à consulter le site Internet www.mollyblackauthor.com pour en savoir plus et rester en contact.

    Copyright © 2022 by Moly Black. Tous droits réservés. Sauf autorisation selon Copyright Act de 1976 des U.S.A., cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise par quelque moyen que ce soit, stockée sur une base de données ou stockage de données sans permission préalable de l'auteur. Cet ebook est destiné à un usage strictement personnel. Cet ebook ne peut être vendu ou cédé à des tiers. Vous souhaitez partager ce livre avec un tiers, nous vous remercions d'en acheter un exemplaire. Vous lisez ce livre sans l'avoir acheté, ce livre n'a pas été acheté pour votre propre utilisation, retournez-le et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, personnages, sociétés, organisations, lieux, évènements ou incidents sont issus de l'imagination de l'auteur et/ou utilisés en tant que fiction. Toute ressemblance avec des personnes actuelles, vivantes ou décédées, serait purement fortuite. Photo de couverture Copyright lassedesignen sous licence Shutterstock.com.

    LIVRES PAR MOLLY BLACK

    UN THRILLER À SUSPENSE KATIE WINTER DU FBI

    SAUVEZ-MOI (Livre #1)

    UN THRILLER TAYLOR SAGE

    NE REGARDE PAS (Livre #1)

    UN THRILLER RYLIE WOLF

    TROUVÉ (Livre #1)

    PRIS (Livre #2)

    UNE ENQUÊTE DE MAYA GRAY

    LA 1RE FEMME : HOMICIDE (Livre #1)

    LA 2E FEMME : INCARCÉRÉ (Livre #2)

    LA 3E FEMME : TRAQUÉE (Livre #3)

    LA 4E FEMME : FAUX-SEMBLANTS (Livre #4)

    LA 5E FEMME : PIÉGÉÉ (Livre #5)

    SOMMAIRE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    CHAPITRE TRENTE-QUATRE

    CHAPITRE UN

    Lila Garrity quitta le Bozeman Trail Steakhouse de Buffalo, dans le Wyoming, peu après l’heure de fermeture, en direction de l’autoroute inter-État 86, l’Autoroute de l’Enfer.

    La nuit avait été longue, à faire le service, tout ça pour moins de trente dollars de pourboire. Son ego lui faisait autant mal que ses pieds. Essayant de penser à autre chose, elle sortit du parking et s’engagea dans les rues désertes du centre-ville de Buffalo. Elle devait rentrer chez elle, à Sheridan, à une centaine de kilomètres sur l’autoroute inter-État 86. Son mari et ses chiots l’attendaient.

    Bien sûr, Bronco et Cowboy n’étaient plus vraiment des chiots. Ils étaient désormais des dogues allemands adultes, presque aussi grands qu’elle. Ce n’était pas très difficile non plus, sachant que Lisa était vraiment menue ; mais pour un chien, c’était un exploit. Et ces bébés voulaient aller en balade dans les Bighorn Mountains le lendemain matin. Elle était toujours facile à convaincre quand cela il s’agissait d’eux.

    Alors qu’elle conduisait sa vieille Chevy Silverado et passa devant l’ancien Hardee’s et la station essence Quick-Mart, son téléphone sonna. C’était son mari depuis cinq ans, le meilleur mécanicien de Sheridan, Ace Garrity.

    – Salut, Ace, dit-elle en décrochant. Je suis enfin sortie de cet enfer.

    – Bien, il était temps. Il est presque minuit. Ces Yankees t’ont bien traitée au moins ?

    Elle soupira et jeta un œil au porte-gobelet où elle avait mis ses pourboires de la soirée. Un groupe de new-yorkais de haut niveau avait débarqué pour un weekend à la dure dans le cadre d’un enterrement de vie de garçon. Ace avait dit en blaguant que « à la dure » pour eux, ça voulait surtout dire ne pas avoir un Starbucks à chaque coin de rue. C’était plutôt bien, le tourisme rapportait de l’argent à sa région, et ce n’était jamais une mauvaise chose. Mais au lieu de lui laisser des pourboires dignes de leur grande ville, ils s’étaient comportés comme à un enterrement de vie de garçon ordinaire, se bourrant la gueule, essayant de la tripoter et de glisser quelques maigres billets dans sa chemise.

    – Si seulement.

    – Allez, tu me charries. Comment résister un joli cœur comme toi ?

    – Oh, crois-moi. Ils sont beaucoup trop prétentieux pour moi. Ils jettent leur fric pour des scotchs à cent dollars et ne filent quasiment aucun pourboire. J’ai vraiment besoin de rentrer et prendre une douche pour me débarrasser de leur prétention new-yorkaise.

    – On t’attend bébé, dit-il alors qu’elle l’entendait sourire. Un bon Rattlesnake t’attend aussi. Fais attention maintenant, chérie. Conduis prudemment.

    – Entendu.

    Elle pouvait déjà presque sentir le goût du whisky dans ce Wyoming Rattlesnake alors qu’elle mettait fin à l’appel, juste en prenant l’embranchement de la 86. Elle frissonna alors qu’elle appuya sur l’accélérateur. Bien qu’elle prît cette route depuis trois ans, depuis qu’elle travaillait en tant que serveuse à Bozeman, le trajet restait pénible. Connaissant la réputation de cette autoroute auprès des locaux.

    Son nom, l’Autoroute de l’Enfer, était apparemment plutôt mérité.

    En temps normal, Lila aurait rigolé. Elle riait toujours quand les gens parlaient de trucs flippants comme des fantômes ou de légendes urbaines. Elle ne mettait jamais la main devant ses yeux pendant les films d’horreur et n’avait jamais la trouille quand elle était seule à la maison la nuit. Et puis, ce surnom était super dramatique.

    Mais pour cette autoroute ? Ça lui allait bien. Il y avait quelque chose de pas net à propos de cette autoroute. Il y avait eu des centaines de meurtres non résolus sur cette portion et ce, depuis son ouverture en 1978. Bien sûr elle s’étendait pas mal, puisque l’autoroute inter-État 86 allait de Seattle à Eau Claire, mais ces endroits étaient parmi les plus déserts de tout le pays. Même un seul meurtre dans ce coin du Wyoming était un de trop. Et il y en avait eu plusieurs. Quelques semaines en arrière, il y avait eu le cas de ce fou qui attachait les gens aux panneaux kilométriques comme pour des sacrifices humains. Oui, il avait été arrêté, ce qui normalement, aurait dû la soulager.

    Mais ça n’avait pas arrangé les choses. L’autoroute n’était jamais très fréquentée, spécialement à cette heure de la nuit. Les quelques arbres squelettiques sans feuilles qui la bordaient, dressés comme des sentinelles, la mettaient en garde. Et une brume épaisse étrange, le genre qui flotte dans un cimetière en pleine nuit, semblait toujours recouvrir la route, la rendant sinistre comme l’enfer. Sans oublier la pleine lune, suspendue en silence dans un ciel à moitié obscurci par les nuages.

    Alors qu’elle accélérait sur l’embranchement pour prendre la longue route plate à deux voies, elle eut l’impression d’être la seule conductrice. Pas une voiture à l’horizon.

    Un autre frisson. Elle se pencha et alluma la radio. Kenny Chesney chantait There Goes My Life. Elle chanta à l’unisson, tout en essayant de se calmer, se demandant, comme d’habitude, pourquoi elle devait travailler à Bozeman. Il y avait une autre Steakhouse, à Sheridan, et ils avaient mis une annonce pour du boulot dans leur vitrine. Cinq cents dollars en prime si elle signait pour un an. C’était juste à cinq minutes de leur caravane. Ça la tentait à chaque fois qu’elle passait devant.

    C’était Ace qui en avait parlé, deux semaines auparavant. A l’époque, elle avait argumenté.

    – Le manager de Bozeman m’adore. C’est un amour. En plus, j’ai de l’ancienneté. Je peux choisir mes horaires, avait-elle répondu, en tapant sur son épaule musclée.

    Normalement, elle préférait faire le service de midi. Mais quand elle avait appris qu’un enterrement de vie de garçon était organisé dans la soirée, elle avait changé ses horaires, tout en espérant que ces Yankees pleins aux as lui laisseraient de gros pourboires. Elle avait eu tort.

    Plus les jours passaient, plus le Big Wyoming Steakhouse de Sheridan lui paraissait un choix judicieux.

    OK. Peut-être que demain, après Big Horn avec les toutous, je pourrais m’y arrêter et déposer ma candidature. Qui ne tente rien n’a rien.

    Sa décision prise, elle monta le volume de la radio et commença à se trémousser au son d’un vieux tube de Alan Jackson, Don’t Rock the Jukebox.

    C’est alors qu’elle remarqua les phares dans son rétroviseur. Ils étaient à des kilomètres, pourtant, tellement loin que les phares semblaient ne former qu’un seul point lumineux au lieu de deux.

    Rien d’inquiétant. C’était une autoroute. D’autres voitures l'empruntaient forcément. Pas beaucoup, mais quelques-unes. Elle l'ignora, fixa la route et chanta plus fort.

    Mais quand elle regarda à nouveau dans son rétroviseur, les phares s’étaient beaucoup plus rapprochés. Probablement à un kilomètre de distance.

    Bon sang, il roule vraiment vite. Ou c’est moi qui roule trop lentement ?

    Elle baissa les yeux sur son compteur de vitesse. La vitesse maximale était de 80 et elle roulait à 90. Elle ne pouvait pas pousser ce vieux pick-up Chevy, une relique de son papa, plus vite que ça, sinon la transmission la lâcherait.

    Mais ce fou devait bien rouler à 100, voire 110, vue la vitesse à laquelle il se rapprochait.

    Elle agrippa le volant fermement et se força à respirer normalement. Elle était sur la voie des véhicules lents. Elle avait juste à faire ce que son papa lui disait toujours : Mets-toi sur le côté et laisse les fous emplafonner les arbres s’ils le veulent. C’est pas ton problème.

    Mais les phares emplirent son rétroviseur, l’aveuglant.

    Il était juste derrière elle. Si près qu’elle se préparait déjà à l’’impact.

    – Qu’est-ce qu’il fout ? grogna-t-elle, descendant sa vitre et mettant sa main au-dehors pour lui faire signe de la doubler. Double-moi mec. Tu veux une invitation ?

    En vain. Le pick-up – elle pouvait voir que c’était un pick-up à présent, un gros, puisque ses pleins phares éclairaient directement son pare-brise arrière – oscillait violemment d’avant en arrière sur la voie, mais refusait de doubler.

    Elle poussa un soupir de colère. C’était probablement l’un de ces maudits Yankees. Toutes sortes de citadins venaient ici pour les grands espaces, pensant que la route leur appartenait. Pas un seul ne savait conduire correctement.

    « Espace vital ! Quoi, tu as la trouille d’emprunter la voie rapide ? Connard ! marmonna-t-elle en secouant la tête. Qu’est-ce qu’il me veut ? »

    Elle fit exactement ce que son père lui avait appris. Elle relâcha l’accélérateur et ralentit un peu, tout en lui faisant signe de doubler.

    Comme ça ne semblait pas marcher, elle vérifia les panneaux kilométriques. Elle était au moins à trois kilomètres de la prochaine sortie. Peut-être que si elle pouvait arriver jusque-là, elle pourrait s’en tirer et il continuerait son chemin et la laisserait tranquille.

    Lila cligna des yeux, aveuglée par la lumière des phares se réfléchissant dans son rétroviseur, essayant de distinguer l’homme derrière le volant. Tout ce qu’elle pouvait apercevoir étaient deux mains rugueuses aux articulations noueuses grippées au volant. A part ça, juste une large silhouette dans l’ombre. Ça pouvait être n’importe qui.

    Elle ralentit encore plus, espérant que le mec finirait par comprendre.

    Ce qu’il fit. Il vira brusquement sur sa gauche, et elle laissa échapper un soupir de soulagement alors qu'il dépassa son pare-chocs.

    C’est à ce moment-là qu’Ace lui aurait fait un doigt.

    Mais elle n’était pas folle. Lila avait lu tellement d’histoires de violence au volant dans les journaux qu’elle ne voulait pas faire partie des statistiques. Elle voulait que ça cesse. Maintenant.

    Ça va aller, ça va aller. Garde juste les yeux fixés droit devant quand il te dépasse. Comme ça, il pourra enfin rouler aussi vite qu’il veut, loin de moi.

    Elle agrippa le volant et fit exactement ça, gardant les yeux rivés sur la longue route sombre devant elle, alors que le pick-up la dépassait sur sa file. Elle tenta de se remettre dans le rythme de la musique, mais elle ne put s’empêcher de remarquer le style du pick-up. Il était de couleur grise et plutôt pas mal.

    Quelle honte, son idiot de propriétaire finira certainement par le démolir à force de rouler si dangereusement.

    Bizarrement cependant, il semblait avoir du mal à la doubler. Elle ralentit encore plus, jetant un coup d’œil au compteur de vitesse. Elle roulait à soixante maintenant.

    Et lui aussi.

    A présent, ils faisaient pratiquement la course côte à côte. Elle accéléra. Il accéléra aussi. Elle ralentit. Il l’imita encore.

    – Qu’est-ce que… ? murmura-t-elle mordillant sa lèvre.

    Elle se rendit compte que la vitre teintée du pick-up, côté passager, était en train de descendre. Comme une invitation à regarder.

    Non, ne regarde pas, lui dit sa voix intérieure. Mais elle ne put s’en empêcher.

    A contrecœur, ses yeux se tournèrent sur la gauche, et une chose étrange se produisit. Elle regretta immédiatement d’avoir regardé, mais en même temps, elle ne pouvait pas s’arrêter de regarder.

    Là, dans l’habitacle sombre du pick-up, elle vit un visage horrible au sourire salace psychotique, un regard fou. D’abord, elle crut que c’était un masque d’Halloween et que le conducteur essayait de lui faire peur. Mais les yeux semblaient trop réels. Des yeux qui disaient, Tu es à moi.

    Un frisson de peur glaciale lui parcourut la colonne vertébrale. Elle ne pensa qu’à une seule chose : Je dois me sortir de là.

    Elle mit tout son poids sur la pédale d’accélérateur.

    Avant qu’elle ne puisse le dépasser, pourtant, elle le vit soudainement tourner son volant vers la droite.

    Il y eut un bruit assourdissant de tôle froissée, puis soudainement, sa voiture fit une embardée. Elle essaya de se rétablir en appuyant sur les freins, mais ça ne fit qu’empirer les choses. A cette vitesse, elle finit par perdre le contrôle, le pick-up continuant sa course malgré elle, allant dans n’importe quelles directions.

    Elle se retrouva balancée sur le bas-côté de la route. Elle essaya encore de se rétablir, dérapant encore plus, debout sur les freins et tentant de revenir sur la route, mais tout arriva si vite. Le volant tournait de lui-même dans ses mains, incontrôlable, et les pneus crissèrent avec le bruit d’un cochon qu’on égorge. Tout le reste devint flou autour d’elle.

    Quand elle retrouva ses esprits, il n’y avait plus de gravité. Elle était en l’air. Sa tête tapa contre le plafond et la ceinture de sécurité trancha son épaule comme un scie alors qu’elle vit, yeux grand ouverts, la ravine en-dessous d’elle illuminée par les phares.

    Saisissant le volant fermement, elle ferma les yeux et se prépara au choc.

    L’impact lui coupa le souffle, chaque centimètre de son corps ébranlé par le choc. Le pare-brise éclata, envoyant des éclats de verre tranchant contre sa peau. Le bruit de succion de l’airbag qui se déploya, résonna dans ses oreilles comme dans une onde silencieuse ; elle se retrouva plaquée contre l’appui-tête. Elle sentit comme un goût de craie et de terre, mélangé à la saveur métallique du sang.

    Le pick-up s’arrêta brusquement et elle entendit un signal sonore provenant du tableau de bord. Probablement ce satané voyant lumineux toujours allumé indiquant une prochaine révision.

    Elle se retrouva suspendue au-dessus de l’airbag, la gravité l’attirant vers le bas, mais la ceinture de sécurité la maintenant en place.

    Elle toucha le porte-gobelet à tâtons pour attraper son portable, mais la seule chose qu’elle y trouva était quelques billets. Son téléphone n’y était plus.

    Elle essaya de repousser l’airbag. L’habitacle était sombre, à l’exception d’un seul phare qui semblait se refléter sur elle. Sa vision et son cerveau étaient embrumés, des ébauches de pensées tournant au ralenti – Je viens d’avoir un accident. J’ai besoin d’aide.

    Elle se pencha en avant en direction du plancher, tâtant la moquette pour trouver son portable. Sans succès, elle suivit la sangle de la ceinture de ses doigts, peinant à trouver le bouton au niveau de sa hanche afin de détacher la ceinture. Quand elle appuya dessus, son corps céda et tomba sur l’airbag dégonflé qui reposait sur le tableau de bord. Cela lui permit de gagner quelques centimètres de plus, et ses doigts désormais en mesure de sonder la moquette en recherche de son portable.

    Elle ne pensa pas, à ce moment précis, à l’homme au sourire lubrique qui venait de la sortir de la route.

    Un crétin pareil n'aurait jamais appelé les secours, inutile d'y compter. Foutu conducteur en fuite.

    Elle n’imagina pas une seconde qu’il s’était rangé sur le côté de la route après la collision, pas loin de l’endroit où elle avait fait son embardée et quitté l’autoroute.

    Quand la portière s’ouvrit, elle imagina quelqu’un d’autre. Un voyageur de passage peut-être, prêt à sauter dans l’action et à la secourir.

    Elle ne s’attendit pas à ce que la personne l’attrape, enroule sa main dans ses longs cheveux, et l’extirpe de son siège. A peine consciente, elle se sentit trainée dans l’air frais de la nuit et jetée sans ménagement sur le sol dur.

    « Quoi… ? » parvint-t-elle à dire, sa vision dansante. Elle put voir le ciel sombre. Elle sentit le sol dur. Elle avait mal. Partout, elle avait mal.

    Elle essaya de se recroqueviller en position fœtale mais il la saisit encore par les cheveux, arrachant quelques touffes de son crâne. Elle glapit alors qu’il l’emmenait en haut, tout en haut du talus, vers l’autoroute.

    Lila vit les pneus du pick-up de manière p. Se rapprochant plus près, encore plus près. La douleur se transforma en engourdissement. Tout son corps était tuméfié, surtout sa langue et sa tête.  Elle ne put trouver l’énergie de crier, ou même de dire quoique ce soit.

    Il l’amena à l’arrière du pick-up. Ce fut un soulagement quand il lâcha ses cheveux. Elle roula sur la surface dure et fixa le ciel étoilé.

    Puis il la recouvrit avec quelque chose, l’enfermant à l’intérieur. A clé.

    Un couvre-benne. Ace avait toujours voulu en avoir un pour son pick-up.

    Puis le pick-up démarra et le moteur rugit en-dessous d’elle. Elle sentit le gravier sur le côté de la route percuter les pneus du pick-up, et elle ferma les yeux.

    Elle se laissa bercer par le vrombissement du moteur.

    CHAPITRE DEUX

    Rylie Wolf s’assit dans la salle de conférence du bureau du

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