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Tué par un Baiser (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5)
Tué par un Baiser (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5)
Tué par un Baiser (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5)
Livre électronique288 pages4 heures

Tué par un Baiser (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5)

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À propos de ce livre électronique

« Extrêmement divertissant. Cet ouvrage a sa place de choix dans la bibliothèque de tout lecteur.rice privilégiant les enquêtes savamment construites, les rebondissements et une trame captivante. Vous serez conquis. L’ouvrage idéal pour les froides journées d’hiver ! »
— Books and Movie Reviews, Roberto Mattos (Meurtre au Manoir)

TUÉ PAR UN BAISER (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome Cinq) est le cinquième tome de la charmante nouvelle série de cosy mysteries par Fiona Grace, qui commence par MEURTRE AU MANOIR (Tome 1), un bestseller n°1 avec plus de 100 fois 5 étoiles – et en téléchargement gratuit !

Lacey Doyle, 39 ans et fraîchement divorcée, a opéré un changement drastique : elle a délaissé sa vie trépidante à New York et s’est installée dans la pittoresque ville en bord de mer de Wilfordshire.

Au cours d’une journée romantique dans la campagne anglaise, Lacey tombe par chance sur une découverte incroyable dans une brocante. Elle nourrit de grands espoirs d’en faire la pièce centrale de sa prochaine vente aux enchères.

Mais alors que l’été touche à sa fin, deux flambeurs débarquent en ville. Ils veulent cet objet ancien et sont prêts à en découdre, avec des égos aussi surdimensionnés que leurs portes-feuilles. Quand l’un d’eux gagne mais perd la vente aux enchères sur un détail technique, le chaos s’ensuit. Pour empirer les choses, l’un d’eux est retrouvé mort.

Lacey se retrouve à mener le combat de sa vie pour sauver son affaire et sa réputation – et, avec l’aide de son cher chien, pour résoudre un mystérieux décès.

Le tome 6 de la série sera bientôt disponible !
LangueFrançais
ÉditeurFiona Grace
Date de sortie9 nov. 2020
ISBN9781094342405

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    Tué par un Baiser (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5) - Fiona Grace

    TUÉ PAR UN BAISER

    (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 5)

    FIONA GRACE

    Fiona Grace

    L’auteure débutante Fiona Grace écrit la série LES HISTOIRES À SUSPENSE DE LACEY DOYLE, qui comporte MEURTRE AU MANOIR (Tome 1), LA MORT ET UN CHIEN (Tome 2), CRIME AU CAFÉ (Tome 3), UNE VISITE CONTRARIANTE (Tome 4) et TUÉ PAR UN BAISER (Tome 5). Fiona est aussi l’auteure de la série des ROMANS À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN.

    Comme Fiona aimerait communiquer avec vous, allez sur www.fionagraceauthor.com et vous aurez droit à des livres électroniques gratuits, vous apprendrez les dernières nouvelles et vous resterez en contact avec elle.

    .

    Copyright © 2020 par Fiona Grace. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec une tierce personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, vous êtes priés de le renvoyer et d’acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le travail difficile de l’auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.

    Image de couverture : Copyright Helen Hotson, utilisé en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

    PAR FIONA GRACE

    LES ROMANS POLICIERS DE LACEY DOYLE

    MEURTRE AU MANOIR (Tome 1)

    LA MORT ET LE CHIEN (Tome 2)

    CRIME AU CAFÉ (Tome 3)

    UNE VISITE CONTRARIANTE (Tome 4)

    TUÉ PAR UN BAISER (Tome 5)

    ROMAN À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN

    MÛR POUR LE MEURTRE (Tome 1)

    MÛR POUR LA MORT (Tome 2)

    MÛR POUR LA PAGAILLE (Tome 3)

    TABLE DES MATIÈRES

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT DEUX

    CHAPITRE VINGT TROIS

    CHAPITRE VINGT QUATRE

    CHAPITRE VINGT CINQ

    CHAPITRE VINGT SIX

    CHAPITRE VINGT SEPT

    CHAPITRE VINGT HUIT

    CHAPITRE VINGT NEUF

    ÉPILOGUE

    CHAPITRE UN

    Lacey accrocha le dernier cadre au mur du couloir au plafond bas de sa maison et s’écarta pour admirer son travail.

    — Voilà, dit-elle, fière de sa dernière réalisation en matière de bricolage.

    Chester, son berger anglais, était patiemment assis à côté d’elle. Il aboya.

    — Merci, dit Lacey en lui souriant. C’est joli, n’est-ce pas ?

    Lacey avait récemment investi dans plusieurs peintures anciennes pour agrémenter sa maison. Elle avait été inspirée par la décoration d’un vieux collectionneur d’antiquités qu’elle avait rencontré en vacances, et dont la maison magnifiquement décorée lui avait fait réaliser à quel point son propre cottage manquait cruellement de sa touche personnelle. Elle avait également gagné de l’argent après avoir vendu une pièce d’or rare de l’époque romaine (pour une somme incroyablement élevée qu’elle était presque gênée d’admettre). Après avoir placé la moitié de l’argent dans un fonds pour les études de son neveu Frankie, remboursé une partie de l’hypothèque et acheté un cadeau de remerciement pour son amie Gina (un système hydroponique de luxe pour sa serre), elle s’était rapidement mise à faire des folies pour sa maison. Son premier achat avait été un tapis long pour le couloir, un véritable Amritsar indien ancien aux tons ocre et terre cuite qui avait autrefois orné le couloir d’un hôtel de New Delhi. Puis elle s’était mise à la recherche d’œuvres d’art pour les murs – une peinture à l’huile du XIXe siècle de John William Gilroy représentant un bateau de pêche sur la côte, une magnifique représentation d’azalées de Francis B. Savage et un paysage de Harry Williams datant de 1860. Il y avait encore un grand espace vide à côté de la grande fenêtre du palier du premier étage, mais Crag Cottage commençait enfin à avoir l’air d’être à elle.

    Lacey était surprise de voir à quel point il était différent de son ancien appartement à New York. Dans sa vie antérieure d’assistante de décorateur d’intérieur, elle avait adopté un style minimaliste, épuré et contemporain. Elle était donc quelque peu choquée de réaliser que son goût réel, personnel et sans entraves était ce méli-mélo de chintz, de motifs et de peintures lumineuses, dans un vieux cottage en bord de mer.

    — Je pense que c’est assez pour aujourd’hui, dit Lacey à Chester. J’ai hâte de le montrer à Tom.

    Son petit ami devait venir plus tard dans la soirée pour un rendez-vous qui n’avait que trop tardé, et Lacey était impatiente de montrer tous les changements qu’elle avait apportés à la décoration du cottage. L’été avait été incroyablement chargé pour eux deux sur le plan professionnel. La pâtisserie de Tom et le magasin d’antiquités de Lacey étaient tous deux situés dans la Grand-Rue très animée de Wilfordshire, en Angleterre, où la fréquentation semblait augmenter de façon exponentielle en même temps que l’ensoleillement. En sus de leur activité professionnelle, leur seule occasion de s’évader pendant un long week-end ne s’était pas exactement déroulée comme elle l’avait espéré. Bien que Studdleton Bay ait offert à Lacey tous les charmes des côtes britanniques qu’elle aimait, le fait que sa famille l’ait suivie et qu’un meurtre ait été commis pendant leur séjour avait gâché tout ce qui était romantique.

    Chester trottina derrière Lacey jusque dans la cuisine, ses griffes produisant un doux clic clic sur les carreaux. Là aussi, l’enthousiasme retrouvé de Lacey pour personnaliser son cottage était affiché avec éclat. Inspirée par la collection de vaisselle du vieil expert, Lacey avait décidé de commencer à collectionner des tasses à thé. Après tout, il n’y avait rien de plus représentatif de sa nouvelle vie anglaise qu’une tasse de thé, et Tom avait une collection de théières, donc ils étaient assortis. Jusque là, elle avait amassé un grand total de trois tasses : une emblématique tasse Wedgwood de style Renaissance, de couleur crème avec une bordure dorée et une soucoupe assortie, une tasse Queen Anne en porcelaine anglaise rose fuchsia à motifs, et une tasse Tridacna en porcelaine irlandaise en forme de coquillage de couleur crème, jaune et vert pâle. Elles étaient fièrement exposées sur son étagère récemment installée – une belle relique faite d’une vieille traverse de chemin de fer et de métal. Elle l’avait découverte dans une casse lors d’un de ses voyages d’affaires au Spitalfields Market de Londres avec Gina.

    Juste à ce moment-là, on frappa à la porte de derrière. Comme la seule personne à avoir accès à cette partie de la propriété de Lacey était Gina – sa voisine, son employée, sa mère de substitution et sa meilleure amie à Wilfordshire – cela ne pouvait que signifier que c’était elle.

    Chester se mit à aboyer avec une grande impatience tandis que Lacey se dirigeait vers la porte arrière – du type que l’on trouve dans une étable – et tirait le loquet du haut. Elle la fit pivoter vers l’intérieur, révélant ainsi le visage rayonnant de Gina.

    Les joues de Gina étaient rougies, ses cheveux gris s’empilaient au sommet de sa tête en un chignon désordonné. À côté d’elle son Border Collie, Boudica, était assise docilement, haletant dans la chaleur estivale.

    — Vous revenez tout juste de votre balade ? demanda Lacey.

    Chester se mit immédiatement à japper en réponse au mot en B

    — Oups, désolée mon garçon, je ne voulais pas parler de toi, lui dit Lacey en lui tapotant la tête. Puis elle dit à Boudica : je suppose que tu vas vouloir de l’eau ?

    Elle déverrouilla la partie inférieure de la porte, et Boudica entra dans la cuisine en bondissant comme si elle était la propriétaire des lieux. Elle commença rapidement à laper l’eau du bol de Chester comme si cela lui appartenait aussi. Chester s’approcha d’elle, la queue frétillante, la truffe reniflante, excité que sa meilleure amie soit passée, même si elle l’ignorait complètement et monopolisait le bol d’eau.

    Lacey était aussi excitée de voir sa meilleure amie. Elle n’avait même pas encore pensé à demander pourquoi Gina était passée à l’improviste. Elle était tellement habituée à passer la plupart de son temps éveillé avec son aînée qu’il lui semblait tout à fait naturel qu’elle soit tout à coup dans sa cuisine. C’est pourquoi elle fut surprise lorsque Gina dit :

    — Tu ne veux pas savoir pourquoi nous sommes ici ?

    — Pour prendre un café ? supposa Lacey.

    Gina secoua la tête.

    — Pour du thé ?

    Gina fronça les sourcils comme pour dire que Lacey se rapprochait.

    — Des thés glacés Long Island ? dit Lacey, suggérant le cocktail alcoolisé auquel les deux amies avaient récemment pris goût.

    — Non ! Pour te donner ça !

    Gina fit un grand sourire et retira sa sacoche de son dos pour la poser sur le comptoir de la cuisine. Puis elle l’ouvrit et en sortit une tasse à thé en porcelaine.

    — Une Le Creuset ! s’exclama Lacey, en reconnaissant immédiatement le design iconique.

    — Bon, je sais que ce n’est pas une antiquité, commença Gina, mais…

    — Elle est de la couleur jaune Élysées qu’ils ne produisent plus ! s’écria Lacey.

    Gina acquiesça.

    — Exactement.

    — Oh Gina, je l’adore ! s’extasia Lacey, en prenant la tasse et en la plaçant dans la lumière, la tournant dans ses mains comme un diamant précieux. Est-ce que tu savais que Marilyn Monroe possédait un ensemble jaune Élysées que Sotheby’s a vendu aux enchères pour plus de vingt-cinq mille dollars ?

    Gina hocha la tête.

    — Bien sûr que je le sais, chérie. Je travaille avec toi.

    Lacey rougit. Elle était une geek pour ces choses parmi tant d’autres ! Ce devait être ce que son neveu Frankie, obsédé par l’Écosse, ressentait à chaque fois qu’il voyait une personne aux cheveux roux.

    — Elle sera magnifique sur mon étagère, dit Lacey à Gina alors qu’elle se dépêchait de l’ajouter à sa collection. Elle était fière d’en avoir maintenant quatre ! Voilà. N’est-ce pas magnifique ?

    — Magnifique, dit Gina. Puis elle sortit une bouteille de rhum de son sac, suivie de gin, de tequila et de jus d’orange. Quelqu’un a dit Thé glacé Long Island ?

    Lacey rit.

    — Des cocktails ? J’aimerais bien. Mais Tom vient aujourd’hui. Je ne pense pas qu’il serait poli de m’être imbibée avant qu’il n’arrive. On remet ça à plus tard ? Dison à la prochaine fois qu’il pleut.

    — La pluie, répondit Gina, alors qu’elle commençait à recharger les liqueurs dans son sac à tours de magie. Je n’en vois pas beaucoup de signes ces jours-ci.

    Elle avait raison. La fin de l’été avait été encore plus splendide que ce à quoi s’était attendue Lacey pour l’Angleterre. Ce vieux stéréotype d’un pays gris et pluvieux avait été bel et bien déconstruit.

    C’est alors que Lacey entendit son portable sonner. Chester aboya, comme il le faisait toujours au cas où elle ne l’aurait pas entendu. Elle prit son téléphone sur le comptoir et vit qu’elle avait un message de Tom. Son cœur fit son habituel boom-boom-boom à la vue du nom de son chéri.

    Elle ouvrit le message et lut.

    Lacey, je ne vais pas pouvoir venir ce soir. Il est arrivé quelque chose au travail. Je suis tellement désolé ! Je vais me rattraper, je te le promets. Je t’aime. Tom.

    — Quoi ?! gémit Lacey, le cœur serré. Tom annule !

    Elle regarda Gina, accablée. Son amie ôta simplement une à une les bouteilles de son sac, les alignant sur le comptoir de la cuisine.

    — Fais-moi un double, murmura Lacey.

    *

    Gina remplit la tasse Le Creuset jaune Élysées de Lacey d’un peu plus de thé glacé Long Island avec le pichet, puis leva la tasse Wedgwood Renaissance crème et or de sa soucoupe jusqu’à ses lèvres. Elles étaient assises à la table de la cuisine, près des grandes baies vitrées, et regardaient le soleil se coucher sur les falaises.

    — Tu ne m’as jamais dit ce qui s’est passé à propos de la piste de Canterbury, dit Gina en regardant solennellement Lacey. Tu l’as suivie ?

    À la mention de Canterbury, l’estomac de Lacey se noua. Elle avait récemment entamé des recherches pour retrouver son père Francis, ou Frank pour ses amis, perdu de vue depuis longtemps. Elle suivait des indices depuis qu’elle s’était installée à Wilfordshire, le dernier endroit où elle avait des souvenirs de son père heureux en vacances, il y avait de cela de nombreuses lunes. En suivant les pistes de divers contacts dans le monde des antiquaires, elle avait appris que son père avait, à un moment donné au cours de ses deux décennies d’absence, pris racine dans la ville anglaise de Canterbury. Lacey n’en était pas certaine, mais les indices semblaient indiquer qu’il s’y était trouvé récemment, qu’il travaillait peut-être encore dans les antiquités et avait peut-être même ouvert un nouveau magasin.

    Bien sûr, elle aurait logiquement dû se rendre à Canterbury, entrer dans le premier magasin d’antiquités venu et commencer à se renseigner. Mais au lieu de cela, elle avait traîné les pieds. Elle avait eu d’autres choses à faire – vendre la pièce, gérer son entreprise, décorer sa maison – mais dans son cœur, Lacey savait qu’elle ne faisait que trouver des excuses. Et si elle allait à Canterbury pour découvrir que son père n’était plus là ? Ou pire, si elle y allait et découvrait qu’il s’y était installé et s’était construit une toute nouvelle vie agréable sans elle ?

    — C’était une impasse, mentit Lacey. La dernière chose dont elle avait besoin, c’était de se faire cajoler par Gina. Même si elle aimait cette femme, elle n’était pas toujours la personne la plus patiente du monde, et Lacey avait besoin de plus de temps pour digérer tout cela.

    Gina lui tapota la main.

    — Je suis désolée, ma chère. J’espère que tu trouveras bientôt une nouvelle piste.

    Lacey se sentait coupable d’avoir menti, mais elle se força à étirer un sourire sur ses lèvres.

    — C’est peut-être mieux ainsi. J’ai beaucoup de choses en tête en ce moment.

    — Tu veux dire Tom ? demanda Gina.

    Lacey poussa un soupir mélancolique.

    — J’ai l’impression que depuis ce premier mois, je suis descendue dans sa liste de priorités, se lamenta-t-elle tristement. Elle était un peu pompette, et renversa un peu de cocktail de sa tasse sur le carrelage de la cuisine en gesticulant. Chester et Boudica se mirent aussitôt à se bousculer pour être celui qui aurait le droit de le lécher.

    — Et les vacances ? demanda Gina. Je suis sûre qu’il n’aurait pas réservé ça si tu n’étais pas sa priorité ?

    — Ne me parle pas des vacances ! s’exclama Lacey. Tu sais que notre première escapade romantique a été un désastre complet.

    — Je sais que ça s’est avéré être un désastre, mais ce n’était manifestement pas l’intention de Tom. Tous ces indices qu’il t’a envoyés, et l’auberge dans le phare qu’il a réservée. Ce ne sont pas les gestes de quelqu’un qui ne te considère pas comme une priorité.

    Lacey avala son verre. Gina avait probablement raison, mais elle voulait laisser mijoter son irritation un peu plus longtemps.

    — Et de toute façon, continua Gina, ce n’est pas comme s’il était toujours ta priorité non plus.

    — Oh ? la défia Lacey. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

    — Le Pavillon, dit Gina, les sourcils levés. Pendant tout le temps où tu travaillais sur sa décoration intérieure, tu n’avais de temps pour personne. Moi y compris.

    — S’il te plaît, souffla Lacey. Ne ramenons pas cette vieille dispute sur le tapis. J’ai besoin de ton soutien indéfectible maintenant, Gina, pas d’un sermon.

    — Je suis ton amie, dit Gina en lui tapotant la main avec autant d’affection que d’insistance. Cela signifie que je te dis des vérités dures à entendre sur toi-même et que je te contrebalance. Et dans cette situation, je pense que toi et Tom avez tous deux beaucoup de choses à faire, et que donner la priorité à vos magasins plutôt qu’à l’autre est judicieux. Après tout, ton magasin est éternel.

    Lacey marqua une pause le temps d’intégrer les mots de Gina. Puis elle croisa les bras.

    — Est-ce que tu insinues que notre relation est temporaire ?

    — Je dis juste que c’est encore frais et… Gina arrêta sa phrase avant la fin.

    — Continue, dit Lacey. C’est frais et…

    Gina hésita. Puis elle lâcha :

    — … et est-ce que vous n’étiez pas en train de vous remettre d’une déception amoureuse l’un et l’autre ? Je veux dire, il avait deux ans d’avance sur toi en termes de divorce, mais tu viens seulement de signer tes papiers si je me souviens bien.

    Lacey fit la moue.

    — David et moi nous sommes séparés des mois avant que le divorce ne soit prononcé. Et je ne suis pas un pis-aller pour Tom non plus. Taryn était entre son ex-femme et moi. Elle se mit à souffler. Nous sommes très amoureux.

    — Vous l’êtes ? dit Gina, l’air surpris.

    — Oui ! s’exclama Lacey. On se l’est dit après Douvres.

    Le changement chez Gina fut instantané.

    — Dans ce cas, ça change tout ! À quoi bon être en couple si on n’est pas la priorité de l’autre ?

    Sa volte-face complète donna le vertige à Lacey. Ou peut-être était-ce le thé glacé Long Island.

    — Le truc, dit Lacey, c’est qu’il faut espérer que ce soit une mauvaise passe temporaire. Dans quelques semaines, la saison touristique se termine et on devrait avoir plus de temps pour se voir.

    Gina s’appuya contre le dossier de sa chaise et sirota son cocktail, un sourire aux lèvres.

    — Et cela, ma chère, dit-elle, s’appelle de la psychologie inversée.

    Lacey, réalisant ce que Gina avait fait, leva les yeux.

    — Très bien, dit-elle sèchement.

    Mais elle l’appréciait. Gina avait réussi à retourner la conversation, la plaçant dans la posture de défendre sa relation.

    Gina avait l’air très fière d’elle quand elle remplit leurs tasses.

    — Il ne te reste donc qu’une semaine d’été à passer. Et comme c’est la plus chargée, elle passera en un clin d’œil et tout redeviendra comme avant.

    — Pourquoi est-ce que ce sera la plus chargée ? demanda Lacey.

    — À cause du festival.

    — Quel festival ?

    — Le Festival Équestre d’été ! s’exclama Gina. Ne me dis pas que personne ne t’en a parlé ? C’est le temps fort de l’agenda de Wilfordshire.

    Lacey haussa les épaules. Elle était complètement perdue.

    Gina se lança dans une explication.

    — C’est quand un groupe de riches passionnés de chevaux descendent à Wilfordshire pour une semaine. Beaucoup de magasins ici peuvent doubler leurs recettes rien que pendant ces jours-là !

    — Et par riches passionnés de chevaux, tu veux dire… ?

    — Éleveurs, marchands, coureurs, tout le tralala. Le genre de personnes qui portent des bibis. Qui conduisent des Rolls Royces. Qui achètent des poneys à leurs enfants, mais prennent les gamins d’autres personnes plus pauvres pour curer derrière !

    Lacey se cala contre son siège et réfléchit. De riches amoureux de chevaux. Peut-être était-ce l’occasion d’engranger de grosses sommes d’argent. Peut-être avec une autre vente aux enchères ? Celle sur le thème nautique avait fait un tabac. Une sur le thème équestre serait-elle également populaire ?

    — Quand as-tu dit que le festival commençait ? demande-t-elle à Gina.

    — Il commence la semaine prochaine, affirma la femme.

    Un sourire se dessina sur les lèvres de Lacey.

    — Dans ce cas, je ferais mieux de m’organiser.

    CHAPITRE DEUX

    — C’est ça ? demanda Gina en jetant un coup d’œil par-dessus l’épaule de Lacey sur le bloc-notes gribouillé qui se trouvait sur le bureau devant elle. Ton super plan ?

    C’était le matin suivant la nuit d’ivresse précédente, et les deux femmes étaient dans le magasin d’antiquités, faisant de

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