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Banni (Les Enquêtes de Riley Page– Tome 15)
Banni (Les Enquêtes de Riley Page– Tome 15)
Banni (Les Enquêtes de Riley Page– Tome 15)
Livre électronique313 pages4 heures

Banni (Les Enquêtes de Riley Page– Tome 15)

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À propos de ce livre électronique

« Un chef-d’œuvre de thriller et de roman policier. Pierce fit un travail formidable en développant des personnages avec un côté psychologique, si bien décrits que nous nous sentons dans leurs esprits, suivons leurs peurs et applaudissons leur succès. L’intrigue est très intelligente et vous gardera occupés le long du livre. Plein de rebondissements, ce livre vous gardera éveillés jusqu’à avoir tourné la dernière page. »
— Books and movie Review, Roberto Mattos (à propos de SANS LAISSER DE TRACES)

BANNI est le tome 15 de la série bestseller des Enquêtes de Riley Paige, qui commence avec le tome 1 SANS LAISSER DE TRACES – en téléchargement gratuit, et plus de 1000 notes à cinq étoiles !

Quand un tueur en série frappe dans une série de villes et que l’unique témoin potentiel se trouve dans l’incapacité de parler, il revient à l’agent spécial du FBI Riley Paige d’entrer dans l’esprit de cet homme complexe, et d’apprendre ce qu’il sait, s’il sait quelque chose.

Qu’ont les victimes en commun ? De quoi exactement cet homme a-t-il été le témoin ?

Dans ce thriller noir, Riley Paige doit affronter ses propres démons tandis qu’elle est appelée à résoudre un crime qui laisse tous les autres déconcertés, un qui l’obligera à pénétrer, trop profondément, dans l’esprit d’un psychopathe…

Thriller plein d’action, au suspens palpitant, BANNI est le tome 15 d’une nouvelle série captivante – avec un nouveau personnage attachant – qui vous poussera à tourner les pages jusqu’au bout de la nuit.

Le tome 16 de la série Les Enquêtes de Riley Paige sera bientôt disponible.
LangueFrançais
ÉditeurBlake Pierce
Date de sortie20 sept. 2019
ISBN9781640297388
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    Aperçu du livre

    Banni (Les Enquêtes de Riley Page– Tome 15) - Blake Pierce

    B A N N I

    (LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE– TOME 15)

    B L A K E P I E R C E

    Blake Pierce

    Blake Pierce est l’auteur de la série bestseller les ENQUÊTES DE RILEY PAGE, qui compte dix tomes (et ce n’est pas fini). Blake Pierce est aussi l’auteur des séries d’enquêtes de MACKENZIE WHITE, qui compte six romans (et se poursuit), les enquêtes d’AVERY BLACK, avec six tomes, et la nouvelle série KERI LOCKE, avec quatre livres (d’autres à venir).

    Lecteur avide et fan depuis toujours de polars et de thrillers, Blake adore recevoir de vos nouvelles. N’hésitez pas à visiter son site internet www.blakepierceauthor.com pour en savoir plus et rester en contact !

    Copyright © 2019 par Blake Pierce. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec une tierce personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, vous êtes priés de le renvoyer et d’acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le travail difficile de l’auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les évènements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.

    Image de couverture : Copyright sahachatz, utilisé en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

    LIVRES PAR BLAKE PIERCE

    SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE JESSIE HUNT

    LA FEMME PARFAITE (Volume 1)

    LE QUARTIER PARFAIT (Volume 2)

    LA MAISON PARFAITE (Volume 3)

    SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE CHLOE FINE

    LA MAISON D’À CÔTÉ (Volume 1)

    LE MENSONGE D’UN VOISIN (Volume 2)

    VOIE SANS ISSUE (Volume 3)

    SÉRIE MYSTÈRE KATE WISE

    SI ELLE SAVAIT (Volume 1)

    SI ELLE VOYAIT (Volume 2)

    SI ELLE COURAIT (Volume 3)

    SI ELLE SE CACHAIT (Volume 4)

    LES ORIGINES DE RILEY PAIGE

    SOUS SURVEILLANCE (Tome 1)

    ATTENDRE (Tome 2)

    PIEGE MORTEL (Tome 3)

    LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE

    SANS LAISSER DE TRACES (Tome 1)

    RÉACTION EN CHAÎNE (Tome 2)

    LA QUEUE ENTRE LES JAMBES (Tome 3)

    LES PENDULES À L’HEURE (Tome 4)

    QUI VA À LA CHASSE (Tome 5)

    À VOTRE SANTÉ (Tome 6)

    DE SAC ET DE CORDE (Tome 7)

    UN PLAT QUI SE MANGE FROID (Tome 8)

    SANS COUP FÉRIR (Tome 9)

    À TOUT JAMAIS (Tome 10)

    LE GRAIN DE SABLE (Tome 11)

    LE TRAIN EN MARCHE (Tome 12)

    PIÉGÉE (Tome 13)

    LE RÉVEIL (Tome 14)

    BANNI (Tome 15)

    MANQUÉ (Tome 16)

    SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE

    AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)

    AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)

    AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)

    AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)

    AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)

    AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)

    AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)

    AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)

    AVANT QU’IL NE TRAQUE (Volume 9)

    AVANT QU’IL NE LANGUISSE (Volume 10)

    LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK

    RAISON DE TUER (Tome 1)

    RAISON DE COURIR (Tome2)

    RAISON DE SE CACHER (Tome 3)

    RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)

    RAISON DE SAUVER (Tome 5)

    RAISON DE REDOUTER (Tome 6)

    LES ENQUETES DE KERI LOCKE

    UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)

    DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)

    L’OMBRE DU MAL (Tome 3)

    JEUX MACABRES (Tome 4)

    LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)

    TABLE DES MATIÈRES

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    CHAPITRE TRENTE-QUATRE

    PROLOGUE

    Les yeux de Robin s’ouvrirent brusquement.

    Elle se retrouva allongée, parfaitement réveillée dans son lit. Elle pensa d’abord avoir été tirée de son sommeil par un bruit provenant de quelque part dans sa petite maison.

    Bris de verre ?

    Mais tandis qu’elle restait allongée pour écouter un instant, elle n’entendit rien sauf le ronronnement réconfortant de la chaudière au sous-sol.

    Elle avait sûrement imaginé le bruit.

    Pas de quoi s’inquiéter, pensa-t-elle.

    Mais alors qu’elle se retournait pour essayer de se rendormir, elle ressentit une soudaine douleur vive à la jambe gauche.

    Encore, pensa Robin avec un soupir.

    Elle alluma la lampe sur la table de nuit et écarta les couvertures.

    Elle n’était plus étonnée de voir qu’elle n’avait pas de jambe gauche. Elle s’était habituée à cela depuis des mois. La jambe avait été amputée au-dessus du genou après que ses os aient été réduits en miettes lors d’un terrible accident de voiture l’année passée.

    Mais la douleur était bien réelle – un mélange de palpitations, de crampes et de brûlures.

    Elle s’assit dans son lit et regarda le moignon sous sa chemise de nuit. Depuis l’amputation, elle souffrait de douleur des membres fantômes comme celle-ci, surtout la nuit lorsqu’elle essayait de dormir.

    Elle regarda la pendule sur la table de nuit et vit qu’il était quatre heures du matin. Elle laissa échapper un gémissement de découragement. Elle était souvent réveillée par la douleur à cette heure-là ou même plus tôt, et elle savait qu’il n’y avait aucune chance de se rendormir tant que cette sensation la tourmentait.

    Elle envisagea de prendre sa boîte à miroir sous le lit, un appareil de thérapie qui l’aidait souvent à traverser des épisodes comme celui-ci. Cela impliquait de glisser le moignon dans l’extrémité d’une longue boîte en forme de prisme avec un miroir sur un côté, de sorte que sa jambe restante s’y reflétait. La boîte à miroir créait l’illusion qu’elle avait toujours ses deux jambes. C’était une technique étrange mais efficace pour diminuer ou même éliminer la douleur fantôme.

    Elle regardait le reflet tout en manipulant sa jambe restante, contractant et desserrant les muscles de ses pieds, de ses orteils et de ses mollets, alors qu’elle trompait son cerveau en lui faisant croire qu’elle avait toujours les deux jambes. En imaginant qu’elle contrôlait la jambe manquante, elle pouvait souvent surmonter la douleur et les crampes qu’elle ressentait.

    Mais cela ne fonctionnait pas toujours. Cela nécessitait un niveau de concentration méditative qu’elle ne pouvait pas toujours atteindre. Et elle savait par expérience qu’elle avait peu de chance de réussir juste après s’être réveillée tôt le matin.

    Je ferais tout aussi bien me lever et de travailler un peu, pensa-t-elle.

    Elle envisagea brièvement d’enfiler la prothèse qu’elle gardait près de son lit. Cela signifierait étirer une doublure de gel de nylon sur son moignon, mettre deux chaussettes par-dessus pour compenser le rétrécissement de sa jambe, puis attacher la prothèse, et y mettre tout son poids jusqu’à ce qu’elle se mette en place avec un pop.

    Cela ne semblait pas valoir la peine pour le moment – surtout si elle avait de la chance et que la douleur s’atténuait d’elle-même et qu’elle pouvait se recoucher et dormir un peu plus.

    À la place, elle tira sur son peignoir, attrapa ses béquilles, agrippa les poignées, puis sortit en boitillant de la chambre pour aller dans la cuisine.

    Une pile de papiers l’attendait sur la table en Formica.

    Elle avait ramené à la maison un grand nombre de poèmes et de nouvelles à lire – des propositions pour Sea Surge, le magazine littéraire où elle travaillait comme rédactrice en chef adjointe. Avant d’aller se coucher la veille, elle en avait lu plus de la moitié, en sélectionnant seulement quelques-uns qui méritaient d’être publiés, tout en mettant beaucoup d’autres de côté pour être rejetés.

    À présent, elle était en train de parcourir une série de cinq poèmes particulièrement mauvais composés par un écrivain remarquablement dépourvu de talent, le genre de vers pour cartes de vœux que le magazine recevait trop souvent. Elle rit un peu en plaçant les poèmes sur la pile de rejet.

    Le lot suivant était tout à fait différent, mais représentait aussi le genre de choses qu’elle devait souvent parcourir en triant les soumissions. Ces poèmes la frappèrent immédiatement comme étant secs, exsangues, obscurs et prétentieux. Alors qu’elle essayait de les comprendre, son esprit commença à vagabonder et elle se retrouva à penser à la façon dont elle avait fini par vivre seule dans cette petite maison louée à bon marché mais confortable.

    Il était triste de se souvenir de la rupture de son mariage au début de cette année. Juste après l’accident et l’amputation, son mari, Duane, avait été attentif, attentionné et l’avait soutenue. Mais avec le temps, il était devenu de plus en plus distant jusqu’à ce qu’il arrête de faire montre de toute intimité ou affection.

    Même si Duane ne voulait pas l’avouer, Robin avait compris qu’il ne la trouvait tout simplement plus attirante physiquement.

    Elle soupira en se rappelant à quel point ils avaient été follement amoureux les quatre premières années de leur mariage.

    Sa gorge se serra lorsqu’elle se demanda si elle éprouverait encore ce genre de bonheur. Mais elle savait qu’elle était toujours une femme séduisante, charmante et intelligente. Il y avait sûrement un homme merveilleux qui pouvait la voir comme une personne à part entière, pas simplement comme une amputée.

    Néanmoins, la superficialité de l’amour de Duane pour elle avait porté atteinte à sa confiance en soi et à sa confiance dans les hommes en général. Il était difficile de ne pas se sentir amère envers son ex-mari. Elle se rappela, comme elle le faisait souvent…

    Il a fait de son mieux.

    Au moins, leur divorce s’était-il fait à l’amiable et ils restaient toujours amis.

    Ses oreilles se dressèrent en entendant un bruit familier à l’extérieur : le camion à ordures qui approchait. Elle sourit tout en attendant avec impatience d’exécuter un petit rituel qu’elle avait développé chaque matin sans sommeil.

    Elle se leva de la table, prit ses béquilles, se dirigea vers la fenêtre du salon et ouvrit les rideaux.

    Le camion s’arrêtait devant sa propre maison à présent, et l’énorme bras robotique saisit son bac, le souleva et déversa son contenu dans le camion. Et bien sûr, un étrange jeune homme marchait à côté.

    Comme toujours, Robin trouva quelque chose de très attachant dans son regard alors qu’il suivait le camion sur son chemin, regardant attentivement dans toutes les directions, comme s’il surveillait.

    Elle pensa qu’il devait travailler pour le service d’hygiène de la ville, bien qu’elle ne sache pas exactement ce que pouvait être son travail. Il ne semblait avoir rien à faire à part marcher et s’assurer que la grosse machine faisait bien son travail et ne laissait pas tomber de déchets.

    Comme elle le faisait toujours quand elle le voyait dans la rue éclairée, elle sourit, sortit un bras de sa béquille et le salua de la main. Il regarda droit vers elle, comme il le faisait toujours. Elle trouvait étrange qu’il ne lui retourne jamais son geste. Il se tenait juste là, les bras ballants, et lui rendait son regard.

    Mais cette fois, il fit quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant.

    Il leva son bras et pointa dans sa direction.

    Qu’est-ce qu’il montre du doigt ? se demanda-t-elle.

    Puis elle eut un frisson en se rappelant du moment où elle s’était réveillée…

    Je pensais avoir entendu un bruit.

    Elle avait pensé que ce pouvait être du verre brisé.

    Et maintenant elle réalisait…

    Il pointe quelque chose derrière moi.

    Avant qu’elle ne puisse se retourner et regarder, elle sentit une main puissante lui saisir l’épaule droite.

    Robin se figea de peur.

    Soudain, elle ressentit une douleur profonde lorsque quelque chose de tranchant plongea dans son oreille, et le monde qui l’entourait se dissipa rapidement.

    L’instant d’après, elle ne ressentait plus rien.

    CHAPITRE UN

    À l’instant où Riley s’affala sur le canapé du salon et retira ses chaussures, la sonnette retentit. Elle gémit doucement. Elle supposa qu’il s’agissait de quelqu’un qui défendait une cause, qui voulait qu’elle signe une pétition, fasse un chèque ou quelque chose de ce genre.

    Pas ce dont j’ai besoin maintenant.

    Elle venait juste de déposer ses filles, April et Jilly, pour leur premier jour d’école. Elle avait eu hâte de se détendre pendant un moment.

    Elle entendit alors Gabriela, sa gouvernante guatémaltèque, l’appeler depuis la cuisine…

    — Non, tu muevas, señora. Je vais ouvrir la porte.

    Alors qu’elle écoutait les pas de Gabriela qui se dirigeait vers la porte d’entrée, Riley se pencha en arrière et posa les pieds sur la table basse.

    Puis elle entendit Gabriela bavarder joyeusement avec la personne sur le seuil.

    Un visiteur ? se demanda Riley.

    Riley se dépêcha de remettre ses chaussures lorsqu’elle entendit des pas approcher.

    Lorsque Gabriela escorta le visiteur dans la pièce, Riley fut surprise et heureuse de voir qui c’était.

    C’était Blaine Hildreth, son beau petit ami.

    Ou est-il mon fiancé ?

    Ces derniers temps, elle n’en avait pas été sûre, et apparemment Blaine non plus. Il y avait deux ou trois semaines, il l’avait plus ou moins demandée en mariage, puis la semaine dernière, il avait déclaré vouloir aller plus lentement. Elle ne l’avait pas vu depuis quelques jours maintenant et elle ne s’attendait pas à ce qu’il se présente ce matin.

    Alors que Riley commençait à se lever du canapé, Blaine dit :

    — S’il te plaît, ne te lève pas. Je vais me joindre à toi.

    Blaine s’assit à côté d’elle et se détendit sur le vieux canapé. Riley sourit et ôta ses chaussures d’un coup de pied.

    Avec un léger rire, Blaine fit de même et tous deux calèrent leurs pieds sur la table basse.

    Être si à l’aise avec lui était vraiment agréable pour Riley, même si elle n’était pas tout à fait sûre de la situation de leur relation.

    — Comment s’est passée ta matinée ? demanda Blaine.

    — OK, dit Riley. Je viens de déposer les filles à l’école.

    — Ouais, je viens de déposer Crystal aussi.

    Comme toujours, Riley pouvait déceler une note d’affection chaque fois que Blaine mentionnait le nom de sa fille de 16 ans. Elle aimait ça chez lui.

    Puis, avec un rire, Blaine ajouta :

    — Elle semblait très impatiente que je parte quand nous sommes arrivés là-bas. Je suppose qu’elle voulait que je disparaisse hors de la vue de ses amis.

    Riley rit aussi.

    — C’est la même chose avec April, dit-elle. Les enfants semblent être gênés d’avoir leurs parents dans les parages à cet âge. Eh bien, à partir de demain, la mienne prendra un bus.

    — La mienne aussi.

    Blaine mit ses mains derrière sa tête et se pencha en arrière pour pousser un profond soupir.

    — Crystal conduira bientôt, dit-il.

    — April aussi, dit Riley. Je crois qu’elle peut faire sa demande de permis en novembre. Je ne sais pas trop ce que j’en pense.

    — Moi non plus. Surtout depuis qu’apprendre à conduire avec Crystal a fait de moi une boule de nerfs.

    Riley ressentit un pincement de culpabilité.

    — Je crains de ne pas avoir passé beaucoup de temps à l’enseigner à April. Presque jamais, vraiment. Elle a surtout dû se débrouiller avec la formation à la conduite de l’école, dit-elle.

    Blaine haussa les épaules.

    — Tu veux que je passe un peu de temps à lui apprendre ?

    Riley grimaça un peu. Elle savait que Blaine réussissait à être plus un parent de terrain qu’elle ne semblait capable de l’être. Son travail au sein de l’UAC ne cessait de l’écarter des habitudes ordinaires mère-fille, et elle se sentait mal à propos de cela.

    Pourtant, c’était gentil de la part de Blaine d’offrir son aide, et elle savait qu’elle ne devait pas être jalouse s’il passait plus de temps avec April qu’elle ne le pouvait. Après tout, il pourrait bien devenir le père d’April d’ici peu. Ce serait bien pour April et Jilly d’avoir un père qui leur accorda une véritable attention. C’est plus que ce que l’ex-mari de Riley, Ryan, n’avait jamais fait.

    — Ce serait bien, dit-elle. Merci.

    Gabriela entra dans le salon avec un plateau. La femme robuste dirigea habilement ses pas lorsque le petit chien aux grandes oreilles de Jilly, Darby, et le chaton noir et blanc, qui grandissait rapidement, Marbles, coururent entre ses pieds. Puis Gabriela posa le plateau sur la table basse devant eux.

    — J’espère que vous êtes tous les deux d’humeur pour un café et des champurradas.

    — Champurradas ! dit Blaine avec plaisir. Quel régal !

    Tandis que Gabriela versait deux tasses de café, Riley prit l’un des biscuits croquants au beurre roulés dans des graines de sésame. Les champurradas étaient fraîchement préparés – et bien sûr absolument délicieux.

    Alors que Gabriela faisait demi-tour pour retourner dans la cuisine, Blaine dit :

    — Gabriela, tu ne te joins pas à nous ?

    Gabriela sourit.

    — Por supuesto. Gracias.

    Elle alla chercher une autre tasse dans la cuisine, puis revint, se versa du café et s’assit sur une chaise près de Riley et Blaine.

    Blaine commença à bavarder avec Gabriela, moitié en anglais et moitié en espagnol, pour lui poser des questions sur sa recette de champurrada. En tant que chef cuisinier et propriétaire d’un restaurant haut de gamme, Blaine était toujours intéressé par les secrets culinaires de Gabriela. Comme d’habitude, Gabriela résista timidement au début, mais elle finit par lui donner tous les détails sur la préparation des délicieux biscuits guatémaltèques.

    Riley sourit et écouta Blaine et Gabriela discuter d’autres recettes. Elle aimait les entendre parler ainsi. Elle pensa qu’il était remarquable de constater à quel point ils étaient bien ensemble tous les trois à la maison.

    Riley chercha dans son esprit le mot pour décrire ce qu’elle ressentait ici et maintenant. Puis elle trouva.

    À l’aise.

    Oui, c’était ça. Blaine et elle étaient là, paressant sur le canapé pieds nus, parfaitement à l’aise ensemble.

    Puis Riley se sentit un peu mélancolique lorsqu’elle réalisa quelque chose.

    Une chose que cette situation n’était pas : romantique.

    À cet instant, Blaine ne ressemblait guère à l’amant passionné qu’elle avait parfois connu. Bien sûr, ces moments romantiques avaient été rares et espacés dans le temps. Même quand ils avaient passé deux semaines dans une belle maison de plage cet été, ils avaient dormi dans des chambres séparées à cause de leurs enfants.

    Riley se demanda…

    Est-ce ainsi que les choses vont rester ainsi entre nous si nous nous marions ?

    Riley étouffa un soupir à la pensée qu’ils se comportaient déjà comme un vieux couple marié. Puis elle sourit en réfléchissant…

    Peut-être qu’il n’y a rien de mal à ça.

    Après tout, elle avait quarante et un ans. Peut-être était-il temps de mettre les romances passionnées derrière elle. Peut-être était-il temps de s’installer dans le douillet et le confort. Et pour le moment, cette possibilité semblait vraiment convenir.

    Elle se demandait tout de même…

    Le mariage est-il vraiment au programme pour Blaine et moi ?

    Elle aurait aimé qu’ils puissent prendre une décision dans un sens ou dans l’autre.

    Les pensées de Riley furent interrompues par la sonnerie de son téléphone.

    Son cœur se serra un peu lorsqu’elle vit que l’appel provenait de son équipier de longue date, Bill Jeffreys. Malgré son affection pour Bill, elle était sûre qu’il ne s’agissait pas d’un simple appel amical.

    Quand elle décrocha, Bill dit :

    — Riley, je viens de recevoir un appel du chef Meredith. Il veut immédiatement nous voir, toi, moi et Jenn Roston, dans son bureau.

    — Qu’est-ce qui se passe ? demanda Riley.

    — Il y a eu deux meurtres dans le Connecticut. Meredith dit que cela ressemble à une série. Je ne connais pas encore les détails moi-même.

    — J’arrive tout de suite, dit Riley, et elle raccrocha.

    Elle vit que Blaine et Gabriela la regardaient avec inquiétude.

    — C’est une nouvelle affaire de meurtre ? demanda Blaine.

    — On dirait bien, dit Riley en remettant ses chaussures. Je vais probablement me rendre immédiatement dans le Connecticut. Je serai peut-être partie pour un moment.

    — Ten cuidado, Señora Riley, dit Gabriela.

    Blaine acquiesça de la tête.

    — Oui, s’il te plaît, fais attention.

    Riley embrassa légèrement Blaine et sortit de la maison. Son sac était déjà fait et prêt

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