SLY STONE
N EFFET SECONDAIRE DE LA COCAÏNE? Sly Stone veut la peau de son bassiste. Pour l’enregistrement du triomphal “There’s a Riot Goin’ On”, il a sous-employé Larry Graham, jouant à l’occasion lui-même de la basse. Marginaliser son employé ne suffit plus. Il soupçonne le queutard de se taper sa sœur, Rosie Stone. Ainsi que Sharon, femme de son frère Freddie. Aucun lien, mais Sly voit le rapport: Graham brigue sa place et veut le zigouiller, lui le leader. Il expédie deux hommes de main pour corriger le bassiste, fin 1972, sur le parking du Cavalier Hotel de Los Angeles. Larry n’a qu’une solution: quitter le groupe. Sly ne l’entend pas ainsi. Pour qui se prend-il, le subalterne, ce n’est pas à lui d’en décider! Stone dépêche son manager pour persuader Graham de rester. Le bassiste ne veut pas mourir: il détale en quatri vitesse. Depuis l’enregistrement de “There’s A Riot Goin’ On”, Sly Stone entretient des rapports pourris à la fois avec la réalité, et avec sa Family. Seule Cynthia Robinson, trompettiste présente depuis le début, continue de l’appeler. Pour réclamer ses impayés. Elle téléphone là où Sly se confine, une somptueuse suite à New York, sur Central Park West, avec sa copine Ria Boldway: “, raconte Ria dans la” Rien de cela n’atterrira sur disque. Ria ne voit aucun probl. Sly a remplacé Larry Graham par un nouveau bassiste, Rustee Allen. Convoqué à Central Park, Rustee débarque dans la suite: “ ‘Qui se permet?!’ ‘Miles, tu me vires ton putain de cul d’ici!’ ‘Heu, tu sais qui tu viens de flanquer à la porte?’ ‘Et qu’est-ce que j’en ai à foutre?’ Ria se demande finalement s’il n’y a pas quelque chose qui cloche. Elle ouvre les yeux. Ria craque. “ ‘Tu te prends pour qui, pour Jésus Christ?’
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