DANS LA COUNTRY, IL Y A WAYLON JENNINGS, ET LES AUTRES. Il n’est pas passé par la case Sun comme Johnny Cash, n’a pas écrit autant de grandes chansons que Merle Haggard, Willie Nelson ou Kris Kristofferson. Mais Waylon était Waylon. Une gueule, une voix — si George Jones est le singers’ singer de la country traditionnelle, Jennings est le plus grand chanteur de la country moderne —, un magnétisme, une aura. On l’a surnommé le Outlaw, ce qui veut dire horsla-loi. Rebelle serait plus juste : il a même joué dans un film intitulé “Nashville Rebel”. Waylon s’est battu comme un lion contre les pontes de Nashville qui ont tenté de le domestiquer. Il a gagné, acquis sa liberté, et la country n’a plus jamais été la même ensuite. Il a été l’ami et le bassiste de Buddy Holly, le colocataire de Johnny Cash, le révélateur d’immenses songwriters comme Billy Joe Shaver ou Kris Kristofferson. Aux Etats-Unis, c’est une légende. En France, il est inconnu. C’est dommage : ses albums pourraient plaire à ceux qui sont persuadés de détester la country. Car ce n’est pas de la country conventionnelle. Waylon a transformé le truc, l’a épuré. Il détestait les barrières musicales, cela s’entend sur ses grands albums des années soixante-dix. Il a tout résumé dans sa plus grande composition, “Are You Sure Hank Done It This Way ?”. “Dix ans sur la route pour des concerts d’une nuit avec un groupe de cinq personnes qui ne voyaient que mon dos, raccourcissant ma jeune vie… :
WAYLON JENNINGS
Jul 21, 2022
9 minutes
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