LA NUIT OÙ J’AI TUÉ JIM MORRISON

Par Luigi Milani

Jim Morrison, artiste maudit par antonomase, chanteur et co-fondateur des Doors, a disparu le 3 juillet 1971 à Paris. Du moins, c’est ce que relatent les biographies officielles au sujet de cet artiste, adulé par des millions de fans dans le monde entier.

Mais en est-il vraiment ainsi ? Et si au contraire, comme l’a récemment suggéré le claviériste du groupe Ray Manzarek, le mythique Roi lézard n’était pas mort, cette terrible nuit, il y a plus de 40 ans ?

Luigi Milani, écrivain, habitué aux nombreux mystères qui entourent le monde du rock – il est également l’auteur du roman bestseller Nessun Futuro, consacré à une autre icône de la musique contemporaine, Kurt Cobain –,  explore le mystère de la prétendue disparition du grand artiste. L’auteur offre aux lecteurs un récit troublant et obscur, qui efface toutes les certitudes et ouvre de nouvelles perspectives sur le mystère dont est, aujourd’hui encore, entourée la disparition du mythique Roi lézard. 

• Langue: Français
• Éditeur: Dunwich Edizioni
• Date de sortie: 15 oct. 2014
• ISBN: 9781633395961

Aperçu du livre

LA NUIT OÙ J’AI TUÉ JIM MORRISON

De Luigi Milani

Traduction de Marjorie Ursulet

TABLE DES MATIÈRES

Préface

Première partie

Les portes de la perception

1. Californie, 1971

2. Une annonce importante

3. L’adieu

4. Paris mon amour

5. Le démon dans la bouteille

Deuxième partie

Présences impossibles

1. Paris, le 19 juin 1980

2. Ma première rencontre avec la mort

3. Paris, le 3 juillet 1971

Troisième partie

Au-delà de la mort

1. Venice, mars 2013

2. Venice, juillet 1965

3. Venice, mars 2013

Épilogue

PRÉFACE

Vivi al massimo, muori giovane e lascia di te un bel cadavere.

de Mirko Giacchetti

––––––––

Le voyage vers l’immortalité commence par la mort, et ce premier pas demande un certain sacrifice, au point d’en inciter plusieurs, à retarder le plus longtemps possible, leur départ vers cette destination. Et puis, il y a le Club 27¹.

Un milieu réservé à un certain nombre de stars qui, pour incendier le monde entier, ont totalement brûlé leur âme, et ce, en à peine vingt-sept ans. L’inauguration de ce club eut lieu le 3 juillet 1969, lorsque Brian Jones, fondateur des Rolling Stones, mourut noyé au fond de sa piscine.

Avant d’atteindre la date d’échéance, beaucoup d’entre nous ont suffisamment de temps pour tirer profit des propres erreurs accumulées au fil des jours, et ainsi, accéder à la sagesse », ou du moins à quelque chose de ce genre. Un luxe que beaucoup de rock stars semblent ne pas détenir ou ne pas vouloir, car, "Vis au maximum, meurs jeune, et laisse un beau cadavre derrière toi" n’est pas uniquement une phrase quelconque, une citation tirée d’un film, mais également une véritable règle de vie.

Le Rock est un genre musical dont chaque note constitue un véritable appel à la révolte, un non passionné et impitoyable, jeté au visage de ceux qui se trouvent de l’autre côté de la barricade ; au visage de ceux qui ne comprennent pas et qui réduisent ce style à un bruyant conflit générationnel où, Sexe, Drogue et Rock’n Roll, agitent les hormones et alimentent l’envie de semer la pagaille, jusqu’à ce que l’ordre et la discipline soient à nouveau rétablis.

¹(Le club des 27, appelé aussi Forever 27 Club, 27 Club ou le Club 27, est le nom donné à un regroupement d'artistes influents du rock et du blues d'après l'âge de leur mort, 27 ans. Source Wikipédia).

Êtes-vous vraiment certains que le Rock ne se résume qu’à cela ? Si votre réponse est affirmative, vous êtes de l’autre côté de la barricade. Alors, pourquoi avez-vous acheté ce livre ?

Le 3 juillet 1971, exactement deux ans après la mort de Brian Jones et le départ prématuré de Jimi Hendrix et de Janis Joplin, le poker ouvert du Club 27 se referme avec James Douglas Morrison, front man des Doors.

Si les doutes et l’incrédulité se sont insinués autour de chacune des morts citées précédemment, parmi celles-ci, celle de Jim Morrison reste la plus mystérieuse. Une des nombreuses légendes raconte que Jim aurait pressenti que sa propre fin était proche lorsqu’il apprit la mort de Janis Joplin. Il avait eu avec cette dernière, une étrange relation, où l’alcool, pendant quelque temps, s’était immiscé dans leur âme. À cette sinistre prémonition s’ajoute la figure de Mr. Mojo Risin dans L.A. Woman qui, dans le texte de la chanson, véhicule de fortes connotations sexuelles, mais que Jim indique comme le nom sous lequel il comptait faire son retour. Morrison donna à certains, l’impression de dissimiler sa propre identité sous une anagramme, pour se libérer d’une existence qui commençait à l’opprimer.

À la fin des années soixante, Jim était imbriqué dans une relation destructrice avec Pam, sa mémorable compagne. Une série de pénibles procès le mettait sous pression ; il sentait que sa propre inspiration n’était plus libre de s’exprimer comme par le passé. Pour fuir à l’oppression et se retrouver seul, face à lui-même, le