Colson Whitehead, la nouvelle voix de la littérature afro-américaine
vant lui, seuls trois écrivains américains avaient été deux fois couronnés du Pulitzer : Booth Tarkington, William Faulkner et John Updike. Ils étaient tous blancs. Cette double distinction fait de Colson Whitehead le chef de file d’une littérature américaine qui ne cesse de questionner son identité noire, comme l’ont fait, à d’autres époques et sur d’autres tonalités, James Baldwin, Toni Morrison ou James Wright. Né en 1969 à New York, diplômé de Harvard, il devient journaliste et essuie une vingtaine de refus avant de publier son premier roman, en 1998. En 2016, le labyrinthique raconte les pérégrinations d’une jeune femme échappée d’une plantation sudiste, traquée par un chasseur d’esclaves. Il lui vaut un premier prix Pulitzer. À l’instar de déjà bestseller aux États-Unis. Whitehead y aborde les années 60, celles de la lutte pour les droits civiques, dont l’héritage est sans cesse contesté – en témoigne le meurtre de George Floyd. Injustement accusé de vol,
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