AOÛT 1965. LES BEATLES SORTENT “HELP”, RINGO STARR Y CHANTE “ACT NATURALLY”, signé Johnny Russell et Voni Morrison, popularisé par Buck Owens deux ans plus tôt. Owens était le premier as du “Barkersfield Sound”, réaction californienne nerveuse à la country de plus en plus aseptisée de Nashville. La version de Ringo, comme la plupart des morceaux sur lesquels il chante (“Octopus Garden”), ressemble à une gentille blague. A l’époque, la country était pour les Européens une sorte de musique de cow-boys. Les Anglais, Beatles et autres, ne juraient que par le rock’n’roll fifties, le blues de Chicago, le R&B, puis la soul. Les héros se nommaient Chuck Berry, Bo Diddley, Irma Thomas, Otis Redding, Sam Cooke et, dans le cas des Fab Four, les vrais pionniers, les Everly Brothers, Buddy Holly, Gene Vincent ou Eddie Cochran. Les influences sont toutes américaines, mais de country, il n’est pas question. La facétie de Ringo ne marque donc pas les esprits. Aux Etats-Unis, pays originaire du genre, il s’agit avant tout de copier les Britanniques. Puis la pop ouvragée survient, et enfin, le psychédélisme, inauguré — comme quasiment tout au même moment —, par les Beatles sur “Revolver”, et notamment via “Tomorrow Never Knows”, qui n’en finit plus de fasciner… Alors que les hippies se déplacent à San Francisco, il faut aller toujours plus loin, prendre plus d’acide et se lancer dans des jams interminables et souvent pénibles: tout le monde
LA COUNTRY Chapitre 2 Quand le rock s’en mêle
Oct 20, 2021
8 minutes
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