Neil Young
“Barn”
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et deux ans après “Colorado”, marquant le retour de Crazy Horse, son légendaire backing-band, le Loner persiste, et signe “Barn”, collection de dix chansons, impeccablement troussées et arrangées; ce qui, à soixante-seize ans, n’est pas si mal. Passé l’évocation bucolique du passage des saisons, depuis une maison au bord d’un lac, assortie de celle du de la bien-aimée et des , c’est du monde comme il va bien mal que Neil Young, rescapé d’un AVC et qui ne reconnaît plus rien, nous entretient. Le folk du , traversé d’accordéon, d’harmonica, de pedal-steel et de piano honky-tonk, fait alors place à des guitares lancinantes, déchirées ou gondolantes, telles des signaux de détresse adressés au ciel, puis de franches déflagrations de colère à l’encontre de ceux qui nous ont , nous laissant récolter en retour et qui, sous prétexte de lutter contre une pandémie, en profitent pour . Faut-il acheter ce CD? Oui, car si la parenthèse avec le groupe Promise Of The Real n’était pas indigne, et à nous enjoindre, au risque assumé du ridicule, à