Première vision : de dos, accroupie face à un immense miroir sous la lumière crue du hall qui mène aux ascenseurs des Ombres, le bar restaurant (2) où nous avons rendez-vous dans quelques minutes, elle se maquille. Repoudre son teint de porcelaine, farde le coin de ses yeux d’un trait rouge coquelicot, souligne sa bouche écarlate. Un jeune homme filme l’incongruité de la scène, le bordel des sacs de make-up grands ouverts, les personnes chics qui quittent les lieux en glissant des regards médusés. Bonsoir, Zaho de Sagazan ! Elle se retourne, éclate de rire, présente son pote Guillaume, qui documente sa vie depuis deux ans pour en faire un film, peut-être, un jour.
Ça commence ainsi, ça continue pareil une fois sur le toit du musée du quai Branly, face à la tour Eiffel : une