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Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)
Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)
Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)
Livre électronique287 pages3 heures

Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)

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À propos de ce livre électronique

Sur une portion d’autoroute du Nord-Ouest Pacifique connue pour regorger de tueurs en série, les affaires non résolues s’accumulent et dépassent les frontières des États. Une unité d’élite du FBI est formée avec à sa tête la brillante agent Rylie Wolf. Cette fois, elle doit résoudre une affaire d’autostoppeurs disparus. Est-ce l’œuvre d’un seul tueur ? Pourra-t-elle sauver la victime suivante avant qu’il ne soit trop tard ?

« Molly Black a écrit un thriller explosif qui va vous tenir en haleine jusqu’à la fin… J’ai absolument adoré ce livre et j’ai hâte de lire les suivants ! »
— Un lecteur de La Première Femme : Homicide.

Un thriller psychologique complexe bourré de rebondissements et chargé en suspense. La série de mystères de Rylie Wolf vous fera tomber sous le charme d’une femme brillante et captera votre attention jusque tard dans la nuit. C'est une addition parfaite à la bibliothèque des fans de Robert Dugoni, Rachel Caine, Melinda Leigh ou Mary Burton.

Les tomes #5 et #6 de la série —PRISE et DÉFIÉ sont aussi disponibles.

« J’ai adoré ce livre ! Intrigue au rythme haletant, excellents personnages et aperçus intéressants des enquêtes sur des affaires classées. J’ai hâte de lire le suivant !
— Un lecteur de La Première Femme : Homicide.

« Excellent livre… On a l’impression d’être juste là à chercher le kidnappeur ! Je sais que je lirai d’autres livres de cette série !
— Un lecteur de La Première Femme : Homicide.
LangueFrançais
ÉditeurMolly Black
Date de sortie7 sept. 2023
ISBN9781094358772
Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)

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    Aperçu du livre

    Désiré (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4) - Molly Black

    cover.jpg

    D É S I R É

    (Un thriller Rylie Wolf – Tome 4)

    M o l l y   B l a c k

    Molly Black

    Molly Black est l’auteure de la série de thrillers à suspense MAYA GRAY FBI, comprenant pour l’instant neuf livres ; la série de thrillers RYLIE WOLF FBI, comprenant six livres ; la série TAYLOR SAGE FBI, comprenant huit tomes ; la série KATIE WINTER FBI, comprenant onze livres pour l’instant ; RUBY HUNTER FBI, comprenant cinq tomes pour l’instant ; la série CAITLIN DARE FBI, cinq livres pour l’instant ; et la série mystère REESE LINK, comprenant cinq livres (et plus).

    Lectrice passionnée et fan inconditionnelle des romans à suspense et des thrillers, Molly adorerait recevoir de vos nouvelles, alors n’hésitez pas à visiter www.mollyblackauthor.com pour en savoir plus.

    Copyright © 2022 par Molly Black. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi états-unienne sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres gens. Si vous voulez partager ce livre avec une autre personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, alors, veuillez le renvoyer et acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le difficile travail de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Scott Book, utilisée en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

    LIVRES PAR MOLLY BLACK

    UN THRILLER À SUSPENSE DE CAITLIN DARE

    VIENS ME CHERCHER (Livre #1)

    VIENS ME TROUVER (Livre #2)

    ROMAN À SUSPENSE AVEC REESE LINK

    AU-DELÀ DE TOUTE RAISON (Livre #1)

    UNE ENQUÊTE DE RUBY HUNTER

    SI JE T’ÉCHAPPE (Livre #1)

    SI JE PARLE (Livre #2)

    SI JE TE SURVIS (Livre #3)

    UN THRILLER À SUSPENSE KATIE WINTER DU FBI

    SAUVEZ-MOI (Livre #1)

    TROUVEZ-MOI (Livre #2)

    CACHEZ-MOI (Livre #3)

    CROYEZ-MOI (Livre #4)

    AIDEZ-MOI (Livre #5)

    UN THRILLER TAYLOR SAGE

    NE REGARDE PAS (Livre #1)

    NE RESPIRE PAS (Livre #2)

    NE COURS PAS (Livre #3)

    NE RÉAGIS PAS (Livre #4)

    NE TE SOUVIENS PAS (Livre #5)

    NE DIS RIEN (Livre #6)

    NE TE CACHE PAS (Livre #7)

    NE CILLE PAS (Livre #8)

    UN THRILLER RYLIE WOLF

    TROUVÉ (Livre #1)

    PRIS (Livre #2)

    ÉPIÉ (Livre #3)

    DÉSIRÉ (Livre #4)

    UNE ENQUÊTE DE MAYA GRAY

    LA 1RE FEMME : HOMICIDE (Livre #1)

    LA 2E FEMME : INCARCÉRÉ (Livre #2)

    LA 3E FEMME : TRAQUÉE (Livre #3)

    LA 4E FEMME : FAUX-SEMBLANTS (Livre #4)

    LA 5E FEMME : PIÉGÉÉ (Livre #5)

    LA 6E FEMME : LIENS MORTELS (Livre #6)

    LA 7E FEMME : CONVOITÉE (Livre #7)

    SOMMAIRE

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    ÉPILOGUE

    PROLOGUE

    Lottie Jones passait une nuit vraiment difficile.

    Quand elle avait surpris son petit ami, George – devenu depuis son ex – dans leur lit avec une autre garce ramassée dans son troquet préféré, le Rusty Nail, elle avait fait ses valises, avec la ferme intention de ne jamais revenir.

    Ce sale bâtard. C’était la deuxième fois en autant de mois qu’il la trompait, et elle était déterminée à s’assurer qu’il n’y en aurait pas de troisième. Jamais deux…

    À présent, elle marchait sur l’accotement de l’autoroute 86 avec toutes ses affaires dans un sac à dos. Du moins, elle pensait les avoir toutes réunies, mais dans l’urgence et en ayant dû tâtonner dans la chambre à coucher sans lumière, rien n’était moins sûr. Malgré l’incongruité de sa situation, elle était certaine d’avoir pris la meilleure décision possible.

    George l’empêchait d’avancer dans la vie. Elle lui avait demandé de l’emmener vers l’est. Elle l’avait supplié, surtout lorsqu’elle avait entendu parler des opportunités dans l’Indiana pour les serveuses expérimentées. C’est ce que son amie Millie lui avait dit lorsqu’elle l’avait appelée d’Indianapolis. Ils embauchaient partout, semblait-il – une pénurie de main-d’œuvre. Elle pouvait gagner beaucoup d’argent et trouver un meilleur logement que cette vieille caravane délabrée.

    Mais se lancer sans voiture ? Sans argent ? Sans endroit où loger ? Tout valait mieux que d’être avec ce menteur. Elle serait capable de dormir dans un arbre rien que pour s’éloigner de lui.

    Alors qu’elle marchait, l’écran de son téléphone s’illumina à l’arrivée d’un message. Elle fut surprise, n’imaginant pas avoir du réseau ici, au milieu de nulle part. Bébé, rentre à la maison.

    — Compte là-dessus, grogna-t-elle.

    Il était plus de deux heures du matin, et elle était épuisée après une longue journée de travail au Waffle House. Mais elle était prête à marcher sur des charbons ardents pour s’éloigner de cet abruti. Rien ne pouvait plus la faire reculer.

    Bébé, je suis désolé. Ça ne se reproduira plus.

    C’était ce qu’il avait dit la dernière fois. Elle déverrouilla son téléphone, supprima les messages, le bloqua et effaça son numéro et sa photo, se sentant puissante pour la première fois. Malheureusement, elle connaissait son numéro par cœur ; elle le prit comme une punition méritée pour avoir perdu cinq ans de sa vie avec lui.

    Ça ne me sert à rien de le retenir. Je ne l’appellerai plus jamais et ne lui enverrai plus de message, pensa-t-elle en éteignant son téléphone presque à bout de batterie.

    Elle devait l’économiser pour les choses importantes. Au cas où.

    Les phares brillaient derrière elle, dessinant une ombre longue et fine de sa silhouette sur le gravier de l’accotement. Il n’y avait pas grand monde à cette heure de la nuit, et encore moins de conducteurs prêts à prendre un auto-stoppeur. Il n’y avait pas âme qui vive, cette route, surnommée l’autoroute de l’enfer, était tellement déserte et incroyablement grande, ponctuée seulement de rares villes délabrées. Les gens qui vivaient dans cette région du monde, au mieux, voulaient qu’on les laisse tranquilles, et au pire, nourrissaient un profond ressentiment à l’égard des autres. Avec le temps, ce ressentiment se transformait en rage et parfois en violence. Lottie ne se souciait guère des rumeurs de meurtres et d’enlèvements le long de cette route – pour elle, l’autoroute de l’enfer menait directement à la porte de George. N’importe quoi valait mieux que cela.

    Elle tourna sur elle-même, plissant les yeux dans les phares brillants et carrés qui s’approchaient, et trottina à reculons dans ses bottes de cow-boy et sa jupe courte, en tendant le pouce.

    Le véhicule, un SUV familial, passa en trombe sans s’arrêter.

    — Allez vous faire voir, vous ne pouvez pas aider une fille dans le besoin, hein ? grogna-t-elle en tendant le poing vers les feux arrière qui s’éloignaient d’elle en trombe.

    Des plaques californiennes, bien entendu. Des tocards.

    Quelques pas plus tard, un panneau apparut sur le bord de la route. AIRE DE REPOS DE BEARMOUTH 8 KILOMÈTRES.

    Elle gémit. Elle marchait déjà depuis ce qui lui semblait être une éternité. Huit kilomètres ? Allait-elle y parvenir ?

    Et qu’y aurait-il à l’arrivée ? Bearmouth n’était pas vraiment un centre industriel florissant. Elle n’y trouverait probablement rien d’autre qu’un café minable et un banc dur où passer la nuit. Hourra ! Ses os de quadragénaire l’élancèrent à cette idée.

    Pour la première fois, elle ressentit une pointe de regret.

    J’aurais peut-être dû lui donner une autre chance.

    Non. Non, c’était la bonne chose à faire. Elle devait rester sur ses positions. Quelqu’un finirait par se présenter. Elle avait quelques dollars dans son sac, provenant des pourboires de la soirée. Peut-être que quelqu’un la conduirait jusqu’au prochain motel. Ou même la laisserait dormir sur le siège passager. Elle devait continuer à avancer, s’éloigner le plus possible de George, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus faire demi-tour.

    Ce fut au moment où elle se résolut à le faire que les phares d’une autre voiture apparurent derrière elle.

    Elle se tourna et, comme auparavant, tendit le bras, le pouce levé pour ne pas le manquer.

    C’était une petite voiture, une voiture de sport, les phares au ras du sol. Au début, elle pensa qu’il allait passer à toute vitesse devant elle. Mais il ralentit soudain, puis les feux de freinage s’allumèrent et il s’arrêta devant elle sur le bas-côté.

    Elle leva le poing en signe de joie et courut pour rattraper la voiture. Elle n’était pas du genre à connaître les modèles et les marques, mais c’était une vieille voiture bleue. Jolie. Elle imaginait que la personne qui la conduisait devait les collectionner. La vitre du côté passager était à moitié baissée, et elle se pencha pour regarder à l’intérieur.

    — Salut, ma belle. Tu vas quelque part ? dit une voix graveleuse.

    L’habitacle était sombre, mais il n’en fallait pas plus pour se rendre compte que cet homme était un vrai salaud. Son visage était plongé dans l’ombre, si bien qu’elle ne voyait que deux mains épaisses agrippées au volant. Elle ne distinguait pas ses yeux, mais elle savait qu’ils la lorgnaient.

    — Euh… balbutia-t-elle.

    C’était mieux que rien. Elle pourrait au moins se faire conduire jusqu’au prochain arrêt.

    — Oui, je cherchais à me faire conduire jusqu’à la prochaine sortie.

    — C’est tout ?

    Elle posa une main sur la poignée métallique de la porte.

    — Eh bien… nous verrons. Jusqu’où allez-vous ?

    Il émit un petit rire.

    — Je vais jusqu’au bout. Je pense que tu devrais venir aussi, ça te plaira.

    Son estomac se noua. Déjà des blagues grivoises. Elle se redressa et regarda la route, juste au moment où une autre voiture passait. Au cours de ses années de travail au restaurant, elle avait appris à reconnaître un sale type. Et celui-ci en était un de premier ordre. Toutes sortes de signaux d’alarme s’allumèrent dans son esprit.

    Il tendit la main pour lui ouvrir la portière.

    — Entre, chérie. Tiens-moi compagnie. Il commence à faire froid dehors. Tu as besoin de quelqu’un pour te réchauffer ?

    Elle recula d’un pas.

    — Tout bien réfléchi, je crois que je vais continuer à marcher.

    — Je t’ai fait fuir, hein ? rit-il.

    Il trouvait ça drôle ? Salaud. Comme George, toujours à rire de mauvaises blagues.

    — Oui, c’est vrai, admit-elle avec un geste de la main. Merci, mais non merci.

    Il haussa simplement les épaules, se redressa derrière le volant, passa la vitesse supérieure et démarra.

    Elle resta là, à regarder ses feux arrière disparaître dans un virage, et soupira. S’il avait vraiment été l’un de ces kidnappeurs ou meurtriers, il n’aurait probablement pas abandonné si facilement.

    Et maintenant, elle était là, sans aucune chance.

    Lottie se retourna et chercha le long de la route, souhaitant désespérément qu’une autre voiture passe. Ses santiags étaient bien rodées – elle les portait depuis le lycée – mais cela n’arrangeait rien. Ses pieds lui faisaient plus mal que jamais.

    Et pire encore, elle avait envie de faire pipi.

    Elle n’avait pas pensé à ce problème jusqu’à présent. Scrutant les alentours, elle soupira. Elle ne pouvait pas faire ça là, comme ça. Avec sa chance, c’est à ce moment-là qu’un grand nombre de voitures arriveraient sur l’autoroute et la surprendraient en flagrant délit.

    Lottie se rendit donc au bord de la route et jeta un coup d’œil dans l’obscurité, par-dessus une clôture basse. Le terrain semblait assez plat. Un champ. Avec un peu de chance, il n’y aurait pas d’ours, de bisons ou de loups pour l’ennuyer. Elle n’avait qu’à s’éloigner de quelques mètres, s’accroupir dans l’herbe et en finir. Une minute, tout au plus.

    Prenant une profonde inspiration, elle enjamba la clôture. Elle trébucha et glissa le long d’un talus abrupt tout en se frayant un chemin dans l’obscurité de l’autre côté. Le clair de lune éclairait les hautes herbes qui giflaient ses genoux nus.

    Au bout de quelques mètres, elle s’arrêta, baissa sa culotte, s’accroupit et se soulagea.

    Quand elle eut fini, elle remonta sa culotte et retourna vers la route, remarquant un chemin plus plat. Elle l’emprunta.

    Mais alors qu’elle s’approchait de la route, elle vit quelque chose briller au clair de lune. On aurait dit la crinière brillante d’un cheval blanc, couché sur le flanc et immobile.

    Mais à mesure qu’elle s’en approchait, elle vit d’autres traits. Des traits humains. Une jambe nue. Un bras. Un visage.

    C’était une fille, couchée sur le dos, ses cheveux blonds étalés autour d’elle, ses jambes et ses bras dans des positions anormales. Elle avait été jetée là, et elle était sans doute morte.

    Lottie poussa un petit cri et courut vers la route, les jambes en coton.

    Puis Lottie fit la seule chose qui lui vint à l’esprit.

    Elle alluma son téléphone et rappela ce salaud de George.

    CHAPITRE UN

    L’agent du FBI Rylie Wolf était assise dans son bureau au siège de Rapid City, fixant les dossiers et repensant à la conversation qu’elle venait d’avoir avec son partenaire, Michael Brisbane.

    — Bon, qu’est-ce qui t’arrive ? Je parle de dîner et tu ne sautes pas sur ma proposition comme un chien sur un os ? Tu te sens bien ?

    Il acquiesça.

    — Ouais, mais Wolf…

    À l’expression de son visage, elle comprit que c’était grave.

    — Qu’est-ce qu’il y a ?

    — Eh bien… écoute, voilà, expliqua-t-il en prenant une grande inspiration. Ce que je t’ai balancé l’autre jour à propos de ta sœur, c’était cruel et je l’ai dit dans le feu de l’action. Je ne le pensais pas. Et bien sûr, si je le peux, je t’aiderai à découvrir ce qui lui est arrivé.

    Elle sourit.

    — Ah, eh bien, merci, j’apprécie ton offre. Mais ne t’inquiète pas, je pense que tu as sans doute raison, trop d’années ont passé et il sera impossible de découvrir quoi que ce soit de nouveau. Alors peut-être que…

    — C’est bien ça le problème, l’interrompit-il en déglutissant difficilement.

    Elle réfléchit un instant.

    — De quoi tu parles ?

    — Je suis allé au bureau aujourd’hui, et j’ai voulu jeter un coup d’œil au dossier pendant ma pause repas. Et tu sais que nos nouveaux bureaux ont une pièce entière remplie d’affaires non résolues dans la région, que tous les autres bureaux nous ont envoyées, et elles traînent là, dans des cartons. Il y en a un gros paquet, ça prendrait une éternité de s’en occuper, parce qu’elles datent d’il y a si longtemps et qu’elles ne sont pas classées. On dirait que les bureaux délocalisés les ont simplement rassemblées et nous les ont envoyées pour se débarrasser du problème. Bref, il y avait tout un tas d’archives mal rangées, mises dans le mauvais carton, et cet après-midi, j’ai trouvé quelque chose…

    Il bafouillait, il tournait autour du pot, et elle se demandait où il voulait en venir.

    — Tu veux dire que tu as trouvé quelque chose en rapport avec mon affaire ?

    Il acquiesça et fouilla dans sa poche pour en sortir une fine chaîne dorée. Un petit pendentif en forme de M en écriture fantaisiste y était accroché.

    Une impression de déjà-vu l’envahit. Elle n’avait pas pensé à ce collier depuis des décennies. Mais à la seconde où elle le vit, elle sut exactement où elle l’avait vu pour la dernière fois.

    Au cou de Maren, la veille de sa disparition.

    — Où l’as-tu trouvé ? murmura-t-elle, incapable de le quitter des yeux.

    Il attrapa une chaise de la table à manger et la lui avança.

    — Je pense qu’on devrait s’asseoir pour en discuter.

    Elle acquiesça, avança d’un pas incertain jusqu’à la table de la cuisine et s’assit, elle se sentait en apesanteur, étrangère à son corps. Elle avait la sensation d’observer ce qui arrivait à quelqu’un d’autre.

    — Je l’ai trouvé dans une enveloppe. Il n’y avait pas grand-chose. Juste un bout de papier qui disait qu’il avait été trouvé dans le puits d’Elephant Hole. C’est tout.

    Elephant Hole. Ce n’était pas loin de Story Creek, le camping où elles avaient séjourné lorsque deux étrangers avaient fait irruption, tuant tout le monde dans leur camping et emportant sa sœur aînée, qui n’avait que douze ans à l’époque.

    — Il doit y avoir autre chose. Qui l’a trouvé ? C’était près de quelque chose ? Qu’est-ce que…

    Il leva les mains.

    — Je ne sais pas. Je te dis seulement ce que j’ai trouvé.

    — Eh bien, j’ai besoin de le voir. Montre-moi le carton où tu l’as trouvé.

    Elle se leva. Il y avait peut-être d’autres preuves. Quelque chose que Michael n’avait pas vu.

    — J’avais peur que tu dises cela, avoua-t-il en se levant et en la suivant à la porte.

    À présent, alors qu’elle regardait fixement le carton, ce sentiment familier d’échec l’envahissait. Elle avait passé six heures à examiner les moindres pièces à conviction contenues dans le carton. Michael avait raison. Ce n’était qu’un tas de dossiers, terriblement mal étiquetés et sans ordre particulier. Il l’avait aidée, mais même lui avait dû partir. Il était plus d’une heure du matin. Il l’avait exhortée à abandonner, mais elle n’avait pu s’y résoudre.

    Après tout ce temps, elle avait quelque chose de nouveau.

    Elle mit le carton de côté, alluma son ordinateur et rechercha Elephant Hole sur Google. Comme elle le pensait, ce n’était pas très loin de l’endroit où Maren avait disparu. À un kilomètre et demi vers l’est, la direction vers laquelle elle avait été emmenée.

    Mais pour aller où ?

    Ce n’était qu’un semblant de début de piste. Pas grand-chose, mais c’était mieux que tout ce qu’elle avait obtenu au cours des dernières décennies.

    Même si elle venait juste de revenir en ville après sa dernière enquête importante, elle ne pouvait pas rester ici et espérer l’oublier. Pas en sachant qu’il y avait une nouvelle piste dans l’affaire de sa sœur, disparue depuis près de trente ans.

    Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, son téléphone sonna. Elle regarda l’écran. Cooper Rich, son ami du bureau de Seattle. Il l’avait appelée toute la soirée, mais elle n’avait jusque-là jamais répondu. Ayant besoin d’une voix amicale après avoir épluché des dossiers aussi morbides, elle décrocha.

    — Salut, Coop.

    — Salut, toi. Tu m’évites ?

    Elle sourit. Coop et elle avaient toujours flirté, mais cela n’avait jamais dépassé le stade d’une vague tension romantique. Mauvais timing. Elle y était abonnée.

    — Non. Je suis juste occupée.

    — Comment tu te sens ? Tu as été plutôt mal en point pendant un moment.

    — Oh, ça va beaucoup mieux. Quasiment guérie. Et toi ? Tu disais dans ton dernier message que tu avais quelque chose à me dire ?

    — Ah, tu as reçu mes messages ? Et tu n’étais pas du tout curieuse de savoir ce qu’il en retournait ? Tu as quitté Seattle pour de bon, n’est-ce pas ?

    Elle laissa échapper un petit rire.

    — Non, c’est juste que je me fiche complètement que Bill Matthews reçoive une autre récompense de son père.

    Bill Matthews était

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