Il faut imaginer une intrigue de la série Fargo transposée des neiges du Minnesota dans la moiteur du sud des États-Unis. Stella fait commerce de ses charmes, mais elle commence un jour à attirer les hommes pour une raison très différente, rien moins que le pouvoir de guérir leurs infirmités – l’aveugle retrouve la vue et celui qui souffrait d’emphysème pulmonaire recommence à souffler dans son saxophone. Cette sainte sent le soufre et ne passe pas inaperçue. La file des éclopés s’allonge devant son camping-car, un journaliste voit en elle sa dernière chance de gagner un prix Pulitzer, le Vatican s’en mêle, des jumeaux tueurs la traquent à travers le pays, un prêtre place son expérience d’ancien militaire au service de la fugitive. Stella et l’Amérique est un passionnant polar frotté de second degré en même temps qu’une méditation sur quelques questions de première importance existentielle. Ou si l’on préfère la définition donnée par Joseph Incardona lui-même : « Un roman américain écrit par un Suisse. »
Nous en étions restés à et aux , nous nous attendions à ce que vous poursuiviez dans la même veine. surprend certes en bien, mais surprend quand