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Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1)
Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1)
Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1)
Livre électronique256 pages3 heures

Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1)

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À propos de ce livre électronique

Megan York, officier de police et mère célibataire, fait de son mieux pour élever sa fille dans une petite ville du Midwest avec l’espoir que son passé ne revienne pas la hanter, et que son ex-mari ne soit pas libéré de prison. Mais lorsque plusieurs femmes sont retrouvées mortes à bord de voiliers, victimes d’un tueur en série, Megan doit se fondre dans la psyché de l’assassin et s’attaquer à l’enquête la plus difficile de sa carrière — alors même que son ex est remis en liberté conditionnelle. Megan pourra-t-elle stopper le meurtrier et sauver sa famille ?

"L'intrigue comporte de nombreux rebondissements, mais c'est la fin que je n'ai pas du tout vue venir, ce livre est l'un des plus fascinants que j'aie lus depuis des années.
— Un lecteur de PAS COMME NOUS

TU LE REGRETTERAS est le premier tome de la nouvelle saga tant attendue, écrite par l’autrice de best-seller Ava Strong, dont le grand succès PAS COMME NOUS, a reçu plus de 1000 avis positifs.

Le premier tome de la série Megan York, un thriller policier captivant, est bourré de rebondissements et saturé d’un suspense à couper le souffle. Il met en scène une nouvelle protagoniste et vous gardera en haleine jusqu’à la dernière page. Les fans de Rachel Caine, Teresa Driscoll et Robert Dugoni tomberont à coup sûr sous son charme.

D’autres livres de la série sont aussi disponibles !

"Un roman à suspense glaçant et limite effrayant en pleine nuit !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Très prenant, j'ai tourné les pages les unes après les autres... Nombreux rebondissements, une fin pour le moins inattendue. Vivement la suite !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Un tsunami de rebondissements... Impossible de le poser avant de l'avoir terminé !"
-Un lecteur de PAS COMME NOUS

"Excellent moment de lecture avec des personnages très réalistes, forte implication émotionnelle... Impossible à lâcher !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"Excellente lecture, beaucoup de rebondissements, une fin surprenante qui donne envie de connaître le prochain ouvrage de la série ! Bravo !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"Cela en valait la peine. J'ai hâte de connaître le contenu du prochain tome !"
-Un lecteur de CODE MORTEL

"L’histoire m’a rapidement tenu en haleine ! Je recommande vivement !"
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"J'ai vraiment apprécié le concentré d’action, le rythme rapide, l'intrigue et les protagonistes.... Impossible de lâcher ce livre, le dénouement est une surprise totale."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"Les personnages sont extrêmement bien documentés... Les rebondissements de l'intrigue m'ont tenu en haleine. Une histoire extrêmement bien écrite."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"L'un des meilleurs livres jamais lus... Une fin parfaite et surprenante. Ava Strong est une écrivaine extraordinaire."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"J'ai CRU à plusieurs reprises savoir qui était le tueur, mais à chaque fois, on m'a prouvé le contraire. Une surprise totale. Je suis ravie que ce livre soit le premier d'une série. Ma seule critique : le prochain opus n'est pas encore sorti. Il me le faut !"
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME

"Une histoire incroyable, intense, envoûtante et agréable captivante jusqu'au bout."
-Un lecteur de SON AUTRE FEMME
LangueFrançais
ÉditeurAva Strong
Date de sortie7 sept. 2023
ISBN9781094366128
Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1)

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    Tu le Regretteras (Un thriller à suspense de Megan York – Livre 1) - Ava Strong

    cover.jpg

    tu le regretteras

    (a megan york suspense thriller—book 1)

    a v a   s t r o n g

    Ava Strong

    Ava Strong est l’autrice de la série de thrillers REMI LAURENT, comprenant six livres (à ce jour) ; de la série ILSE BECK, comprenant sept livres (à ce jour) ; de la série de thrillers psychologiques STELLA FALL, comprenant six livres (à ce jour) ; de la série de thrillers policiers DAKOTA STEELE FBI, comprenant six livres (à ce jour) ; de la série de thrillers policiers LILY DAWN, comprenant cinq livres (à ce jour) ; et de la série de thrillers policiers MEGAN YORK FBI, comprenant cinq livres (à ce jour).

    Ava est une lectrice avide, depuis toujours fascinée par le genre du thriller et du roman policier. Elle aime avoir de vos nouvelles, alors n’hésitez pas à vous rendre sur www.avastrongauthor.com pour rester en contact et découvrir son univers.

    Copyright © 2023 par Ava Strong. Tous droits réservés. À l’exclusion de ce qui est autorisé par l’U.S. Copyright Act de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous toute forme que ce soit ou par aucun moyen, ni conservée dans une base de données ou un système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre numérique est prévu uniquement pour votre plaisir personnel. Ce livre numérique ne peut pas être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec quelqu’un d’autre, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou qu’il n’a pas été acheté uniquement pour votre propre usage, alors veuillez le rendre et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organismes, lieux, événements et incidents sont tous le produit de l’imagination de l’auteur et sont utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Jens Ottoson, utilisée sous licence à partir de Shutterstock.com.

    LIVRES PAR AVA STRONG

    UN THRILLER A SUSPENSE DE MEGAN YORK

    TU LE REGRETTERAS (Livre #1)

    UN THRILLER DU FBI DE LILY DAWN

    ENCORE EN VIE (Livre #1)

    ENCORE DE L’ESPOIR (Livre #2)

    UN THRILLER À SUSPENSE DE L’AGENT DU FBI DAKOTA STEELE

    SANS MERCI (Livre #1)

    SANS REMORDS (Livre #2)

    SANS PASSÉ (Livre #3)

    UN THRILLER PSYCHOLOGIQUE STELLA FALL

    SON AUTRE FEMME (Livre #1)

    SON AUTRE MENSONGE (Livre #2)

    SON AUTRE SECRET (Livre #3)

    UN THRILLER DU FBI ILSE BECK

    PAS COMME NOUS (Livre #1)

    PAS COMME IL SEMBLAIT (Livre #2)

    PAS COMME HIER (Livre #3)

    PAS COMME ÇA (Livre #4)

    PAS COMME ELLE PENSAIT (Livre #5)

    PAS COMME AVANT (Livre #6)

    UN THRILLER FBI REMI LAURENT

    CODE MORTEL (Livre #1)

    CODE MEURTRIER (Livre #2)

    CODE MALSAIN (Livre #3)

    LE CODE VENGEUR (Livre #4)

    LE CODE TROMPEUR (Livre #5)

    LE CODE SÉDUCTEUR (Livre #6)

    TABLE DES MATIÈRES

    PROLOGUE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    ÉPILOGUE

    PROLOGUE

    Tout le monde ne pouvait pas sourire avec une tache de café en plein milieu de leur polo blanc. Mais c’était ce qui avait rendu Ben d’autant plus désarmant aux yeux d’Elizabeth.

    Elle avait perçu quelque chose de troublant, chez lui, sans parvenir à mettre le doigt dessus.

    Elle savait que dans d’autres circonstances, elle aurait été mortifiée. Elle se serait probablement mise à faire de l’hyperventilation, si elle avait ruiné le vêtement hors de prix d’un inconnu, en public. Elle attendait que la panique la gagne à tout moment. Mais alors qu’elle tamponnait la tache au milieu du café, quelque chose dans son sourire, dans sa voix rassurante, lui avait presque procuré une forme d’apaisement.

    Et Elizabeth n’avait jamais eu autant le sentiment ques on anxiété était sous contrôle.

    Pendant toute sa vie, elle avait cherché à garder la main dessus, à sa manière. Elle était certaine qu’en adoptant le bon état d’esprit, en planifiant chaque chose avec lenteur et minutie, elle pourrait maintenir ses peurs à un niveau plus naturel, plus sain.

    Sans succès, bien entendu.

    Alors, le plus souvent, elle laissait ses névroses l’emporter, et se contentait de la certitude, bien plus raisonnable, qu’elle était en train de gâcher sa vie en se confinant dans sa zone de confort ; la plupart du temps, chez elle et à l’intérieur. C’était une autre peur en soi, à vrai dire, et ce qu’elle détestait le plus chez elle.

    Puis elle avait rencontré Ben.

    Elle n’avait rien attendu de ces vacances de printemps, même si le chalet de ses parents était une destination de rêve. Après avoir défait ses valises pour deux semaines, elle avait prévu de rester paisiblement à l’intérieur jusqu’à leur retour. Ce type de vacances lui convenait très bien, en réalité. Elle avait l’habitude, après tout.

    Elle avait rencontré Ben en allant prendre un café en ville, le premier jour. Elle lui était tombée dessus — assez littéralement — et s’était abondamment excusée en essayant d’essuyer les taches de latte sur son polo blanc. C’est alors qu’il l’avait subjuguée.

    Alors qu’il la rassurait, lui répétait que ce n’était pas un problème, il lui avait demandé son nom. Puis il avait enchaîné sur le classique « Je ne vous ai jamais vue dans le coin », menant fatalement à « Oh, je suis seulement ici pour les vacances ». Et de fil en aiguille, il avait pris son numéro de téléphone.

    Elle avait hésité à le lui donner, dans un premier temps. Une petite voix en elle lui répétait toujours de ne pas faire ce genre de choses. Et elle en avait assez de l’écouter.

    Alors elle avait cédé, et ils avaient convenu de plusieurs rencontres, et bien entendu, aucune de ses inquiétudes ne s’était matérialisée. Leur premier rendez-vous s’était mieux passé qu’elle ne l’avait espéré, d’ailleurs.

    Puis il lui avait proposé de l’emmener faire un tour sur son voilier.

    Dans d’autres circonstances, elle aurait été incapable de monter à bord d’un bateau, même avec ses amis proches et sa famille — à l’occasion d’un rencard, avec un homme qu’elle venait tout juste de rencontrer, vraiment, c’était impensable. Alors même qu’elle se forçait à céder, sa petite voix lui avait presque hurlé de trouver une excuse, de proposer une alternative.

    Elle était si fière d’elle lorsqu’elle avait trouvé la force d’accepter. De faire un tour en voilier !

    Faire du bateau ! Sur son voilier ! avait-elle pensé, incrédule, alors qu’elle essayait de se tenir droite contre le balcon à la proue pour attacher le nœud qu’elle s’était efforcée de nouer depuis une bonne minute. Elle commençait à se demander ce qu’elle faisait là.

    Mais Ben s’était ensuite penché dans son dos, à ses côtés, et ses mains avaient effleuré ses flancs, et elle avait surpris son sourire en coin, si détendu — alors elle s’était précisément souvenue de ce qu’elle faisait là.

    — Voilà, comme ça. Tu vois ? dit-il en formant une boucle, avec adresse, autour du taquet.

    Puis il avait terminé son nœud en serrant un grand coup. Ça avait l’air si simple, pour lui, et il avait bien failli lui décocher un clin d’œil après avoir examiné son ouvrage.

    Elizabeth n’avait pas vraiment prêté attention à sa démonstration, mais elle hocha la tête malgré tout. Quelque chose dans son attitude lui donnait envie de le suivre, d’accepter tout ce qu’il lui dirait.

    — Tu vois ? Tu commences déjà à prendre la main. Mes élèves sont incapables de faire leurs propres nœuds avant leur troisième cours. Ne t’inquiète pas pour ça.

    Il retourna vers la bôme sur laquelle il s’affairait. Puis il ajouta, en désignant le gouvernail :

    — On devrait pouvoir maintenir notre vitesse de croisière. Je crois qu’il est temps de sortir le Riesling. Tu veux bien tenir la barre un moment ?

    — Bien sûr, répondit-elle en prenant sa place alors qu’il descendait sous le pont.

    Elle savait que, pour n’importe qui d’autre, cette scène aurait été tout à fait banale. Mais à ses yeux, c’était le genre d’aventures qu’elle avait toujours eu peur de laisser filer entre ses doigts.

    Peut-être que, pendant tout ce temps, c’était quelqu’un comme Ben qu’il lui fallait. Quelqu’un qui semblait toujours savoir faire ce qu’il faisait, avec un sourire détendu, rassurant aux lèvres.

    Elle l’entendit fouiller un instant, puis il y eut un silence, et enfin les pas de Ben qui remontait sur le pont.

    Elle dut prendre une décision ferme et consciente pour cesser de s’imaginer un avenir avec cet homme qu’elle n’avait vu que trois fois, mais à vrai dire, elle avait déjà envie de renouveler l’expérience, de vivre cette vie, où elle pouvait faire des choses et s’amuser. Surtout avec quelqu’un d’aussi mignon.

    Ben émergea de la cale en agitant une bouteille de vin et deux verres, d’un geste séduisant. Toujours avec ce même sourire, qu’Elizabeth lui rendit.

    — Ah, eh bien, voilà, fit-elle. J’aurai droit à ma part, j’espère ?

    — Tu en auras autant que tu veux. Laisse-moi juste reprendre la barre… dit-il en prenant place sur la poupe étroite.

    — Oh, bien sûr, répondit Elizabeth.

    Elle l’entendit ajuster sa prise sur quelque chose, dans son dos, sans voir ce qu’il était en train de faire.

    — Je vais juste… commença-t-elle.

    Elle s’effondra au sol avant d’avoir compris ce qui venait de se passer.

    Elle entendit l’écho du choc sourd de la bouteille de vin contre son crâne — puis elle sentit, enfin, les élancements de douleur.

    Elle essaya de voir ce qu’il était en train de se passer, mais déjà sa vision devenait floue, et elle peinait à ne pas perdre connaissance. Lorsqu’elle parvint à se concentrer un dernier instant, elle vit le visage de Ben — soudain changé, dénué de ce sourire. Il était parfaitement stoïque, sans la moindre émotion, comme s’il avait toujours été ainsi.

    À travers sa torpeur, son anxiété essaya de se frayer un chemin. Trop tard.

    Avant de sombrer pour de bon, elle devina qu’on la traînait, en bas des escaliers, dans les ténèbres, et la sensation indéniable que quelqu’un nouait une corde épaisse autour de ses jambes.

    Quelqu’un qui, d’un geste expert, formait une boucle et la serrait fort. Comme un nœud, autour d’un taquet.

    CHAPITRE UN

    — Le voilà, Niall. Coince-le sur sa droite, le long de ces ruelles. On ne veut pas que ça se finisse en poursuite à pied. À vous, fit Megan dans sa radio.

    L’appareil grésilla lorsqu’elle relâcha le bouton. Son adjoint, Niall, ne répondit pas, mais elle le vit adapter légèrement sa trajectoire comme s’il obéissait à son ordre.

    Megan plissa les yeux pour détailler la silhouette à travers le pare-brise de sa voiture de patrouille, puis se redressa, corrigeant sa posture et rajustant son gilet pare-balles. Elle était assise depuis un long moment, attendant son suspect. Elle ne voulait pas être prise de court, s’il décidait de filer.

    — Tu es sûre que c’est lui ? À vous, répondit enfin la voix de Niall à travers la radio.

    Un hoodie noir trop grand. Un pantalon bas sur les hanches. Sa capuche sur la tête, portée bas sur son visage.

    — Il correspond à la description du type qu’on a vu sur les caméras du magasin, oui. Tu crois qu’il nous réserve des surprises, sous toutes ces couches de vêtements ? À vous, dit-elle.

    Seul le silence lui répondit sur les ondes. Elle savait que Niall était en trail d’examiner le suspect, comme pour le fouiller visuellement, du mieux qu’elle pouvait, cherchant les signes qu’elle lui avait appris à guetter ; ceux qui trahiraient la présence d’une arme dissimulée. Une légère irrégularité dans la démarche indiquant une arme portée contre le flanc, ou un réajustement occasionnel mais constant d’une arme dans une poche ou une ceinture, où elle se déplacerait de temps à autre.

    — On ne dirait pas. Mais on ne sait jamais, avec ce qu’il porte. À mon avis, on devrait rester sur nos gardes. À vous.

    Il avait raison. Le suspect se tenait loin d’eux, mais depuis sa position, elle voyait bien qu’elle aurait eu du mal à déterminer s’il portait une arme sous toutes ses couches de vêtements. Elle tira à nouveau sur son gilet pare-balles, qui était légèrement retombé.

    Megan prit sa décision. Elle avait promis de coffrer ce type. Elle ouvrit la portière et émergea dans l’air frais de ce début de printemps.

    Elle traversa la rue jusqu’à cette silhouette engoncée dans son hoodie, un bras levé dans un geste autoritaire.

    — Monsieur ? Monsieur, je vais vous demander de…

    En entendant le son de sa voix, le suspect jeta un regard par-dessus son épaule, et elle entraperçut ses yeux, larges comme des soucoupes sous l’ombre de sa capuche, avant qu’il ne se fige un bref instant, comme un cerf piégé dans les phares d’une voiture.

    Oh oh… pensa-t-elle.

    Elle avait déjà vu ce regard — bien assez pour savoir ce qui suivrait.

    Avant qu’elle n’ait pu prononcer un autre mot, il se lança dans une course folle.

    — Le suspect est en fuite ! cria-t-elle dans sa radio, sans prendre la peine de donner davantage de détails.

    Elle était déjà elle-même en train de courir, et elle savait que Niall les voyait tous les deux — autant économiser son souffle précieux.

    Il avait l’air sportif, mais elle se défendait bien. Leurs réserves d’énergie se vidèrent au même instant, et Megan se rendit compte qu’elle arriverait à le rattraper dans quelques secondes, quel que soit le rythme qu’ils parviendraient à maintenir.

    Mais le suspect dut lui aussi s’en rendre compte, et elle ne l’envisagea qu’une seconde trop tard. À la première occasion, il s’engouffra dans une allée transversale. Megan dérapa avant de reprendre ses appuis.

    La cible d’une poursuite a toujours un avantage : c’est elle qui décide de la destination, se souvint-elle vaguement, comme un mantra qu’on lui aurait enseigné à l’académie de police. Malgré tout, il lui suffit de quelques pas pour réduire la distance qui les séparait. Elle était même surprise de sa lenteur.

    Il a un handicap, en revanche : son pantalon trop bas, parvint-elle à penser alors qu’elle luttait contre ses jambes et ses poumons qui refusaient de poursuivre à une telle cadence.

    À l’occasion d’une autre ligne droite, elle tendit les bras, refermant ses poings en l’air juste dans son dos. Elle était à deux doigts d’avoir enfin une prise sur ce sweat noir lorsque le suspect fit un autre virage, s’engouffrant dans une autre allée. Megan poussa un grognement de frustration, qui ne dura pas bien longtemps alors que Niall apparaissait soudain à l’extrémité de cette même allée, avec la posture glorieuse du linebacker qu’il était dans son équipe de football au lycée.

    Le suspect se figea à nouveau, comme s’il faisait soudain face à un taureau prêt à le charger. Megan put presque discerner le moment où il essaya de trouver une autre issue à cette situation.

    C’est ça, le problème avec les ruelles, mon gars, pensa-t-elle, un sourire aux lèvres. Une seconde plus tard, il était à terre, écrasé par le poids de Niall.

    Elle se tint là un instant, penchée, les mains sur ses genoux, en détaillant cette silhouette qui se tortillait tout en essayant de reprendre sa respiration. Niall aussi était essoufflé, mais il avait encore assez d’endurance pour maintenir en place l’homme, plus petit, dont il tordait les bras dans le dos avant de lui passer les menottes aux poignets.

    — Enlève-lui sa capuche, dit-elle lorsqu’elle se sut capable de prononcer une phrase entière sans s’étouffer.

    Niall obéit. Le suspect se détourna du regard de Megan lorsque son visage devint visible, mais ça ne l’empêcha pas de le reconnaître. Elle poussa un hoquet d’indignation.

    — Mais t’es… t’es le fils de Jeff ! l’accusa-t-elle. Brayden… non, Aiden. Aiden ! Je n’arrive pas à y croire, Aiden.

    L’adolescent se mit à rougir, mais ne répondit rien.

    — Vérifie sous son sweat, ordonna-t-elle à Niall.

    Sans surprise, la fouille s’avéra fructueuse. Il fit apparaître une paire de Timberlands neuves, dont l’étiquette était encore attachée.

    Elle s’accroupit près d’Aiden et tendit la main. Niall posa la chaussure gauche dans sa paume pour qu’elle l’inspecte. Elle y jeta un coup d’œil avant de reporter son attention sur le suspect.

    — Tu vas devoir les payer, tu sais ça ? dit-elle en lui donnant un petit coup de semelle derrière la tête. Tu as quel âge, dix-sept ans, dans ces eaux-là ? Tu devrais le savoir, quand même. Il y a des caméras dans les magasins. Les vigiles te voient quand tu essaies de voler un truc.

    Elle se laissa retomber sur les fesses avec un soupir, baissant à nouveau les yeux sur les chaussures.

    — Elles ont l’air de coûter bonbon. Ce n’est pas rien, ça. Tu ne crois pas qu’ils ont assez de difficultés comme ça, dans notre patelin ? Il y a trois magasins en tout qui vendent autre chose que de l’équipement de bateaux. On ne peut pas en plus se coltiner des voleurs à l’étalage. Allons…

    Elle redevint sérieuse et planta son regard dans celui d’Aiden avec insistance.

    — Je pourrais te coffrer, pour ça, ajouta-t-elle.

    Aiden ne disait toujours rien, plus rouge que jamais, mais elle devina que l’usage du conditionnel suscitait quelque chose en lui. De l’espoir, sans doute — peut-être qu’il s’était persuadé qu’il finirait au trou.

    — Ou… Je connais ton père. Plus ou moins. Je pourrais

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