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Le Goût de la Douleur
Le Goût de la Douleur
Le Goût de la Douleur
Livre électronique180 pages2 heures

Le Goût de la Douleur

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À propos de ce livre électronique

Eléa ne pouvait pas savoir que rompre sa relation avec Luis l'amènerait à se battre pour sa survie. Elle avait décidé d’aller passer quelques jours à la campagne avec sa famille, pour déconnecter et mettre de l’ordre dans ses pensées, mais dès l’arrivée, les choses commencent à aller de travers. Eléa a l’impression que quelqu’un la suit et la guette. Est-ce son imagination qui lui joue des tours ? Ses vacances se convertiront en un combat désespéré pour survivre et ce qu’elle découvrira ira bien au-delà du pire des cauchemars.

Ayant lu plusieurs livres de Manuel Tristante, j'ai été une fois de plus agréablement surprise par cette œuvre qui démontre sa valeur en tant qu’auteur tout-terrain. Un livre qui captivera aussi bien le public juvénile que le lecteur plus âgé, car, bien qu’il raconte l’histoire d’une adolescente comme les autres, sa vie se convertira en un véritable cauchemar, de ceux dont nous croyons être à l’abri, mais qui peuvent en réalité nous atteindre à tout moment de manière inattendue, comme cela arrive à Eléa, l’héroïne du livre. Une histoire aussi sincère que l’est son auteur. 
Claudia Aragón García, 
Écrivaine et administratrice du club de lecteurs : 
Devoradores de Letra Impresa en Facebook.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie3 nov. 2016
ISBN9781507161425
Le Goût de la Douleur

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    Aperçu du livre

    Le Goût de la Douleur - Manuel Tristante

    Le goût de la douleur

    Manuel Tristante

    Commentaires sur #LeGoûtDeLaDouleur

    ––––––––

    J’étais seule quand je l’ai lu : après, je n’arrêtais pas de guetter des pas derrière moi. Une fin inattendue. À lire absolument.

    Ana Larraz — Écrivaine

    Un livre pour la jeunesse qui s’est avéré intéressant et à recommander également aux moins jeunes. J’y ai vu non seulement une histoire de terreur et de fiction, mais aussi une approche de la cruauté et de la méchanceté que peut parfois atteindre la condition humaine, de ce dont certaines personnes peuvent être capables. Un récit très bien structuré et des personnages bien définis font de ce « Goût de la douleur » un livre à recommander. Mes félicitations à l’auteur.

    Puri Estarli. Écrivaine et lectrice

    Ayant lu plusieurs livres de Manuel Tristante, j’ai été une fois de plus agréablement surprise par cette œuvre qui démontre son talent d’auteur tout-terrain. Un livre qui captivera aussi bien le public juvénile que le lecteur plus âgé, car même s’il raconte l’histoire d’une adolescente comme les autres, sa vie se convertira en un véritable cauchemar, de ceux dont nous croyons être à l’abri, mais qui peuvent en réalité nous atteindre n’importe quand de manière inattendue, comme cela arrive à Eléa, l’héroïne du livre. Une histoire aussi sincère que l’est son auteur.

    Claudia Aragón García,

    Écrivaine et administratrice du club de lecteurs :

    Devoradores de Letra Impresa en Facebook.

    Un livre prenant que j’ai dévoré en deux jours à peine, une histoire bien construite que j’ai trouvée trop courte, à cause de tous ces moments de tension qui m’ont obligé à poursuivre ma lecture.

    Javi Hobbies — Youtuber

    Une œuvre bien menée qu’il faut lire. Elle nous tient en haleine du début à la fin. De plus, l’édition illustrée est splendide. Un très bon choix.

    Devorando libros (Amazon)

    « L’auteur réussit à entretenir le suspense du début à la fin. Ce qui commence comme une histoire d’amour partagé finit dans un chaos inimaginable. Plusieurs retournements inattendus font de ce roman une histoire sombre et pleine de mystère ».

    Marta — Blog

    Cada Palabra un Sentimiento

    « Une histoire cruelle avec des retournements inattendus et surtout de magnifiques illustrations ».

    Jeny - Blog Lo que fue de ella

    Nul ne devient pervers subitement

    JUVÉNAL — POÈTE SATYRIQUE ROMAIN

    TABLE DES MATIÈRES

    1. 1

    2. 2

    3. 3

    4. 4

    5. 5

    6. 6

    7. 7

    8. 8

    9. 9

    10.10

    11.11

    12.12

    13.13

    Epilogo

    La Bohémienne

    Autres romans

    Biografia

    1

    En un baiser, tu sauras tout ce que j’ai tu.

    PABLO NERUDA

    ––––––––

    Ce matin-là, Roberto prit la direction du banc préféré d’Eléa. La jeune fille aimait le parc pour le calme qu’il lui offrait, elle aimait être entourée de végétation et avoir sous les yeux la beauté de la nature. C’était son lieu favori. Elle y venait souvent, avec un livre ou quand elle avait juste besoin de tranquillité, même si l’endroit n’était plus vraiment le même depuis que les jeunes de son âge avaient pris l’habitude de venir s’y alcooliser, laissant derrière eux leurs ordures. Mais son banc ne changeait pas : il restait le même, bien caché entre les arbustes. Les plantes l’avaient recouvert peu à peu sans que personne n’y mette bon ordre, et avaient fini par le dissimuler aux regards. La jeune fille s’y trouvait justement, en train de lire un roman que lui avait offert Luis, son petit-ami. Il lui en avait fait cadeau deux jours plus tôt, dès sa parution, et elle s’était aussitôt plongée dans l’univers des mots. Eléa adorait la lecture, elle dévorait tous les livres qui lui tombaient dans les mains. Elle aurait seulement aimé avoir plus de temps à y consacrer.

    Page après page, l’histoire l’avait tellement absorbée qu’elle ne vit pas Roberto s’approcher à pas de loup par-derrière. Son visage était l’image même de l’enfant sur le point de faire une bêtise et néanmoins bien décidé à continuer.

    Se retenant de rire, il lui toucha l’épaule tout en criant : bouh !

    Effrayée, Eléa fit un bond si violent que son livre lui échappa des mains et atterrit à quelques centimètres d’une flaque d’eau, souvenir de l’orage de la nuit précédente. Durant le vol plané de son livre, l’expression de la jeune fille était passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Elle poussa un profond soupir de soulagement en voyant qu’il n’avait pas été abîmé.

    Elle ramassa le volume et se retourna rageusement vers Roberto, le poing serré. Le garçon éclata de rire et s’adossa contre un arbre, sans la quitter des yeux.

    — Et tu trouves ça drôle ? Tu t’es bien amusé ?

    Roberto se frotta le menton d’un air ostensiblement pensif.

    — Hem... Oui. Beaucoup. Ha ! Ha ! Ha ! Tu aurais dû voir ta tête !

    — Tu ne préfères pas celle que j’ai maintenant ? dit-elle en fronçant exagérément les sourcils.

    — Hem... Nan.

    — Tu es un imbécile ! Tu le sais ?

    — Hem... Ouais. Tu me le répètes sans arrêt.

    — Imbécile ! Eléa lui donna un coup avec son livre, y mettant toutes ses forces. Roberto s’enfuit en courant, et elle partit à sa poursuite. On aurait dit deux gamins.

    Eléa et Roberto se connaissaient depuis l’enfance et étaient inséparables ; elle était très calme tandis que lui était un véritable ouragan, mais les extrêmes s’attirent et une merveilleuse amitié les unissait. 

    Eléa l’attrapa par sa veste de laine, qui lui resta dans la main. À quelques mètres devant elle, Roberto s’arrêta pour reprendre son souffle, sans pouvoir cesser de rire.

    — C’est la dernière fois que je te laisse me faire peur ! fit-elle en soulignant son avertissement d’un doigt menaçant. Tu fais toujours la même chose ! Je te ferai passer cette mauvaise habitude !

    — Allons, n’exagère pas, protesta Roberto en souriant. Avec prudence, il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Tu répètes sans cesse que tu vas me changer, mais tu n’as pas encore réussi.

    — Il n’est jamais trop tard, comme on dit. Mais je te parie ce que tu veux que j’y arriverai, déclara Eléa d’un air supérieur, torse bombé, avant d’éclater de rire.

    — Bon, bon, je ferais bien de ne pas m’embrouiller avec la demoiselle, plaisanta-t-il en lui tirant la langue. La prenant par les épaules, ils revinrent vers le banc. Viens là, assieds-toi avec moi, s’il te plaît.

    Eléa s’arrêta, hésitante, et jeta un coup d’œil inquiet alentour.

    — Je ne sais pas si nous devrions : si Luis nous voyait, cela pourrait lui déplaire. Tu connais sa façon de penser : il ne peut pas éviter d’être possessif, dit-elle en regardant une nouvelle fois autour d’elle. Je ne sais pas...

    Ses rapports avec Roberto avaient changé depuis qu’elle avait commencé à sortir avec Luis, à cause de la jalousie de ce dernier. Roberto avait beau lui répéter que personne ne pouvait lui ôter sa liberté et l’empêcher de rencontrer qui elle voulait, Eléa était trop amoureuse pour ne pas être aveugle. Elle ne voyait pas la vérité. Et lui-même ne l’approchait désormais qu’avec réticence. Ils étaient amis, c’était tout. Luis aurait dû l’accepter... même si les sentiments que Roberto abritait dépassaient un peu la simple amitié.

    — Tu ne devrais pas avoir peur de ce type. Personne n’a à te dire ce que tu peux faire ou non. Tu ne peux pas vivre sous sa coupe ! Assume-le une fois pour toutes ! Ouvre les yeux, Eléa. Il ne te laisse aucune liberté.

    — Je sais... mais il n’est pas toujours comme ça. Luis... elle soupira et s’assit près de Roberto, qui l’entoura de son bras.

    — Il n’y a pas de Luis qui tienne. C’est un crétin qui ne te mérite pas. Allons, ne fais pas cette tête et dis-moi ce que tu as. Je sens que tu es triste. Tu as l’air abattu depuis des jours, tu ne veux voir personne... Et ce n’est pas normal, chez toi... sauf quand ton mec t’y oblige, ajouta-t-il à voix basse.

    Eléa n’était pas tranquille, assise si près de Roberto. Mal à l’aise, elle s’écarta de lui. Ses yeux balayaient le parc, craignant que Luis les aperçoive. Mais Roberto ne s’avouait pas vaincu. Il se rapprocha de nouveau et la regarda droit dans les yeux, les lèvres serrées. Puis il se mit à faire des grimaces et elle finit par éclater de rire.

    Elle soupira et posa le livre sur ses genoux. On ne fait rien de mal en discutant, se dit-elle.

    — Bon d’accord, mais s’il te plaît, je ne l’ai raconté à personne, je veux que cela reste entre nous. Je te fais confiance.

    — Ton secret sera bien gardé avec moi.

    Certes, et c’est précisément ce qui me fait peur, pensa-t-elle en jouant avec ses cheveux, de plus en plus mal à l’aise.

    — Tu me connais, Eléa, continua Roberto. Nous n’avions jamais eu de secrets l’un pour l’autre avant que ce gorille croise ta route. Ne me regarde pas comme ça ! Tu sais que c’est la vérité. Tout le monde le craint.

    Eléa ferma les yeux et haussa les épaules.

    — Luis n’est pas méchant. Il est... différent.

    — Différent, mouais... Je constate que tu ne sais pas toi-même quelle épithète lui donner...

    — Roberto, je t’en prie. Arrête de tout lui reprocher. Je sais bien que vous ne pouvez pas vous voir, que vous avez eu des problèmes depuis votre enfance... mais cela ne signifie pas qu’il soit comme cela avec tout le monde.

    — Je suppose que tu le connais plus à fond que moi.

    — Bien sûr. Et c’est pour cela que je peux dire qu’il n’est pas totalement ce qu’il paraît être.

    — Alors, ce malaise dans tes yeux, ce regard de doute... c’est quoi ?

    — C’est difficile à raconter... Luis... Je ne veux pas faire l’amour avec lui, et lui me harcèle toutes les nuits pour le faire, avoua-t-elle d’une tirade, honteuse. J’en ai assez qu’il insiste encore et encore... et je ne sais plus quoi faire.

    — Facile : tu le largues.

    — Quoi ? Le larguer ? Eléa n’en croyait pas ses oreilles. Elle en aurait été bien incapable. C’était plus fort qu’elle, elle l’aimait en dépit de tout. Comment peux-tu me demander une chose pareille ?

    Roberto la regarda fixement, et elle n’aima pas ce regard. Elle se sentait intimidée. Il lui saisit les mains.

    — Eléa, il te fait du mal en se comportant de la sorte. En cherchant à t’obliger à faire ce que tu n’as pas envie de faire... T’obliger à faire ce qu’il veut, lui ! Il est en train de t’annuler ! Il te sépare de tous tes amis. Tu ne vois pas que c’est un salaud machiste ! Tu veux vraiment passer le reste de ta vie avec ça ?

    Eléa le regarda, stupéfaite par sa véhémence furieuse qui était allée crescendo tandis qu’il parlait. Elle ne l’avait jamais vu ainsi. Il ne me sépare pas de mes amis, seulement de toi.

    — Et que dois-je faire si l’amour est le plus fort ?

    — Tu es aveugle. Il ne t’aime pas. Quitte-le, bordel !

    — Mais moi je l’aime ! Tu ne comprends pas ? Comment peux-tu me demander une chose pareille ?

    Elle était au bord des larmes.

    Roberto respira un grand coup avant de parler :

    — Parce que je suis amoureux de toi. Tu ne t’en es pas encore rendu compte ?

    Eléa se figea. C’était impossible... Ce n’était pas vrai ! Très pâle, elle lâcha ses mains qu’elle tenait encore. Mais, comment ? Et pourquoi ?

    Elle se passa les doigts dans les cheveux avec agitation. Glissant de ses genoux, son livre tomba sur le sol. Roberto l’aimait depuis toujours. Comment ne s’en était-elle pas aperçue ? Quelle idiote ! Mais elle ne pouvait pas accepter d’être aimée sans réciprocité. Et encore moins s’il s’agissait de Roberto. Cela allait contre ses principes ! Elle ne voulait faire souffrir personne, bien qu’elle sache que c’était déjà le cas.

    — C’est une blague, non ? Elle gardait l’espoir malgré tout.

    Mais l’expression de Roberto disait le contraire.

    — Tu sais que c’est vrai. Inutile

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