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Ombres
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Livre électronique94 pages1 heure

Ombres

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À propos de ce livre électronique

Que feriez-vous si vous étiez poursuivi par des présences effrayantes pendant presque toute votre vie?

Danaé, en traversant les mondes, découvre ce que sont les Ombres et ce qu'elles veulent d'elle. Avec une ancienne petite SDF et Irène, sa seule amie, elles vivent la découverte et la peur qui est entrée dans leur vie. Réalité et magie se mêlent dans un quotidien dangereux, avec trahisons et retournements de situation. Un héritage incertain du passé la suit, le présent n'arrive pas à comprendre et son futur est inconnu. Les marques sur son corps, après ses cauchemars, ainsi que les messages de mondes oniriques, lui font comprendre que la bataille qui arrive est aussi importante que risquée. Les Ombres sont revenues pour rester, plus fortes que jamais, et rien ne sera plus jamais comme avant.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie11 janv. 2020
ISBN9781071526316
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    Aperçu du livre

    Ombres - Margia Venios

    Argyro Veniou

    OMBRES

    Traduit du grec par Caroline Satre

    Argyro-Maria Venios est née en 1995 à Athènes et a grandi sur l’île de Sifnos. Elle étudie la biologie à l’Université de Patras. Elle a fait des études d’aide vétérinaire et est dresseur d’animaux. En 2017 deux de ses nouvelles ont été éditées et publiées dans les anthologies : « Le pigeon qui souriait » dans l’anthologie des nouvelles d’horreur, « Histoires cauchemardesques » ( iWrite), et « Bénédiction ou malédiction » dans l’anthologie de nouvelles avec des sorcières « Danses magiques»  (éditions Sympatikes diadromes). En 2018 elle a participé à l’anthologie « Créatures mythiques » avec la nouvelle « La protectrice » (éditions Sympatikes diadromes) et dans l’anthologie « Hanté » avec la nouvelle «Dans le brouillard» (éditions Sympatikes diadromes). Ses nouvelles ont également été publiées sur Nyctophilia.gr et elle écrit des articles pour mynewdog.org et a par le passé écrit pour MAXMAG.

    1. Balade

    La revoilà, elle me suit encore, elles m’ont encore trouvée. Plusieurs années se sont écoulées et à chaque fois j’ai l’impression que c’est la première. J’accélère le pas et je regarde un instant derrière moi. Ce n’est pas une de celles de d’habitude et elle ne ressemble pas à celles qui viennent me parler. Il commence à pleuvoir, comme je m’y attendais. Certaines disparaissent avec la pluie, j’espère que c’est l’une d’elle. Mais pourquoi je faisais des balades nocturnes? Pourquoi je ne suis pas restée à la maison puisque je sais qu’ils n’y viennent pas? Elle s’approche, elle recule, plus elle est proche de moi, plus j’ai mal à la tête. Elles arrivent d’un coup, comme des vagues. Elles émettent sans doute une énergie très forte que je ne peux pas supporter. Je n’ai pas encore compris.

    La pluie s’intensifie et la silhouette semble s’affaiblir, j’essaie de me détendre et de profiter autant que possible de ma balade sur les pavés pour qu’elle ne se renforce pas avec ma peur. On est fin septembre, à l’aube, il fait froid mais en ce moment je ne sens rien. Encore quelques pas et j’arrive à la maison ! Les rues sont désertes à cette heure, donc je n’ai pas besoin de m’arrêter quelque part. Je tourne dans ma rue, en cherchant mes clés pour ne pas perdre de temps. J’arrive enfin, j’ouvre la porte de l’ancien immeuble et je monte rapidement les étages jusqu’au troisième. Je déverrouille, j’ouvre la porte et je la referme lourdement en y appuyant fortement mon dos. Je m’assois parterre tandis que l’écho de la frappe sur la porte diminue. Je reste là un instant et je regarde dans le vide, frigorifiée. La pénombre de la pièce et le jeu de la faible lumière qui entre par les grilles au-dessus des meubles m’hypnotise. Le calme absolu. Je reste immobile jusqu’à ce que mon cœur reprenne des battements normaux. Mais pourquoi j’ai encore peur d’elles?

    ––––––––

    2. Cauchemars

    Je me lève doucement et je traîne péniblement les pieds jusqu’à la cuisine pour boire un peu d’eau. Mon essoufflement n’a pas complètement disparu, ni les frissons. Je ressens un vertige incroyable et tandis que j’essaie de concentrer mon regard sur un endroit, la pièce commence à tourner comme une image dans un kaléidoscope. Tout s’éteint. Je me sens tomber.

    Lorsque je reviens à moi, la pendule indique huit heures et demi. Heureusement on est dimanche aujourd’hui et je n’ai pas besoin d’aller au bureau. Rien que de penser au travail qui m’attend, mon mal de tête s’intensifie. Au bureau, Stéphane se plaint tout le temps du fait qu’une bonne avocate ne laisse pas ses dossiers en suspens, et il se demande comment je fais pour être si heureuse. Peut-être que je fais tout au dernier moment mais je ne laisse rien en suspens. Je sais comment gérer une situation. J’arrive toujours à m’en sortir parfaitement, même dans les affaires difficiles. Il n’a qu’à râler autant qu’il veut. C’est ce qu’il faisait quand nous étions mariés, c’est pour ça que j’ai divorcé.

    Je me fais une camomille et je m’assois au bureau de la bibliothèque que j’ai faite dans la petite chambre de derrière. Il faut que je pense plus posément. Ce que j’ai vu aujourd’hui était différent, sa forme était effrayante comme les autres, mais ses yeux, la seule chose qui brillait sur lui, étaient rouges comme le sang. Ses membres étaient rabougris et des protubérances sortaient de sa bosse. Il pouvait marcher à quatre pattes et quand il parlait il sortait des son qui ressemblaient à des ongles crissant sur un tableau noir. 

    Je ne supporte pas de continuer à y penser et je décide d’aller me coucher. Je secoue la tête pour chasser les pensées et je me dirige vers la chambre. Je m'emmitoufle et je laisse la fatigue me gagner. Alors que je sens que je m’apprête à m’endormir, je me réveille plusieurs fois d’un coup car j’ai l’impression de tomber. Je me bats avec moi-même pendant un certain temps avant de trouver le sommeil. 

    ***

    Je suis dans un lieu désert. Tout autour de moi il y a des maisons abandonnées et moi je cours sans avoir ce qui me poursuit. Le vent est sec et je comprends que je suis dans un rêve, car j’évite un projectile qui arrive vers moi. Je me cache dans les maisons inhabitées. J’en cherche une pas trop démolie afin de me protéger. J’arrive à trouver une porte d’une maison mieux conservée. Elle est bas de plafond avec de nombreuses fenêtres et à l’intérieur il y a de nombreux dessins dans les couleurs turquoise et bleu. Cela ressemble à des mosaïques babyloniennes. Je vais d’une pièce à l’autre, jusqu’à ce que j’arrive dans une immense pièce qui ressemble à un musée. Autour de moi je vois du monde mais je ne parle à personne, je continue simplement à avancer. Je me souviens soudain que j’étais avec un groupe d’amis et qu’on s’est séparés quelque part mais je n’arrive pas à me rappeler d’autre chose. Je continue à avancer, et je suis transportée sur un ancien marché du Moyen-âge qui est installé sur un escalier en marbre. Je descends en courant pour éviter un chien à trois têtes et aux yeux rouges. Je hurle et je me cache dans un renfoncement du mur avant qu’il se jette finalement sur moi.

    Je me réveille en sueur avec une douleur à la main comme s’il m’avait vraiment mordu. Je regarde et je vois du sang couler à flots sur les draps blanc immaculé. Je cours vite à la salle de bains et je la passe sous l’eau froide, tandis que je vois la spirale dans le centre du lavabo. J’ai des morsures sur les mains, heureusement pas très profondes. Je l’enveloppe en serrant fort et je me demande ce qui va bien pouvoir se passer d’autre après ça. Avec ma main, j’éloigne les cheveux de mon visage. Pourquoi moi?

    ––––––––

    3. Rencontre

    Le bruit de la sonnette retentit depuis le salon. J’enroule rapidement ma main dans un bandage. Qui

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