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Le cahier des cauchemars: Poésies et textes
Le cahier des cauchemars: Poésies et textes
Le cahier des cauchemars: Poésies et textes
Livre électronique68 pages44 minutes

Le cahier des cauchemars: Poésies et textes

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À propos de ce livre électronique

Ce livre est un recueil de poésies, suivi d'un essai, dont l'essence commune expose l'audace de nos cauchemars.

"Si les rêveurs connaissaient ce que contiennent leurs cauchemars, ils n'auraient plus besoin des épreuves pour traverser l'oeuvre noire"
LangueFrançais
Date de sortie13 juil. 2022
ISBN9782322429295
Le cahier des cauchemars: Poésies et textes
Auteur

Anne-Lise Le Saint

Anne-Lise est née en 1967. Passionnée par les mots et par le coeur même du langage, elle écrit pour faire parler le symbole. Mot après mot, elle enchante la parole pour délivrer. Ses textes d'une grande subtilité, représentent une véritable catharsis, une occasion de mettre des mots sur des maux profonds qui ont marqué sa vie. Chaque poème est un témoignage vibrant de résilience, une voie pour dépasser les épreuves et trouver une guérison.

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    Aperçu du livre

    Le cahier des cauchemars - Anne-Lise Le Saint

    « Si j'étais réveillée, je serais cette petite fille qui regarde ailleurs, et qui dans le sous-bois des cauchemars trouve la Lumière. »

    Sommaire

    UN VENDREDI TREIZE

    CAUCHEMAR AU COUTEAU

    CENDRES

    CE QUI ME TOUCHE

    MEMOIRE CROUPIE

    LE CAHIER DES CAUCHEMARS

    CONATUS

    CAUCHEMAR-MIROIR

    LA MORT

    LES PLUMES NOIRES

    ESSAI SUR LE PROCESSUS ONIRIQUE

    Un vendredi treize

    Aujourd’hui, c’est vendredi treize. Voilà plusieurs heures que je suis réveillée, du moins, c'est ce que je pense, avec ce cauchemar, encore bien présent, encore trop glaçant, encore plus vivant...

    Dans un demi-sommeil, je me trouvais allongée dans mon lit sans être tout à fait sûre que ce soit le mien, et ne reconnaissant plus vraiment, ni ma chambre, ni aucun des objets, pourtant familiers, qui s'y trouvaient. Mon corps inerte, tétanisé et froid, lui aussi, m'était étranger. Je le voyais respirer, sans pudeur aucune, la gorge largement déployée, comme sous l'emprise de puissantes forces, et s'agiter convulsivement, à grands renforts de halètements saccadés. Je compris alors qu'une bataille se livrait en moi entre deux mondes, entre deux parties de mon être, l'une, consciente, mon mental et l'autre, inconsciente, mon subconscient.

    Je vivais chaque minute, chaque seconde, chaque instant de ces agitations compulsives, comme si j'étais en proie à un châtiment expiatoire, combiné à une épreuve d'endurance. Mon sommeil, fragile et encombré, s'employait à débusquer méthodiquement, les uns après les autres, les conflits intérieurs qui secouaient mon esprit torturé, de soubresauts chargés d'angoisses.

    Des éveils de conscience, comme des passés lugubres ou triomphants, des futurs pleins d'histoires, des imaginations totalement libres, débridées. Mais aussi des cicatrices coupables, des têtes coupées, des contes du Moyen Âge avec des ogres, des monstres et le diable en personne.

    A présent, même au beau milieu du jour, il arrive que ces batailles internes se livrent encore à travers moi. Mon corps s'en retrouve enserré, tendu comme un arc, et mon cerveau emmuré dans des images oniriques. Dès lors, des pensées sanglantes, affreuses, implacables se mettent à parcourir mon esprit, et le contrôle de mes pensées m'échappe.

    Quoi que je fasse, en dépit de mes efforts de concentration, ce type de cauchemar diurne qui surgit, vient brouiller mes neurones. Alors, toutes ces visions qui me hantent, comme une nuée flottante à la surface des choses, me privent de tout discernement et rendent mon comportement affecté, totalement incompréhensible.

    Cette nuit laisse des traces partout. Elle empoigne toutes ces choses que je voudrais fuir et chante des comptines affreuses, obsédantes qui me ramènent sans fin dans les mémoires que j'avais pourtant passé sous silence. Inutile d'essayer d'y échapper. Ce jour est maudit…

    Je viens de prendre une douche, me disant que l'eau pouvait me purifier. Mais avant même que je m'active pour me sécher, je suis soudainement frappée par la saleté de ma salle de bains. Face à ce désordre déconcertant, et le dégoût que cette souillure fait naître en moi, j'ouvre grand les yeux. Devant l'immonde crasse ambiante, à travers les rayons du soleil de ce jour maudit, dans l'abjecte poussière et la répugnante moisissure, une odeur morbide de putréfaction me révulse. Je ne me sens pas propre après la douche…

    Une belle matinée pourtant.

    Un printemps fleuri, parfumé et délicat. Une douce lumière fraîche et colorée, la fenêtre ouverte pour chasser la buée... Tout semblait parfait pour une bonne journée !

    Cela fait des heures que je me suis levée, des heures que mon esprit se cherche et que mon corps engourdi tente de se réveiller. Des heures sans savoir si vraiment je suis sortie du rêve. Tantôt lucide, tantôt confuse, constamment embrouillée, de l'inquiétude à la terreur. J'en finis par

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