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Les noces rouges: Horreur
Les noces rouges: Horreur
Les noces rouges: Horreur
Livre électronique209 pages1 heure

Les noces rouges: Horreur

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À propos de ce livre électronique

Les Noces Rouges

Anna s'éveille en sursaut, le souffle court. La lumière du réverbère filtre à travers les rideaux, baignant la chambre d'un éclat blafard. L'odeur du fer emplit l'air. Un frisson la traverse. Ce n'est pas une sueur nocturne ni un mauvais rêve. C'est bien réel.

Sous les draps froissés, une chaleur moite l'englue. Elle se redresse lentement, sent un liquide visqueux coller à sa peau. Son cœur cogne contre ses côtes lorsqu'elle baisse les yeux. Un corps est là. Allongé à ses côtés.

Le hurlement meurt dans sa gorge. Le drap, autrefois blanc, est maculé d'écarlate. Une large entaille court le long de la gorge de l'homme étendu à ses côtés. Ses yeux vitreux la fixent.

Anna tremble. Elle cherche l'air, cherche à comprendre. Mais le vide. Son esprit refuse de reconstituer les dernières heures. Le bruit du verre brisé. Une voix chuchotée. Des doigts sur sa peau. Puis... rien.

Ses mains, trempées de sang, se crispent sur le matelas. L'odeur du whisky flotte encore dans l'air. Son regard dérive vers la table de chevet. Un couteau de cuisine repose là, luisant sous la lueur pâle. C'est elle. Elle a fait ça.

Mais pourquoi ?

Elle chancelle en sortant du lit, glisse dans une flaque rouge, son reflet déformé dans le carrelage luisant. Un rire nerveux secoue sa poitrine. Un rire hystérique.

Lui, c'était son amant. Son dernier amour.

Un bruit la fait sursauter. Une vibration sourde. Son téléphone. Un message.

"Tu as bien joué ta part, mon amour. Nous sommes liés par le sang à présent. Ne crains rien, je veille sur toi."

Anna fronce les sourcils. Ses doigts tremblants tapotent l'écran. Qui ? Comment ?

Mais alors qu'elle veut répondre, son regard tombe sur le miroir de l'armoire.

Là, dans son reflet, elle voit ce qu'elle refusait d'admettre.

Son propre sourire. Un sourire tordu.

Une ombre danse derrière elle.

Elle n'a jamais été seule.

LangueFrançais
ÉditeurDéesse
Date de sortie2 juin 2025
ISBN9798231600304
Les noces rouges: Horreur

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    Aperçu du livre

    Les noces rouges - Déesse

    Table des Matières

    Les noces rouges (Horreur)

    Les noces rouges

    ––––––––

    Chapitre 1 – Le réveil dans le sang

    Anna

    Le froid.

    C'est la première chose que je ressens. Un frisson glisse sur ma peau nue, me tirant lentement d’un sommeil profond et sans rêve. Mon esprit flotte entre la conscience et l’oubli, engourdi par une lourdeur étrange. Mes paupières sont lourdes, mes muscles endoloris.

    Puis vient l’odeur.

    Épaisse. Métallique. Un relent de fer et de rouille me prend à la gorge, si fort que mon estomac se contracte douloureusement. Ce n’est pas une simple odeur. C’est un mur, une prison invisible qui m’enserre et m’étouffe.

    Quelque chose ne va pas.

    Je fronce les sourcils, tâtonne lentement du bout des doigts à la recherche des draps. Mais mes mains rencontrent autre chose. Un liquide tiède, poisseux, qui colle à ma peau. Un frisson d’angoisse me traverse l’échine.

    J’ouvre les yeux.

    Le monde est rouge.

    Il y a du sang partout. Sur mes draps. Sur mes bras. Sur ma poitrine nue. Des traînées sombres s’étirent sur mes doigts comme une peinture malsaine. L’oreiller est imbibé, des coulées écarlates s’étendent sur le matelas en vagues sinistres.

    Et à mes côtés...

    Un cadavre.

    Je hurle.

    Le cri déchire le silence oppressant de la pièce. Mon souffle se bloque dans ma gorge, mon cœur cogne violemment contre mes côtes. Mon corps se crispe dans un spasme brutal. Je recule précipitamment, mais mes jambes tremblent trop fort. Je glisse, tombe du lit, mes genoux heurtant le sol dans un bruit sourd.

    L’homme est allongé sur le dos, la gorge tranchée d’une oreille à l’autre. Ses yeux sont ouverts, vitreux, vides. Une plaie béante découpe son cou, exposant une chair éclatée, encore humide. Son sang coule lentement, imbibant mes draps, mes mains, ma peau.

    Je suffoque.

    Je ne comprends pas. Je ne me souviens de rien.

    Hier soir... Qu’ai-je fait hier soir ?

    Des images floues me traversent l’esprit. Un bar. Une lumière tamisée. Des rires. Des verres qui s’entrechoquent. Un homme ? Je crois... Je crois que j’étais avec quelqu’un. Mais qui ? Ma mémoire est un gouffre noir, avalant chaque souvenir avant que je ne puisse l’attraper.

    Je tente de me relever, mais mes jambes refusent de me porter. Mon souffle est erratique, mes mains tremblent violemment. Je dois sortir d’ici. Je dois appeler la police.

    Non.

    L’instinct parle avant la raison. Je ne peux pas. Qui croirait à une innocence dont je ne suis même pas certaine ?

    Mes doigts agrippent le rebord du lit pour me redresser. Mon regard dérive, cherchant désespérément une explication. Un indice. Quelque chose.

    C’est là que je le vois.

    Sur la table de chevet, un couteau.

    Rouge.

    Mes empreintes dessus.

    Je recule brusquement, mon cœur battant contre ma cage thoracique comme un oiseau paniqué. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas moi. Ça ne peut pas être moi.

    Je ferme les yeux une seconde, deux secondes, priant pour me réveiller d’un cauchemar.

    Mais lorsque je les ouvre, mon reflet dans le miroir en face du lit me fixe.

    Et ce que je vois me glace le sang plus encore que la scène macabre qui m’entoure.

    Mon reflet...

    Il me sourit.

    ––––––––

    L’air me manque.

    Je suis figée, incapable de détacher mes yeux du miroir. Mon propre reflet me fixe avec une expression que je ne reconnais pas. Un sourire. Léger, à peine esquissé, mais bien réel. Mon cœur cogne si fort que je l’entends résonner dans ma tête.

    Je secoue la tête, essayant de me convaincre que ce n’est qu’un jeu de mon esprit paniqué. Que je suis en état de choc. Mais quelque chose me murmure que ce n’est pas ça.

    Mon reflet ne bouge pas immédiatement quand je le fais.

    Un frisson me traverse, plus glacial encore que le sang séché sur ma peau.

    — Non... Non... Ce n’est pas possible.

    Ma voix est rauque, tremblante. Je tends lentement la main vers la surface du miroir, cherchant un point d’ancrage, un contact tangible avec la réalité. Mon reflet m’imite... mais avec une fraction de seconde de retard.

    Je recule brusquement, percutant la table de chevet. Un bruit sec. Le couteau tombe sur le sol, son éclat d’acier souillé tranchant le silence.

    Le cadavre est toujours là. Le sang aussi. Tout est réel.

    Alors pourquoi ai-je l’impression qu’il y a quelqu’un d’autre dans cette pièce ?

    Quelqu’un d’autre... en moi.

    Je ferme les yeux un instant, inspire profondément, essayant de calmer les tremblements de mon corps. Il faut que je pense. Il faut que je trouve un moyen de comprendre ce qui se passe.

    Hier soir.

    Les souvenirs sont flous, comme noyés dans un brouillard épais. Je revois le bar, les lumières tamisées, des verres d’alcool entre mes doigts. J’entends des rires. Un homme ? Oui, j’étais avec un homme. Mais son visage m’échappe, comme si quelqu’un avait pris soin de l’effacer de ma mémoire.

    Pourquoi ?

    Ma respiration est hachée, mes doigts s’accrochent à la table de chevet pour ne pas sombrer. Je dois sortir d’ici. Trouver de l’aide. Mais qui croirait à mon innocence ? Moi-même, je ne suis plus sûre de rien.

    Un mouvement attire mon regard vers le miroir.

    Mon reflet... Il n’a plus ce sourire.

    Non. Maintenant, il me regarde.

    Ses yeux, pourtant les miens, semblent... différents. Plus sombres. Plus profonds. Comme s’ils abritaient quelque chose qui ne m’appartient pas.

    Un rire résonne dans ma tête.

    Tu ne te souviens pas, n'est-ce pas ?

    Je suffoque. Je recule précipitamment, me cognant contre le mur. Ce n’est pas possible. Je deviens folle.

    Mais la voix continue, douce et sinistre à la fois, s’infiltrant sous ma peau comme un venin.

    Tu as toujours été là, Anna. Mais moi aussi.

    — Arrête...

    Je plaque mes mains sur mes oreilles, comme si cela pouvait faire taire ce murmure qui semble venir de l’intérieur de moi-même. Mais le rire continue, glissant dans mon esprit comme une caresse malsaine.

    Tu ne veux pas savoir la vérité ?

    Mon regard revient vers le couteau sur le sol.

    Rouge.

    Mes empreintes dessus.

    Le cadavre sur le lit.

    Je veux fuir. Je veux sortir de cette chambre. Mais mes jambes ne bougent pas.

    Et, dans le miroir, mon reflet me fixe toujours.

    Puis, lentement... il incline la tête.

    Comme s’il m’observait avec amusement.

    ––––––––

    Chapitre 2 – L’écho de l’ombre

    Anna

    Un frisson glisse sur ma peau.

    Mon reflet continue de m’observer, sa tête légèrement inclinée comme s’il analysait ma réaction. Son sourire a disparu, mais quelque chose dans son regard me met mal à l’aise. Une étrangeté imperceptible, un détail qui ne devrait pas exister.

    Je ne peux pas détourner les yeux.

    C’est moi. Pourtant, ce n’est pas moi.

    Mon cœur bat si fort que mes tempes pulsent douloureusement. L’odeur du sang emplit mes narines, ferreuse et écœurante, me ramenant brutalement à la réalité.

    Le cadavre est toujours là. Le couteau sur le sol.

    Et moi, je suis couverte de rouge.

    Je déglutis difficilement et fais un pas en arrière, loin du miroir, loin de cette présence invisible qui semble s’accrocher à moi. Ma tête tourne, comme si une brume opaque enserrait mes pensées, empêchant toute clarté.

    Puis, soudain, une douleur fulgurante explose dans mon crâne.

    Je suffoque.

    Mes mains se crispent sur mes tempes, mes jambes flanchent, et je m’effondre à genoux sur le sol froid. Mon souffle se coupe, remplacé par une série d’images qui m’assaillent sans prévenir.

    Un bar. Un homme. Son sourire. Ses doigts effleurant ma peau. Son souffle au creux de mon oreille.

    Puis...

    Le chaos.

    Le sang.

    Le rire.

    Et ces mots.

    Il est temps que tu te réveilles, Anna.

    Je me redresse en haletant, le corps en sueur. Ma poitrine se soulève violemment sous le coup de la panique. J’ai vu quelque chose. Non, je me suis vue.

    Je me suis vue tuer cet homme.

    Non. Impossible.

    J’essaie de respirer, de reprendre le contrôle, mais mon corps ne m’obéit plus. Mes mains tremblent, mon regard vacille entre le cadavre sur le lit et le miroir, comme s’il allait me donner une réponse.

    Et alors, mon reflet bouge.

    Pas comme moi.

    Il ne me copie pas cette fois.

    Il avance. Vers moi.

    Je hurle.

    Un

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