Mon Dernier Verre
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À propos de ce livre électronique
C’est l’histoire d’une belle femme qui mène une vie comblée de luxes, de plaisirs et d’excentricités, mais bientôt, son monde se verra secoué par une terrible tragédie, ouvrant les portes d’un chemin plein de douleurs à la recherche d’une renaissance. Elle ne tardera pas à découvrir qu’au milieu de tant de souffrance, un merveilleux miracle lui permettra d’obtenir un don et un sens à sa vie.
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Aperçu du livre
Mon Dernier Verre - Edid Fontecha Barbosa
Mon dernier verre
EDID FONTECHA BARBOSA
Email : edidfon@gmail.com
téléphone : +57 319 440 7236
nombre de mots : 36250
genre : roman
––––––––
––––––––
© Copyright (2018). Edid Fontecha Barbosa pour sa version en Espagnol sous le titre Mi Ultima Copa
Il est formellement interdit de reproduire, copier et diffuser tout ou partie de ce document en format digital ou papier. Il est formellement interdit aussi d’enregistrer cette publication sans l’accord de l’auteur.
Traduit en français par Christian Misséré
Remerciements
Remercier, c’est exprimer de la gratitude avec de l’amour, donc merci à mon cher maître, qui a inspiré ce message mettant en valeur le rôle du libre choix, au moment de prendre une décision concernant quelqu’un d’autre. A ma mère, pour encourager et nourrir en moi le désir d’écrire. A mon cher mari, qui avec son infinie patience a toléré les silences prolongés, pendant que je remplissais ces pages. A ma peluche, Titan, qui ronflait à mes pieds, me donnant l’assurance que chaque mot dans cette œuvre avait bien un but, et à vous, cher lecteur, merci infiniment de me permettre de vous raconter cette histoire.
La gorge sèche, les paupières lourdes, et cette sensation bien connue, que quelque chose avait échappé à sa volonté et à son contrôle, et que plus tard, elle devrait faire des recoupements, comprendre, et accepter à contrecœur ce qu’elle ressentait après avoir bu.
Tout d’abord, elle devrait savoir où elle se trouvait ; l’endroit n’avait rien d’habituel, ni le parfum, ni les objets, rien dans le cadre ne représentait une scène connue.
Elle essaya de se redresser, mais une vive douleur dans le dos l’en empêchait. Qu’avait-elle fait cette fois-ci ? Elle avait besoin de boire quelque chose, d’allumer une cigarette, pour savoir où elle se trouvait. Mais où se trouvait-elle donc ? La tête lui tournait et la sensation de malaise s’accentuait à chaque question qui surgissait, elle devrait peut-être aller aux toilettes. Mais, où pourraient-elles donc bien se trouver ? Elle ferma de nouveau les yeux, la fatigue et la douleur l’enfouirent dans une profonde léthargie.
Elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi. Au travers du voile des rideaux, une lumière scintillait de façon intermittente, on aurait dit une enseigne rouge, usée et fatiguée, accompagnée d’un son électrique, comme ceux qui précèdent un court-circuit. Elle essaya de se lever et cette-fois-ci, elle y parvint. Néanmoins, elle avait toujours une terrible douleur dans le dos, elle chercha ses chaussures, elles se trouvaient loin l’une de l’autre, comme si elle les avait jetées par étapes, elle était toute nue, elle le sentit lorsqu'un coup de vent froid pénétra par la fenêtre ouverte. Il paraissait évident qu’elle ne s’était pas retrouvée là toute seule.
Elle chercha ses vêtements et s’habilla, parcourut la chambre, à la recherche de cigarettes, son sac à main n’était pas là non plus, c’était à cet endroit qu’elle les trouvait d’habitude. Ça la mettait de mauvaise humeur. Elle l’avait fait encore une fois. Mais cette fois-ci, il lui paraissait plus difficile de tisser le fil des événements de la nuit passée, une fois de plus les lacunes, ces moments qui nous échappent, des souvenirs fuyants, impossibles de connecter, mais qu’il est nécessaire de recouper pour parvenir à les placer dans le temps et l’espace. De quelle autre manière pourrait-elle reprendre sa routine habituelle ?
Dans cette chambre sale et sombre, où une odeur d’eau de javel et de péché la retournait, se trouvait un miroir, elle s’en approcha, elle avait besoin d’observer son dos, de voir quelle était la cause de cette douleur insistante. Elle fut perplexe en découvrant un grand bleu, elle allait bien finir par se rappeler de quoi il s’agissait. Maintenant, le plus important, c’était de sortir de cet endroit. Mais, où se trouvaient son sac à main, ses papiers, ses maudites cigarettes ? Elle aurait donné n’importe quoi pour une taffe de fumée, de celles qui parviennent jusqu’au plus profond des poumons et qui voyagent rapidement au cerveau, où le centre du plaisir prodigue les sensations qu’elle avait choisies être ses favorites.
Comme elle le put, elle se prépara et se dirigea vers la porte de la chambre, en trébuchant car la douleur l’empêchait de se tenir droite et elle devait rentrer d’urgence chez elle, reprendre ses activités et revenir au monde réel. Cet instant faisait partie de cette autre vie qu’elle menait, dont elle avait honte, et avec cette culpabilité si lacérante qui la harcelait, la maltraitait, la coinçait et l’humiliait, mais qui d’une certaine façon, l’attrapait, l’une et l’autre fois, et la jetait dans une voie sombre et sans issue.
––––––––
Elle avait besoin de réponses. Le réceptionniste, un homme plus âgé, corpulent, le nez d’un buveur d’alcool, et les yeux comme de tous petits boutons, ressemblait à un gros rat. Il lui fit un sourire qui laissa apparaître des dents jaunies et cassées. Finalement elle prit son courage et lui demanda si sa compagne de chambrée était déjà sortie. Le type la regarda quelques secondes et lui dit, avec une tête étonnée, que sa copine était sur le point d’être de retour, et qu’elle était partie chercher une tasse de café.
Alors, c’était avec une copine qu’elle avait fait la fête ! Bon, ça lui ôtait un poids, elle n’avait pas été avec un inconnu comme la dernière fois, qu’elle s’était réveillée en compagnie d’un clochard qu’elle n’avait jamais revu. Cette fois-ci, ça s’était passé avec une copine, mais laquelle ? Et elle avait pris son portefeuille. La seule chose qu’il lui restait à faire était d’attendre, elle demanda donc au bonhomme de la réception un paquet de cigarettes et retourna à sa chambre.
Elle n’avait pas un sous sur elle, et donc elle lui dit que sa copine paierait dès qu’elle viendrait. Laquelle de ses copines avait-elle passé la nuit avec elle ? Elle n’en avait que quatre, et deux d’entre elles se trouvaient à l’étranger, il ne restait donc que deux possibilités : Anne, qui d’habitude participait aussi à des aventures folles lorsqu’elle prenait une bonne cuite, et Betty, qui était encore plus osée et parmi les anecdotes, elle racontait des histoires bizarres qui étaient même parfois difficiles à croire. Certaines fois, elle s’était demandée si elles n’étaient pas un produit de son imagination. Tout en elle n’était que chaos, lorsqu’elle apparaissait, tout se mettant sens dessus sans dessous, mais il n’y avait aucun doute qu’elles donneraient leur vie l’une pour l’autre si c’était nécessaire. Ces femmes étaient sans aucun doute un peu comme des consœurs pour elle.
Quelques heures s’écoulèrent, et le paquet de cigarettes s’était déjà à moitié vidé, et donc elle demanda qu’on lui prête un téléphone, elle devait passer un coup de fil pour savoir ce qui s’était passé avec sa copine, ou si l’une d’entre elles pouvait venir la prendre, vu qu’elle n’avait pas son sac à main, ni d’argent pour prendre un taxi, ni pour payer cette horrible chambre où elle avait passé la nuit. Elle allait taper un numéro lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir, et, aussitôt, apparut une femme avec un plateau, deux tasses de café et des croissants, elle put s’apercevoir que son sac se trouvait pendu à son épaule, et elle en déduisit donc qu’il s’agissait de la personne avec laquelle elle avait passé toute la nuit, ce qui la retourna. Elle se figea et dans un flash de mémoire lui réapparut une scène de violence où elle se voyait tomber par terre des suites d’un coup brutal, celui-là même qu’elle avait reçu dans son dos, mais qui le lui avait-il donné ?
Elle attendit que la femme rentre dans la chambre. Elle le fit sans dire un seul mot, s’assit sur une chaise dans le même style que les autres meubles horribles de cette chambre, de laquelle elle ne savait même pas dans quel coin de la ville elle se trouvait.
- Je t’ai cherché un café- lui dit-elle.
Elle prit la tasse encore chaude, et en but une bonne gorgée. Sa gorge était sèche. Il lui fit du bien, mais elle n’avait pas faim et donc elle laissa le petit pain de côté, il lui semblait qu’elle devait éclaircir la situation et donc elle demanda :
-Et toi, tu es qui ?
- Tu ne te souviens pas de moi ? Nous nous sommes rencontrés cette nuit, dans un bar de la septième avenue, j’ai l’habitude d’y aller souvent, mais toi tu ne cadrais pas avec cet endroit, et c’est ce qui a attiré mon attention. Tu portais des chaussures et un sac à main qui coûtaient au moins un an de salaires, tu m’as invitée à prendre un verre, et bon, la suite tu la connais déjà.
-Tu te trompes, je ne la connais pas, je ne me souviens de rien de ce qui s’est passé la nuit dernière, je ne sais pas comment je me suis retrouvée dans cet antre dégueulasse et, dis-moi, s’il te plait, pourquoi j’ai ce bleu dans mon dos, c’est toi qui me l’a fait ?
-Moi ? Non ! Comment peux-tu croire cela ? Je ne t’aurais même pas toucher avec le pétale d’une rose. Lorsque nous sommes arrivées ici, à cet endroit que toi-même, tu as choisi, quelqu’un t’avait déjà frappée et mis une sacrée raclée, mais on ne t’a rien volé, ton sac à main est intact, il y a tes cartes bancaires et tes documents d’identités. Lorsque j’ai été chercher le café, j’ai voulu le porter sur mon épaule, car je n’aurai sans doute jamais eu une autre occasion de le faire,
- Tu ne te trompes pas, cette chance-là, tu ne l’auras plus.
Alexa, comprit une partie de l’histoire, mais il restait encore quelques questions en suspens. Le plus urgent était de résoudre cette situation, sans faire de mal.
- Comment t’appelles-tu?
- Edna, Je m’appelle Edna.
-Ok, Edna, nous devons partir d’ici. S’il te plait, ne le prend pas mal, mais je crois que j’ai dû boire de trop et, ce qui s’est passé cette nuit s’arrête là, comme dit le dicton, ce qu’on fait à Las Vegas, reste à Las Vegas.
Elle saisit son sac à main et tendit à Edna quelques billets, correspondant à ce qu’elle considérait comme le prix de cette sacrée chambre et de quoi payer un taxi pour aller où elle le voudrait bien. Elle avait besoin de se séparer le plus tôt possible de cette femme, qui semblait vouloir prolonger l’expérience, et c’était quelque chose qui ne faisait pas partie de son programme immédiat.
Mince ! Ça devait s’arrêter là ! Chaque fois qu’elle perdait le sens des choses, elle se retrouvait dans des situations de plus en plus compromettantes. Peut-être que la solution immédiate serait de boire chez elle à la maison, dans le confort et dans le cadre de son appartement, mais ça aurait aussi ses quelques inconvénients, elle avait déjà reçu des plaintes de ses apparentes