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Psychose
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Livre électronique113 pages1 heure

Psychose

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À propos de ce livre électronique

Psychose est un thriller psychologique captivant qui examine les thèmes de la peur, du sacrifice et des luttes internes que chacun doit affronter. Avec une prose incisive et une narration haletante, l'auteur nous entraîne dans un voyage intense ou chaque personnage cache ses propres démons. Etes-vous prêt à affronter vos propres peurs et à découvrir la vérité derrière les ombres ? Osez franchir le seuil de cette œuvre palpitante où la tension monde à chaque page et où l'esprit humain est mis à l'épreuve.

Plongez dans l'univers troublant de Psychose, une œuvre saisissante de Smak Soumahoro qui explore les méandres de l'esprit humain face à l'angoisse et à la peur. Dans un cadre contemporain où l'ombre d'un tueur rôde, un groupe d'amis se retrouve confronté à une réalité cauchemardesque. Alors qu'ils tentent de percer le mystère d'un assassin insaisissable, la frontière entre l'ami et l'ennemi s'efface, et la méfiance s'installe au sein de leur cercle.

Mélissa, en quête d'une nouvelle vie, abandonne Abidjan pour Ouagadougou, mais son passé la rattrape alors qu'un tueur en série, connu sous le nom de Shadow, sème la terreur dans sa cité. Pendant ce temps, Émilie, déterminée à mettre fin à la folie meurtrière, s'installe dans la maison de Mélissa pour mener sa propre enquête. Leurs destins s'entrelacent alors que chaque révélation soulève plus de questions que de réponses.

LangueFrançais
ÉditeurSkofa Editions
Date de sortie31 oct. 2024
ISBN9798224036363
Psychose

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    Aperçu du livre

    Psychose - Smak Soumahoro

    L’instinct de survie est notre allié le plus farouche dans cette société moderne où l’homme laisse sans moralité, libre court à ses pulsions les plus sombres et les plus dangereuses. La réalité nous apparaît alors comme un adversaire sournois et perfide qui nous appâte pour nous leurrer et feint le désordre pour nous briser.

    Smak Soumahoro

    Chapitre 1. Mauvaise rencontre

    Elisa et ses acolytes arrivèrent dans la boîte du Mont-Rouge aux environs de deux heures du matin, mais rien n’avait encore commencé, le lieu était seulement à moitié rempli. Le gérant les reconnut aussitôt et leur offrit un des meilleurs salons de la boîte, celui avec un écran plasma installé pour qu'elles puissent voir les clips des musiques que le disc-jockey passait. Au fur et à mesure, Elisa perdait patience, surtout les fois où son regard s’hasardait sur sa montre avec bracelet en cuir et cadran en or massif, hors-série, que sa mère lui avait offert pour son dernier anniversaire. Là, elle devenait sceptique de cette situation imprévue. Les autres, quant à elles, continuaient d’être relaxes, accommodées à cette atmosphère quelque peu dérangeante pour les projets qu’Elisa avait cette nuit. Elle devait choisir entre rester comme si tout allait bien et ignorer que sa mère ne savait pas qu'elle était dehors, ou commencer le spectacle en avance. La réflexion ne fit pas deux fois le tour dans sa tête qu’elle se lançait déjà sur la piste de danse, une bouteille d'alcool à la main, se trémoussant de toutes les manières. On ne voyait qu’elle dans la boîte, bougeant sensuellement devant le miroir multicolore et jetant des regards provocateurs à certains solitaires qui semblaient, au-delà de l’appréciation, la désirer plus que tout. Elle se tortillait d’une telle façon pour allumer ceux qui avaient l’idée de la draguer que même ses amies se gênaient à sa place.

    Après quelques heures de moments torrides, son but était atteint, ses sens désorientés. Déambulant, trébuchant à gauche et à droite, elle bousculait pour aborder n’importe qui. Elle alla trouver ses amies pour les supplier à genoux afin qu'une d'entre elles accepte d'être son escorte de retour, mais aucune ne bougea le petit doigt, ne voulant rater aucune partie alléchante de la chaude soirée qui allait bientôt débuter. L'heure passait et la limite qu'elle s'était fixée la rattrapait à grands pas, malgré cela, ni l'une, ni l'autre ne daignaient la secourir. Déçue, elle prit son sac à main et se détacha de leur groupe pour aller s'asseoir au bar comme une femme en quête. Son but était tellement prévisible pour toutes ses amies qui n'arrêtaient pas de l'épier pour voir ce qu'elle serait capable de faire cette fois-ci, mais de toute façon elles le savaient déjà. Elisa s'apprêtait à faire ce que toutes les filles comme elle dans cette situation auraient fait pour se sortir du pétrin : attendre aisément un bel inconnu, ou plutôt, le pigeon idéal, et le manipuler pour obtenir même la lune, si cela s’avérait nécessaire. Elle guetta sans plus attendre et sauta sur le premier venu.

    Selon elle, il était mignon et assez beau pour convenir à ses critères de sélection. Alors, Elisa commença en l'abordant avec une discussion un peu convaincante, qu’elle passait au fur et à mesure à la deuxième étape de son plan. Leurs mots s’empressèrent et la causerie se transforma en échange plus torride, ce qui donna plus d’espoir au Casanova qui ne se savait pas encore piégé. Un instant après, elle le poussa par une ruse bien aiguisée en lui proposant de la raccompagner. Ils prirent encore quelques verres pour la route et partirent à bord d’une Mercedes CLK grise, dernier cri.

    Le courant passait bien entre eux, ils parlaient et riaient ensemble, sans qu'Elisa ne fasse plus semblant. Cependant, elle n'était pas du genre à se laisser détourner de ses objectifs, même pour tenter une relation qui lui aurait certainement été bénéfique. Ils roulèrent moins de trente minutes et arrivèrent dans la chic cité d'Elisa, puis se garèrent quelque part dans un coin, à l'abri des regards, et coupèrent le moteur pour que les choses sérieuses puissent commencer. L'ambiance devint soudain excitante, les regards s'enflammèrent et les températures aussi. Alors, le Casanova se pencha vers elle pour l'embrasser et donner ainsi le coup d'envoi du flirt, comme dans tous les classiques. Mais la réaction d'Elisa partit totalement aux antipodes de ce qu'il croyait se passer entre eux à ce moment, violente et excessive. Elisa s'énerva et se mit à crier sans retenue, excellant dans cet art de bafouer les hommes, les humilier, les jeter après les avoir fait perdre la tête. Elle s'expulsa de la voiture et continua en traitant celui qui l'avait raccompagnée chez elle de tous les noms misérables existants, insistant sur le fait que ce beau jeune homme, qui lui plaisait tantôt, était devenu un pervers cherchant à abuser d'elle en tirant profit de son état. Après ce clash magistral, elle partit dans un sprint avec ses talons aiguilles à la main, craignant à chaque pas des représailles de ce garçon qu'elle ne connaissait pourtant pas. Elle courut quelques mètres avant de s'arrêter lorsqu'elle se jugea hors de danger. Tout son plan s'était déroulé parfaitement, exactement comme elle l'avait prémédité, et maintenant que sa maison était à quelques pas, elle prit son temps.

    Elisa marchait comme une petite princesse qui n'avait rien à craindre au milieu de ces rues chics, même de cette nuit sombre qui semblait un peu insidieuse. Soudain, un craquement dans un couloir qu'elle venait de dépasser attira son attention, lui rendant toute la lucidité qu'elle croyait avoir perdue. Son corps s'envahit d'une fraîcheur, peut-être de peur, mais certainement pas d'indifférence comme quelques secondes auparavant. Elisa se pencha pour voir, espérant que ce ne soit qu'un animal intrépide et noctambule errant à la recherche de nourriture, mais cette option fut très vite écartée par l'insistance du bruit qui était certainement causé par une pression humaine s'exerçant sur les pauvres branches sèches. Elisa jeta un coup d'œil devant elle, vers sa maison, et aperçut les lumières de sa chambre stratégiquement allumées pour donner l'impression qu'elle était présente. Ses chances de fuir assez vite pour échapper à quoi que ce fût jusqu'à son portail semblaient rassurantes. Alors, sans beaucoup d'hésitation, elle se mit à courir avec la dernière énergie qui lui restait, comme une vraie fusée, et atterrit juste devant chez elle, là où elle se sentait en sécurité. Elle sortit ensuite promptement son trousseau de clés de son sac à main, tria les clés et enfonça la bonne dans la serrure. Mais, au moment de la pénétration, une apparition l'effraya, et sa stupéfaction lui fit lâcher les clés. Elle tourna la tête pour mieux voir malgré la lumière qui la gênait, et découvrit une personne heureusement familière ; elle n'avait plus aucune raison d'avoir peur, surtout maintenant qu'elle faisait cette agréable rencontre. Alors, elle sourit et se baissa pour ramasser ses clés. Quand elle releva la tête, une pierre l'accueillit au visage et l’assomma sur le coup.

    Le lendemain, comme tous les matins, et certainement le plus marquant puisqu’Elisa partait à son premier jour de cours à l'université, sa mère monta la réveiller. Cependant, ce jour-là, elle trouva sa chambre vide, son lit intact et la lumière encore allumée. Elle se précipita vers son placard et là encore, son pyjama ainsi que ses chaussons de nuit étaient bien rangés à leur place. C’était la première fois qu'une telle chose arrivait avec Elisa, ce qui la déconcerta profondément.

    Sortir en douce et découcher n'étaient pas dans les habitudes de sa fille. Pourtant, la fenêtre ouverte et le coffret de maquillage éparpillé suggéraient le contraire. La première réaction de Mélissa, la mère, fut d’appeler le numéro de sa fille, qui sonna longtemps sans réponse, comme si Elisa l’ignorait volontairement. Furieuse, Mélissa sortit pour voir si la jeune fille n'était pas coincée dehors à attendre que quelqu'un lui ouvre. Elle espérait même trouver sa fille là, mais elle ne découvrit rien à part le trousseau de clés

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