Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Les chroniques de Fiafyngua
Les chroniques de Fiafyngua
Les chroniques de Fiafyngua
Livre électronique64 pages53 minutes

Les chroniques de Fiafyngua

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Fille de la prêtresse de la prestigieuse confrérie de guérisseuses Baoulé, les Kômians, Atta s'est toujours tenue à l'écart de ce qu'elle considérait comme de la pure superstition. Pourtant, à l'approche de l'âge adulte, elle ressent un profond désir de maternité qui l'incite à reconsidérer son héritage. Déterminée à comprendre les secrets qui entourent sa lignée, elle décide de plonger dans le monde mystérieux des Kômians, espérant y trouver les clés qui lui permettront de goûter à la maternité.

Cependant, ce qu'Atta prend initialement pour une bénédiction se révèle être une malédiction déguisée. En explorant les anciens rituels et incantations de sa culture, elle libère sans le vouloir un démon ancien, assoiffé de vengeance et de chaos, qui s'était échappé des enfers grâce à son intrépidité. Le démon, en quête de pouvoir, commence à tisser son influence néfaste autour d'Atta et de son village, provoquant une série d'événements tragiques.

LangueFrançais
ÉditeurSkofa Editions
Date de sortie29 oct. 2024
ISBN9798227888822
Les chroniques de Fiafyngua

En savoir plus sur Smak Soumahoro

Auteurs associés

Lié à Les chroniques de Fiafyngua

Livres électroniques liés

Fantasy pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Les chroniques de Fiafyngua

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les chroniques de Fiafyngua - Smak Soumahoro

    L’étalon maudit

    Moriba Kanté avait achevé sa vie dans le village qu’il avait lui-même édifié. Le Worodougou perdait un roi, et sans doute le dernier véritable mansa de tous ces mansas épiques, le dernier encore à honorer ce titre que tous les rois ne portaient pas. Nul ne parlait plus d'autre chose que du trépas du fils de la très grande lignée légendaire des rois du fer, descendant du puissant roi, guerrier et grand sorcier, Soumangourou Kanté, connu aussi sous le nom de Soumahoro Kanté. Dans le même temps, tous redoutaient ce qui pourrait advenir maintenant que Moriba Kanté n’était plus. Ses ennemis pourraient désormais se révéler sans craindre de trépasser par la réalité ou même la vie par une simple pensée déplacée envers sa personne.

    Et tandis que des rois plus rusés et politiques se hâtaient de nouer des alliances pour bénéficier des gratitudes enrichissantes traditionnellement offertes aux alliés, d’autres préparaient leurs montures pour déclarer une guerre d’invasion contre Dualla, qu'ils proclamaient affaibli.

    Au fur et à mesure, la nouvelle poursuivait son chemin, s'envolant d'abord au-dessus des colatiers, puis encore plus haut, au-dessus des pachydermes, et bientôt descendit dans l'eau où s’abreuvaient les étalons.

    Un messager apparut de la savane fleurissante, enveloppé dans un nuage de poussière que le soleil avait amplifié par sa constance. À son allure, on comprenait que la nouvelle n’avait pas de précédent, et l'on se demandait même si ce n’était pas elle-même. Des décennies entières avaient succombé dans l'attente longue de cette nouvelle qui avait nourri un chagrin grandissant jour après jour, jusqu’à emporter ce qui restait de ces grands et valeureux étalons ; mais peut-être pas assez pour l’avoir domptée.

    Le messager arriva et demanda que l’on frappe le tam-tam des ancêtres, afin qu’eux aussi prêtent l'oreille à la nouvelle qu’il avait galopée sans repos trois jours et trois nuits durant. Alors, on frappa sur le tam-tam, si fort qu’il en résonnait des sons assourdissants. Pendant que résonnaient ces sons, le roi, meilleur étalon de tous, sortit de son palais sans protection contre ce soleil que sa peau n’avait jamais tant ressenti. Tout s’arrêta, et tout le monde se prosterna pour le saluer, tous sauf le messager ; alors, on comprit. C’était donc cela, et le messager avait gagné sa liberté, non seulement la sienne, mais aussi celle de toute sa famille qui ne serait plus esclave mais noble désormais. Cela, personne ne pouvait y faire, même pas le roi qui détenait tous les pouvoirs sauf celui de défaire ce que les anciens rois avaient scellé. Et ceux-là avaient écrit que la liberté devait être rendue au messager et à sa famille, qui galoperait la nouvelle de la mort de Moriba Kanté, enlevant alors le chagrin à tous ceux qui l’avaient attendue et leur permettant enfin de reposer en paix. De là-haut on apercevait une lumière qui scintillait avant de briller abondamment comme l'éclat précurseur d’une nova dans les yeux du roi, lui laissant entrevoir sa victoire sur les vaincus.

    Maintenant que leur roi était défunt, les Duallakas allaient être une proie facile, et les étalons pourraient enfin parer leurs montures des diamants d’une terre qui deviendrait la leur. Ainsi, le roi, sans attendre un souffle de poussière, dépêcha un messager chez les Duallakas. Il lui ordonna d’emporter avec lui deux messages : l'un était un cheval blanc symbolisant la paix entre les deux partis et surtout la volonté manifeste de Dualla de se rendre à une invasion pacifique des étalons, et l’autre, marquant une hostilité bien plus marquée, était un cheval noir, qui incarnait une guerre sans pitié que Dualla aurait éventuellement choisie. En acceptant et tuant le cheval noir, Dualla opterait pour éteindre les litiges entre les deux villages et accepterait de céder ses terres aux étalons, tandis que l’immolation du cheval blanc signifierait que les Duallakas refusaient de céder leur terre et qu’ils étaient prêts pour la belligérance.

    Alors, le messager prit la route, animé par la mission qui lui tenait à cœur. Il emprunta les raccourcis les plus ardus, traversa les maquis les plus denses et arriva rapidement dans la terre des colatiers. Il se dirigea directement vers la capitale de ce vaste royaume, Séguéla, et se renseigna sur la route menant à la terre fertile en diamants. On lui conseilla de suivre les esclaves qui transportaient les vivres, en le mettant en garde que ces derniers agissaient sur ordre de leurs maîtres. Le messager fit ce qu’on lui suggéra et, avant même que

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1