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Une vie de chien
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Livre électronique120 pages1 heure

Une vie de chien

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À propos de ce livre électronique

Après le divorce de ses parents, Akoli devient le souffre-douleur de son père, subissant des tourments constants en tant que cible de la rancœur et de l'alcoolisme de ce dernier, accusé d'être complice de la trahison de sa mère infidèle. Poussé à bout, Akoli prend enfin la décision courageuse de fuir, espérant bâtir une vie libérée de la douleur et de la peur. Pourtant, son parcours prend un tournant plus sombre qu'il ne l'avait imaginé, le menant sur des chemins d'épreuves et de désillusion bien éloignés de la liberté qu'il avait tant désirée. Au final, Akoli se retrouve attiré là où tout a commencé, forcé de confronter le démon ultime qui hante ses nuits sans sommeil.Dans Une Vie de Chien, l'histoire d'Akoli est à la fois déchirante et captivante, invitant les lecteurs à une exploration brute de la souffrance, de la résilience et de l'emprise obsédante du passé. Ce roman puissant dresse le portrait vivant de la lutte d'un jeune homme pour reprendre possession de sa vie et de son identité, au cœur des ombres laissées par l'héritage brisé de sa famille. 

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LangueFrançais
ÉditeurSkofa Editions
Date de sortie29 oct. 2024
ISBN9798227028594
Une vie de chien

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    Aperçu du livre

    Une vie de chien - Smak Soumahoro

    Une vie de chien

    Ecrit par Smak Soumahoro

    À toutes ces personnes qui méritaient mieux.

    Chapitre 1. Le calme avant la tempête

    Je ne suis pas né nanti comme quelques personnes que j'ai rencontrées dans la grande ville. Mes parents avaient déjà assez de mal à me trouver une cuillère propre, alors comment auraient-ils pu m’en mettre une en or dans la bouche ? Ainsi, cela se passait comme ça s'était toujours fait dans mon village, Tchotchokro, au centre de la Côte d'Ivoire dans la région du Bélier. Là, ma famille vivait modestement ; il n’y avait pas de place pour nous dans les tables rondes décisionnelles, ni dans aucune autre chambre.

    Cependant, mes parents ne manquaient jamais une seule occasion de dénigrer le peu de fierté que nous avions aux yeux des villageois et devant ceux dépités de mes frères et moi. Parfois, on pouvait regarder mon père qui buvait comme un tonneau percé et qui devenait le dernier des malandrins exhibitionnistes ; d’autres fois, on devait faire face à la colère noire de ma mère qui devenait plus insaisissable qu’une lionne affamée. Le village entier et nous-mêmes vivions quotidiennement ce genre de scènes, mais ils restaient malgré tout ma famille et je les aimais énormément. À cette époque, ma mère et moi étions très proches, comme de vrais complices ; on ne se cachait aucun secret, et c’est à moi qu’elle faisait toutes ses confidences. Mon père, quant à lui, n’était pas de ce genre-là ; je ne me rappelle pas de l’avoir vu un jour à portée pour quoi que ce soit, et encore moins être un père. Nous étions ainsi, avec cette habitude de n’avoir que notre mère sur qui compter, sans que cela ne nous dise grande chose puisqu’elle nous suffisait amplement. Pour moi, à cette époque, la famille représentait tout ce dont je rêvais : les nuits, je me couchais en rêvant de les retrouver le lendemain, et le jour se levait avec le bonheur de les revoir. Souvent, on remarquait que le village entier avait sa part de mes parents et de leurs disputes assourdissantes qui cassaient les pieds aux heures de sieste et dérangeaient les nuits. Mais, au-delà de leur lassitude, on décelait cette compassion que leurs yeux émanaient pour nous, innocents des frasques de nos parents.

    Puis un jour, une nouvelle arriva au village à propos de ma mère qui était de nouveau enceinte. Ce n'était pas si extraordinaire vu le nombre que nous étions, mais tout le monde se disait qu'avec une grossesse à gérer, mes parents allaient se calmer un peu. Et, à la plus grande stupéfaction des gens, ce fut comme une révélation. Mon père se métamorphosa complètement, comme s’il n’avait jamais été ce Meca que tout le village raillait sans cesse ; il devint comme je n’aurais jamais pensé le voir un jour. L’alcool à outrance s’en était terminé, les lieux malfamés suivirent et il reprit son rôle de père au sérieux. Nous le voyions désormais toujours propre, sans odeurs, et avec les responsabilités sur les épaules et ma mère en fit également ; elle devint plus tendre, paisible et plus attentionnée face au nouvel homme qui se dévoilait à elle. Les mois passèrent rapidement et du jour au lendemain, la naissance que nous attendions tous arriva. Toutefois, on dut transporter ma mère dans l’hôpital central de Dimbokro qui était plus équipé et approprié, pour qu’elle y reçoive les soins appropriés et indispensables à son état. Le pire fut très vite évité, mais personne ne pouvait encore lui rendre visite à cause de la distance qui nous séparait de la ville. Alors, ma hâte prit un coup, mais pas au point de s’épuiser. Le lendemain, après avoir petit-déjeuné, j’enchaînais, pas sur pas, jusqu’à l’hôpital général de Dimbokro et très vite ce fut ma routine. Je bravais chaque jour la distance et les obstacles de cette voie pour être près de celle qui comptait le plus pour moi. C’est alors qu’un jour, où je m’étais attardé, ma mère me demanda de rester dormir là avec elle ; elle ne voulait pas me laisser partir et risquer que la noirceur insidieuse de la nuit me surprenne en route. La chambre n’était certes pas grande, mais il y avait quand même un deuxième lit où je m’y installais et je m’endormis aussitôt. Le lendemain, tandis que j’étais peu en sommeil, le bruit d’un métal sur le sol me réveilla. J’ouvris les yeux légèrement, sans réaction brusque, en faisant attention de bien feindre toujours le sommeil et là, je découvris le docteur qui consultait ma mère, tout ce qu’il y avait de plus normal. Ce qui semblait étrange par contre était les yeux qu’elle avait pour lui, l’attention particulière qu’elle lui prêtait dans son regard, un regard très différent de tout ce que j’avais vu chez elle. Toutefois, rien ne me contraria, cela pouvait arriver me disais-je d’abord, avant de voir ensuite ma mère réagir sans retenue, après que le jeune docteur eut fini et qu’il voulut sortir. Elle lui prit la main rapidement et la serra comme pour lui faire passer un message, puis commença.

    ―  Quel est votre nom, docteur ? demanda-t-elle avec un air très relaxe, et lui qui la regarda avec gêne avant de répondre avec un peu de contrainte de politesse.

    ―  Choho, docteur Choho, lui répondit-il.

    ―  Je parlais plutôt de votre prénom ! reprit-elle comme une catin.

    ―  Ah ! je ne vous avais pas compris, c’est Martial alors, Martial Choho.

    ―  Maintenant que nous sommes bien présentés, j’espère que tu viendras me voir quand tu auras du temps libre ? lui proposa-t-elle.

    ―  C’est dur d’en avoir ici vous savez, rétorqua-t-il rapidement.

    ―  Même la mort en a, alors tu viendras ? insista-t-elle.

    ―  D’accord, quand j’aurai du temps je viendrai vous voir.

    Après cela, il sortit de la chambre le corps raide et glissant presque sur une flaque de honte que ma mère avait créé. Pour ma part, rien ne me rassurait plus autant. Voir ma mère parler à ce jeune homme qui avait deux fois moins son âge m’angoissait à un tel degré, inimaginable même. J’attendis encore un peu dans ma posture, puis je partis sans perdre une seule seconde dans ce lieu. Au moins, la nouvelle que je portais avec moi me changeait un peu les idées et me donnait suffisamment de joie. Malgré tout, je ne pus m’empêcher d’y repenser en route, surtout aux répercussions que cela pouvait avoir sur l’harmonie de notre famille qui renaissait à peine des cendres d’un feu qui ne l’avait jamais brûlé. J’arrivais à la maison sous le soleil ardent avec sur chacune de mes épaules les fardeaux de la fatigue et de la faim qui emprisonnaient la moindre émotion que je pouvais avoir. Avant toute chose, je fis l’effort de porter à mon père, la nouvelle de la sortie de ma mère, après quoi, il partit comme un buffle. Cependant, moi j’avais un programme déjà bien tracé, d’abord m’empiffrer puis rejoindre mes amis de jeu pour me rattraper de ces quelques jours d’abandon. Mon entité m’avait tantôt abandonné, mais la seule idée que ma mère revienne à la maison suffisait à me redonner un tonus invincible.

    Plusieurs heures après, mes frères, moi et tout le village les attendions impatiemment devant la case qu’on avait préparée pour ma mère selon la tradition. Nous restions là, avides de réjouissances qu’engendreraient leur entrée mais rien ne passait depuis tout ce temps, au point où quelques affairés commencèrent à s’avancer à l’entrée du village pour guetter. Puis, à un moment où nous étions tous presque au seuil de l’impatience, on entendit des cris, de ceux qui s’étaient avancé et on aperçut dans le brouillard de la nuit fine une voiture qui s’avançait vers nous, embusquée par l’escorte des villageois zélés. Le véhicule roula jusqu’à nous et s’immobilisa juste à nos pieds, laissant entrevoir ma mère assise derrière avec un air de décès. Et, ce contraste me donna quelques petites inquiétudes quant à ce qui avait pu se passer là-bas. La relation était aussi faisable avec ce que j’avais vu à l’hôpital le matin même et tout ça réuni me rendait encore plus sceptique. Les villageois qui n’avaient rien remarqué de tout ceci entonnèrent aussitôt un chant de bienvenue au nouveau-né qui se trouvait dans

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