Les graviers blancs
Par Mathilde Leroux
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEURE
Mathilde Leroux, ancienne juriste, est une passionnée de littérature. Elle consacre son temps libre à l'écriture, une activité qu'elle pratique depuis son plus jeune âge. Elle participe activement à divers ateliers littéraires et s'investit également dans la lecture pour les non-voyants, partageant ainsi avec eux les merveilles de la littérature. Les graviers blancs, son premier livre publié, témoigne de son amour pour les mots.
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Aperçu du livre
Les graviers blancs - Mathilde Leroux
Les graviers blancs
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Mathilde Leroux
ISBN : 979-10-377-9571-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans la chaleur étouffante de juillet, le téléphone a sonné. C’est là dans la petite cuisine de la famille visitée, à l’escale de mes vacances que tout a basculé.
Il venait de mourir, tombé de tout son long sur le carrelage. On n’avait rien pu faire. Il était parti sans prévenir. Papa était mort, tout seul, sans personne pour lui tenir la main, sans savoir que j’attendais un fils, secret que j’avais soigneusement entretenu quelques jours plus tôt, troublée au téléphone.
La nuit fut longue. Le ciel étoilé couvrait d’un voile précieux la maison endormie. J’étais comme engourdie, hagarde, sèche, nauséeuse. Pieds nus sur le parquet, j’attendais le jour.
La route du lendemain fut pénible. Je me vois descendre de voiture, serrer des mains, embrasser mes frères et ma mère, recroquevillée dans l’angle de la chambre mortuaire.
On avait gardé papa à la maison. C’était l’usage. Des voisins venaient le visiter. Il fallait préparer les funérailles, dire des banalités, dérisoires démarches et conversations utiles, évitant de parler du défunt lui-même pour ne pas revenir sur les souvenirs douloureusement cachés en chacun d’entre nous.
Alors, le froid de la mort s’est insinué en moi, pénétrant tous mes os et mes poumons jusqu’à ma gorge nouée, paralysant mes bras et mes jambes. Debout, dans le petit cimetière, absente, je tremblais en plein été. Mon chagrin immense était figé dans ma posture irréprochable, parfaitement alignée sur la rangée familiale, mais je ne pouvais répandre aucune larme sur le tapis de fleurs de la tombe fraîchement creusée.
Derrière les volets clos, la vie s’en est allée. Comme autrefois, j’ai peur. Peur de rentrer à la maison. Le ciel clair est sans nuages. Je respire un air familier. À mes tempes, au bout de mes doigts, bat mon cœur affolé. Me voici de retour.
La maison n’a pas changé. Quelques herbes folles courent le long des murs parmi les rosiers abandonnés. J’entre dans la cour. Les graviers blancs dansent dans le soleil. Je retiens ma respiration, tentant de la faire plus légère. La cloche de l’église sonne midi. Je m’assieds sur la pierre.
Il y a longtemps, la vie semblait s’écouler tranquillement dans
