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Emmenez-moi toucher l'horizon
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Emmenez-moi toucher l'horizon
Livre électronique298 pages3 heures

Emmenez-moi toucher l'horizon

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À propos de ce livre électronique

Un roman psychologique émouvant !

Ils étaient sept. Ils ne sont plus que six. Quatre sœurs et deux frères qui ne s’adressent plus la parole depuis plusieurs décennies. Quel traumatisme ont-ils vécu pour en arriver à se détester autant ? Au décès de leur père, la plus jeune aimerait qu’ils se réunissent pour tenter d’apaiser leurs rancoeurs. Mais après toutes ces années, est-ce encore possible ? En auront-ils seulement envie ?

Un récit qui prouve à quel point les blessures de l’enfance peuvent affecter la construction d’un être humain.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Née en 1964, Brigitte Lajonie travaille dans le domaine social. Bien que vivant en Dordogne, elle retourne régulièrement se ressourcer en Bretagne, où elle a vécu pendant de nombreuses années. Passionnée depuis toujours par la lecture et l’écriture, elle édite son premier roman "Des larmes de papier" en 2020. Ses livres sont à son image : empreints d’émotion et optimistes.



LangueFrançais
ÉditeurPlumes de Coeur
Date de sortie30 oct. 2024
ISBN9782494734210
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    Aperçu du livre

    Emmenez-moi toucher l'horizon - Brigitte Lajonie

    Emmenez-moi toucher l’horizon

    Brigitte LAJONIE

    Emmenez-moi toucher l’horizon

    Roman

    Plumes de Cœur Éditions

    Ceci est une œuvre de fiction. Les personnages et les situations décrits dans ce livre sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnages ou des événements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.

    « La vérité réside dans les espaces

    vides de nos pensées. »

    Toni Carmen Salerno

    À mes frères et sœurs…

    – 1 –

    L’appel

    Manue

    Vendredi

    Christophe m’a appelée ce matin. J’aurais dû me douter qu’à cette heure matinale il y avait un problème. On s’appelle très peu, une ou deux fois par an, et encore. À huit heures du matin, lorsque sa photo s’est affichée sur mon téléphone, je savais que ce n’était pas bon signe.

    Cela fait maintenant vingt-trois ans, soit huit mille trois cent quatre-vingt-quinze jours que je n’ai pas vu mon père… Aujourd’hui, il est trop tard… c’est fini ! Il a mis un terme définitif à nos ressentiments en arrêtant les aiguilles de l’horloge de notre ignorance.

    Ce moment que j’appréhendais tant est arrivé. J’y ai pourtant pensé des centaines, voire des milliers de fois peut-être. J’ai évoqué toutes les situations possibles. Mais en raccrochant mon téléphone, j’ai été prise d’un étourdissement, cela m’arrive de plus en plus souvent ces derniers temps. Je me suis laissé glisser le long du mur et je suis restée assise à même le sol, sans aucune réaction. J’étais comme figée dans le temps, abasourdie, incapable de penser, d’envisager quoi que ce soit, incapable de donner une suite à cette nouvelle. Je suis restée là un long moment, immobile.

    Sur la table, mon café est froid. Étrangement, l’appartement me semble terriblement silencieux.

    Je suis la dernière de sept enfants : Christophe, Marie, Élise, Laurent, Sarah, Hélène et moi, la plus jeune, Emmanuelle. Christophe est l’aîné de notre fratrie. Entre nous deux, il y a treize ans de différence.

    À la mort de notre mère, notre vie a basculé vers un avenir incertain et terriblement angoissant. J’avais à peine quatre ans et j’admets que j’ai mis longtemps à comprendre que ma mère était morte et qu’elle ne reviendrait pas. Il me semblait que nous étions tous très liés de son vivant. J’ai le sentiment que mes souvenirs de l’époque sont idéalisés.

    Laurent m’a raconté quelques années plus tard que notre père nous avait tous réunis autour de la grande table en chêne qui trônait au milieu de la salle à manger et que, sans aucun sentiment et sur le même ton que s’il nous ordonnait d’aller nous coucher, il nous avait annoncé que notre mère avait eu une embolie cérébrale. Elle est décédée avant que les pompiers puissent intervenir. Il nous demandait de nous tenir tranquilles et comptait sur les plus grands pour s’occuper des petits. Une chose était certaine, il ne nous voulait pas dans ses pattes… Il avait d’autres chats à fouetter, comme il savait si bien le dire. La voisine viendrait nous aider. Sur ces paroles, il avait fait demi-tour d’un pas pressant, sans laisser une seule chance à l’un de nous de poser la moindre question. Nous n’avions aucune idée de ce que pouvait être ce mal qui nous avait arraché notre mère. Le claquement de la porte d’entrée nous avait tous laissés totalement abasourdis, sous le choc et la violence de ses paroles.

    J’étais certainement la seule à ne pas comprendre ce qui se passait à cet instant-là, au contraire de mes frères et sœurs qui, eux, avaient bien compris que le sourire de notre mère n’illuminerait plus nos journées. Elle était partie à jamais, l’espace d’un claquement de doigts, sans nous prévenir, sans nous dire au revoir… La grande faucheuse ne lui en avait pas laissé le temps.

    J’étais assise sur les genoux de Sarah, ses bras s’étaient refermés sur moi comme un étau, voulant certainement me protéger du séisme qui venait de s’abattre sur notre famille. Je m’étais échappée en me tortil­lant comme un ver, pour courir à travers la maison en appelant ma mère.

    Lasse de m’entendre m’égosiller comme un moineau en peine, Sarah m’avait expliqué à travers ses larmes que notre mère était partie :

    — Mais elle est partie où ? lui avais-je demandé.

    — Maman est partie au ciel, Manue ! Et elle ne reviendra pas.

    — Mais comment elle a fait pour partir au ciel ? En fusée comme les « comonotes » ? Elle est peut-être partie en traîneau avec le père Noël ? Mais elle va revenir, hein ? dis, Sarah ! Elle est juste partie faire un p’tit tour ! Elle a pas pris sa valise, Maman !

    Certainement démunie devant mes questions d’enfant de quatre ans, ainsi que par les larmes inondant mon visage, et pensant peut-être que ce serait plus doux pour moi, Sarah me laissa croire que notre mère était effectivement partie avec le père Noël pour l’aider à préparer les cadeaux des enfants.

    Pendant des années, j’ai demandé au père Noël de me rendre ma mère… Il ne m’a jamais exaucée. Depuis, Noël n’est pas une fête que j’affectionne particulièrement. Involontairement, Sarah avait trans­formé l’un des moments les plus importants d’un enfant en un véritable enfer ! Je ne lui en ai jamais voulu… À quoi bon ? Elle avait déjà bien du mal à gérer sa peine. Et elle n’était malheureusement pas la seule.

    Notre mère était soumise et terriblement silencieuse dès que la porte d’entrée s’ouvrait sur notre père. Une chose est certaine, elle aurait tout fait pour ses enfants. D’un regard, elle nous avertissait lorsqu’elle sentait que ce n’était pas un bon jour. Mon père nous avait « dressés », comme il aimait le dire, et chacun essayait de se tenir tranquille par peur de croiser son regard noir ou la paume de sa main.

    Cet accidentlaissa sept enfants complètement démunis et livrés à eux-mêmes, avec pour seule figure d’autorité un père pour qui leur bien-être était loin d’être la préoccupation première. Il devait doréna­vant s’organiser pour assumer un minimum son devoir paternel, tout en jouissant de sa liberté d’homme, pour ainsi continuer à briller dans l’ombre de ses enfants et réduire à néant toute forme d’amour pourtant tant attendu par ses orphelins. À compter de ce jour, nous devions apprendre à nous débrouiller par nous-mêmes, sans la protection bienveillante d’un adulte pour apaiser nos craintes du lendemain. Nous devions grandir sans faire de bruit, dans le silence de notre enfance reniée par notre père. Ce n’était qu’à cette condition sine qua non que nous gagnerions notre liberté et notre droit d’exister.

    Mon portable vibre une nouvelle fois… Je n’ai pas envie de répondre ! Je dois réfléchir. Mon cerveau refuse d’assimiler la nouvelle. J’ai du mal à déglutir. Ma respiration est courte et saccadée. Mon cœur s’emballe. J’aimerais pleurer. Mais aucune larme ne vient franchir la barrière de mes cils. Mes yeux sont secs depuis trop longtemps. La vie m’a appris à les contenir.

    – 2 –

    Le roi déchu

    Manue

    Le roi, ce souverain qui a régné en suscitant la terreur et la soumis­sion de ses sujets, est mort. Un roi déchu, destitué par lui-même de tous ses droits envers ses enfants, émancipés un par un dès leurs seize ans, auprès du juge.

    Il est mort seul. Sa bêtise aura eu raison de tous les moments de bonheur que nous aurions pu partager comme une famille dite « normale » : du mariage de Christophe à celui de Marie, de la naissance des enfants, des baptêmes et communions aux repas de fêtes. Nous n’avions rien partagé. Chacun trop occupé à se construire un semblant de vie, à se battre contre ses démons intérieurs.

    Notre malheur n’a jamais pu nous souder. Notre pierre angulaire, notre mère disparue trop tôt, nous a laissés meurtris, blessés, déchirés. Nous n’avons pas pu, ou peut-être pas su, construire sur le lien pourtant si fort qu’elle nous avait légué, un édifice assez puissant pour nous opposer au règne de notre père. Partout où il allait, il se conduisait en maître, en coq de basse-cour, en despote. Peu de gens s’opposaient à lui. Et gare à celui qui s’y aventurait. Laurent, jeune ado rebelle, en a fait maintes fois les frais. « Le père », comme nous l’appelions, nous avait dressés à coups de ceinturon en cuir, élevés dans la soumission, dans l’abnégation de notre personnalité, sans jamais s’extasier devant nos qualités ou les efforts que nous produisions dans l’espoir de faire sa fierté. Nos vies se sont construites comme des lignes biscornues, sur des chemins tortueux de la confiance en soi, mises à rude épreuve par ses paroles dévalorisantes et perpétuellement négatives. Difficile d’édifier un avenir serein lorsqu’on a toujours été persuadé qu’on ne valait rien.

    Longtemps considérée comme le boulet de la famille, j’ai traîné mes chaînes bien au-delà du supportable. J’ai joué avec ma vie, j’ai cherché parfois des refuges dans des substances illicites, je crois même avoir aimé me faire du mal, cela me prouvait une chose, que j’étais encore vivante, que j’existais comme lorsque je pliais sous les coups de mon père.

    Étant donné mon jeune âge, à la mort de ma mère, incapable de me débrouiller seule, je suis restée dans son giron de longues années. Ma présence lui rappelait sans cesse qu’il avait encore quelques obligations. Il a su me le faire payer. Bizarrement, il m’est souvent arrivé de penser que je le provoquais pour qu’il porte un regard sur moi, pour lui montrer que j’étais là ! Il n’a jamais eu la moindre idée de l’amour que je lui portais. Il n’a jamais rien compris, malgré les appels désespérés que je lui ai lancés.

    Plus âgée, lorsque ma vie est devenue plus sereine, j’ai essayé de lui tendre la main. Il ne l’a jamais saisie. Il pensait que j’attendais de lui des réponses, qu’il allait devoir se justifier. Se justifier de quoi ? De nous avoir volé notre enfance !

    Sa mort me laisse un goût amer. J’ai échoué dans ma quête de vérité. Je ne suis pourtant plus dans le jugement, j’ai mûri. J’aurais aimé lui dire, lui montrer qu’aujourd’hui je suis quelqu’un de bien malgré tout et que je ne le dois qu’à moi-même. Juste percevoir un brin de fierté dans son regard !

    J’ai si souvent souhaité qu’il me raconte son histoire, notre histoire. Il m’arrive de rêver d’être près de lui, assise dans un fauteuil confor­table, une tasse de « lait de poule » bien chaude dans les mains. Un feu de bois crépite dans la cheminée, ses flammes lèchent doucement les bûches de chêne, diffusant ainsi une chaleur douce, propice aux confidences. Alors, je l’écoute me parler de sa vie, de ce qu’il ressent face aux épreuves qu’elle lui a infligées, de son enfance, de sa rencontre avec notre mère.

    Mais ce n’est qu’un rêve ! Mon père ne parlait jamais de lui ni de son enfance. Je reste pourtant persuadée qu’il a traîné toute sa vie des blessures cachées. Je ne peux pas imaginer que ma mère ait pu être attirée par un homme de cette envergure sans avoir décelé chez lui une part d’humanité. Je ne le saurai jamais.

    Il a emporté avec lui tous ses secrets, tous les espoirs de combler les vides de mon enfance. Je suis sonnée comme si je m’étais pris un poteau. Pourtant j’aurais pu l’éviter, il était là depuis tellement longtemps. Je n’ai pas su apprivoiser mes angoisses, mes peurs, mes préjugés, ma souffrance. Je n’ai pas su contourner les barrières que mon père a érigées entre nous, encore moins les miennes.

    Je n’ai jamais pu aller le voir, le regarder en face et l’absoudre de tout ce mal qu’il nous avait fait. C’est étrange, je ne ressens pourtant plus aujourd’hui cette rancœur dans laquelle je me suis construite. Cette colère destructrice, qui fut mon amie pendant des années, m’a pourtant donné la force d’avancer, de sortir la tête de l’eau quand je me sentais emportée par des déferlantes d’autodestruction. De cette émotion, à priori négative, j’en ai fait ma force vive, celle qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui. Je ne lui ai pas pardonné. J’ai seulement accepté que je ne puisse rien changer et encore moins attendre quelque chose de lui. Mais taire cette colère, seule témoin des blessures qu’il nous avait infligées, revenait à ignorer notre souffrance, à commencer par celle de ma mère. J’étais comme prise dans un conflit de loyauté avec mes racines. Je savais que de cette relation filiale chargée de rancœur je restais la seule écorchée vive. Il fallait cependant continuer d’avancer et trouver un sens à ce simple mot « vivre ».

    Alors, j’ai regardé devant moi… et j’ai construit ma vie sans lui. Tout compte fait, je ne m’en suis pas si mal sortie. Je ne suis plus celle qui trébuche. J’ai appris à me relever, pour aujourd’hui être bien ancrée dans le quotidien. Je ne plie plus. Je crois même que j’arrive à ne plus regarder derrière moi. Le passé a fait place au présent… En ce qui concerne l’avenir, c’est une autre histoire. Je suis plutôt du genre à ne pas trop me projeter dans des lendemains incertains. J’avance prudem­ment. J’ai perdu en cours de route cette spontanéité qui a le don d’embellir la vie. J’aime rire, chanter et danser. Mais je reste toujours dans une certaine réserve. Je n’ai pas des dizaines d’amis. Mais ceux que j’ai me sont précieux, fidèles. J’aime mon travail, je gagne correctement ma vie. En résumé, pour moi aujourd’hui, tout va bien !

    Pourtant…

    Assise par terre, je n’arrive toujours pas à bouger. J’ai mal ! Là, dans ma poitrine… Tellement mal que mon père soit parti sans avoir éprouvé le besoin de me dire au revoir, sans que ni lui ni moi n’ayons eu le courage ou peut-être la sagesse de laisser le passé là où il était.

    Je sais que pour chacun de ses enfants sa mort ravivera des souve­nirs, des blessures, des traumatismes, mais en aucun cas elle ne nous laissera indifférents. Il a suffi d’un appel pour que le passé rejaillisse comme une énorme lame de fond qui s’écrase violemment sur la berge de nos vies, nous laissant à nouveau stupéfaits et meurtris. Nous nous étions persuadés qu’il ne pouvait pas mourir. C’était idiot !

    Le roi doit se tordre de rire dans son cercueil. Une fois de plus, il nous a bien eus…

    Le roi est mort sans que je puisse lui dire qu’il était mon seul roi et combien je l’aimais !

    – 3 –

    Juste ne pas y croire

    Manue

    Je dois prévenir Laurent. Lui, il saura me conseiller. Pourtant je ne sais pas vraiment comment il va réagir. Il a toujours été difficile de savoir ce que pense mon frère. Seuls la contraction du muscle de sa mâchoire et son regard trahissent ses sentiments. Je n’ai jamais vu, du plus loin que je me souvienne, mon frère perdre son sang-froid. Depuis mon enfance, il est mon Dieu, mon héros. Je suis très proche de lui et d’Hélène.

    Il rentre demain en fin d’après-midi, je vais attendre et le lui dire de vive voix. Après tout, cela ne changera pas grand-chose, maintenant ou plus tard !

    J’ai toujours essayé de garder contact avec mes frères et sœurs. Toutefois, j’entretiens des relations différentes avec chaque membre de notre fratrie.

    Il y a Christophe et Marie avec qui c’est plus compliqué. Notre diffé­rence d’âge certainement. Je ne peux pas dire que je les connais beaucoup, ce qui est étonnant pour des frères et sœurs. Mais à la mort de ma mère, dès que le sort leur en a donné la possibilité, ils ont pris leur envol pour fuir le domicile paternel, en essayant tant bien que mal de s’en sortir. On s’écrivait de temps en temps, histoire de faire semblant qu’il restait quelque chose de notre famille, mais très vite le lien s’est effiloché. Un appel pour se souhaiter une bonne année, c’est tout ce qu’il me reste de Christophe et Marie aujourd’hui.

    Et avec d’autres les relations sont plus simples, soit parce qu’elles existent, à l’instar de celles avec Laurent et Hélène, soit parce qu’elles sont rompues, comme celles avec Sarah qui depuis plus de trente ans refuse tout contact avec nous.

    Je dois prévenir Laurent. Il y a deux jours, il était sur le chemin, ou plutôt devrais-je dire la vague du retour. C’est un navigateur hors pair. Il sillonne les mers et les océans et part à la rencontre d’autres horizons. Il vit la plupart du temps sur son voilier, lorsqu’il n’est pas amarré près de Lancieux en Bretagne, endroit où il possède une jolie maison de pêcheur au bord d’une petite crique. La mer, c’est sa vie. Laurent ne demande rien à personne et de ce fait ne doit qu’à lui-même. C’est un solitaire. C’est mon goéland ! Je préfère attendre qu’il rentre.

    Peut-être qu’Hélène est plus disponible que Laurent.

    Elle décroche à la troisième sonnerie. Cela me fait un bien fou d’entendre sa voix.

    — Tu es dispo ?

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