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J’avais un rêve : une grande et belle famille
J’avais un rêve : une grande et belle famille
J’avais un rêve : une grande et belle famille
Livre électronique108 pages1 heure

J’avais un rêve : une grande et belle famille

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À propos de ce livre électronique

Jane est une enfant timide et solitaire qui lutte pour trouver sa place au sein d’une famille où sa mère la rejette et sa sœur aînée la tourmente. Malgré ces difficultés, elle trouve refuge à l’école, plongeant avidement dans l’univers des livres, et du réconfort dans la musique lorsque la famille déménage en ville. Ce récit est une histoire émouvante d’espoir et de résilience, où chaque épreuve est surmontée par la force de l’amour et de la passion.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Après plusieurs tentatives infructueuses, Lise Peron a enfin pu réaliser son premier ouvrage : "30 histoires pour s’endormir avec Pipo". Encouragée par cette réussite, elle se plonge avec enthousiasme dans ce nouvel ouvrage qui promet d’être tout aussi captivant.
LangueFrançais
Date de sortie23 mai 2024
ISBN9791042229863
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    J’avais un rêve - Lise Peron

    Lise Peron

    J’avais un rêve : une grande

    et belle famille

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    © Lys Bleu Éditions – Lise Peron

    ISBN : 979-10-422-2986-3

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient.

    J’ai versé quelques larmes,

    Traversé quelques déserts,

    mais j’ai surtout ressenti

    beaucoup de joie et de fierté

    auprès de mes enfants.

    À mon mari

    Je me tenais au bras de mon mari, sous un soleil de plomb, loin des membres de la famille réunie autour de la sépulture de mon beau-père. Famille réduite à peau de chagrin si l’on considère le peu de ses membres présents à la cérémonie. Les amis et autres connaissances étaient plus nombreux. Mon beau-père avait été très populaire au sein de la communauté des sapeurs-pompiers.

    Ma mère jouait à la perfection son rôle de veuve éplorée, oubliant, le temps des obsèques, sa conduite inqualifiable. Ignorant ostensiblement depuis des mois la maladie qui rongeait son époux, elle avait été très occupée à faire la fête. Sortir, dépenser, faire la fête, se plaindre de sa condition de femmes malheureuse… Et bien décidée à ne s’imposer aucune contrainte. Surtout pas la phase d’accompagnement final de l’homme qui lui avait assuré confort et sécurité pendant plus de trois décennies. À défaut de lui témoigner de l’affection, elle aurait pu lui en être reconnaissante et le soutenir durant cette période douloureuse.

    Ma plus jeune sœur semblait aussi très affectée par cette disparition. Ou bien était-ce les remords qui la chagrinaient à ce point ? Elle avait toujours été excellente comédienne, cela devait lui servir encore aujourd’hui.

    C’était la mythomane par excellence. Chacune des phrases qu’elle prononçait devait être analysée, étudiée par ses interlocuteurs pour essayer de trier le vrai du faux. C’était épuisant.

    Comme d’habitude, elle était omniprésente, monopolisait l’attention. Il paraît même qu’elle avait convié voisins et amis à venir trinquer chez elle, à la mémoire du disparu. Comme toujours incontournable, personne n’aurait pu organiser la cérémonie mieux qu’elle. C’était la seule personne capable de s’occuper de tout. La plus odieuse, la plus hypocrite, en tout cas à mes yeux. Il fallait qu’elle soit au centre de l’attention générale, quelles que soient les circonstances. Tout comme aujourd’hui.

    Toutes deux vêtues de noir et en larmes, elles oubliaient qu’elles avaient ignoré le défunt pendant des mois, voire des années, dès que la maladie et l’impotence l’avaient rattrapé.

    Elles étaient inconsolables.

    Cora, l’unique fille du défunt, vint me saluer. C’était sûrement la plus affectée par cette disparition, la plus sincèrement dans la peine.

    Mon frère était là aussi, dans son costume de sapeur-pompier. « Il fait une chaleur là-dedans », me confia-t-il en aparté. Lui ne jouait pas la comédie. La disparition du beau-père était regrettable, mais c’était dans l’ordre des choses, sauf que ça aurait pu attendre encore un peu.

    Mais il avait « bien vécu » et sa santé en avait été altérée. Aujourd’hui, il partait sûrement sans regret et c’était tant mieux pour lui. Chacun construit sa vie comme il le souhaite.

    Ma sœur aînée, dans ses vêtements multicolores, se voyait de loin. Elle avait toujours aimé se faire remarquer, elle aussi, et n’avait pas failli à la règle pour l’enterrement du beau-père. Dans sa tenue bariolée, elle arborait toujours cet air arrogant et dédaigneux à la fois. Hautain.

    Je remarquai qu’elle aussi se tenait à l’écart. Elle ignorait superbement tout le monde et traversait la foule de sa démarche guindée, écrasant les badauds de ce regard empreint de mépris qui n’appartenait qu’à elle.

    Clotilde se serait-elle brouillée avec sa mère ? Ce serait très surprenant, me dis-je, faisant référence au passé, à notre histoire… notre enfance, mon enfance.

    Une enfance dont les plus lointains souvenirs remontent à mes jeunes années dans ce petit village de la Brie encore si cher à mon cœur d’adulte sexagénaire.

    Cette bourgade n’était pas très grande. Hormis l’église et la mairie-école, il y avait l’épicerie-tabac-billard où l’on pouvait trouver tout ce dont une famille modeste pouvait avoir besoin dans nos campagnes.

    On vivait chichement, avec parcimonie, dans le monde rural. Personne ne s’en plaignait.

    Il y avait aussi trois grosses fermes situées aux deux extrémités de la route principale du bourg. À bien y réfléchir, il n’y avait pas beaucoup d’autres rues. Deux autres fermes étaient excentrées, au milieu des champs.

    Pour compléter le confort des villageois, un boucher sillonnait régulièrement nos rares voies de communication avec son camion frigorifique.

    Une annexe de la poste était installée au rez-de-chaussée du domicile d’un agent qui collectait le courrier et détenait un stock de timbres pour répondre à la demande. Le facteur assurait le lien avec tout ce petit monde rural et la ville voisine.

    J’étais une petite fille désireuse de plaire à ses parents et surtout à sa mère, car notre père n’était pas souvent là. Il fallait beaucoup travailler pour entretenir une famille dont la femme restait au foyer pour élever ses enfants.

    À bien y réfléchir, je ne me sentais jamais très à l’aise en présence de notre père.

    Ma sœur, d’un an mon aînée, était beaucoup plus grande et plus costaud que moi, particulièrement chétive, paraît-il. Dans ses colères envers moi, ma mère employait souvent l’expression « la naine » pour me désigner, terme tellement péjoratif et cruel dans sa bouche hostile.

    Le fils des fermiers voisins organisait régulièrement des courses entre les deux sœurs. Chaque fois, je m’efforçais de courir à toute vitesse sur mes jambes trop courtes. Souvent, dans ma précipitation, je m’affalais brutalement sur le chemin rocailleux qui passait devant la maison. Je revenais en sanglotant et mon regard se dirigeait invariablement vers ma mère, quêtant sa sympathie, un minimum de compassion, d’empathie, de tendresse. Pourquoi pas quelques encouragements, voire un petit sourire ?

    Immanquablement, je me heurtais à son regard narquois puis elle tournait les talons pour aller s’occuper ailleurs et, par là même, me signifier son indifférence à mon chagrin et ma douleur.

    Je ne comprenais pas cette attitude, mais il est certain que cela calmait mes sanglots dans la seconde où je croisais son regard dépourvu de chaleur, à défaut de soigner mes genoux écorchés.

    Si j’avais la chance de ne pas tomber et d’arriver la première, je lui souriais de toutes mes dents de lait, espérant trouver dans ses yeux une approbation, une lueur de fierté ou tout simplement un sourire. En vain ! Même pas un petit compliment.

    Je me sentais rejetée.

    Ne disait-elle pas, en parlant de moi, « Elle, elle est à part » ? Ce qui ne semblait pas être un compliment, mais plutôt une tare. Je ne comprenais pas.

    J’étais en visite à la ferme voisine avec mon père quand je rencontrai Bayard pour la première fois. C’était un immense cheval noir. Du haut de mes trois ans, je le trouvais gigantesque et restai bouche bée devant l’animal somme toute très calme. Il était vraiment impressionnant, majestueux. Ses grands yeux sombres me sondaient sous ses longs cils noirs.

    Timidement, j’osais lui caresser, ou plutôt, lui toucher la jambe. Il hennit doucement, à ma grande stupeur.

    Le fermier et mon père s’amusaient de mon trouble puis l’agriculteur m’installa d’autorité sur le dos de l’animal. « Tiens-toi là, fit-il en m’indiquant la crinière soyeuse. On va faire une petite promenade. »

    J’obtempérai, consciente de la chance que j’avais de me tenir sur le dos de ce géant magnifique.

    Et nous voilà partis, moi trônant sur ma monture

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