Bouquet de pensées - Tome 1: Recueil

Par Marie Deloriaz

Bouquet de pensées est une série de textes dont certains magnifient le charme de la nature, et plus particulièrement de la montagne, et d’autres ont trait aux souvenirs d’enfance dans les maisons de vacances. Pouvant être interprétés par chacun, vous y trouverez des réflexions sur la beauté et sur l’amour qui transcendent.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Victime d’un burn-out, Marie Deloriaz trouve en l’écriture une thérapie. S’inspirant de ses propres analyses et sentiments, elle propose Bouquet de pensées, un recueil chargé d’interrogations et de méditations.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 10 mars 2022
• ISBN: 9791037744678

Aperçu du livre

Jour de fête

Chaque année tout le village attendait avec impatience l’arrivée du petit cirque.

C’était une parenthèse joyeuse pour les villageois qui avaient une vie un peu monotone !

La veille tous les artistes avaient monté le chapiteau.

Sa couleur vive égayait la place du village.

Petits et grands s’approchaient pour observer les animaux qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir.

La belle trapéziste qui avait émerveillé les spectateurs par ses exploits et sa grâce serait-elle à nouveau là ?

C’est ce que se demandait surtout le maire qui en était un peu tombé amoureux. Il est vrai que sa femme n’avait pas la grâce et l’élégance de la belle trapéziste.

Changement d’altitude

En pilotant mon beau planeur, je me sentais pareil à un oiseau.

Quel vent de liberté !

Toutefois je n’étais pas tout à fait libre.

Je dépendais des courants ascendants et descendants qui me faisaient régulièrement changer d’altitude.

Je réfléchissais au sens de ma vie et je pris conscience qu’un changement d’altitude me serait bénéfique.

Balade à vélo

Et si on allait faire un tour de vélo ?

Papa vérifie l’état de nos montures : huilage de la chaîne, gonflage des pneus.

Nous voici partis sur les petites routes du pays qu’il connaît si bien pour les avoir sillonnées depuis des temps antédiluviens.

Quel sentiment de liberté !

Nous sommes émerveillés par la beauté de la campagne.

Les magnifiques champs de blé dorés par le soleil et qui ondulent avec ce petit vent bien agréable.

Les fleurs des champs, le chant des oiseaux nous ravissent.

À la fin de l’été nous pédalerons avec enthousiasme pour retrouver nos endroits secrets pour la cueillette des mûres. Bien vite nous aurons rempli nos pots à lait devenus pots à mûres !

L’air encore chaud, la lumière dorée, la douce odeur des mûres nous enchantera et une joie pure nous envahira.

Mon Dieu que la nature est belle !

La neige à Dahouet

Ce matin-là, je me réveillais de très bonne heure.

J’ouvrais les volets et quelle ne fut pas ma surprise ? Il avait neigé pendant la nuit. Le port et les bateaux avaient revêtu une magnifique houppelande blanche, comme l’hermine en hiver.

Tout était feutré. Pas un bruit.

Le ciel et la mer se confondaient en une harmonie de bleu et gris, comme dans le récit de création du monde dans la bible. On aurait pu entendre le prélude de Lohengrin. Quelle pureté !

Je sortis et j’allais me promener sur le port avant que d’autres personnes n’aient la même idée que moi.

J’avais le sentiment que le monde m’appartenait. C’était un cadeau qui m’était fait. Le plus beau des cadeaux.

Je ne savais pas qui remercier. Mais je dis merci tout simplement. Merci de tant de beauté qui vous donne une joie intense et pure. La joie de l’âme.

L’arbre en prison

Lorsque j’étais petit, je vivais en liberté dans une belle forêt.

J’observais mes amis des bois :

Les jolis écureuils roux qui sautaient de branche en branche. Je m’émerveillais de leur agilité.

Les biches avec leurs faons ravissants, tels que les décrit si bien Maurice Genevoix.

Parfois j’assistais avec horreur à une chasse à courre.

Les arrogants chasseurs montant leur destrier poursuivaient jusqu’à l’épuisement avec leur meute de chiens courants un superbe cerf qui n’en pouvait déjà plus.

Je savais quelle serait l’issue et souvent je pleurais devant le spectacle de la cruauté des hommes.

Pourtant je ne me rendais pas compte de mon bonheur.

À l’aube d’un matin brumeux, je vis arriver une équipe de bûcherons et de jardiniers qui semblaient venir de la ville.

Qu’allait-il m’arriver ?

Je le sus très vite !

Ils avaient décidé qu’étant « bel arbre », ils allaient me transplanter dans un parc où les citadins pourraient