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La créténie libre et indépendante: Roman
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La créténie libre et indépendante: Roman
Livre électronique129 pages1 heure

La créténie libre et indépendante: Roman

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À propos de ce livre électronique

Vous allez voir ce que vous allez voir ! La crasse accumulée dans une pensée vide. Apprêtez-vous à lire l’ineptie, le contraire de l’attendu déjà entendu, du prêt à dire, du prêt à parler. Rebuffade du prêt à penser à petits pas de la vie toute faite livrée congelée dans son carton à pizza.
LangueFrançais
Date de sortie27 mai 2020
ISBN9791037708182
La créténie libre et indépendante: Roman

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    Aperçu du livre

    La créténie libre et indépendante - Phil Dours

    Bibliographie

    1985 Création de la revue littéraire bimestrielle Noir & Blanc. Jusqu’en 95 rédact. chef éditorialiste. Puis cessation du magazine.

    1995 Création des éditions n&b.

    Extravagantes réalités, avec Jean-Luc Aribaud, édit n&b 1995,

    Toctoc (Editions du pécari), la pêche de la truite au toc. Technique, matériel, philosophie,

    édit. Athlantica-Séguier 2009

    réédition : Extravagantes réalités éd. Zorba 2012

    Petit manuel de pêche à l’usage des enfants, illustré par Anne Martel. 

    éd. La Cheminante au fil de l’eau 2011

    Un clou dans la tête, avec photographies de Jean-Luc Aribaud, éd. Zorba 2012

    Rien n’est fini, Tout recommence.

    L’évangile du désordre. éd. Zorba 2012

    Mots de tête, éd. Le Solitaire (février 2014)

    Être futur désobligeant, éd. Le Solitaire (2015)

    Un idiot à sa fenêtre, éd. Le Solitaire en juin (2018)

    Le dernier verre, éd. Sydney Laurent (août 2019)

    Mort et vif, éd Le Lys Bleu

    Avertissement

    Rares sont les touristes à vouloir se faire photographier sur la plage avec un crochet de remorque. Toujours est-il qu’il est temps d’envisager autrement le reste de mes vacances avec mon insolite crochet.

    Parce que peut-être ça va pas être facile.

    Non, décidément rien ne va plus.

    L’hôtelier chez qui j’ai réservé une chambre m’a écouté d’une drôle d’oreille.

    Peut-être aurais-je dû venir avec la femme qui ne m’aimait plus ? Enfin… nous verrons bien de quoi les hommes sont capables.

    Méfiez-vous des préambules. Ils vous claquent dans les doigts, passée la première page. On ne peut leur faire confiance, la plupart sont fourbes et mensongers.

    Alors, soyons assez fous pour dire la vérité. Ce livre n’a aucune chance de se retrouver dans les salles d’attente, sur les bureaux ministériels, encore moins de faire l’objet de cours magistraux dans les collèges, lycées et autres universités.

    Ici, le plus mauvais ne masque pas le pire, la torture d’esprit engendre le mauvais goût, la surdité soustrait l’entendement et tout cela ne mérite même pas de finir au champ d’honneur des bibliothèques, au chant des livres morts ! MAMAANNN !

    Vous allez voir ce que vous allez voir ! La crasse accumulée dans une pensée vide. Apprêtez-vous à lire l’ineptie, le contraire de l’attendu déjà entendu, du prêt à dire, du prêt à parler. Rebuffade du prêt à penser à petits pas de la vie toute faite livrée congelée dans son carton à pizza.

    Les événements contés dans ce livre sont réels et toute similitude avec des personnages existants, ayant existé et qui pourraient vous paraître inexistants, ne doivent rien au hasard qui est un illusionné. Si vous le rencontrez, demandez-lui plus. Dites-lui combien je l’aime, dites-lui combien je le hais, dites-lui combien il m’a fait rire, dites-lui combien il m’a fait pleurer. Sachez qu’on ne doit rien lui donner en gage, sachez combien on doit se méfier de lui.

    J’arrive

    Je déplie nos serviettes sur le sable chaud. Et hop ! Instantanément, la place s’élargit, une bombinette vient de péter sur la plage. Un coup de clochette peu ordinaire vient de tomber sur le sable.

    Une pièce se vide et une ombre. Elle bouge, s’en va. Les parasols s’éloignent. Il n’y a plus rien. Si, si ! Il y a quelque chose et ça se voit ! Mon attelage de remorque échoué sur sa serviette comme le merveilleux squelette d’un petit animal marin marrant qui vient interrompre la cuisson de cette viande humaine. Je me fonds dans cette sympathique ambiance gambas mouton merguez qui subitement s’éloignent vers la plus grande moutonnante mare du monde. Ils nous ont bien vus, je suis content. Je les regarde faire et ça me fait bien rire.

    Il n’y a rien d’autre !

    Si !

    Ce petit quelque chose d’inexorable effilé comme un surin. Je nous sens déjà drôles à faire fuir tous ces modestes employés à la nuque annuellement pliée. À noter que soudainement le silence est légèrement plus bruyant. On est allongés là à parler du temps, évanouis pour toujours de la terre, de mon amour bien vivant envolé pour toujours dans le ciel à qui je demande Pourrais-je mourir sans toi ? et de tout un tas d’autres choses qui n’en valent plus la peine. Je repère la caravane d’un type qui vend de la flotte et des bières, mon crochet ne me dit pas grand-chose. La plupart du temps, il se contente d’écouter mais quand il l’ouvre, il l’ouvre ! C’est un sentiment étrange, d’être écouté sans cesse. Très étrange et très agréable.

    Je me mets à gratter le sable pour y trouver un arbre et son ombre, on est en plein soleil. Bien sûr, je ne trouve rien, pas même un œuf de tortue. Ou alors j’ai mal cherché.

    Hors de question de trépasser dehors jusqu’à la nuit quand le soleil se crame en se montant descendre pendant que mon dos cuisant à pierre fondre gueule, gueule à se faire entendre de trop de chaleur lui aussi. Mon attelage de remorque acquiesça en silence et nous revînmes bras dessus bras dessous vers l’oasis en vue.

    Mais l’animation de la plage tournait au tumulte, on eût dit un bal ne cachant pas son enthousiasme !

    Déjà, le champagne coulait des sauts de sable, les petits enfants servaient des coupes pendant que nous courrions sous les applaudissements.

    Au terminus de ma trajectoire, je m’empalais fièrement sur une bouteille d’eau extraite d’un frigo du commerçant voleur à la mine réjouie qui dans sa caravane vendait sa flotte au prix du super carburant.

    Mais en ce jour éclatant, il était dit que les rayons radieux de ce soleil brûlant mettraient le feu aux poudres et dans un élan inconsidéré, je balançais la bouteille de flotte au visage du prince des puisatiers, protégé du dieu Mercure montant.

    Il y a tout à coup de l’orage dans l’air. Je pense que le prix, je ne dis pas le niveau, de la flotte va baisser, vil voleur !

    Les tarifs sont là, dit-il montrant l’ardoise sournoise à demi cachée sous la jupette du plus bel effet d’une danseuse andalouse. La devise tarifaire est en effet inscrite à la main, langue tirée. Débarrassez-vous du superflu. Là-dessus, il enlève sa chemise. Une tête de mort traversée par un sabre apparaît. La tête de mort me cligne de l’œil sous sa peau dorée. Ho Ho ! Vous lisez trop Kafka mon ami ! Ne faites pas trop d’esprit, conseilla-t-il. À l’évidence, le noir ascensionnel réside dans le mouvement périlleux qu’il effectue vers les étoiles éclairées.

    Argumentum baculinum* murmure mon attelage de remorque qui n’intervient qu’en cas d’imprécision du premier tireur ou pour me faire des compliments. Oui ! Là, il a dit quelque chose, il a dit quelque chose ! À partir de cet instant, tout va aller très vite, un triste et sombre éclair zèbre le paysage. Ouvre tes yeux, regarde la montagne, ouvre tes mains et reçois, ouvre tes oreilles et entends le Dieu PAN car le plus court chemin entre un attelage et ton occipital, c’est ta gueule.

    Le porteur d’eau venait de pousser la grille du vaste parc des abandonnés et se lançait maintenant dans une imitation des plus réussie de Jésus.

    Enfin satisfait, la tête dans l’univers des nuages des grands comateux, pris dans les émouvants sables trop ensoleillés, mon corps se liquéfia dans les profondeurs brumeuses et fraîches des grandes prairies où circulent librement les crochets de remorques sauvages qui n’ont rien demandé à personne.

    J’ai fermé les yeux. Longtemps. Qu’est-ce que tu fais ? a demandé mon crochet. Je veux voir comment est le noir quand il y a autant de lumière.

    *

    Argument du bâton

    L’été est un mouchoir qui pue les embrumés de la mer

    À pleinement respirer l’air du large, mon nez est un porc salinement bouché.

    Athechoum et ratatechoum.

    Vive les petits gaz glaireux de la narine !

    J’éternue, expulse les nuages de l’important tandis que ma sublime attache ne juge plus nécessaire de la ramener. De toute façon, ce n’est plus drôle du tout.

    Alors c’est moi qui la ramène. À l’hôtel.

    Le retour dans la joie triste des morts survivants à l’injustice quand le décompte de la journée passée est inutile.

    Un jour de plus = Un jour de moins. C’est cul FD.

    C’est dans un train d’enfer et néanmoins en voiture que nous parvînmes à l’hôtel où nous attendait une

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