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Chemin faisant…: Recueil de poésies
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Chemin faisant…: Recueil de poésies
Livre électronique61 pages23 minutes

Chemin faisant…: Recueil de poésies

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À propos de ce livre électronique

Chemin faisant… la vie s’écoule et la plume fait feu de tout bois. Reviennent alors les historiettes, rêveries et regrets, amertumes et joies, amours et dévotions. Puis, la mère en quête et la mer toujours… et la poésie, qui tente de servir les mots en liberté, se cherche des habits de joliesse.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Hubert Santonja est né au Maroc en 1942. Pour écrire, il s’inspire de l’histoire familiale, des figures de sa parentèle à celles de sa pratique de médecin des âmes et butine les émotions et les souvenirs du temps qui passe.
LangueFrançais
Date de sortie10 mai 2021
ISBN9791037725226
Chemin faisant…: Recueil de poésies

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    Chemin faisant… - Hubert Santonja

    Histoire de coiffeur

    Mon père affectionnait la « coupe à l’officier »

    Plus que la « coupe au bol » des jeunes moinillons…

    Demander autre chose ? Minute papillon, 

    Le standard s’imposait, le choix était vicié !

    Le coiffeur acquiesçait comme un vieux de la vieille ;

    L’entente était parfaite entre ces deux adultes.

    Sur les rails du désir des autres en catapulte,

    Mutique, je mettais mes attentes en sommeil.

    Chaque fois revenait la même raillerie :

    « Faut-il couper les pattes ou les oreilles en pointe ? »

    Sous la cape piquante, je restais les mains jointes,

    Nuque raide et penchée, hors toute afféterie.

    Je suivais au miroir la danse de la cisaille

    Portée par un pantin grotesque, qui se frottait

    L’entrejambe sur les bras du fauteuil habité.

    C’est dire que je restais figé dans la tenaille.

    Plus tard, adolescent, à Paris, sans moyen,

    Il n’était pas question de dépenser un sou

    Pour ma dense chevelure. Aussi, c’est entre nous,

    Qu’on réglait, à l’école, nos soucis kafkaïens…

    Les tignasses en étaient. Ma touffe dévergondée

    Attristait l’ami Jacques, au cousin dévoué,

    Avec Gillette acoquiné mais peu doué,

    Se faisant fort d’un art que chacun abondait.

    Ainsi, pour abraser mes excès capillaires,

    Une lame ondulante, dans mes tifs, se plantait.

    L’idée de montagnes russes impromptues me hantait.

    C’est le pire qui advint, sans être atrabilaire.

    Invité en famille, chez l’ami sympathique,

    Je livrais mes cheveux à des mains inexpertes.

    Mes regrets d’après-coup furent en pure perte

    Devant ravines, falaises ou plaines désertiques…

    Oublions ma caboche de pauvre du moment,

    Car j’ai pu regagner la maîtrise de mes tifs.

    Par bonheur, je peux dire, en un propos hâtif,

    Le bonheur d’aujourd’hui, ravi, résolument.

    Quand je livre en Bretagne ma chevelure dense

    C’est un coiffeur radieux qui traite

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