Au gré des vagues

Par Hubert Santonja

Au gré des vagues, de la mouvance incandescente de la pandémie qui a meurtri le monde entier, à l’ouverture d’une guerre inimaginable en Europe, Hubert Santonja tente de s’échapper en historiettes et rêveries mélancoliques, récits et bouffées de révolte. Il s’émeut des arrogances puis des folies du monde, et se rattrape en contemplation paisible de son environnement, où la mer ainsi que les jardins l’enchantent et s’éveillent sans cesse des souvenirs d’enfance qui le nourrissent.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Au gré des vagues prolonge l’aventure des « petits papiers », édités au mitan de sa septième décade, qui a ouvert à l’auteur l’accès au plaisir d’écrire de nouveaux récits et recueils de poésie. Avec ce petit dernier, il s’inspire une nouvelle fois de l’air du temps qui passe, d’une mémoire toujours en éveil et de l’histoire vécue parmi les siens, mêlée parfois des émotions de son ancienne pratique de soignant des âmes.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 15 juil. 2022
• ISBN: 9791037759733

Aperçu du livre

Du même auteur

Petits papiers… le cours d’une vie. Tome I : Exil adolescent et mouvance de l’âme, Édilivre, octobre 2017.

Petits papiers… le cours d’une vie. Tome II : Des années pleines aux temps qui courent, Édilivre, octobre 2017.

Mémoire de Psy, Édilivre, mars 2018.

Qui est la corde ? Rencontre sur le chemin de vie de Marielle, schizophrène, Saint Honoré Éditions, juin 2019.

Sur les chemins du temps qui passe… Le Lys Bleu Éditions, juin 2019.

Delphine, l’histoire reconquise… Tome I, Le Lys Bleu Éditions, juin 2020.

Delphine, la vie en partage et puis l’exil… Tome II, Le Lys Bleu Éditions, août 2020.

Chemin faisant… Le Lys Bleu Éditions, mars 2021.

Prélude

Rimes de bout de plume,

Furtives sous l’enclume,

Ou pages envolées,

Légères, affriolées,

Compagnes de la vie,

Constantes en ses détours,

Fidèles, je vous convie

Au couchant de mes jours.

Car aujourd’hui vous êtes

Les prunelles de mon cœur,

Le levain de mes fêtes,

Le recours de mes heurts

Et la voix pour transmettre,

À ceux qui s’en soucient,

Une part de mon être

Scories et rêveries…

Bionique je suis

Bionique je suis… C’est encore mieux que bio.

Je n’ai pas chevauché mes décades en vain.

Multi appareillé, j’avance d’un bon train

Et butine où je peux des zestes de brio.

Mâchoire bien pontée et dents en céramique,

Les yeux torves rénovés de savants cristallins,

Je fais gloire aux implants, ludiques et malins,

Et mon ouïe retrouve sa vieille dynamique.

J’héberge en pavillon un savant récepteur,

Qui coûte la peau des fesses, cela dit en passant.

Ainsi je réentends le monde croassant.

Et le chant des oiseaux qui piaillent leur bonheur

Dans une gamme de sons qui revient au bercail.

Électronique, soit ! Mais cœur en éventail…

Je retrouve le chant des oiseaux

Je retrouve le chant des oiseaux.

Deux oreillettes auront suffi,

Je les débusque en hi-fi

D’entre l’enclume et le marteau…

Et je marche, nonchalamment,

L’âme en friche, le cœur en bataille,

L’esprit ravi dans la tenaille

Des mots qui s’ébrouent galamment.

Au bout du village, franche et libre,

La terre Aleu se fait jardin.

Un bras de Rémarde incertain

Clapote ses savants équilibres.

Au bord du bel étang lascif

Un jeteur d’appât aux vairons

Agace, irascible, un héron

Austère, hautin et possessif.

Des Bernaches empanachées

Sont moins farouches. Déjà dodues,

Elles ont happé plus qu’il