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Au fil de l’eau, au gré du vent: Voix multiples
Au fil de l’eau, au gré du vent: Voix multiples
Au fil de l’eau, au gré du vent: Voix multiples
Livre électronique197 pages51 minutes

Au fil de l’eau, au gré du vent: Voix multiples

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À propos de ce livre électronique

Poésie sensible et universelle

Coups de gueule, coups de cœur, coups d’œil, oreille tendue et petites respirations tendres, ironiques, bucoliques mais toujours en quête d’un peu plus d’humanité et d’universalisme. La sensibilité personnelle qui porte ce recueil, parfaitement revendiquée, est assurément ancrée dans l’environnement et la culture des îles de l’ouest méditerranéen.

Un recueil poétique très personnel, sans visée intimiste. Il se veut l’écho de voix multiples et de faits de notre époque, pour ne pas dire de notre quotidien. 

Un recueil qui souhaiterait s’inscrire, toute référence et toute déférence gardées, dans la tradition, et si possible l’esprit, de Jacques Prévert et Boris Vian.

EXTRAIT DE CHAQUE INSTANT

Chaque instant sublime
Le hasard d’être ici,
Chaque instant imprime
Une page de vie.

L’instant prime
Les méandres de la mémoire,
Il s’arrime
À une nouvelle histoire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Natif de l’île voisine Sardaigne, Aldo Siddi a toujours vécu en Corse depuis l’école primaire jusqu’à sa toute récente retraite, à l’exception d’une période d’études à Nice et d’un court passage professionnel en Normandie dont il garde un excellent souvenir.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie16 mars 2017
ISBN9791023605426
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    Au fil de l’eau, au gré du vent - Aldo Siddi

    Chaque instant

    Chaque instant sublime

    Le hasard d’être ici,

    Chaque instant imprime

    Une page de vie.

    L’instant prime

    Les méandres de la mémoire,

    Il s’arrime

    À une nouvelle histoire.

    Le parti pris de l’instant

    A le sourire du vivant,

    L’audace de l’instinct,

    L’inconnu du destin.

    Chaque instant cueilli

    Pour ce qu’il est

    À l’instant dit

    Est un pari, mais qui sait ?

    Et l’instant passe,

    Filant ou pesant,

    Plaisir ou angoisse,

    Ennui ou émerveillement.

    L’instant a sa liberté

    Il donne corps à l’éternité…

    Traversée

    Au nord, la douceur blanche des falaises de calcaire,

    Plongeait dans l’indigo tendre de la mer.

    L’enfant, le regard ébloui par tant de lumière,

    Croquait en riant les graines rouges d’une grenade,

    En courant sur les quais sous un soleil d’hiver,

    Il en oubliait même son verre de citronnade.

    L’éternelle brise lourde d’embruns trop salés

    Accompagnait au loin d’élégants voiliers.

    Sur ce minéral chapelet d’îles,

    Il y a à la fois des racines et l’exil.

    Tant de chants se sont tus

    Tant de chants se sont tus

    Ou se taisent

    Comme si l’on ne croyait plus,

    Foutaises,

    Fadaises,

    À des idées devenues niaises.

    À de nouvelles libertés,

    À de nouveaux progrès,

    À tout ce qui était

    Une part d’humanité.

    Aux utopies d’hier

    Quotidien du lendemain,

    À l’idée qu’on peut faire

    Changer le cours d’un destin.

    Entre toile et égoïsmes,

    Les solidarités se délitent.

    Et les élites

    Vendent leur cynisme,

    Le faux argent facile,

    Consommateurs ruminants,

    Les dimanches imbéciles

    Dans des Super géants.

    Tant de chants se sont tus

    Ou se taisent

    Comme si l’on ne croyait plus,

    Foutaises,

    Tabous,

    Ces audaces qui nous tenaient debout.

    Ni même à des formes douces

    De révolution,

    Combien encore poussent

    À briser la ligne d’horizon ?

    Et ces lâches petits conforts

    Nous enferment dans nos propres corps.

    Tant de chants se sont tus

    Ou se taisent,

    Mais c’est quand on n’y croit plus

    Que sous la cendre la braise…

    Et tous ces chants qui se sont tus

    Qui se taisent

    Retrouvent les vertus,

    De la raison et du rêve…

    Laisse le vent

    Laisse le vent dénouer tes cheveux,

    Laisse-les flotter comme des algues,

    N’écoute pas ceux qui narguent

    Tes rêves amoureux.

    Laisse le vent dénouer tes cheveux,

    Laisse les audacieux

    Piquer des reflets au soleil

    Et renvoyer vers le ciel,

    Des éclats de lumière

    Puisés dans ton cœur

    Vibrants de ta chaleur

    Et libres comme l’air…

    Un air de liberté,

    Un air d’humanité.

    Femme d’aujourd’hui

    Que les barbares guettent,

    Enragés comme des bêtes

    Sans souci pour ta vie…

    Femme de la terre,

    Femme de l’univers.

    À nouveau t’asservir

    Et voler jusqu’à ton âme,

    Les prédications des martyrs

    Ne sont qu’imprécations infâmes…

    Laisse le vent dénouer tes cheveux,

    Et sous la voûte d’un ciel bleu,

    Laisse-les voler

    Comme des fils d’or

    Que tu pourras tresser,

    Retrouvant le goût du jeu,

    Libre de ton corps,

    Libre de tes pensées…

    Laisse-toi bercer par les danses,

    Venues de ton enfance.

    Ni esclave ni servante,

    Ni butin de guerre,

    Ni forcée d’être amante,

    Ni reine ni mégère…

    Laisse le vent dénouer tes cheveux,

    Laisse-les flotter

    Sur tes épaules tournées

    Vers l’horizon de tes vœux.

    Un horizon d’humanité,

    Un horizon de liberté.

    Laisse le vent dénouer tes cheveux,

    Laisse le vent nous rendre heureux.

    Sous les océans

    Sous les océans aussi

    Des poissons s’écaillent

    Par coquetterie

    Et s’encanaillent,

    Et se font tatouer sur les nageoires

    Des enseignes de bar,

    Des encres marines ivoire.

    Ils se laissent glisser sur le dos

    Et emporter parfois

    Par des courants chauds,

    Par des courants froids.

    Et d’océan en océan

    Des squales savants

    Écument entre les dents

    Des pépites d’or blanc.

    Et ratissent les champs de posidonies,

    Les massifs de corail,

    Et quand vient la nuit

    Au noir ils vendent leurs trouvailles.

    Même les poissons-perroquets

    En restent muets.

    Les poissons clowns pleurent

    Leur bonheur,

    Ils changent de sexe et de rôle,

    Ils s’aiment et s’épaulent.

    Et c’est un monde mutant

    Qui ressemble étrangement

    Aux remous de la terre

    Aux vagues d’une nouvelle ère…

    Tant d’hommes dorment

    Tant d’hommes dorment… en chien de fusil

    Prêts à plomber leurs rêves

    Pour voler un bout de nuit

    Oublié sur une grève.

    Tant d’hommes dorment… en chien de fusil

    Leurs désirs en bandoulière,

    Une pleine cartouchière

    Trop souvent sans merci.

    Et les trophées de chasse

    Les poursuivent dans leur sommeil,

    Sans chasser les angoisses

    Qu’ils masquent sous le soleil.

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