Au fil de l’eau, au gré du vent: Voix multiples
Par Aldo Siddi
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À propos de ce livre électronique
Coups de gueule, coups de cœur, coups d’œil, oreille tendue et petites respirations tendres, ironiques, bucoliques mais toujours en quête d’un peu plus d’humanité et d’universalisme. La sensibilité personnelle qui porte ce recueil, parfaitement revendiquée, est assurément ancrée dans l’environnement et la culture des îles de l’ouest méditerranéen.
Un recueil poétique très personnel, sans visée intimiste. Il se veut l’écho de voix multiples et de faits de notre époque, pour ne pas dire de notre quotidien.
Un recueil qui souhaiterait s’inscrire, toute référence et toute déférence gardées, dans la tradition, et si possible l’esprit, de Jacques Prévert et Boris Vian.
EXTRAIT DE CHAQUE INSTANT
Chaque instant sublime
Le hasard d’être ici,
Chaque instant imprime
Une page de vie.
L’instant prime
Les méandres de la mémoire,
Il s’arrime
À une nouvelle histoire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Natif de l’île voisine Sardaigne, Aldo Siddi a toujours vécu en Corse depuis l’école primaire jusqu’à sa toute récente retraite, à l’exception d’une période d’études à Nice et d’un court passage professionnel en Normandie dont il garde un excellent souvenir.
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Aperçu du livre
Au fil de l’eau, au gré du vent - Aldo Siddi
Chaque instant
Chaque instant sublime
Le hasard d’être ici,
Chaque instant imprime
Une page de vie.
L’instant prime
Les méandres de la mémoire,
Il s’arrime
À une nouvelle histoire.
Le parti pris de l’instant
A le sourire du vivant,
L’audace de l’instinct,
L’inconnu du destin.
Chaque instant cueilli
Pour ce qu’il est
À l’instant dit
Est un pari, mais qui sait ?
Et l’instant passe,
Filant ou pesant,
Plaisir ou angoisse,
Ennui ou émerveillement.
L’instant a sa liberté
Il donne corps à l’éternité…
Traversée
Au nord, la douceur blanche des falaises de calcaire,
Plongeait dans l’indigo tendre de la mer.
L’enfant, le regard ébloui par tant de lumière,
Croquait en riant les graines rouges d’une grenade,
En courant sur les quais sous un soleil d’hiver,
Il en oubliait même son verre de citronnade.
L’éternelle brise lourde d’embruns trop salés
Accompagnait au loin d’élégants voiliers.
Sur ce minéral chapelet d’îles,
Il y a à la fois des racines et l’exil.
Tant de chants se sont tus
Tant de chants se sont tus
Ou se taisent
Comme si l’on ne croyait plus,
Foutaises,
Fadaises,
À des idées devenues niaises.
À de nouvelles libertés,
À de nouveaux progrès,
À tout ce qui était
Une part d’humanité.
Aux utopies d’hier
Quotidien du lendemain,
À l’idée qu’on peut faire
Changer le cours d’un destin.
Entre toile et égoïsmes,
Les solidarités se délitent.
Et les élites
Vendent leur cynisme,
Le faux argent facile,
Consommateurs ruminants,
Les dimanches imbéciles
Dans des Super géants.
Tant de chants se sont tus
Ou se taisent
Comme si l’on ne croyait plus,
Foutaises,
Tabous,
Ces audaces qui nous tenaient debout.
Ni même à des formes douces
De révolution,
Combien encore poussent
À briser la ligne d’horizon ?
Et ces lâches petits conforts
Nous enferment dans nos propres corps.
Tant de chants se sont tus
Ou se taisent,
Mais c’est quand on n’y croit plus
Que sous la cendre la braise…
Et tous ces chants qui se sont tus
Qui se taisent
Retrouvent les vertus,
De la raison et du rêve…
Laisse le vent
Laisse le vent dénouer tes cheveux,
Laisse-les flotter comme des algues,
N’écoute pas ceux qui narguent
Tes rêves amoureux.
Laisse le vent dénouer tes cheveux,
Laisse les audacieux
Piquer des reflets au soleil
Et renvoyer vers le ciel,
Des éclats de lumière
Puisés dans ton cœur
Vibrants de ta chaleur
Et libres comme l’air…
Un air de liberté,
Un air d’humanité.
Femme d’aujourd’hui
Que les barbares guettent,
Enragés comme des bêtes
Sans souci pour ta vie…
Femme de la terre,
Femme de l’univers.
À nouveau t’asservir
Et voler jusqu’à ton âme,
Les prédications des martyrs
Ne sont qu’imprécations infâmes…
Laisse le vent dénouer tes cheveux,
Et sous la voûte d’un ciel bleu,
Laisse-les voler
Comme des fils d’or
Que tu pourras tresser,
Retrouvant le goût du jeu,
Libre de ton corps,
Libre de tes pensées…
Laisse-toi bercer par les danses,
Venues de ton enfance.
Ni esclave ni servante,
Ni butin de guerre,
Ni forcée d’être amante,
Ni reine ni mégère…
Laisse le vent dénouer tes cheveux,
Laisse-les flotter
Sur tes épaules tournées
Vers l’horizon de tes vœux.
Un horizon d’humanité,
Un horizon de liberté.
Laisse le vent dénouer tes cheveux,
Laisse le vent nous rendre heureux.
Sous les océans
Sous les océans aussi
Des poissons s’écaillent
Par coquetterie
Et s’encanaillent,
Et se font tatouer sur les nageoires
Des enseignes de bar,
Des encres marines ivoire.
Ils se laissent glisser sur le dos
Et emporter parfois
Par des courants chauds,
Par des courants froids.
Et d’océan en océan
Des squales savants
Écument entre les dents
Des pépites d’or blanc.
Et ratissent les champs de posidonies,
Les massifs de corail,
Et quand vient la nuit
Au noir ils vendent leurs trouvailles.
Même les poissons-perroquets
En restent muets.
Les poissons clowns pleurent
Leur bonheur,
Ils changent de sexe et de rôle,
Ils s’aiment et s’épaulent.
Et c’est un monde mutant
Qui ressemble étrangement
Aux remous de la terre
Aux vagues d’une nouvelle ère…
Tant d’hommes dorment
Tant d’hommes dorment… en chien de fusil
Prêts à plomber leurs rêves
Pour voler un bout de nuit
Oublié sur une grève.
Tant d’hommes dorment… en chien de fusil
Leurs désirs en bandoulière,
Une pleine cartouchière
Trop souvent sans merci.
Et les trophées de chasse
Les poursuivent dans leur sommeil,
Sans chasser les angoisses
Qu’ils masquent sous le soleil.
