Les yeux d'Or

Par Arnaud Le Guillou de Penanros

Et se jouer des maux que les hivers étirent Surfer la lisière des mots et puis s’en divertir À cris à crocs à peu à peau un peu se dévêtir En murs murant des maux mourants dans un soupir… Qui souffle dans le temps où le grand Avatar Se moque et se masturbe à l’envie du vouloir Éjaculant au vent tous les vrais faux départs Au cœur d’un fantastique et vague dépotoir ! Une fois regrimpées les murailles tombées debout Évacués Ors fallacieux et fautes de dégoût Le poète épanché se penchera vers vous Offrira à demi-maux de mots un nouveau rendez-vous…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Pour Arnaud Le Guillou de Penanros, l’écriture poétique est une évidence car il la pratique depuis plus de quarante ans. Les yeux d’Or lui permet enfin d’offrir cette infime partie de son univers en Timschel Breizh afin qu’il en reste une goutte d’encre dans sa mer, un cristal de sel dans une larme de respiration.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 14 oct. 2022
• ISBN: 9791037770394

Aperçu du livre

Si Do Ré

C’était sombre matin, vous savez, un dimanche

Mis d’un pantalon noir et d’une chemise blanche ;

Dehors pleurait de l’eau à ne plus être étanche

Une drôle de journée sur laquelle je me penche.

Pour moi un jour de bois, d’alu, de PVC

Qui femmes de Quimper, hommes de Pont-L’Abbé

Dans une foire atout qu’ils ne voulaient manquer

Se donnaient rendez-vous à vendre et acheter…

La Bretagne d’octobre pissait dans les allées

En rigoles boueuses dans l’ancien champ de blé

Où chantaient les couleurs de pimpants parapluies.

C’était après onze heures, il n’était pas midi.

Mais la couleur du jour était celle de la nuit.

Chacun de nous pensait à se mettre à l’abri

À se boire un café, rouge bordeaux arrosé

Avec trois saucissons et un peu d’amitié…

Serrant le frein à main et mon nœud de cravate

Je faisais super gaffe où je posais mes pattes

En tchekait quelques autres aussi en des passants

Que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam…

Enfin dans cette Foire, je me trouvais dedans !

Tambour de pluie cessa, tambour d’entrée passé

Tout trempé je m’faisais l’effet d’un trépassé !

Le cœur battant dehors, sourire au bord des dents…

Telle grande cohue de dames et de mâles

Parlant, criant, buvant, mangeant, bougeant, riant

Enfants comme parents en tous sens courants

Sous bruyant chapiteau, Pont-l’Abbé Capitale…

Puis le ciel est tombé et la foudre est entrée

La pluie, le vent, les gens, le temps s’est arrêté…

Une infime seconde dans une éternité

M’avait fait toucher l’Or de ses yeux si dorés.

L’absolu… ment

Avec en tête des comment taire

De-ci delà devant derrière

Dessous dessus m’aime à l’envers

Décide-toi ou marche arrière.

Déçu d’ici je vole ailleurs

Comme ferait un volleyeur

Qui finirait en balayeur

Après une vie d’artilleur.

La faute à ne pas commettre

À trop rester à la fenêtre

Serait de devenir comme être

Et con promis se compromettre…

Déployer toute la voilure

Maux défiler à pleine allure

Car il est temps vois-tu vois l’heure

D’éviter le fer d’une erre, heurt !

L’absolu ment des réflexions

Absous le temps des afflictions

Dissous le sang de la mort sûre

Deux sous de vent bâbord amures…

Presser bouton de démarre l’âge

Pour