Poésies d'une autre rive: Recueil de poèmes

Par Lucien Pouzoulet

Cet ouvrage a pour vocation de faire ressortir ce que la poésie a de beau. Il la présente comme un prisme en soi, un filtre, une impossibilité à emprunter d’autres sentiers que ceux qui mènent au sommet des collines. Il donne envie, par ses poèmes, de voir, d’espérer dans le devenir, et parfois de colorier, comme le font les enfants, pour faire surgir la beauté et l’amour.


À PROPOS DE L'AUTEUR

En 2020, Lucien Pouzoulet publie son premier roman intitulé Ils ont eu ce courage, un éloge à la vie engagée et romanesque de ses parents.
Il nous propose aujourd’hui Poésies d’une autre rive, un recueil de poèmes.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 28 juil. 2021
• ISBN: 9791037733429

Aperçu du livre

Nuits bleues

Étoile

Ce midi une étoile est née

Dessine ma main des arabesques d’ambre

Dans le ciel où nos baisers brouillés

S’enroulent en lianes de soie

Dans le ciel de midi elle cligne là-bas.

Vieux

Le cygne aux plumes de nacre, vieux

Dans les nuits d’incertitude

Ferme sans paupières ses yeux

Souvenir de cerisiers bleus

De dragons victorieux

Ongles polis et vernis hier

Effeuillaient un peu passionnément

Tournesols marguerites par habitude

Partout les enfants jouent

Le soir est là et regrette son midi

Sous le cèdre doux

Miracle

Embrumés, somnolents, sentiers impénétrables

Hallebardes de pluie des chemins inondables

Les roses carillonnent alors leurs pétales de soie

Rouge vif, rose pâle, bleu criant, rouge gorge

Plus de mille fleurs bourgeons de larmes se forgent

Sur ton visage et coulent entre mes mains de roi

Coquillages trempés, délavés de lumière

Implore au ciel comme une quittance d’éclipse

Ne rien dire, ne jamais plus parler, une ellipse

Confiante aux comètes divines costumières

Qui viendront, décorées de perle de rosée

Travestir ton âme pour te colorier en fée.

Mitard

Garance fleur jaune fera le rouge obscur

Couleurs vagabondes des noires gitanes

Alchimie des êtres

Parfum de furie

Comme pour tatouer les étoiles de cuivre

Que les hommes admirent

Le soir, harassés des travaux

Là-haut, libres points de cire

Que d’autres implorent des cachots

Elles attendent des heures depuis les carrioles

Bohémiennes sombres, verbe haut

Que comprennent seuls les Espagnols