Le bloc-notes d’Olivier Weber
Du voyage vertical, on connaît surtout l’alpinisme. Pour quitter le plancher des lutins, un berger devenu éleveur a repéré une autre paroi: l’écorce d’un tronc. En rupture de ban, confronté à la faillite de sa bergerie, endetté pour des lustres, Edouard Cortès a choisi de s’isoler plusieurs mois durant à hauteur de canopée. «Au fil des jours, avoue l’auteur, j’accumulais dans mes pensées plus de raisons de mourir que de vivre.» Fini, le rêve de la ferme, malgré le dur labeur. Liquidée, l’exploitation-gouffre. En proie à une profonde mélancolie, il a voulu prendre de l’altitude pour oublier l’aventure paysanne et aller se percher au fin fond du Périgord noir. A défaut d’élever des bêtes, il s’élèvera tout seul, à six mètres au-dessus du tapis végétal. Il a l’habitude, pour avoir gravi le mont Ararat et arpenté les routes de la Soie. Installé au premier jour du printemps au milieu d’un chêne centenaire qui aurait plu aux charpentiers de Notre-Dame, sur une plateforme aménagée en cabanon de survie
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