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Les Illuminations: Célèbre recueil en vers libres
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Les Illuminations: Célèbre recueil en vers libres
Livre électronique69 pages29 minutes

Les Illuminations: Célèbre recueil en vers libres

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À propos de ce livre électronique

Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié.

Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo.

Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques « illuminations » se pose également. Enfin, le titre supposé du « recueil », si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot « illuminations » n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine.

On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier « chapitre » du livre.

Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.
LangueFrançais
Date de sortie29 juin 2022
ISBN9782322448241
Les Illuminations: Célèbre recueil en vers libres

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    Aperçu du livre

    Les Illuminations - Arthur Rimbaud

    Sommaire

    Après le déluge

    Enfance

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Conte

    Parade

    Antique

    Being beauteous

    Vies

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Départ

    Royauté

    À une raison

    Matinée d’ivresse

    Phrases

    Ouvriers

    Les Ponts

    Ville

    Ornières

    Villes

    Vagabonds

    Villes

    Veillées

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Mystique

    Aube

    Fleurs

    Nocturne vulgaire

    Marine

    Fête d’hiver

    Angoisse

    Métropolitain

    Barbare

    Solde

    Fairy

    Guerre

    Jeunesse

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Promontoire

    Scènes

    Soir historique

    Bottom

    H

    Mouvement

    Dévotion

    Démocratie

    Génie

    Après le déluge

    Aussitôt que l’idée du Déluge se fut rassise,

    Un lièvre s’arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes et dit sa prière à l’arc-en-ciel à travers la toile de l’araignée.

    Oh les pierres précieuses qui se cachaient, -les fleurs qui regardaient déjà.

    Dans la grande rue sale les étals se dressèrent, et l’on tira les barques vers la mer étagée là-haut comme sur les gravures.

    Le sang coula, chez Barbe-Bleue, aux abattoirs, -dans les cirques, - où le sceau de Dieu blêmit les fenêtres. Le sang et le lait coulèrent.

    Les castors bâtirent. Les « mazagrans » fumèrent dans les estaminets.

    Dans la grande maison de vitres encore ruisselante les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images.

    Une porte claqua, et sur la place du hameau, l’enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l’éclatante giboulée.

    Madame *** établit un piano dans les Alpes. La messe et les premières communions se célébrèrent aux cent mille autels de la cathédrale.

    Les caravanes partirent. Et le Splendide Hôtel fut bâti dans le chaos de glaces et de nuit du pôle.

    Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c’était le printemps.

    Sourds, étang, -écume, roule sur le pont, et par-dessus les bois ; -draps noirs et orgues, -éclairs et tonnerre, -montez et roulez ; - eaux et tristesses, montez et relevez les Déluges.

    Car depuis qu’ils se sont dissipés, -oh les pierres précieuses s’enfouissant, et les fleurs ouvertes ! -c’est un ennui ! et la Reine, la Sorcière qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu’elle sait, et que nous ignorons.

    Enfance

    I

    Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande ;

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