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Une saison en enfer: Prodigieuse autobiographie psychologique
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Une saison en enfer: Prodigieuse autobiographie psychologique
Livre électronique35 pages25 minutes

Une saison en enfer: Prodigieuse autobiographie psychologique

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À propos de ce livre électronique

"Une saison en enfer" est un recueil de poèmes en prose publié en octobre 1873. Les poèmes sont une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale.

Avec "Une Saison en enfer" commence le programme de démantèlement du verbe poétique français.

Rimbaud écrit les poèmes d'une Saison en enfer entre le printemps et l'été 1873. Il commence le programme de démantèlement du verbe poétique français.
D'autres continueront le travail initié : démembrement, dessiccation, explosion, réinvention, la rampe de lancement est la maison de maman, ferme de Roche. Il est alors rentré d'Angleterre en juillet. Nouveau voyage.
ll retrouve Verlaine à Bruxelles. Leur amour est un sport de combat. Ils s'aiment, donc se déchirent. Équation banale.
Verlaine lui tire dessus au pistolet. Pan, est le nom d'un dieu et le bruit d'un coup de feu. Rimbaud est blessé au poignet par la bouche à feu de Verlaine.

Il revient à sa table de travail à Roche à la fin de juillet. Le recueil sera publié par un imprimeur belge en octobre. Rimbaud ira à Bruxelles chercher quelques exemplaires. Ce sera la seule fois qu'il tiendra dans ses mains une preuve imprimée de ses oeuvres.
Verlaine décrira La Saison... de Rimbaud comme « une prodigieuse autobiographie psychologique »
Un bilan, en somme, tiré à 19 ans d'une vie plus lourde que si elle avait mille ans.
LangueFrançais
Date de sortie4 juil. 2022
ISBN9782322448319
Une saison en enfer: Prodigieuse autobiographie psychologique

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    Une saison en enfer - Arthur Rimbaud

    Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

    Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée.

    Je me suis armé contre la justice.

    Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !

    Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.

    J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.

    Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.

    Or, tout dernièrement m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.

    La charité est cette clef. – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !

    « Tu resteras hyène, etc., » se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. »

    Ah ! j’en ai trop pris : – Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.

    Sommaire

    Mauvais sang

    Nuit de l’enfer

    Délires I

    Délires II

    L’impossible

    L’éclair

    Matin

    Adieu

    Mauvais sang

    J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure.

    Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d’herbes les plus ineptes de leur temps.

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