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Une saison en enfer: un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud
Une saison en enfer: un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud
Une saison en enfer: un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud
Livre électronique38 pages26 minutes

Une saison en enfer: un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud

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À propos de ce livre électronique

Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud, publié à compte d'auteur en octobre 1873 à l'Alliance typographique (M.-J. Poot et compagnie), imprimeur-éditeur à Bruxelles (Belgique).

Le poème est une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale.

« Prodigieuse autobiographie psychologique, écrite dans cette prose de diamant qui est la propriété exclusive de son auteur », selon les termes de Paul Verlaine, qui reçut son exemplaire dédicacé.

Une Saison en enfer est la seule oeuvre dont Rimbaud ait entrepris la publication, certes à compte d'auteur, mais sous la forme d'un recueil tiré à 500 exemplaires, dont il a décidé l'ordre. Seuls sept exemplaires d'auteur sont distribués par Rimbaud à ses amis dont Verlaine.

« Tout ce qui était à la maison fut détruit par lui-même [...] au sujet de la Saison en Enfer : quelques jours après avoir reçu avis de l'éditeur, il se fit remettre ce qu'il croyait être la totalité des exemplaires et brûla le tout en ma présence », rapporte en 1892 sa soeur Isabelle.

Cependant, 425 exemplaires de l'ouvrage sont retrouvés, en 1901, à Bruxelles par le bibliophile belge Léon Losseau. Des exemplaires en sont conservés à la Maison Losseau de Mons.
LangueFrançais
Date de sortie1 juin 2022
ISBN9782322465682
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    Aperçu du livre

    Une saison en enfer - Arthur Rimbaud

    Sommaire

    « Jadis… »

    MAUVAIS SANG

    NUIT DE L’ENFER

    DÉLIRES I – VIERGE FOLLE – L’ÉPOUX INFERNAL

    DÉLIRES I

    DÉLIRES II – ALCHIMIE DU VERBE

    CHANSON DE LA PLUS HAUTE TOUR

    FAIM

    L’IMPOSSIBLE

    L’ÉCLAIR

    MATIN

    ADIEU

    « Jadis… »

    « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

    Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée.

    Je me suis armé contre la justice.

    Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !

    Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.

    J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, avec le sang. Le malheur a été mon Dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.

    Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.

    Or, tout dernièrement, m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.

    La charité est cette clef. – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !

    « Tu resteras hyène, etc. » se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. »

    Ah ! j’en ai trop pris : – Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache des quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.

    MAUVAIS SANG

    J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure.

    Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d’herbes

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